Le Soudan du Sud se distingue comme l'une des régions les plus sauvages et préservées du monde. Pays de vastes savanes, de zones humides tentaculaires et d'un riche patrimoine tribal, il demeure pourtant peu exploré par les touristes. Les voyageurs qui s'y aventurent se retrouvent plongés dans un mélange saisissant de culture, d'histoire et de nature. La plus jeune nation de la Terre rouge (indépendante depuis 2011) offre une occasion unique de découvrir des traditions aussi anciennes que le Nil lui-même et d'assister à des spectacles animaliers inaccessibles au visiteur habituel.
Des villages d'éleveurs aux marchés animés des villes, en passant par les plaines enneigées du parc national de Boma, les expériences sont uniques. Ce guide couvre tout ce qu'un voyageur intrépide doit savoir : conseils de sécurité rigoureux, visas, meilleures périodes pour voyager, moyens de transport, conseils culturels et liste des articles à emporter. L'accent est mis sur des informations fiables, alliées à une approche respectueuse, afin d'aider l'explorateur curieux et prudent à planifier un voyage sûr et enrichissant.
Pourquoi visiter le Soudan du Sud ?
Un voyage au Soudan du Sud n'est pas pour les âmes sensibles, mais pour ceux qui recherchent des aventures hors des sentiers battus, les récompenses sont extraordinaires. Le pays offre des paysages et des cultures largement préservés du tourisme de masse. À l'est, des millions d'antilopes participent à la Grande Migration du Nil – la plus grande migration terrestre d'Afrique – traversant en immenses troupeaux les parcs nationaux de Boma et de Bandingilo. Le long du Nil Blanc, les pêcheurs dans leurs embarcations traditionnelles et les campements de bétail (dont certains sont blanchis à la cendre) composent un tableau hors du temps. Les festivals locaux, les marchés et la vie villageoise dévoilent des coutumes méconnues du grand public. Qu'il s'agisse de partager un café matinal sous un acacia à Juba, d'observer un pêcheur Nuer sur le fleuve à l'aube ou de dormir à la belle étoile autour d'un feu de camp dans la brousse reculée, le Soudan du Sud offre des rencontres authentiques et inoubliables.
Expériences uniques au Soudan du Sud
- Faune et safari Les parcs nationaux de Boma et de Nimule abritent des éléphants, des girafes, des hippopotames, des buffles et de nombreuses espèces d'antilopes. À certaines saisons, des troupeaux impressionnants de cobes à oreilles blanches et de gazelles s'y rassemblent, rivalisant avec les migrations les plus célèbres. Les observer à pied ou en jeep de safari est une attraction majeure. Les ornithologues amateurs peuvent partir à la recherche d'espèces rares dans les zones humides du Sudd et le long du Nil.
- Culture tribale et camps de bétail Au Soudan du Sud, les habitants vivent profondément liés à l'élevage et aux traditions. Dans les campagnes, vous pourrez observer les Dinka, les Nuer ou les Mundari traire les vaches au lever du soleil, les anciens se réunir à cheval dans des marchés poussiéreux, ou assister aux cérémonies de tissage d'écorce des Bari. Les visiteurs peuvent être invités dans une ferme pour partager une tasse de thé. Shahee, le thé épicé local, ou assister à des danses du soir illuminées par la lueur des feux de camp.
- Le Nil Blanc Le Nil Blanc, qui traverse Juba, est vital pour le Soudan du Sud. Les excursions en bateau à Juba ou à Nimule permettent d'observer la vie quotidienne sur ses rives : des femmes lavant leur linge dans les eaux peu profondes, des hommes transportant des grumes et des commerçants locaux sur des bacs en bois. Les croisières au coucher du soleil sont souvent magiques.
- Contraste urbain Juba, la jeune capitale, mêle chemins de terre et hôtels modernes. On y perçoit les ambitions et la complexité du Soudan du Sud : statues de bronze sur la place de la Liberté, bâtiments ministériels et bazars animés éclairés par des lampadaires jaunes. Les marchés grouillants de la ville proposent de tout, des épices au poisson, en passant par les perles et le bétail (oui, chèvres et poulets sont vendus en plein air !), offrant un aperçu du mode de vie de la population.
Qui devrait visiter ?
Le Soudan du Sud n'est pas une destination de vacances classique. Cependant, les voyageurs suivants pourraient y trouver un intérêt :
- Aventuriers : Ceux qui aspirent à découvrir de véritables frontières, là où peu de touristes s'aventurent, et qui sont préparés à des conditions difficiles.
- Passionnés de faune sauvage et d'observation des oiseaux : Pour tous ceux qui souhaitent observer la Grande Migration du Nil et une faune abondante avec un minimum de monde (souvent uniquement des chercheurs ou le personnel du sanctuaire).
- Passionnés d'anthropologie et de culture : Les personnes intéressées par les cultures et l'histoire nilotiques. Les traditions tribales, les rituels anciens et les croyances populaires du Sud-Soudan présentent un grand intérêt anthropologique.
- Personnel des ONG/humanitaires : Les personnes travaillant dans l'aide humanitaire, le développement ou les voyages d'affaires qui doivent se déplacer pour le travail trouveront dans ce guide une ressource inestimable pour gérer la logistique quotidienne en toute sécurité.
- Photographes/Journalistes : Ceux qui documentent la culture, la résolution des conflits ou la faune rare pourraient en tirer profit, mais doivent rester conscients des restrictions légales qui pèsent sur le travail des médias.
Toute personne souhaitant visiter ce lieu doit être bien préparée et informée (ce guide a pour but de l'y aider). Prudence, patience et respect sont essentiels.
Informations essentielles sur le Soudan du Sud
Une bonne connaissance des notions de base permet à tout voyageur de s'orienter. Voici quelques informations essentielles :
- Nom officiel : République du Soudan du Sud.
- Situation géographique et frontières : Enclavée dans le bassin supérieur du Nil, en Afrique centrale et orientale, elle est bordée par le Soudan au nord, l'Éthiopie à l'est, le Kenya, l'Ouganda et la République démocratique du Congo au sud, et la République centrafricaine à l'ouest.
- Capitales et grandes villes : Juba (capitale et plus grande ville). Autres villes importantes : Wau (ouest), Malakal et Bentiu (nord), Torit (est), Yambio et Maridi (sud-ouest).
- Zone: ~619 745 km² (plus grand que la France).
- Population: Environ 11 millions (estimation 2024). La population est composée de divers groupes ethniques : Dinka, Nuer, Shilluk, Bari, Zande et des dizaines de tribus plus petites.
- Langues: La langue officielle est l'anglais. L'arabe de Juba (un pidgin arabe) est largement parlé comme langue véhiculaire à Juba et dans les villes environnantes. Parmi les principales langues autochtones figurent le dinka, le nuer, le shilluk, le bari, le zande et bien d'autres (plus de 60 au total). L'arabe soudanais est compris par une partie de la population, notamment les personnes âgées et celles vivant en milieu urbain.
