Comment se rendre à Bahreïn

Guide de voyage à Bahreïn par TravelSHelper

Quand les voyageurs pensent à Bahreïn, un chapelet d'îles nacrées à l'extrémité ouest du golfe Persique, ils imaginent souvent les souks animés de Manama ou le circuit automobile scintillant. Pourtant, malgré tout le charme culturel du royaume, s'y rendre est une histoire d'infrastructures modernes et de routes historiques. Dès l'arrivée, que ce soit en avion, en bus, en voiture ou même par la mer, on pénètre immédiatement dans des espaces façonnés par des décennies de planification, d'innovation et d'expansion. Cet article retrace ces portes d'entrée à Bahreïn : l'aéroport récemment reconstruit de Muharraq, le long pont-jetée en provenance d'Arabie saoudite et le port maritime de l'île. Il ne s'agit pas d'une histoire de tourisme ou de politique, mais de la réalité vécue de l'arrivée, des contrôles de passeports et des autoroutes, de l'attente dans les terminaux et de la lenteur du Golfe sous la coque d'un cargo. À travers un regard attentif et attentif, nous explorons comment Bahreïn accueille le monde : un réseau évolutif de routes, de voies ferrées et de pistes d'atterrissage qui témoigne des grandes ambitions d'une petite nation.

Par avion : Aéroport international de Bahreïn

Prendre l'avion pour Bahreïn, c'est atterrir sur le plus ancien aéroport international du golfe Persique. L'aéroport international de Bahreïn se trouve à l'extrémité est de Bahreïn, sur l'île de Muharraq, à quelques minutes en voiture de la capitale, Manama. À la descente, on peut admirer les eaux du golfe de Bahreïn scintiller en contrebas. Ces dernières années, l'aéroport lui-même a été transformé : un nouveau terminal majestueux a ouvert ses portes en 2021-2022, un projet de 1,1 milliard de dollars qui a quadruplé la taille de l'ancien bâtiment et porté sa capacité annuelle à environ 14 millions de passagers. Dans une région où les hubs sont immenses, le nouveau terminal de Bahreïn semble volontairement à taille humaine : spacieux et épuré, avec de hauts plafonds et des intérieurs spacieux, où la lumière naturelle se joue du marbre blanc et de motifs géométriques simples. En descendant de la passerelle d'embarquement pour accéder au nouveau hall des départs, on remarque immédiatement la clarté et l'efficacité de l'ensemble, un peu comme « l'un des hubs les plus performants », a récemment déclaré un voyageur. Pour un projet de construction de cinq ans, il a assurément donné naissance à un aéroport moderne, conçu pour l'expérience passager plutôt que pour sa taille.

Ici, Gulf Air règne en maître. Plateforme centrale de la compagnie nationale, l'aéroport de Bahreïn est un véritable havre de paix pour Gulf Air. L'emblème bleu et or de la compagnie est omniprésent dans le terminal, et vous verrez souvent la flotte d'Airbus et de Boeing de Gulf Air stationnée aux portes d'embarquement. Depuis Bahreïn, Gulf Air offre un réseau de correspondances très dense : presque toutes les grandes villes du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sont desservies quotidiennement. Riyad, Djeddah, Dubaï, Abou Dabi, Doha, Koweït… elles sont toutes à courte distance en avion. Des vols long-courriers vers Londres sont également fréquents, témoignant du lien historique de Bahreïn avec la Grande-Bretagne. Plus encore que les lignes, Gulf Air confère à l'aéroport un caractère particulier. Le personnel de cabine, vêtu de ses costumes traditionnels distinctifs, sillonne les salons, et les annonces résonnent en arabe et en anglais avec un ton de bienvenue chaleureux. De nombreux voyageurs occidentaux soulignent la courtoisie et la chaleur du personnel local. L'impression générale est celle d'une compagnie nationale et d'un aéroport national évoluant en parfaite harmonie, chacun renforçant la présence de l'autre. Parce que Gulf Air est plus petite que les géants de la compagnie aérienne voisine, l'atmosphère y est détendue mais toujours soignée : on a l'impression d'être dans une compagnie aérienne de charme bien huilée plutôt que dans un méga-hub.

Les visiteurs qui arrivent à l'aéroport apprécient souvent la convivialité. Malgré la taille du nouveau bâtiment, les passagers se plaignent rarement des longues files d'attente ou de la confusion. Les halls d'enregistrement sont spacieux, avec des comptoirs dédiés aux passagers de première classe et de classe affaires, ainsi que de nombreux comptoirs pour les passagers de classe économique. Les guichets d'immigration sont surveillés par des agents courtois. La récupération des bagages est efficace et ponctuelle ; si vous arrivez tôt, vous pourrez même apercevoir la silhouette de Bahreïn depuis le hublot derrière les tapis roulants. L'aéroport est conçu pour séparer soigneusement les arrivées et les départs, évitant ainsi les embouteillages, et une signalisation claire en arabe et en anglais indique le chemin. Un avantage inattendu : la courte distance à pied entre les portes d'arrivée et la sortie : vous n'aurez pas à parcourir 400 mètres de couloirs comme dans certains grands aéroports. Pour de nombreux visiteurs des petits aéroports du Golfe, le nouveau terminal de Bahreïn a une allure de boutique-hôtel par son calme et son ordre.

Le shopping hors taxes est un plaisir subtil ici. En parcourant le vaste centre commercial hors taxes sous le hall principal, on découvre des boutiques de marques de luxe familières : parfums raffinés, montres, électronique et mode. Bien que Bahreïn ne soit pas aussi réputée comme une capitale régionale du shopping que Dubaï, le choix est honorable et les prix compétitifs, le tout hors taxes. Un arrêt rapide dans une boutique proposant des confiseries arabes ou des souvenirs bahreïnis permet aux visiteurs de repartir avec un peu de saveurs locales avant de reprendre leur vol.

Les passagers en transit pourraient également être intrigués par l'hôtel de transit intégré au terminal. Contrairement à certains aéroports où il faut sortir pour trouver une chambre d'hôtel, le nouveau terminal de Bahreïn comprend un hôtel côté piste, au sein de la zone sécurisée. L'hôtel est modeste : une cinquantaine de petites chambres avec lits et quelques douches permettent aux voyageurs fatigués de se rafraîchir. Si votre itinéraire vous amène à attendre une correspondance tard le soir, vous pouvez réserver une chambre (appelée Transotel) sans passer par l'immigration. Cet hôtel a longtemps été destiné aux passagers en correspondance ; à l'origine, un simple hôtel de type auberge, il est aujourd'hui un mini-hôtel élégant qui s'intègre parfaitement au design du terminal. En y séjournant, vous vous réveillez à deux pas de votre porte d'embarquement, un atout apprécié de nombreux passagers en correspondance.

Au-delà de l'architecture, l'expérience aéroportuaire elle-même dégage une douce atmosphère bahreïnienne. La décoration intérieure évite l'ostentation et même le faste clérical. On y remarque plutôt des lignes épurées, des motifs subtils inspirés de l'art islamique et de petites fontaines intérieures murmurant doucement. Les annonces publiques sont faites en arabe et en anglais avec une intonation bienveillante, rarement brusque ou laconique. Même le personnel de sécurité sourit souvent derrière son badge et guide gracieusement les passagers désorientés. En bref, arriver en avion à Bahreïn est souvent une expérience sans stress. De nombreux chroniqueurs de voyage remarquent qu'on a davantage l'impression d'entrer dans un salon moderne que dans un point de transit animé. Pour ceux qui arrivent de Riyad ou de Dammam par les bus Saptco (nous y reviendrons plus tard), l'aéroport peut même paraître intime comparé aux terminaux tentaculaires des pays voisins.