- Devise: Livre sud-soudanaise (SSP). En raison de l'inflation, le dollar américain est largement accepté ; ayez sur vous des billets de 20 $ et plus en bon état. Les distributeurs automatiques de billets sont rares.
- Fuseau horaire: Heure d'Afrique centrale (UTC +2), pas de changement d'heure.
- Indicatif d'appel : +211.
- Électricité: 230 V / 50 Hz (prises de type C/D courantes). Les coupures de courant sont fréquentes ; prévoyez une batterie externe ou un convertisseur.
- Statistiques clés : Le Soudan du Sud a accédé à l'indépendance le 9 juillet 2011. Il était alors le 193e pays au monde. L'espérance de vie et les infrastructures y sont parmi les plus faibles au monde.
Statistique | Données |
Population (2024 est.) | ~11 millions |
Capitale | Juba (pop. ~500 000) |
Zone | 619 745 km² (238 239 mi²) |
Langue officielle | Anglais |
Langues reconnues | Dinka, Nuer, Shilluk, Bari, Zande, etc. |
Devise | Livre sud-soudanaise (SSP) |
Fuseau horaire | CAT (UTC+2) |
Indépendance | 9 juillet 2011 |
Code d'appel | +211 |
Ces informations de base constituent un guide pratique. La monnaie (SSP) a subi une forte inflation ; il est prudent de se munir de dollars américains en espèces. Vérifiez toujours les données locales, car la situation évolue rapidement.
Est-il sûr de voyager au Soudan du Sud ?
La sécurité est la priorité absolue pour tout visiteur au Soudan du Sud. La plupart des gouvernements étrangers déconseillent fortement tout voyage. La situation sécuritaire est instable. Le conflit civil, qui a éclaté en 2013, a connu des périodes d'accalmie et de récession ; de nouveaux combats ont repris début 2025. Les visiteurs doivent faire preuve d'une extrême prudence.
- Conflit: Des affrontements armés ont eu lieu dans plusieurs régions, notamment au nord (États d'Unité et du Haut-Nil) et à l'ouest (Équatoria). En 2025, les combats entre les forces loyales au président Salva Kiir et le commandant rebelle Riek Machar se sont intensifiés, avec des affrontements dans le Haut-Nil. Le conflit est imprévisible : les routes peuvent soudainement se transformer en zones de guerre et des frappes aériennes ou des embuscades peuvent survenir sans prévenir.
- Tension politique : L'accord de paix de 2020 entre Kiir et Machar est fragile. Des différends politiques ont engendré des violences, y compris à Juba et dans ses environs (par exemple, l'assignation à résidence du premier vice-président en 2025). Les manifestations et les célébrations peuvent attirer des groupes armés ou dégénérer en violences ; il est donc conseillé d'éviter les rassemblements et les manifestations. Tenez-vous informé de l'actualité locale en écoutant la radio ou en consultant les alertes de l'ambassade.
- Conseils aux voyageurs : Le département d'État américain, le ministère britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) et d'autres organismes déconseillent formellement tout voyage dans la région. Ils invoquent la criminalité endémique, les enlèvements, les violences ethniques et la présence de mines antipersonnel. Par exemple, les citoyens américains sont avertis qu'il est dangereux de se promener à l'extérieur des enceintes sécurisées de Juba en raison de la criminalité.
- Crime: La criminalité violente représente une menace sérieuse. Les vols à main armée, les vols de voiture, les agressions et même les meurtres ciblent les civils, y compris les étrangers. Les enlèvements contre rançon sont occasionnels. La petite délinquance (vols à la tire, vols de sacs) est courante, notamment sur les marchés. À Juba, les conducteurs de tuk-tuks (taxis collectifs) bondés peuvent s'entendre pour pratiquer des prix excessifs. Verrouillez toujours votre véhicule et mettez vos objets de valeur en lieu sûr ; ne transportez pas de grosses sommes d'argent.
- Escroqueries et corruption : La corruption de policiers et de fonctionnaires est courante. Aux points de contrôle, des soldats ou des policiers peuvent exiger des « droits » pour passer. Les contrôles de police sont fréquents sur les autoroutes ; munissez-vous de documents de voyage imprimés pour faciliter les inspections. Évitez les disputes et ne portez pas d’armes. Les arnaques touristiques organisées sont rares (étant donné le faible nombre de touristes), mais faites preuve de la même vigilance que dans tout lieu inconnu.
- Conseils de sécurité :
- Inscrivez-vous auprès de votre ambassade ou consulat dès votre arrivée. Conservez une liste de contacts d'urgence.
- Voyagez uniquement par lumière du jourDe préférence en 4x4 avec un chauffeur connaissant bien la région. Les routes peuvent être le théâtre d'embuscades ; évitez les tronçons isolés et, si possible, roulez en convoi.
- Ne vous promenez pas seul à Juba ou dans d'autres villes après la tombée de la nuit. Restez dans des enceintes clôturées ou gardées la nuit.
- Intégrez-vous : évitez les vêtements et bijoux ostentatoires. Respectez les coutumes et les uniformes locaux.
- Conservez votre passeport et vos documents en lieu sûr. Emportez des copies numérisées séparément.
- Familiarisez-vous avec les voies d'évacuation (route et air). Sachez comment contacter votre ambassade ou votre équipe de sécurité.
Conseil de sécurité : Voyagez exclusivement en groupe ou avec un guide. Restez discret, évitez de voyager de nuit et tenez-vous informé grâce à des sources d'information locales fiables. Respectez toujours les barrages routiers et veillez à ce que vos véhicules aient toujours du carburant et soient en bon état.
Sécurité des voyageuses seules
Les voyages individuels ou en solitaire sont fortement déconseillés aux étrangers en raison des risques élevés. Les femmes sont confrontées à des difficultés particulières : la société sud-soudanaise est conservatrice. Le harcèlement de rue (regards insistants ou commentaires déplacés) peut survenir dans des villes comme Juba. Il est conseillé aux voyageuses de s’habiller modestement (épaules et genoux couverts), d’éviter de sortir seules après la tombée de la nuit et de privilégier un accompagnateur ou un guide local. Dans les zones rurales, l’attitude des tribus envers les étrangers peut varier ; une femme au sein d’un groupe mixte suscitera toujours la curiosité. Les travailleuses humanitaires vivent généralement dans des complexes résidentiels plutôt que d’explorer la région seules. De manière générale, toute personne envisageant un voyage au Soudan du Sud devrait se poser la question suivante : ce voyage est-il absolument nécessaire ? Si tel est le cas, des mesures de sécurité strictes sont indispensables.