Les visiteurs saoudiens, en particulier, ont un faible pour l'aéroport de Bahreïn. Chaque week-end, des milliers de Saoudiens empruntent la courte chaussée pour passer quelques jours à Bahreïn, et rentrent souvent chez eux en avion depuis Manama. Certains vols Gulf Air sont spécifiquement programmés pour les habitants de la province orientale. Gulf Air a même récemment annoncé des services de navettes dédiés vers Dammam et Al Khobar pour transporter les passagers vers l'aéroport de Bahreïn pour les départs. Il est donc fréquent de croiser des familles saoudiennes dans le terminal, achetant peut-être de l'alcool hors taxes ou des gadgets pour le voyage retour de l'autre côté de la chaussée. Selon une estimation, la majeure partie des touristes étrangers à Bahreïn viennent d'Arabie saoudite. L'aéroport de Bahreïn ressemble donc souvent à un deuxième terminal pour les Saoudiens de l'Est ; une signalisation et des annonces parfois simples les aident à s'orienter. Cette convivialité transfrontalière se manifeste même dans le salon de la compagnie : Gulf Air et l'aéroport de Bahreïn se sont associés pour simplifier au maximum les formalités de visa, de change et d'exonération fiscale pour les visiteurs saoudiens.

Les vols au-delà du Golfe sont également une source de fierté. Des vols directs vers l'Europe et l'Asie relient Bahreïn au reste du monde, et la taille de l'aéroport permet un contrôle de sécurité généralement rapide. Pour un voyageur sud-asiatique, par exemple, atterrir à Bahreïn et trouver des files d'attente à l'immigration bien plus courtes et conviviales que dans les grands aéroports de Dubaï ou de Doha peut être un soulagement. L'efficacité est ici discrète : pas d'annonces d'arrivée grandioses, juste un tamponnage des passeports efficace et un courtois « Bienvenue à Bahreïn ». Les bagages arrivent sur le tapis roulant presque sans délai. Et une fois la douane passée (où il suffit d'ouvrir sa valise si on le lui demande), on se retrouve rapidement dehors, accueilli par un soleil éclatant et peut-être par la vue de chameaux ou par un trajet en voiture jusqu'à la ville.

Enfin, les correspondances aériennes constituent un élément clé du contexte. Bahreïn est un petit point de transit aérien, et s'appuie donc sur des hubs de correspondance. Outre le solide réseau de Gulf Air, des compagnies low cost comme Wizz Air et Air Arabia proposent des vols vers des hubs en Europe, en Inde et dans le Golfe. Londres Heathrow, Francfort, Istanbul et Delhi sont toutes desservies. Cette connectivité internationale renforce la notoriété de l'aéroport, et certains voyageurs décrivent Bahreïn comme un carrefour sous-estimé : les billets d'avion pour l'Europe peuvent parfois être moins chers via Bahreïn que par Riyad ou Djeddah. Cela explique encore une fois pourquoi les Saoudiens traversent la frontière : il est parfois plus facile ou moins coûteux d'utiliser les liaisons aériennes de Bahreïn. En ce sens, l'aéroport international de Bahreïn fonctionne non seulement comme la porte d'entrée aérienne du pays, mais aussi comme un petit hub régional dont la zone de chalandise s'étend au-delà de ses frontières.

En bref, arriver à Bahreïn par avion, c'est découvrir un espace moderne, convivial et efficace. L'architecture et l'esprit d'équipe sont unanimes : « Détendez-vous, vous êtes à Bahreïn ! » Les visiteurs apprécient la commodité du nouveau terminal et les subtils détails d'une compagnie aérienne nationale au cœur de l'expérience. Et très vite, les voyageurs qui ont commencé en classe affaires ou en classe économique découvrent les subtilités des liens entre ce royaume et ses voisins terrestres, que nous allons maintenant aborder.

En bus : Traversée de la chaussée sur la ligne SABTCO

Pour beaucoup de ceux qui voyagent par voie terrestre entre Bahreïn et l'Arabie saoudite, le trajet se fait en bus. La chaussée du roi Fahd, située à quarante minutes de route de l'aéroport de Bahreïn, forme une seule liaison routière à quatre voies entre Bahreïn et l'Arabie saoudite. C'est sur cette chaussée qu'une flotte de navettes circule quotidiennement, transportant des centaines de passagers dans les deux sens. Ce service est exploité par la Saudi–Bahraini Transport Company (appelée localement SABTCO ou SATRANS, suite à la fusion de Saudi SAPTCO et des bus de Bahreïn).

Imaginez une matinée fraîche à la gare routière d'Al-Aziziyah à Dammam. Là, sous un simple quai couvert, se trouve une file de minibus climatisés attachés à de petites remorques. Il ne s'agit pas des immenses autocars inter-États européens, mais d'autocars modernes adaptés aux voyages moyen-courriers. L'intérieur est équipé de confortables sièges inclinables (généralement à deux couloirs) et d'une climatisation ronronnante. Chaque bus tracte également une petite remorque couverte pour les bagages enregistrés des passagers : grandes valises, boîtes de dattes ou de souvenirs, et même des meubles, sont monnaie courante. Les passagers sont hétéroclites : des retraités bahreïnis rentrant chez eux après une visite familiale, des groupes d'hommes d'affaires saoudiens se rendant à une réunion à Manama, et même des expatriés occidentaux ou des Sud-Asiatiques rentrant à Bahreïn après l'expiration de leur autorisation de sortie d'Arabie saoudite. L'ambiance est à la fois pratique et paisible : des inconnus discutent à voix basse, partagent batteries et en-cas, et échangent des conseils pendant les deux heures de voyage qui les attendent.

En général, environ six de ces bus partent chaque jour de la gare de Dammam, en Arabie saoudite, avec de brefs arrêts à Khobar et Al Khobar (ou en arrivant de là) avant de se diriger vers le nord sur la chaussée. (À Bahreïn, les bus s'arrêtent à un terminal près du centre commercial Lulu, dans le centre de Manama, pratique pour accéder aux hôtels et aux quais de la ville.) Les horaires varient : vous pouvez trouver des bus partant tôt le matin, à midi, en fin d'après-midi, et parfois même un ou deux pendant la nuit. La plupart des bus semblent éviter les heures de pointe de prière et les fortes chaleurs de l'après-midi, effectuant des trajets lorsque les routes sont relativement dégagées. Les guichets de la gare vendent des billets aller simple pour environ 50 riyals saoudiens (environ 5 dinars saoudiens). Aucune réservation n'est généralement nécessaire ; les guichets vous placeront dans le prochain bus même si un trajet est complet, ce qui signifie que les bus sont souvent pleins à craquer les week-ends et les jours fériés.

Une fois tout le monde à bord et les portes fermées, le minibus s'anime. Avant même de quitter Dammam, le bus commence à prendre de nouveaux passagers aux arrêts intermédiaires. Un schéma bien établi se dessine : un agent en uniforme (parfois un jeune membre de l'équipage, voire un garçon au caractère bien trempé, vêtu d'un uniforme scolaire saoudien impeccable) parcourt les allées, s'occupant du chariot à bagages à l'extérieur et vérifiant le billet de chaque passager. Un chauffeur de bus s'est même fait accompagner par un jeune neveu, une sorte d'apprenti, lisant les noms sur un manifeste et lui indiquant les passeports manquants. C'est un système discrètement efficace ; l'embarquement et le tri des passeports au départ assurent le bon déroulement du trajet.

Le voyage en lui-même est étonnamment agréable. À mesure que le bus s'engage sur la chaussée, un parfum d'aventure s'installe : à chaque kilomètre, les eaux du Golfe s'étendent sous les vitres, turquoise et infinies. À l'intérieur, les passagers scrutent souvent les voies qui se rejoignent et les îles voisines. Après Dammam, rares sont les péages et les barrières ; l'asphalte s'étend devant, encadré par le bleu de l'océan. La légende raconte que la première chaussée inaugurée en 1986 était une merveille d'ingénierie, et les voyageurs modernes peuvent aujourd'hui emprunter cette étroite chaussée désertique pour rejoindre les îles frontalières artificielles.

Peu après avoir franchi le poste-frontière saoudien sur la chaussée, le bus reçoit le signal de s'arrêter. Chacun rassemble ses petits bagages à main et ses bagages, puis se dirige vers le bâtiment de l'immigration. Cette étape peut prendre du temps. Du côté saoudien, les agents contrôlent les passeports (généralement rapidement si vous êtes Saoudien ou membre du CCG ; d'autres peuvent avoir des visas à vérifier). Du côté bahreïni, après un court trajet en bus, tout le monde descend à nouveau au poste-frontière bahreïni. Là, chaque passager doit présenter un passeport ou une carte d'identité bahreïnienne et se munir du visa ou du tampon d'entrée requis. Les chauffeurs de bus conservent généralement les passeports pour accélérer la file d'attente, et en une heure environ, les formalités sont accomplies pour tous. Les camions à bagages sont généralement garés à côté, et votre sac peut être passé aux rayons X. Lorsque les voyageurs somnolents remontent dans le bus, souvent des bouteilles d'eau fraîche ont été distribuées par un membre de l'équipage amical pour se rafraîchir.

Les formalités douanières des deux côtés allongent le trajet d'environ trente minutes à une heure, ce qui rend l'estimation de deux heures réaliste les jours de forte affluence. Les voyageurs remarquent qu'en haute saison (jeudi ou vendredi soir, lorsque les Saoudiens envahissent la chaussée pour le week-end), l'attente peut doubler, car des dizaines de voitures et de bus font la queue derrière. Cependant, ces bus ont souvent l'avantage de bénéficier d'un traitement de faveur. Sur de nombreux passages de chaussées modernes, les bus bénéficient de voies réservées. Les agents des frontières bahreïniens et saoudiens font généralement signe à la navette de passer devant les voitures particulières plus lentes ; ainsi, une fois les tampons de passeport apposés, le bus repart avant que les longues files d'attente ne se soient dissipées.

Entre les arrêts lents à la frontière, le trajet est confortable. Le bus roule à vitesse d'autoroute (même légèrement au-dessus lorsque les voies libres le permettent), et le chauffeur peut capter une radio saoudienne locale. À l'intérieur, on entend peut-être un mélange de bavardages en arabe et d'anglais ou d'ourdou. L'ambiance est détendue ; personne n'a à se soucier de la conduite ou de l'itinéraire. En fait, pour un voyageur aventureux, un bus longue distance sur la chaussée ressemble étrangement à une navette privée : intime et sans prétention. Ceux qui lisent ou font la sieste dans leur siège pourraient même admirer le soleil couchant se refléter sur l'horizon de Bahreïn à l'approche de la sortie 3 sur l'île de Bahreïn.

Côté coût, le bus reste une option économique. À environ 5 BD (environ 13 USD) l'aller simple, il est bien moins cher qu'un taxi ou une voiture de location. Et sans frais de stationnement ni péage, il simplifie le voyage. Le péage de la chaussée, que la compagnie de bus prend en charge en bloc, n'est pas facturé séparément. Il suffit de payer une fois et de se détendre. Pour de nombreux usagers quotidiens, étudiants ou voyageurs à petit budget, le bus est la solution par défaut. Comparé à la voiture, il offre confort et permet de discuter avec les habitants. Comparé à l'avion, il est bien sûr plus lent, mais il offre le charme de la route : le rituel du passage de la frontière, la brise du Golfe et le doux vrombissement de la remorque qui glisse sur le pont.

En résumé, voyager de l'Arabie saoudite à Bahreïn en bus est un acte d'entrée en matière social, presque cérémoniel. Une fois installé à votre siège, les nombreuses heures de voyage passées semblent instantanément oubliées par le paysage. Lorsque les portes du Lulu Center s'ouvrent et que vous pénétrez dans Manama, vous vous sentez doucement déposé au cœur de la ville. La foule se disperse : certains hèlent des taxis, d'autres marchent jusqu'aux auberges ou bureaux voisins. Le point d'arrivée est pratique : à côté de la gare routière, vous trouverez l'immense hypermarché Lulu et des boutiques pour vous restaurer ou faire de la monnaie de dernière minute. Les bus circulent souvent jusque tard dans la nuit, ce qui permet même un court trajet de nuit.

Par-dessus tout, le trajet en bus souligne une vérité plus vaste : Bahreïn est profondément lié à son voisin oriental. Le flot constant de bus (et de voitures) sur la chaussée du roi Fahd témoigne de deux sociétés fusionnées par le commerce, les liens familiaux et la géographie. En empruntant cette route, on se sent moins visiteur que participant à un rythme commun : Saoudiens et Bahreïnis font la navette chaque semaine. Et tandis que le bus se vide au terminal de Manama, on sent que pour beaucoup de voyageurs, la traversée en bus est le moyen le plus authentique d'arriver sur ces îles, et les souvenirs de cette route résonnent déjà dans nos esprits.

En voiture et en taxi : traverser la chaussée du roi Fahd

Pour ceux qui ont leur propre voiture, la chaussée du roi Fahd est la grande voie d'accès à Bahreïn. Ce système de ponts et de chaussées de 26 kilomètres, inauguré en 1986, est le seul lien terrestre direct du royaume insulaire avec le monde extérieur. La plupart des automobilistes de la région le connaissent simplement sous le nom de « le Pont ». Le trajet depuis l'est de l'Arabie saoudite est simple : il suffit de suivre l'autoroute Al-Khobar vers le sud, de traverser la périphérie de la ville, puis de rejoindre la chaussée au niveau d'un pont d'accès. Depuis l'aéroport de Muharraq, il faut environ 50 minutes de route vers l'ouest et le nord (via les chaussées Sheikh Isa ou Hamad reliant Manama) pour atteindre l'entrée du pont à Khalidiyah.