Situation politique et conseils aux voyageurs
Le contexte politique influence la sécurité du Soudan du Sud. Depuis son indépendance, le pays est en proie à des luttes de pouvoir persistantes. Ces derniers mois (2025), les combats ont repris dans le Haut-Nil, avec des frappes aériennes et des activités de milices signalées. La situation politique intérieure peut dégénérer en violence. Consultez toujours les dernières recommandations de votre gouvernement et des organisations non gouvernementales (ONG). Celles-ci indiquent les zones à éviter : à l’heure actuelle, les États de l’Est, du Nord et de l’Ouest sont particulièrement instables ; voyager dans le Grand Haut-Nil ou en Équatoria-Occidental comporte des risques élevés.
Si vous décidez de voyager, restez flexible. Les horaires des vols et des transports routiers peuvent changer à la dernière minute (par exemple, les frontières peuvent fermer en cas de tensions accrues). Le plus prudent est d'avoir un plan B et de l'enregistrer auprès de votre ambassade ou de votre employeur.
En résumé, le Soudan du Sud est une destination extrême. Une préparation minutieuse et la plus grande prudence sont indispensables. Ce guide ne minimise pas les dangers : il vous donne les clés pour les surmonter.
Exigences en matière de visa et informations d'entrée
Un visa est obligatoire pour la quasi-totalité des visiteurs. Les visas touristiques doivent être obtenus à l'avance auprès des missions diplomatiques du Soudan du Sud ou via le portail officiel des visas électroniques. Quelques ressortissants peuvent bénéficier d'un visa à l'arrivée, mais cela reste exceptionnel.
- Types de visas : Le Soudan du Sud propose des visas touristiques à entrée unique (généralement valables de 30 à 60 jours) et des visas à entrées multiples (pour les voyages d'affaires ou les séjours fréquents). Des visas de transit (72 heures maximum) sont disponibles pour les personnes de passage. Des visas diplomatiques ou de courtoisie sont destinés aux fonctionnaires. Quelle que soit la catégorie, la plupart des visiteurs doivent obtenir une autorisation préalable.
- Processus de candidature : Idéalement, déposez votre demande auprès de l'ambassade ou du consulat du Soudan du Sud dans votre pays (ou le plus proche). S'il n'y a pas d'ambassade près de chez vous, adressez-vous à la mission diplomatique la plus proche (Nairobi, Kampala, Khartoum, etc.) ou faites votre demande en ligne via le portail e-visa du gouvernement. Les délais de traitement sont longs, souvent deux semaines ou plus ; il est donc conseillé de déposer votre demande au plus tôt. Les documents requis sont généralement : un passeport valide pendant au moins six mois, une photo d'identité, une preuve de vaccination contre la fièvre jaune, une lettre d'invitation ou une réservation de voyage, une réservation d'hôtel, un billet de retour et une preuve de ressources financières. Soyez exhaustif : tout document manquant peut retarder ou entraîner le refus de votre visa.
- Frais de visa : Les frais varient selon la nationalité et la durée du visa. Prévoyez environ 50 à 100 USD pour un visa à entrée unique, et davantage pour les entrées multiples. (Les tarifs exacts peuvent varier ; veuillez vérifier auprès de l’ambassade ou sur le site web officiel.) Veuillez noter qu’en raison de la pénurie de devises au Soudan du Sud, certains bureaux de visa n’acceptent que les paiements en espèces en dollars américains. Prévoyez d’avoir suffisamment d’argent liquide sur vous.
- Visa électronique : Le Soudan du Sud a mis en place un système de visa électronique (evisa.gov.ss). Le portail permet de faire une demande en ligne. La disponibilité et les nationalités acceptées peuvent varier ; vérifiez votre éligibilité sur le site. Même avec un visa électronique, vous devez obligatoirement entrer par les principaux points de passage frontaliers (Juba, Nimule, etc.) ; les points de passage secondaires peuvent ne pas l’accepter.
- À la frontière : À votre arrivée (par avion ou par la route), les agents d'immigration apposeront un tampon sur votre passeport et pourront prendre une photo. doit Présentez votre carnet de vaccination contre la fièvre jaune à l'entrée. Pour d'autres maladies comme la COVID-19, aucun justificatif n'est généralement requis, mais vérifiez la réglementation en vigueur avant votre voyage (les restrictions liées à la pandémie ont été largement assouplies à l'échelle mondiale depuis 2025). Aucun droit de douane ni limite de change ne s'applique à la sortie du territoire, mais prévoyez une preuve de votre voyage de continuation ou de vos fonds disponibles si nécessaire.
- Enregistrement: Si votre séjour dépasse quelques jours, vous devez vous enregistrer auprès du Département de l'immigration et du contrôle des étrangers à Juba. Le défaut d'enregistrement peut entraîner des problèmes juridiques. Ne dépassez pas la durée de validité de votre visa : les contrôles sont stricts. Travailler ou faire du bénévolat nécessite généralement une autorisation distincte.
Points de passage frontaliers et itinéraires : Outre les aéroports, vous pouvez entrer par :
– Nimule–Ouganda : Le principal point de passage routier en provenance d'Ouganda. Nimule (où se trouve le parc national de Nimule) est un lieu d'intense activité commerciale transfrontalière. Véhicules et passagers y font la queue. Veuillez noter que les services d'immigration ougandais et sud-soudanais sont distincts à cet endroit ; prévoyez un délai supplémentaire pour l'obtention des visas et permis de chaque côté de la frontière.
– Soudan du Sud–Soudan : L'entrée par voie terrestre depuis le Soudan est aléatoire. Officiellement, si l'autorisation est accordée, il faudrait emprunter la frontière près de Renk (Haut-Nil), mais en raison du conflit et des problèmes administratifs, les vols depuis Khartoum sont beaucoup plus fréquents.
– Kenya–Soudan du Sud : Le voyage par la route via Lokichogio (Kenya) jusqu'à Nimule est possible mais nécessite des permis spéciaux et n'est recommandé qu'avec un guide expérimenté (la route peut être accidentée et contrôlée par les autorités locales).
– Autres voisins : Les points de passage occidentaux depuis la RCA ou la RDC sont isolés, dépourvus d'infrastructures touristiques et dangereux. Évitez-les.
Lors de tout passage de frontière, ayez toujours sur vous tous vos documents de voyage (passeport, visa, justificatif de ressources financières). Certains postes frontières exigent le paiement de petits frais (en dollars américains). Coopérez toujours avec les agents et évitez toute discussion politique ou relative à des conflits aux points de contrôle.
Meilleure période pour visiter le Soudan du Sud
Le Soudan du Sud bénéficie d'un climat tropical avec deux saisons principales : une longue saison des pluies et une saison sèche. Le pays est chaud toute l'année, mais les conditions varient considérablement d'un mois à l'autre.
- Saison sèche (novembre-février) : C'est généralement la meilleure période pour voyager. Le ciel est dégagé et les températures sont plus douces (maximums diurnes d'environ 28 à 33 °C). Les routes sont praticables, ce qui facilite les voyages terrestres et les safaris. La faune se concentre autour des points d'eau restants. Les nuits peuvent être fraîches, surtout en décembre et janvier dans le sud (prévoyez un pull).