Conduire ici semble routinier pour les Saoudiens et les Bahreïnis, mais peut être une véritable aventure pour les étrangers. La route elle-même est bien entretenue : de larges voies en béton sont ornées de panneaux d'avertissement en arabe et en anglais. Les automobilistes saoudiens sont connus pour leur rapidité, et il faut généralement conduire avec assurance ; la chaussée est soumise à une limitation de vitesse stricte (100 km/h sur les ponts), mais le contrôle est peu strict. La nuit, la chaussée est éclairée par des rangées de lampadaires jumeaux, et le reflet des lumières sur l'eau donne une impression de sécurité rassurante (bien que le temps puisse apporter du brouillard ou des rafales de sable en de rares occasions). Pour les nouveaux visiteurs, il est conseillé de prévoir le paiement du péage : des caméras détectent désormais les plaques d'immatriculation et permettent le paiement électronique de la taxe automobile de 25 riyals saoudiens, mais de nombreux voyageurs paient simplement par carte de crédit à un portique. (En janvier 2019, la taxe s'élève à 25 riyals saoudiens par passage, soit environ 2 riyals saoudiens ; cela couvre les frais d'exploitation de la chaussée. Il est à noter que personne ne facture par passager, mais uniquement par véhicule.)

Il est important de connaître les documents et la réglementation pour traverser le pays en voiture. Bahreïn autorise les citoyens de la plupart des pays à obtenir un visa à l'arrivée, mais la réglementation varie selon les nationalités ; il est donc conseillé de vérifier les exigences à l'avance. Les ressortissants des pays du CCG (comme les Saoudiens, les Koweïtiens, etc.) passent généralement sans visa ; une carte d'identité nationale ou un passeport suffit. Les résidents non membres du CCG vivant en Arabie saoudite (expatriés) doivent souvent présenter un tampon de sortie/retour saoudien pour se rendre à Bahreïn, ainsi qu'un tampon de visa bahreïnien à leur retour. Le bâtiment de l'immigration bahreïnien, situé au bout de la chaussée, est élégant et moderne, mais à l'intérieur, le même rituel de contrôle des passeports est appliqué : les documents de voyage sont inspectés et les visiteurs peuvent être invités à présenter des confirmations d'hôtel ou des billets de retour. Une fois le tampon obtenu, le voyage est terminé et la route est ouverte au réseau autoroutier de Bahreïn.

De nombreux voyageurs choisissent de ne pas utiliser leur propre voiture, mais de louer un chauffeur ou un taxi pour traverser la chaussée. Du côté saoudien, les stations de taxis officielles et les sociétés de location de voitures proposent parfois des trajets vers Bahreïn. Les tarifs tournent autour de 300 SR (environ 30 BD) l'aller simple pour une voiture standard, pouvant transporter jusqu'à quatre personnes et quelques bagages. Le trajet peut être organisé sans problème depuis Dammam ou Khobar. Les chauffeurs officiels aident généralement les passagers à franchir les files d'attente à l'immigration, puis déposent les passagers aux parkings prévus à cet effet du côté bahreïni. Pratique : une fois à Bahreïn, les taxis peuvent changer de plaque d'immatriculation et devenir des taxis bahreïniens agréés pour la suite du trajet. (Le système tarifaire n'utilise pas de compteur pour les trajets sur la chaussée ; il s'agit d'un tarif forfaitaire négocié.) Certains opérateurs de taxi du côté bahreïni proposent également des services de « BahrainLimo » : des berlines climatisées aux couleurs de l'entreprise qui vous conduiront directement de la sortie de la chaussée à Manama, ou inversement, pour les tarifs annoncés. Cela permet aux visiteurs arrivant à Bahreïn d'éviter la station de taxis principale s'ils s'y prennent à l'avance.

Cependant, si vous conduisez votre propre voiture – peut-être une voiture de location ou votre véhicule personnel saoudien – vous aurez une autre impression du voyage. Après le contrôle des passeports saoudiens, la route serpente le long de deux îles artificielles construites pour l'infrastructure de la chaussée (îles qui abritent aujourd'hui des bâtiments de douane, un parking et des tours de contrôle). Sur la gauche de la route apparaît bientôt une rampe abrupte menant au dernier pont, une ligne droite à quatre voies flanquée de solides rambardes bleu et blanc. Le drapeau bahreïni, flottant sur de grands mâts, apparaît sur l'île d'Umm an-Nasan, un petit morceau de territoire bahreïni qui ancre le pont. Le milieu du pont est souvent gonflé par un vent latéral venant du Golfe, ce qui permet de sentir la voiture légèrement ballottée. En regardant au loin, on aperçoit les navires de transport loin en contrebas et l'eau scintillante. Pour les conducteurs habitués aux longs trajets sur autoroute, c'est une routine, mais cela a toujours un côté majestueux : six voies de goudron se dessinent gracieusement au-dessus de la mer jusqu'au rivage.

Conseils pratiques : les voitures de location sont généralement autorisées à traverser la frontière (il existait des restrictions auparavant, mais aujourd'hui, la plupart des contrats de location autorisent les voyages à Bahreïn moyennant un dépôt de garantie). Les conducteurs saoudiens doivent se munir de leur permis de conduire saoudien original et de l'immatriculation de leur véhicule (ainsi que du contrat de location, le cas échéant). Aux postes de péage de la chaussée, les plaques d'immatriculation sont souvent enregistrées numériquement ; tant que votre visa et votre permis sont en règle, le passage se déroule sans problème. À l'extrémité bahreïnienne, après les guichets d'immigration, les véhicules font à nouveau la queue pour payer le péage. À noter : le péage étant facturé par véhicule et non par personne, les familles préfèrent souvent se déplacer en voiture avec tous leurs bagages, tandis qu'un voyageur seul peut économiser en prenant un bus ou un taxi.

Une option moins formelle, mais courante, est le « taxi non officiel ». Ce terme apparaît fréquemment sur les forums de voyage et dans les rubriques de conseils locaux. Devant les stations officielles de Dammam et de Manama, on trouve parfois des personnes proposant de prendre des passagers en taxi, souvent à un prix légèrement inférieur à celui des taxis ou des bus agréés. Ces chauffeurs conduisent leurs voitures personnelles et peuvent embarquer d'autres passagers en cours de route. Si certains voyageurs les utilisent sans problème, il convient de noter qu'ils opèrent en dehors de toute réglementation officielle, ce qui comporte un risque (assurance insuffisante ou responsabilité floue en cas de problème). Pour plus de sécurité et de tranquillité d'esprit, la plupart des guides officiels recommandent toujours de n'utiliser que les services de taxi agréés ou les bus officiels.

Une fois de l'autre côté de Bahreïn, prendre la voiture ou un taxi devient un jeu d'enfant. La chaussée déverse les voitures sur une autoroute surélevée à la périphérie de Manama, qui mène directement à la capitale. En quelques kilomètres, on trouve des sorties bien indiquées pour le centre-ville, l'aéroport (via trois chaussées menant à l'île de Muharraq) ou la ville de Riffa au sud. Le réseau routier bahreïni est étonnamment bien signalé, en anglais comme en arabe, à l'image du grand nombre d'expatriés et de voyageurs. Des stations-service jalonnent la route ; l'essence est moins chère qu'en Arabie saoudite, ce qui permet de faire le plein sans se ruiner. Un rite de passage populaire pour les nouveaux arrivants consiste à s'arrêter dans une station-service bahreïnienne, à crier « Tawafoog » (réservoir plein, s'il vous plaît) au préposé en anglais ou en arabe, et à le regarder faire rapidement le plein. De nombreux visiteurs étrangers apprécient le service convivial : les employés locaux font le plein d'essence gratuitement (avec un petit pourboire obligatoire), vérifient la pression des pneus et passent même par le lave-auto sur demande.

Globalement, traverser la chaussée en voiture a un rythme différent de celui du bus : vous êtes maître de votre destin. Avec une voiture officielle, vous franchissez les barrières d'immigration vous-même, mais vous perdez le luxe des contacts sociaux (avec qui discuter quand vous avez les mains sur le volant ?). Pour les familles nombreuses ou les personnes chargées, la voiture peut être plus pratique : il suffit de tout emballer et de partir. Pour les aventuriers ou les personnes soucieuses de leur budget, combiner les modes de transport est possible : par exemple, certains Saoudiens conduisent une partie du trajet, puis prennent le bus au poste frontière pour économiser la route. D'autres se garent du côté saoudien et continuent leur route à pied, laissant la voiture derrière eux. Mais ce sont des cas particuliers. Les principales options pour les voyageurs routiers restent : sauter dans un bus confortable et renoncer à conduire, ou prendre la voiture ou le taxi et profiter de l'autoroute à votre guise.

Il convient de souligner la popularité de cette route. En moyenne, plus d'un million de véhicules la traversent chaque mois. Les week-ends et jours fériés, ce nombre grimpe en flèche, doublant littéralement la population de Bahreïn en journée. Le poste de péage de la chaussée est souvent confronté à des files d'attente de plusieurs kilomètres, et lorsque cela se produit, les voyageurs stratégiques attendent parfois la fin de la cohue ou voyagent en dehors des heures de pointe. Les autorités bahreïniennes et saoudiennes ont amélioré les infrastructures aux deux extrémités pour gérer l'affluence : des postes de contrôle plus larges, des voies de paiement électronique et des guichets de passeport plus efficaces. La chaussée elle-même s'étend même autour de ses accotements : au début des années 2020, les deux pays ont dragué de nouvelles îles artificielles à côté du passage, ajoutant des bâtiments douaniers et des voies supplémentaires pour les contrôles. Ces améliorations visent à fluidifier la circulation, la chaussée étant véritablement devenue l'artère vitale de la région.

En bref, se rendre à Bahreïn en voiture est simple, mais comporte des formalités. La réglementation est claire : munissez-vous de vos papiers, payez le péage et présentez-vous aux agents d'immigration à chaque arrivée. Les routes sont bonnes, le paysage serein et, contrairement à d'autres passages frontaliers dans le monde, l'expérience est plutôt civilisée. On quitte le désert saoudien pour arriver dans les lumières urbaines de Bahreïn en moins d'une heure. Une fois cela fait, un voyageur peut siroter un thé karak dans une ville bahreïnienne, grâce à ce pont vieux de deux décennies et demie.

L'avenir : les futurs rails et métros à Bahreïn

En traversant Bahreïn aujourd'hui, il est frappant de constater que les îles que nous explorons ne se sont rapprochées que récemment. Traditionnellement, le transport à Bahreïn reposait sur l'économie traditionnelle de la pêche perlière et de la pêche, avec peu de routes goudronnées. Ce n'est qu'après l'exploitation pétrolière dans les années 1930 que le réseau routier de Bahreïn s'est rapidement développé, avec de nouvelles autoroutes reliant les villages et des chaussées construites entre les îles. Aujourd'hui, Bahreïn continue de planifier sa révolution des transports. Plusieurs projets d'envergure sont à l'étude ou déjà en chantier, promettant de faire de Bahreïn une plaque tournante du Golfe.

Le plus ambitieux d'entre eux est sans doute la Chaussée du Roi Hamad, parfois appelée Chaussée Bahreïn-Qatar. Ce projet prévoit un tout nouveau pont reliant Bahreïn au Qatar, contournant ainsi l'Arabie saoudite. Initialement proposé en 2009 et officiellement approuvé au milieu des années 2010, le projet vise désormais à en faire un élément à part entière du réseau ferroviaire continental du CCG. L'idée est que la Chaussée du Roi Hamad puisse accueillir non seulement des voitures, mais aussi des trains de voyageurs et de marchandises dans le cadre du projet de chemin de fer du Golfe. Ce projet prévoit qu'un jour, un train reliera Koweït City à Bahreïn, pour ensuite rejoindre le Qatar, puis les Émirats arabes unis et Oman.

Pour l'instant, le projet de chemin de fer du Golfe n'en est qu'à ses débuts ; d'importantes acquisitions foncières sont en cours et des études de faisabilité sont en cours. Pourtant, la planification laisse entrevoir une certaine imagination : le pont serait vraisemblablement parallèle à la chaussée existante menant à l'Arabie saoudite, puis continuerait vers l'est. Une fois terminé, il pourrait réduire le temps de trajet entre Manama et Doha à environ 30 minutes en train, contre 4 à 5 heures de route aujourd'hui. En parcourant le front de mer de Manama, on peut observer des zones réservées et nivelées pour l'accès à la chaussée. Le concept est futuriste : un train à grande vitesse survolant le Golfe, intégré à un port moderne. Si ce projet se concrétise un jour, Bahreïn passerait du statut de porte d'entrée de l'Arabie saoudite vers le Golfe à celui de porte d'entrée du Qatar vers le Golfe.

Plus près de chez lui, Bahreïn construit également un réseau ferroviaire national – un métro léger qui sillonnera l'île. Il s'agit d'un projet colossal pour un pays de seulement 1,5 million d'habitants. Selon la vision du gouvernement, le réseau complet s'étendra à terme sur environ 109 kilomètres et comprendra quatre lignes de couleur (rouge, verte, jaune, bleue). La phase I est déjà en cours. Approuvée en 2021, la première phase couvrira environ 29 kilomètres avec 20 stations réparties sur deux lignes. Par exemple, la ligne rouge reliera l'aéroport international de Bahreïn au quartier de Seef, à l'ouest de Manama, et la ligne bleue reliera Juffair (une ancienne base militaire britannique, aujourd'hui un quartier de divertissements) vers le nord, en passant par Isa Town et vers le quartier financier central. Ces lignes seront surélevées, ce qui signifie que les stations ressembleront à des quais élégants sur des viaducs, et non à des tunnels de métro.

Pourquoi un métro ? Les autoroutes de Bahreïn sont souvent encombrées, et les urbanistes estiment qu'un système ferroviaire pourrait transporter jusqu'à 200 000 passagers par jour, réduisant ainsi les embouteillages. Il s'agit également d'une transformation urbaine. De nombreuses stations prévues se situent dans des quartiers denses et sous-développés de Manama. Le gouvernement envisage un développement axé sur les transports en commun, de nouveaux quartiers d'affaires remplaçant les parkings. Un récent appel d'offres a évoqué un système entièrement automatisé et sans conducteur (GoA4), ce qui signifie que les trains circuleraient grâce à des capteurs et sans conducteur. La transparence et la modernité du projet reflètent le penchant de Bahreïn pour les projets innovants.

Si le public a entendu parler d'une ouverture vers 2025, il est réaliste de penser que le métro sera probablement encore à l'horizon de quelques années – ces projets prennent toujours du temps. Mais des signes de progrès sont visibles : de nouveaux piliers de guidage ont été érigés sur l'autoroute de l'aéroport, ou des terrains clôturés aux intersections. Si vous habitez ici, vous avez peut-être remarqué des blocs vides à Juffair ou Salmaniya marqués « Station de métro de Bahreïn » sur les plans d'urbanisme. Lorsque les journalistes ont conduit les premiers véhicules d'essai, ils ont décrit un trajet calme et fluide au-dessus de la ville, avec des courbes douces offrant une vue plongeante sur les quartiers. Pour un passionné de transports en commun, le « métro de Bahreïn » est une histoire passionnante et en développement : un petit pays qui fait un grand bond en avant.