- Courte saison des pluies (mars-avril) : De légères averses débutent en mars et s'intensifient en avril. Le paysage se pare de vert. Les premières pluies peuvent provoquer des inondations et rendre les routes boueuses. C'est la basse saison : moins de touristes, mais prévoyez des retards sur les routes de campagne.
- Longue saison des pluies (mai-octobre) : Les fortes pluies sont prédominantes. De juin à août, les précipitations sont les plus abondantes et de nombreuses pistes deviennent impraticables. La plupart des parcs nationaux et des zones reculées sont fermés ou inaccessibles. La nature est luxuriante, mais l'organisation est complexe. Les inondations sont fréquentes dans les zones riveraines. Seuls les voyageurs les mieux préparés s'y aventurent durant cette saison.
- Pic précoce (septembre-octobre) : Fin de la saison des pluies ; de fortes tempêtes restent possibles en septembre. En octobre, les eaux se retirent et Juba se couvre d'un voile de brume dû à l'humidité résiduelle. Le terrain peut encore être boueux dans certaines régions, mais c'est la période idéale pour observer la Grande Migration à l'est (qui atteint souvent son apogée entre juillet et septembre) et le retour de la faune sauvage.
Résumé des saisons : Si possible, privilégiez la période de novembre à février : conditions de voyage confortables, parcs ouverts et risque de maladies minimal (certaines maladies diminuent pendant les mois plus frais). La migration des gnous et des antilopes traverse généralement les rivières des parcs vers juillet-août ; la période de juillet à septembre est donc idéale pour les safaris d’observation. Attention cependant, cette période correspond à la saison des pluies, ce qui rend les déplacements plus difficiles. La fête nationale américaine (9 juillet) et la Journée des martyrs (30 juillet) sont célébrées par des cérémonies, mais la chaleur et l’humidité sont alors très fortes. Emportez toujours un imperméable léger si vous voyagez en dehors de la saison sèche.
Festivals et événements : Les jours fériés au Soudan du Sud sont principalement politiques ou religieux. Parmi les plus importants : – Jour de l’Indépendance (9 juillet) : Des fêtes et des défilés à Juba et ailleurs commémorent l’indépendance de 2011. Au programme : chants patriotiques, danses traditionnelles et discours des dirigeants.
– Journée des martyrs (30 juillet) : Honore les personnes tuées lors de la lutte de libération. Cérémonies aux monuments commémoratifs (souvent solennelles).
– Noël et Pâques : Dans ce pays majoritairement chrétien, Noël (25 décembre) et Pâques sont des fêtes importantes. Les églises se remplissent de fidèles vêtus de tenues colorées ; des marchés de Noël fleurissent à Juba. (Certains bureaux ferment.)
– Festivals culturels : Ces dernières années ont vu l'émergence d'événements tels que le Festival des femmes de Derik (qui célèbre les réussites des femmes sud-soudanaises en novembre) et des foires locales plus modestes. Certaines capitales d'État organisent des foires commerciales ou des festivals de musique, mais ceux-ci sont souvent irréguliers et peu médiatisés.
– Cérémonies tribales : De nombreux rites tribaux (marchés aux bestiaux, cérémonies de passage à l'âge adulte) ont lieu toute l'année dans les villages, mais il s'agit d'événements locaux et non de manifestations touristiques. Si vous y êtes invité par un contact local, il peut être fascinant d'y assister (demandez toujours la permission).
Lors de la planification de votre voyage, consultez le calendrier pour connaître les jours fériés et les événements locaux, car certains services (banques, commerces) peuvent être fermés. Pensez également toujours à la météo : même la saison sèche peut être marquée par des orages soudains.
Comment se rendre au Soudan du Sud
Atteindre les portes du Soudan du Sud est relativement simple par voie aérienne, mais difficile par voie terrestre.
Principaux aéroports et compagnies aériennes
- Aéroport international de Juba (JUB) : Il s'agit de la principale porte d'entrée. Un terminal petit mais moderne gère tous les vols internationaux. Plusieurs compagnies aériennes relient Juba aux principaux aéroports africains :
- Ethiopian Airlines : Des vols quotidiens relient Juba à Addis-Abeba, point de départ de la plupart des liaisons continentales. Il s'agit souvent de l'itinéraire le plus fiable pour les voyageurs internationaux.
- Kenya Airways : Vols quotidiens à destination et en provenance de Nairobi, une plaque tournante alternative en Afrique.
- Turkish Airlines : Des vols réguliers via Istanbul sont disponibles ; le vaste réseau aérien turc peut acheminer les voyageurs.
- Rwanda Air : (Consultez les horaires actuels – RwandAir a occasionnellement opéré des liaisons avec Juba via Kigali ou Entebbe.)
- Transporteurs saoudiens ou du Moyen-Orient : Il existe quelques vols charters au départ de Djeddah ou de Dubaï, destinés principalement aux pèlerins ou aux travailleurs du secteur pétrolier, mais certains sont ouverts à la réservation générale.
- Vols intérieurs : Le Soudan du Sud ne possède pas de compagnie aérienne nationale, mais vous trouverez peut-être des vols charters ou des vols de l'ONU vers des pistes d'atterrissage locales (par exemple à Wau, Malakal et Rumbek). Ces vols sont peu fréquents, coûteux et doivent être réservés à l'avance.
- Autres aéroports : Wau (WUU), Malakal (MAK) et Rumbek (RBX) possèdent de petits aéroports desservis par des vols intérieurs et quelques vols charters humanitaires. Pour la plupart des voyageurs, ils ne servent que de points de départ régionaux après leur arrivée à Juba.
Visa à l'arrivée : Il n'existe pas de délivrance automatique de visa à l'arrivée à l'aéroport de Juba (contrairement à ce qu'affirment certains blogs). Les voyageurs doivent impérativement être munis d'un visa ou d'une autorisation en cours de validité. Assurez-vous que les informations relatives à votre visa correspondent à vos dates de voyage et à votre point d'entrée.
Routes terrestres depuis les voisins
Voyager par voie terrestre au Soudan du Sud peut être une aventure et ne devrait être entrepris que par des voyageurs très expérimentés ou des professionnels :
- Depuis l'Ouganda (via Nimule) : C'est l'itinéraire terrestre le plus fréquent. Des bus publics (ou des 4x4 de location) assurent la liaison entre Kampala et la ville frontalière de Nimule (environ 17 à 20 heures de trajet sur la route Masindi-Koboko-Arua, en mauvais état, au nord de l'Ouganda, puis traversée de la frontière vers le Soudan du Sud). À Nimule, vous passez l'immigration pour entrer au Soudan du Sud. Les véhicules continuent ensuite vers Juba (environ 4 à 5 heures de route supplémentaire sur une route goudronnée). Le passage de la frontière peut être long ; prévoyez des files d'attente. Obtenez votre visa pour le Soudan du Sud à l'avance ! Les bus sont rudimentaires et effectuent des arrêts fréquents. Voyager en 4x4 privé est plus confortable (mais reste lent sous la pluie).