Au-delà des métros et des ponts, le réseau routier de Bahreïn est également en cours d'extension. Un réseau de nouvelles rocades et autoroutes est en cours de développement. Par exemple, les urbanistes envisagent depuis longtemps la construction de routes supplémentaires aux abords de Manama afin de désengorger le centre-ville. L'un de ces projets est le « Isa Town Bypass » ou « Northern City Ring Road », qui reliera l'ancienne autoroute Budaiya, au nord, à l'autoroute Cheikh Salman Causeway, au sud, sans obliger les automobilistes à traverser le centre-ville. Ces autoroutes plus récentes sont souvent construites avec plusieurs voies dans chaque sens, des voies réservées aux bus et des échangeurs en trèfle, signes des ambitions de Bahreïn en matière d'ingénierie routière.

Aujourd'hui encore, on peut traverser les chaussées reliant les îles sans même les remarquer, grâce à des ponts cachés. Les trois chaussées menant à Muharraq (les ponts Shaikh Isa, Shaikh Hamad et Shaikh Khalifa) sont si omniprésentes que les habitants oublient que certaines sont récentes. La chaussée Shaikh Khalifa (ouverte à la fin des années 1990) est un large pont à huit voies reliant l'extrémité est de l'île principale à Muharraq. En hiver, on peut apercevoir des flamants roses migrateurs sur les vasières juste au sud de ces chaussées, un doux rappel du mélange terre-mer sur lequel Bahreïn est bâti.

La chaussée de Sitra est un exemple frappant des projets de liaison entre les îles de Bahreïn. Sitra est une petite île au sud de Manama, autrefois un village de pêcheurs. Une chaussée à quatre voies relie aujourd'hui Sitra à l'île principale, et elle est devenue une zone industrielle regorgeant d'usines et de plateformes logistiques. Si vous vous tenez sur ce pont au lever du soleil, vous observerez les porte-conteneurs avancer lentement vers l'est dans le port de Mina Salman, le soleil levant dorant les grues portuaires – un lever de soleil maritime s'il en est.

Enfin, il convient de souligner l'émergence actuelle de ces routes et voies ferrées. Bahreïn a découvert du pétrole dans les années 1930, ce qui explique l'essor initial des autoroutes au milieu du XXe siècle. Cette richesse a financé les ponts et les chaussées qui ont annexé les îles voisines. Aujourd'hui, l'économie de Bahreïn se diversifie au-delà du pétrole, ce qui implique une plus grande importance accordée au commerce, à la finance et au tourisme. Un réseau de transport efficace est crucial pour atteindre ces objectifs. Chaque nouvelle autoroute ou ligne de métro s'inscrit dans une stratégie globale de modernisation du pays à l'horizon 2025. Même les plus petites avancées en témoignent : de nombreux nouveaux bus (avec Wi-Fi gratuit) sillonnent les rues de la ville grâce à de récentes franchises, et l'Autorité de la Chaussée du Roi Fahd a mis en place des paiements électroniques et des péages automatisés pour accélérer les traversées. L'image qui se dégage est celle d'un progrès constant : Bahreïn relie méthodiquement ses points, espérant que des déplacements rapides partout sur la carte rendront le royaume plus compétitif et plus agréable à vivre.

Pour le visiteur, ces projets offrent deux avantages. D'abord, une amélioration tangible : des temps de trajet plus courts et davantage d'options. Imaginez, dans cinq ans, pouvoir prendre un train à l'aéroport, rejoindre le centre de Manama en 15 minutes ou emprunter une liaison ferroviaire pour rejoindre Doha. Ensuite, un sentiment de changement : arriver ici aujourd'hui, c'est faire partie d'un pays en pleine transformation. Même les touristes remarqueront peut-être la construction de nouvelles voies rapides à travers les banlieues, ou parleront de la bifurcation de la route à l'est vers le Qatar. Cela met en contexte : Bahreïn est minuscule, mais les ambitions sont grandes.

Les routes de Bahreïn : autoroutes périphériques et ponts insulaires

Au-delà des projets futurs, le réseau routier de Bahreïn est aujourd'hui étendu et bien plus développé qu'il y a 60 ans. En parcourant le pays en voiture, on constate que les principales villes sont toutes reliées par de larges autoroutes aux noms arabes qui reflètent leur époque de construction. Dans le centre-ville de Manama, l'une des premières rocades est l'avenue Isa al-Kabeer, construite dans les années 1930 lors de la modernisation de la capitale. Elle s'étend en U autour du côté nord de la vieille ville. Dans les années 1960, l'avenue de l'Exposition a été ajoutée pour former un corridor nord-sud traversant les quartiers est de Manama (elle doit son nom au fait qu'elle longeait autrefois le parc des expositions). Puis, dans les années 1980, l'autoroute Al Fateh, une route moderne à plusieurs voies partant de la ville vers l'ouest, a été intégrée au périphérique. Chaque route a sa propre histoire, mais elles forment désormais un réseau interconnecté, si bien que même une petite île comme Bahreïn dispose d'un réseau routier étonnamment robuste.

En réalité, les îles de Bahreïn (il y en a une trentaine, dont seulement quatre sont habitées) sont bien reliées par des ponts. Outre les chaussées mentionnées précédemment, même les plus petits affleurements sont reliés. Par exemple, les îles Amwaj – un ensemble d'îles artificielles aménagées au nord de Muharraq – sont reliées au continent par un pont bas, ce qui permet aux habitants de se rendre à l'aéroport en quelques minutes. À l'ouest, plusieurs chaussées étroites relient l'île de Bahreïn à Umm an-Nasan (qui soutient le pont de la chaussée) et à l'île Hawar (entre Bahreïn et le Qatar). Ces ponts plus petits ne sont pas plus élégants que la chaussée, mais ils relient discrètement l'archipel. En empruntant l'une de ces chaussées, on a l'impression que Bahreïn s'est progressivement étendu sur la mer. Là où autrefois on mettait des bateaux à l'eau entre les villages, on discute aujourd'hui en voiture pendant le petit-déjeuner, sous les mouettes qui tournoyaient au-dessus de nos têtes.

L'étendue des routes de Bahreïn est apparue très tôt. Après la découverte du pétrole, même les chemins de terre ont été rapidement transformés en autoroutes. L'argent du pétrole a stimulé les liaisons interurbaines, si bien que, dans les années 1970, on pouvait relier le souk de Manama au village autrefois isolé de Riffa, au sud, par une route bien entretenue. Des villages comme Sanabis et Duraz (dans la plaine du centre-ouest) sont devenus des banlieues le long de ces routes. De nombreux chemins antérieurs à l'exploitation pétrolière ont simplement été élargis et modernisés. D'ailleurs, on peut encore repérer les anciennes routes grâce aux palmiers dattiers noueux qui les bordent – ​​autrefois des sentiers sinueux à travers les bosquets d'oasis, aujourd'hui les douces courbes des routes urbaines.

Aujourd'hui, Bahreïn compte plus de 4 000 km de routes, dont la plupart sont goudronnées – un chiffre impressionnant pour un pays de seulement 780 km². Certes, Bahreïn est passé de la conduite à gauche à la conduite à droite en 1967, ce qui a nécessité la refonte de nombreux panneaux de signalisation et même l'adaptation de certains bus. Mais pour le visiteur qui conduit aujourd'hui, ce changement n'est qu'une anecdote historique. Si vous possédez une voiture, circuler sur l'île est devenu tout à fait logique : les ronds-points sont nombreux, les radars sont installés sur les autoroutes et les stations-service abondent.

Conduire sur les routes de Bahreïn révèle également des aspects de la vie urbaine. Par exemple, après le coucher du soleil, on peut observer comment des villages comme Manama, Juffair ou Riffa ont construit des banlieues tentaculaires accessibles par ces autoroutes. En rejoignant l'autoroute Sheikh Khalifa (la route menant à Muharraq depuis la chaussée Sheikh Khalifa), on traverse Sh. Hamad Town et A'ali, toutes deux éclairées par des lampadaires et bordées de boutiques le long de la route principale. Même les soirs d'hiver, la circulation est fluide, les gens allant du travail à la maison, ce qui montre que Bahreïn n'est pas un coin tranquille, mais une île densément peuplée.

Des autoroutes périphériques modernes sont actuellement en construction pour gérer cette densité. Une nouvelle route périphérique (parfois appelée périphérique nord ou contournement) est en cours de construction pour permettre à la circulation de contourner Manama sans encombrer le centre-ville. Si vous prenez un taxi pour rejoindre la banlieue nord, vous découvrirez peut-être les nouveaux ponts et rampes d'accès qui s'élèvent à pic. Une fois terminés, ces travaux donneront l'impression de resserrer la ceinture autour de la ville : les citadins devraient mettre 10 à 15 minutes de moins pour se déplacer d'ouest en est.

Enfin, un clin d'œil au port : les chaussées relient non seulement la terre ferme, mais aussi l'industrie. Traversez la chaussée de Sitra pour rejoindre la zone industrielle de Sitra et pénétrer dans la zone industrielle de Bahreïn. Plus loin se trouve la raffinerie de pétrole Bapco (bien que ses produits arrivent principalement par pipeline d'Arabie saoudite, et non par bateau). À proximité se trouvent les gares de marchandises du port de Mina Salman. Du côté de Muharraq, les chaussées donnent directement sur les parkings de l'aéroport international de Bahreïn. D'une certaine manière, les routes de Bahreïn se sont développées pour relier aéroports, ports et villes en un seul réseau. Le trajet de l'aéroport à la ville – via la toute nouvelle chaussée de Shaikh Isa, un pont à cinq voies achevé il y a seulement quelques années – est si fluide et rectiligne que de nombreux voyageurs à leur arrivée se rendent à peine compte qu'ils ont traversé un cours d'eau ; seuls les panneaux publicitaires et l'architecture de Manama révèlent qu'ils se trouvent sur le sol insulaire plutôt que sur des dunes de sable.

Par mer : le port de Mina Salman et l'accès maritime

Si Bahreïn est la « porte d'entrée » du Golfe par voie terrestre et aérienne, le port de Mina Salman en est la porte maritime. Nommé en l'honneur de l'ancien émir de Bahreïn, Salman ben Hamad Al Khalifa Ier, le port est situé sur la côte nord-est de l'île de Bahreïn, au cœur du Grand Manama. Il a été inauguré sous sa forme moderne en 1962, bien que le port naturel soit utilisé depuis des siècles. Aujourd'hui, Mina Salman est le principal port maritime du royaume insulaire pour le fret général, les conteneurs (dans une moindre mesure que le port de Khalifa ben Hamad, mais tout de même important) et divers services logistiques.

Depuis le Golfe, les navires entrant dans les eaux de Bahreïn se dirigent vers la longue côte est. À l'aube ou au crépuscule, on aperçoit la silhouette de Manama couronnée de tours élancées. Le chenal oriente les navires vers le nord-ouest, en direction des brise-lames de Mina Salman. Des remorqueurs sont souvent prêts à guider les plus gros navires vers le long quai. L'ambiance au quai est industrieuse : grues et chariots élévateurs avancent sans relâche, des piles de conteneurs maritimes s'alignent soigneusement, et l'odeur de l'air marin se mêle à celle du carburant et de l'acier. Pour les marins et les équipages du port, Mina Salman est une ville de routine, mais pour un nouvel arrivant, c'est peut-être comme pénétrer dans un carrefour commercial maritime figé dans le temps et pourtant bouillonnant d'activité.

Fonctionnant 24h/24 et 7j/7, Mina Salman traitait environ 2,5 millions de tonnes de marchandises par an, selon le dernier rapport complet. Il dispose de 15 postes d'amarrage pouvant accueillir de grands vraquiers, des cargos et des porte-conteneurs. Son trafic annuel est d'une incroyable diversité : des transporteurs de bétail et de céréales aux pétroliers déchargeant du carburant marin, en passant par les porte-conteneurs approvisionnant les marchés bahreïniens en voitures, appareils électroménagers ou denrées alimentaires. Dans les années 2010, plus de 3 200 navires marchands ont transité par Mina Salman chaque année. Les statistiques portuaires indiquent souvent les marchandises en EVP (équivalent vingt pieds), et le volume annuel de Mina Salman pourrait atteindre quelques centaines de milliers d'EVP, reflétant son rôle de port de taille moyenne. (En comparaison, les ports voisins de Dubaï traitent des dizaines de millions d'EVP. Le port de Bahreïn est beaucoup plus petit, mais adapté à la taille de l'économie.)

L'un des aspects uniques de Mina Salman réside dans l'importance accordée à la main-d'œuvre et aux services locaux. GlobalSecurity souligne qu'il s'agit du « seul terminal à conteneurs du Moyen-Orient entièrement exploité par du personnel local (bahreïnien) ». Cela reflète une politique délibérée : plutôt que de faire appel à des dockers étrangers, Bahreïn a investi dans la formation de sa propre main-d'œuvre maritime. Au parc à conteneurs, vous verrez principalement des noms bahreïnis sur des gilets réfléchissants, conduisant des chariots élévateurs ou marchant entre les conteneurs d'expédition. Nombreux sont ceux qui attribuent cela à l'efficacité et à la fierté : les opérateurs connaissent parfaitement le port et le taux de rotation est faible. De plus, les ports bahreïnis ont traditionnellement excellé dans le transport de marchandises mécaniques (poids lourds, véhicules) et de vrac (comme les bobines d'acier ou les barres d'armature pour le secteur de la construction). L'essor technologique (grues modernes et systèmes automatisés) n'a fait qu'accroître la capacité du port.

Sur le plan des infrastructures, Mina Salman est un port naturel. Dans les années 1950, bien avant l'ouverture du terminal, les autorités ont dragué des chenaux d'accès pour permettre l'accostage des grands navires. Cinq postes d'amarrage en eau profonde ont été construits entre 1956 et 1962 pour accueillir la première génération de navires pétroliers. Plus tard, ils ont été agrandis pour atteindre les 15 postes d'amarrage actuels. Le port s'étend sur une zone de 0,8 kilomètre carré (80 hectares), clôturée par un portail sécurisé. On peut longer le quai en voiture et apercevoir au moins une demi-douzaine de postes d'amarrage simultanément. Les plateformes logistiques et les entrepôts du port s'étendent à l'intérieur des terres sur environ un demi-kilomètre supplémentaire, menant vers le périmètre de la ville de Manama.