- Depuis le Kenya (via Kitale – Ouganda) : Il s'agit d'un itinéraire indirect. On peut se rendre par la route de Nairobi à Kitale (nord-ouest du Kenya), puis traverser la frontière ougandaise et poursuivre comme indiqué précédemment. Un autre itinéraire passe par le triangle d'Ilemi, une zone contestée (cet itinéraire nécessite des documents de voyage et est rarement emprunté par les voyageurs occasionnels en raison des problèmes de sécurité).
- D'Éthiopie : En principe, il existe un itinéraire reliant Addis-Abeba à Pibor ou Nasir (Soudan du Sud) via Gambella (Éthiopie). Ces routes du nord sont accidentées et traversent des zones tribales touchées par des conflits. Elles sont généralement interdites aux touristes (principalement empruntées par des convois d'ONG). Consultez les avis locaux avant d'envisager ce voyage.
- Du Soudan : Il n'existe aucun point de passage routier fonctionnel pour les voyageurs ordinaires venant de Khartoum ou d'ailleurs. Théoriquement, il serait possible de passer par Renk (Haut-Nil), mais cette route est dangereuse et les formalités complexes. La plupart des voyageurs préfèrent éviter complètement la route soudanaise et privilégient l'avion entre Khartoum et Juba.
- Autres itinéraires : Les points de passage depuis la République centrafricaine (frontière de Tambura) ou la République démocratique du Congo (frontière de Yambio) sont extrêmement isolés et dangereux. pas tenter de le faire, sauf si vous faites partie d'un convoi autorisé ou d'une mission de maintien de la paix.
Entrée par voie fluviale ou autres moyens
- Bateau sur le Nil Blanc : En théorie, on pourrait rejoindre le Soudan du Sud par voie fluviale. Autrefois, une barge transportant marchandises et passagers assurait régulièrement la liaison entre Jinja (Ouganda) et Juba sur le Nil, mais ce service est aujourd'hui irrégulier. Certains opérateurs locaux proposent des traversées en bateau sur le Nil Blanc, notamment entre Nimule et Juba, ce qui peut séduire les aventuriers. Ces voyages sont plus longs que par voie terrestre (en raison de la faible vitesse des embarcations et des zones humides du Sudd), mais offrent un aperçu unique de la vie fluviale. En pratique, la plupart des visiteurs réservent ces excursions par l'intermédiaire d'un tour-opérateur.
- Marche/Vélo : Compte tenu des vastes distances et des problèmes de sécurité, la randonnée terrestre est impraticable. Il n'existe pas de sentiers balisés pour les randonneurs indépendants.
Dans tous les cas, prévoyez votre entrée bien à l'avance. Les formalités de passage de la frontière terrestre peuvent être longues (surtout aux postes isolés). Gardez des copies de tous vos documents à portée de main. À votre arrivée, coopérez avec les agents et répondez à leurs demandes.
Se déplacer au Soudan du Sud
Les déplacements à l'intérieur du pays sont lents et nécessitent une certaine flexibilité. Les infrastructures en dehors de Juba sont minimales. Voici à quoi vous attendre :
Vols intérieurs
Le transport aérien intérieur existe, mais il est limité. Le Soudan du Sud ne compte que peu de compagnies aériennes commerciales nationales ; la plupart des vols sont des vols charters d’ONG ou des services réguliers occasionnels.
- Vols charters : De nombreuses organisations internationales et ONG affrètent des petits avions (Cessna, Twin Otter) pour rejoindre des pistes d'atterrissage isolées. Ces vols partent généralement de Juba et desservent les sites d'intervention (Wau, Ayod, Li Rangu, etc.). Ils sont onéreux et souvent réservés dans le cadre de l'itinéraire de l'organisation. Quelques places peuvent être disponibles pour les personnes extérieures via des agences, mais cela reste incertain.
- Connexions programmées : Vérifiez si South Sudan Supreme Airlines (S3) ou d'autres compagnies aériennes assurent actuellement des vols. Les horaires varient selon les saisons et les conditions de sécurité. En 2025, les vols intérieurs passagers sont très rares. Si vous devez effectuer un voyage urgent au-delà de Juba, réservez un vol charter à l'avance auprès d'une agence locale réputée.
- Vols de la MINUSS : La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) organise des vols qui permettent parfois aux voyageurs indépendants de voyager à certains prix, mais la disponibilité est très limitée et soumise aux priorités de l'ONU.
Voyages routiers (autobus, taxis et location de voitures)
Les routes aux alentours de Juba varient, allant des autoroutes asphaltées aux pistes de terre accidentées :
- À Juba : Les taxis (voitures partagées à 5 places ou « tuk-tuks ») sont la norme. Les tarifs ne sont pas officiels ; il est toujours conseillé de négocier au préalable. Prévoyez de payer l’équivalent de quelques dollars pour un court trajet. Ne vous attendez pas à des ceintures de sécurité ; surveillez vos affaires. Il existe également un service limité de taxis à 3 roues. Les taxis avec compteur… pas
- Autobus/Minivans interurbains : Quelques compagnies proposent des liaisons en bus entre Juba et d'autres grandes villes (par exemple Juba-Wau, Juba-Rumbek, Juba-Malakal) sur des routes goudronnées. Ces liaisons sont peu fréquentes, les bus sont souvent vétustes et peuvent être bondés. Les trajets sont longs (un bus pour Wau peut mettre plus de 12 heures). Voyagez à vos risques et périls : ces itinéraires traversent des zones avec des points de contrôle et parfois des embuscades. Emportez le minimum d'argent liquide, car ces autocars s'arrêtent pour l'entretien des véhicules (il faut souvent acheter des pièces détachées en cours de route).
- Location de voitures et de 4x4 : Si vous préférez la flexibilité, vous pouvez louer un 4x4 (type Land Cruiser). Les agences internationales sont rares ; il est plus courant de louer auprès de contacts locaux. Faites toujours appel à un chauffeur local expérimenté qui connaît bien les routes. Le carburant est cher (environ 1 $ le litre) et les stations-service se trouvent principalement en ville. Emportez des pneus de rechange et des outils. La présence d'un garde armé (souvent un ancien militaire) est fortement recommandée pour tout déplacement hors de Juba.
- État des routes : Seules quelques routes principales sont goudronnées (Juba–Nimule, Juba–Wau, Juba–Rumbek). De nombreuses routes secondaires ne sont pas goudronnées et peuvent devenir impraticables après la pluie. Les ponts sont parfois inexistants ou endommagés. Les distances à parcourir sont longues ; prévoyez les pannes éventuelles. Informez toujours quelqu’un de votre itinéraire. Dans certaines zones tribales, voyager le soir peut être dangereux en raison des vols de bétail ou de la criminalité ; privilégiez les déplacements de jour.