Les compagnies maritimes desservant Mina Salman comptent des géants mondiaux : des alliances de conteneurs comme MSC et Maersk y font escale, tout comme des sociétés de transport de vrac et de marchandises diverses. Les navires rouliers (RoRo) font régulièrement escale pour charger et décharger des voitures et des camions, compte tenu des importantes importations automobiles de Bahreïn. Les pétroliers accostent dans les jetées spécialisées du port industriel voisin (Sitra ou offshore) – et non à Mina Salman elle-même –, mais des barges de carburant de soute s'y arrêtent fréquemment pour remplir leurs réservoirs. Bahreïn est d'ailleurs un fournisseur régional de carburant de soute. Une entreprise de premier plan, Ayoub Janahi & Sons Company (AJSCO), a son siège social dans la région de Mina Salman ; elle exploite une flotte de barges-citernes qui distribuent du diesel marin aux navires au mouillage ou à quai, et assure le soutien à la construction offshore.

Les environs de Mina Salman sont un véritable bourbier logistique et industriel. À proximité du port se trouve la zone industrielle de Mina Salman, un dédale de hangars, de chantiers navals et d'entrepôts frigorifiques. C'est là que les marchandises sont traitées ou stockées. Les entreprises locales proposent une gamme complète de services, de la réparation de conteneurs au transit de fret. La plupart des marchandises entrant dans le port – produits alimentaires importés, appareils électroniques, pièces détachées – sont finalement acheminées par camion par les autoroutes. Le port se trouve en effet à seulement 3 km environ du centre-ville de Manama (bien que séparé par certains quartiers). Les camions quittant le port peuvent rejoindre l'aéroport en moins de 15 minutes, ou se diriger vers le sud sur l'autoroute en direction de Riffa et au-delà.

Un développement relativement récent renforce l'attrait de Mina Salman : son intégration à l'aéroport de Bahreïn via une plateforme maritime-air. En 2021, APM Terminals (l'opérateur du port Khalifa Bin Salman) a annoncé la création d'un centre logistique sous douane reliant l'aéroport et le port. Cela permet aux entreprises d'expédier rapidement des marchandises entre les voies maritimes et aériennes. Par exemple, un produit pharmaceutique importé peut arriver par avion à l'aéroport de Bahreïn et être acheminé par camion sur quelques kilomètres jusqu'au port pour rejoindre un navire de correspondance, le tout en deux heures, avec un dédouanement accéléré. Pour un petit pays, pouvoir traiter du fret en quelques jours au lieu de plusieurs semaines constitue un avantage concurrentiel. Et Mina Salman, bien que « ancien port », s'intègre à ce réseau grâce à sa proximité avec l'aéroport.

En visitant Mina Salman, on découvre aussi un peu d'histoire visuelle. Juste de l'autre côté de la mer, à l'ouest, se trouve le port miniature de Manama. On aperçoit parfois de longs boutres en bois (voiliers arabes traditionnels) en réparation sur la plage, près des anciens forts. Ce sont des vestiges du passé perlier de Bahreïn. Le contraste est saisissant : il n'y a pas un siècle, les Bahreïnis naviguaient dans ces eaux en barques. Aujourd'hui, les porte-conteneurs éclipsent ces boutres. La signalisation du port conserve même d'anciens noms : des références à des quartiers comme Barakat (un quartier autrefois célèbre pour ses marchands de perles) ou Suq al-Jadid (le vieux marché) rappellent que le commerce est ici ancestral, même si le fret est passé des huîtres perlières aux puces informatiques.

Mina Salman bénéficie également d'une saison de croisières réduite, mais régulière. Bien que Bahreïn ne soit pas une destination de croisière prisée, quelques croisières dans le Golfe Arabique y font escale. Les passagers débarquent dans des bus qui les conduisent au Fort de Bahreïn ou aux centres commerciaux. Il s'agit d'une entrée en douceur à Bahreïn : les passeports sont vérifiés à bord, mais une fois à quai, le paysage reste inconnu. Pour ces voyageurs, le port de Bahreïn est leur première impression : avec un peu de chance, les allées soignées, la file d'attente ordonnée à la douane et le sourire d'un agent bahreïni témoignent d'une certaine estime du pays. (Un observateur local mentionne que les croisiéristes apprécient souvent la propreté du port par rapport aux grands ports voisins.)

Enfin, on ne peut évoquer Mina Salman sans souligner qu'il est progressivement éclipsé par le nouveau port Khalifa Bin Salman à Hidd (au sud). Ouvert en 2009 sur une zone gagnée sur la mer plus vaste, le port Khalifa a pris en charge une grande partie de la manutention de conteneurs. Mina Salman ne voit donc plus ces mastodontes de 18 000 EVP aussi souvent qu'auparavant. Cependant, Mina Salman reste actif avec le fret en vrac et les services intérieurs (par exemple, le réapprovisionnement des îles locales, les navires spécialisés et les marchandises régionales). C'est également le point de contrôle douanier du terminal ferry de Manama et un poste d'amarrage pour les petits navires de croisière. De fait, Mina Salman est passé du statut de premier port de fret de Bahreïn à celui de terminal polyvalent complémentaire.

Qu'est-ce que tout cela signifie pour un visiteur ? Si vous voyagez en voiture ou en bus et que vous regardez par-delà la chaussée la nuit, vous verrez Mina Salman illuminée par les projecteurs, une constellation de grues clignotant. De près, vous sentirez l'odeur des gaz d'échappement diesel et de l'air salin tandis que les camions vont et viennent en grondant. Les passagers de Riyad se souviendront peut-être du trajet en bus et penseront que certains ont abouti au majestueux centre commercial Union Cooperative Mall de Manama, tandis que ceux qui prennent l'avion apercevront le port depuis les airs à l'approche. Dans tous les cas, Mina Salman rappelle que Bahreïn est une île qui occupe une place importante dans le commerce du Golfe. Même avec la construction de nouvelles installations, ce port conserve le bourdonnement des navires et le souvenir que, bien avant l'avènement de l'avion et des autoroutes, c'est par bateau que Bahreïn s'est ouvert au monde.

Les points d'accès de Bahreïn ont été façonnés à la fois par le hasard et la prévoyance. Un aéroport alliant charme ancien et modernité ; une chaussée où Saoudiens et Bahreïnis partagent des itinéraires ; des routes longeant les côtes et traversant les mers ; et des ports accueillant les commerçants : chacun raconte une partie de l'histoire des transports de Bahreïn. Pour un voyageur arrivant aujourd'hui, cela signifie des choix : décoller d'Europe avec Gulf Air, se joindre à la circulation animée du midi à bord d'un bus au départ d'Al-Khobar, ou traverser le Golfe en toute tranquillité sous les étoiles dans sa propre voiture. Dans tous les cas, le voyage est autant la destination : les infrastructures de Bahreïn sont en elles-mêmes une invitation à comprendre le royaume, montrant comment une petite nation suit le rythme de ses voisins géants en construisant de grands ponts, au sens propre comme au figuré, kilomètre après kilomètre.

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