Transports à Juba
Se déplacer dans Juba même est relativement facile :
- Taxis: Comme indiqué, les petites voitures partagées et les moto-rickshaws sont les moyens de transport les plus courants. En raison des embouteillages, les courts trajets (par exemple, de l'hôtel au marché) coûtent quelques livres sud-soudanaises ou un dollar.
- Bus : Il n'existe pas de réseau de bus public. Quelques navettes gérées par des ONG assurent la liaison entre les complexes de haute sécurité (elles ne desservent probablement pas les touristes).
- Marche: Déconseillé uniquement dans les zones sécurisées (hôtels, grands magasins). Les trottoirs sont rares et l'éclairage public limité. Portez des chaussures robustes et restez vigilant. Ne vous aventurez jamais hors des zones que vous connaissez après la tombée de la nuit.
Sécurité routière et conseils
- Emportez toujours beaucoup d'eau et de collations ; les retards sont normaux.
- Gardez les portières de votre véhicule verrouillées et les vitres fermées aux points de contrôle.
- Ne prenez pas d'auto-stoppeurs (oui, les locaux peuvent vous proposer de vous prendre en stop – refusez poliment ou demandez une participation financière).
- Évitez de conduire la nuit (mauvais éclairage, risque d'embuscade).
- Lors de la location d'une voiture, vérifiez qui prend en charge le carburant et les permis nécessaires, et précisez l'itinéraire au chauffeur.
Conseil de voyage : Prévoyez de l'argent liquide en dollars américains. L'essence est souvent disponible uniquement à Juba, et les stations-service en bord de route peuvent pratiquer des prix exorbitants. Faites le plein dès que vous voyez une station-service ; les coupures sont fréquentes en zone rurale.
En résumé, prévoyez suffisamment de temps pour chaque trajet. Les distances sont trompeuses sur une carte et les retards sont fréquents. Un trajet de plusieurs heures peut s'étendre sur toute la journée en cas de panne ou d'embouteillages. Gardez votre calme et soyez patient.
Principales attractions et activités à faire
Les atouts du Soudan du Sud ne résident pas dans ses parcs d'attractions ou ses monuments, mais dans sa nature et sa culture. Organisez votre voyage autour de ces sites incontournables :
Juba : Les incontournables de la capitale
- Aidez le marché : Un marché animé à ciel ouvert où l'on trouve de tout, des fruits et légumes frais aux épices, en passant par les chèvres et les poulets. C'est un lieu chaotique et coloré, un véritable paradis pour les photographes. Gardez votre portefeuille dans votre poche avant ; les pickpockets y sévissent. Goûtez aux spécialités locales comme le maïs grillé (dans le respect des règles d'hygiène) ou le bœuf grillé sur une brochette.
- Les rives du Nil : Flânez le long du Nil Blanc en fin d'après-midi. Les habitants se retrouvent sur l'embarcadère pour admirer le coucher du soleil, faire leur lessive ou réparer leurs filets de pêche. Au crépuscule, vous apercevrez peut-être des crocodiles ou des hippopotames. Des échoppes de café et des vendeurs de glaces (trempées dans du malt) accueillent les familles.
- Centre culturel/Monuments : Visitez le stade commémoratif pour admirer le drapeau du Soudan du Sud et l'arche de la Liberté. Le musée national ou le centre d'accueil des visiteurs (s'il est ouvert) propose des expositions historiques. À proximité, le quartier de l'université de Juba présente quelques exemples d'architecture de l'époque soviétique. La cathédrale anglicane (construite en pierre) est l'un des rares édifices en pierre encore debout ; une visite rapide s'impose les dimanches, pendant l'office, pour rencontrer la communauté chrétienne locale.
- Croisière sur le Nil : Bien que ce ne soit pas obligatoire, plusieurs excursions en bateau partent de Juba pour une ou deux heures sur le fleuve. Elles offrent une vue imprenable sur les villages riverains et les plaines inondables. Les bateaux sont de simples pontons en bois ; réservez auprès de votre hôtel ou d’une agence de voyages.
- Hôtels et restaurants : Les bonnes adresses pour se restaurer sont rares. Les meilleurs repas à Juba se trouvent dans les restaurants des hôtels internationaux (renseignez-vous au Sheraton ou au Radisson). Parmi les lieux incontournables, citons : Librairie-café Boma (un centre culturel chaleureux proposant des repas simples et de l'artisanat) et Porche du Nil (Pizzas et shawarmas à l'égyptienne). Manger au restaurant est souvent cher, mais c'est l'occasion de goûter à des choses comme… Cyrus (pain plat fin au sorgho) avec des ragoûts.
- Musée des arts ethniques du Sud-Soudan (SOSEA) : Une collection privée présentant des vêtements de cérémonie, des instruments et des objets d'art de différentes tribus. Il est conseillé de prendre contact avec le propriétaire au préalable pour organiser une visite, mais celle-ci offre un aperçu précieux des cultures locales.
Parc national de Boma et migration de la faune sauvage
- Emplacement: L'est du Soudan du Sud (les parcs de Boma et de Bandingilo couvrent ensemble plus de 20 000 km²) abrite des savanes qui comptent parmi les dernières grandes étendues sauvages d'Afrique.
- La Grande Migration : De juillet à septembre, vous pourrez observer des centaines de milliers d'antilopes en migration. Les cobes à oreilles blanches, les gazelles de Mongalla et les tiang forment d'immenses troupeaux. Si vous êtes bien placé, vous pourrez assister à leurs passages.
- Autres animaux sauvages : Des éléphants (en petits troupeaux), des buffles, des girafes, des lions, des hyènes, des phacochères, des singes et une myriade d'oiseaux (aigle pêcheur d'Afrique, marabout). Les ornithologues amateurs pourront observer des pélicans à bec tacheté et des cigognes à bec en selle le long des cours d'eau.
- Activités: Les safaris en 4x4 (généralement montés sur châssis surélevé) sont la norme. Les sentiers sont peu fréquentés ; il se peut que vous deviez vous frayer un chemin à travers la végétation pour observer les animaux. Les journées sont chaudes ; les meilleures conditions pour observer les animaux sont tôt le matin ou en fin d’après-midi. L’hébergement en campement est rudimentaire (cabanes ou tentes simples) et offre un confort minimal. Réservez auprès d’agences de voyages spécialisées (voir Opérateurs de safari (voir ci-dessous). Des permis peuvent être nécessaires (souvent gérés par votre excursion).
- Meilleur moment : Juillet-septembre (saison de migration). En dehors des périodes de pluie, les animaux peuvent se disperser ; juin et octobre sont propices à l’observation du gibier sédentaire.
- Note sur l'accès : En raison de l'éloignement et des problèmes de sécurité, les visites individuelles sont déconseillées. L'accès nécessite généralement un guide armé et une coordination préalable avec les autorités du parc.
Parc national de Nimule
- Emplacement: L'Équatoria orientale, près de la frontière ougandaise, longe le Nil Blanc. Un parc plus petit (environ 410 km²), mais avec une faune abondante et des paysages magnifiques.
- Points forts: Forêts et paysages fluviaux (rares au Sud-Soudan, pays dominé par la savane). À voir : les rapides de Fola sur le Nil.
- Faune: Réputée pour ses grands mammifères dans les zones verdoyantes – éléphants, hippopotames, crocodiles du Nil, buffles, guibs, babouins et de nombreuses troupes de singes –, la région abrite également des girafes, des civettes africaines et, plus rarement, des léopards ou des lions. L'avifaune y est abondante : guettez l'aigle pêcheur d'Afrique, les hérons, les martins-pêcheurs et les oiseaux migrateurs.
- Activités: Des excursions en bateau sur le Nil (en pirogue ou en bateau à moteur avec guide) près de Nimule vous permettront d'observer de près des hippopotames et des aigles pêcheurs. Des safaris sont possibles sur des pistes balisées. Visites de villages : découvrez les communautés Madi ou Acholi. Randonnée jusqu'aux chutes de Fola (courte randonnée).
- Accessibilité: Nimule est accessible par la route depuis Juba (route goudronnée d'environ 210 km, 4 à 5 heures de route). On trouve des hébergements simples et des campings près de la rivière, dans la ville de Nimule. L'offre d'hébergement va des pensions de famille basiques à un ou deux lodges plus confortables (il est conseillé de réserver à l'avance).
- Meilleur moment : De décembre à mars (saison sèche), les routes sont en bon état. La faune sauvage se trouve près de la rivière en fin de saison sèche.
Camps de bétail Dinka
- Aperçu: Dans les zones rurales du centre et de l'est du Soudan du Sud, de nombreux Dinkas (Jiengs) vivent dans des campements d'élevage dispersés. Les familles y gardent leurs vaches dans des enclos. La visite de ces campements offre un aperçu inoubliable de la vie pastorale.
- Expérience: Vous pourrez observer la traite matinale (à l'aide de calebasses), le rassemblement du bétail à pied et les vaches enduites de cendres ou de graisse animale pour les protéger. Les femmes du camp sont d'excellentes beurreuses ; vous pourrez goûter la bière aux cacahuètes ou au millet (bières locales appelées « marisa »). Si vous avez de la chance, vous serez peut-être invité à partager un repas. le matin (bouillie de sorgho) au camp.
- Où: Ces campements sont disséminés dans la campagne autour de Juba et dans le nord de l'Équatoria-Oriental. L'itinéraire principal est la route reliant Juba à Nimule ; des arrêts sont fréquents aux marchés aux bestiaux en bord de route. Plus près de Juba, on trouve des campements le long de petits chemins de terre (renseignez-vous auprès des habitants pour les localiser). Les visites doivent se faire sur rendez-vous ou avec un guide ; approchez-vous avec respect et demandez toujours la permission avant de photographier des personnes ou du bétail.
- Mises en garde : Ne vous promenez pas seul et n'entrez pas dans les enclos sans autorisation. Marchez avec précaution : les vaches sont considérées comme des membres de la famille, et tout acte de cruauté ou de vol envers le bétail est pris très au sérieux.
Activités sur le Nil Blanc
- Safaris fluviaux : À Juba comme à Nimule, vous pouvez réserver des excursions en bateau sur le Nil. Ces courtes croisières (généralement de 1 à 2 heures) vous permettent d'observer la vie riveraine : pêcheurs, oiseaux aquatiques et même la vie villageoise. Une excursion en bateau en soirée offre un coucher de soleil spectaculaire.
- Pêche: La perche du Nil et le tilapia du Nil sont communs. Si vous pêchez (avec un guide agréé), méfiez-vous de la bilharziose (schistosomiase) transmise par contact avec l'eau.
- Îles et récifs : Il existe de petites îles sur le fleuve près de Nimule ; il faut un guide pour y accéder. Elles abritent une faune riche et offrent des lieux de pique-nique pittoresques.
- Juba Riverfront: Les rives de Juba sont bordées de papyrus et de vastes plaines inondables. On peut se promener ou s'asseoir sur la crête de grès qui surplombe le fleuve (surtout près de la rivière). Secteur du pont de Nimule) est agréable.
Villages culturels et rencontres tribales
- Villages culturels : Plusieurs villages culturels gérés par des ONG ou des communautés locales près de Juba et Nimule proposent des visites organisées. Ces reconstitutions de la vie quotidienne (construction de huttes, artisanat, danses) peuvent être instructives, surtout si votre séjour est court. Bien que reconstituées, elles sont animées par des acteurs locaux.
- Rencontres tribales : Si vous avez des contacts locaux (ou un guide), la visite d'un village peut être enrichissante. Les Dinka, les Nuer, les Shilluk, les Bari et d'autres peuples ont chacun des coutumes distinctes. Par exemple :
- Visitez une ferme Nuer sur le Nil Blanc pour découvrir leurs rituels de pêche et d'élevage.
- Rencontrez des agriculteurs Azande ou Avokaya près de Yei (dans le sud profond, si la situation est sûre) pour voir des cultures de bananes et de manioc, et écouter des chants d'oiseaux traditionnels.
- Dans l'Équatoria occidental (si vous pouvez vous y rendre en toute sécurité), les peuples Mundari ou Lakwa présentent des motifs de scarification corporelle uniques et des festivals du bétail.
- Étiquette: Lorsque vous pénétrez en territoire tribal, faites-vous toujours accompagner d'un habitant. Demandez la permission aux chefs du village. Offrez de petits présents (sel, savon, perles) si cela est approprié. Ne manifestez aucun manque de respect et ne refusez pas si les anciens insistent pour que vous buviez de la bière ou du lait ; ce sont des marques d'hospitalité.
Autres sites notables
Les voyageurs qui s'aventurent loin (par exemple, les travailleurs d'ONG) pourraient rencontrer :
– Marchés : Capitale de l'Équatoria-Oriental, connue pour son éperon rocheux appelé les chutes Nicul et sa diversité culturelle (tribus Bari et Lopit), c'est une ville poussiéreuse avec quelques maisons d'hôtes.
– JE: Capitale du Bahr el Ghazal occidental, cette ville de l'époque coloniale possède une vieille cathédrale et des marchés animés. À proximité se trouvent de petites réserves de buffles. La route depuis Juba est longue (plus de 8 heures) et traverse des marchés aux bestiaux.
– Malakal : Malakal, principale ville du Haut-Nil, est la porte d'entrée du lac No (au confluent du Bahr el Jebel et du Bahr al Arab). Bien qu'ayant connu des conflits, elle possède un marché sur une île. Le marais environnant (Sudd) est en grande partie inaccessible, mais réputé pour sa faune et son avifaune ; des excursions en bateau spécialisées au départ de Nimule ou d'Ouganda y sont proposées.
– Lei Bai : Sur les rives du fleuve Juba, près de Juba, se tient une importante réunion des chefs Bari et Pojulu à l'occasion de foires culturelles. Ces événements ont lieu périodiquement (et non annuellement) et proposent danses, courses de taureaux et marchés. Si votre calendrier le permet, y assister offre une immersion totale dans les traditions Bari.
– Sites du patrimoine de Bari : Au nord de Juba, près de Bor, se trouvent les ruines d'un ancien palais Bari et des grottes ornées d'art rupestre (vestiges du royaume de Kuku). Leur accès nécessite plusieurs jours de marche depuis Bor.
Explorer le Sud-Soudan hors des sentiers battus exige une bonne planification et les autorisations nécessaires. Des avant-postes comme Wau ou Torit possèdent quelques hôtels et commerces de base, mais l'infrastructure touristique y est limitée (coupures d'électricité fréquentes la nuit, absence de distributeurs automatiques fiables). La plupart des « attractions » du pays sont liées à l'extérieur ou à la culture ; préparez-vous à des conditions de vie rustiques.
Safaris et faune sauvage au Soudan du Sud
Le Soudan du Sud offre certaines des expériences animalières les plus exceptionnelles d'Afrique, bien que difficiles à obtenir. Ses parcs, encore peu développés pour le tourisme, regorgent d'animaux.
Quels animaux sauvages pouvez-vous observer ?
- Mammifères:
- Antilopes : Cobe à oreilles blanches (célèbre pour ses migrations), gazelle de Mongalla, vapeur (cobe à roseaux), cobe à eau, tiang et lechwe du Nil.
- Grands herbivores : Les éléphants (quelques troupeaux dans les régions du sud et du centre), les girafes (principalement à Nimule et dans les terres agricoles environnantes), les buffles du Cap (surtout dans les zones boisées). Les hippopotames et les crocodiles prospèrent dans le Nil et les marais.
- Carnivores : Les lions peuplent les savanes (particulièrement au sud du parc national de Boma), les hyènes tachetées et les léopards (discrets mais présents). Les chacals et les renards à oreilles de chauve-souris se nourrissent de charognes en grande quantité.
- Primates : Les babouins olives et les singes vervets sont communs près des habitations. On trouve des colobes noir et blanc dans les forêts riveraines (par exemple à Nimule).
- Oiseaux : Plus de 600 espèces ont été recensées. Observez les pygargues vocifères, les marabouts, les cigognes à bec en selle, les gonoleks des papyrus, les martins-pêcheurs, les guêpiers et des dizaines d'autres espèces de sauvagine. Les zones humides du Sudd sont réputées pour leurs flamants roses et leurs pélicans. Les ornithologues apprécient particulièrement le guêpier carmin (en migration) et des espèces plus rares comme le touraco à crête blanche.
- Reptiles et amphibiens : On y trouve des crocodiles du Nil et diverses espèces de serpents (la plupart inoffensifs). Des varans et de nombreuses grenouilles prospèrent dans les zones humides.
Il est possible de croiser des animaux sauvages aux abords des villes : des mangoustes agiles dans les jardins, ou du bétail accompagné de chiens. Cependant, la faune la plus riche se trouve dans les zones protégées (même si l’application de ces mesures est inégale).
Organisateurs de safaris et circuits touristiques
Le tourisme étant peu développé au Soudan du Sud, les visites organisées sont indispensables pour la plupart des visiteurs. Approches recommandées :
- Agences de voyages spécialisées : Quelques voyagistes spécialisés dans les voyages d'aventure (basés en Afrique ou aux États-Unis/au Royaume-Uni) proposent des expéditions guidées. Ils s'occupent des permis, des guides et de l'hébergement (généralement des camps de tentes ou des lodges simples). Les voyages combinent souvent Boma/Bandingilo et Nimule, ou se concentrent sur des régions spécifiques. À titre d'exemple : Southern Cross Safaris, Scent of Africa et Roots Travel (noms non mentionnés ici). Ces voyagistes assurent également la présence d'escortes armées si nécessaire.
- Guides locaux : À Juba ou à Nimule, des guides locaux peuvent organiser des excursions à la journée ou des séjours de plusieurs jours dans les parcs. Ils peuvent collaborer avec d'anciens gardes forestiers pour bénéficier de leurs connaissances. Si vous faites appel à un guide local, exigez un guide expérimenté et agréé et confirmez les tarifs à l'avance.
- Frais: Attendez-vous à des safaris coûteux. Même une excursion guidée d'une journée peut coûter entre 200 et 300 $ par véhicule (carburant, guide et permis inclus). Les circuits de plusieurs jours comprennent des frais de camping (environ 150 à 300 $ par personne et par jour, tout compris). Ce sont les coûts logistiques qui font grimper les prix (carburant, permis, sécurité). N'hésitez pas à négocier si l'occasion se présente, mais un prix juste contribue à la conservation et à la sécurité.
- Ce qui est inclus : Les circuits classiques comprennent des safaris en véhicule, un hébergement sommaire en camping ou en lodge, les repas (souvent des dîners en brousse) et de l'eau en bouteille. Les safaris nocturnes sont rarement organisés (absence de projecteurs et faible luminosité lunaire).
Note sur la faune sauvage : La migration des cobes à oreilles blanches est l'un des plus grands spectacles animaliers d'Afrique, comparable à celle du Serengeti. Observer des milliers d'antilopes traverser les plaines est une expérience inoubliable. Planifiez votre visite entre juillet et septembre pour optimiser vos chances d'assister à ces passages, et armez-vous de patience : la faune sauvage se déplace selon son propre rythme.
Meilleurs parcs nationaux pour l'observation de la faune sauvage
- Parc national de Boma : Réputé pour la Grande Migration, Boma est sans doute le plus beau parc animalier du Soudan du Sud. Vaste savane ouverte parsemée d'acacias, il abrite d'immenses troupeaux et des espèces sédentaires.
- Parc national de Bandingilo : Au sud de Boma, souvent intégré à des circuits de safari, ce secteur fait partie du même écosystème, avec des îlots forestiers. On y accède par des pistes d'atterrissage (Meram à Boma) lors de circuits organisés.
- Parc national de Nimule : Plus petite mais luxuriante, elle abrite une forte densité d'éléphants, d'hippopotames et de crocodiles du Nil le long du fleuve. Un site idéal pour l'observation des oiseaux.
- Parcs nationaux du Sud : On les trouve disséminées le long des frontières (par exemple, le parc national de la vallée de Kidepo s'étend depuis l'Ouganda, bien que son extension au Soudan du Sud soit peu fréquentée). Il existe également de petites réserves près de Wau et dans la région rurale du Bahr el Ghazal, où l'on peut apercevoir des buffles et des antilopes.
- Zones humides (Jus) : Il ne s'agit pas d'un parc, mais d'un immense marais. Des excursions en bateau (souvent au départ de Nimule/Kangai) permettent de naviguer sur les canaux et d'observer la faune des papyrus, les crocodiles et les oiseaux d'eau. Le Sudd est alimenté par le Nil Blanc en amont de Malakal, et certaines parties sont accessibles.
D'autres régions moins connues existent (comme l'extension de Kidepo en Équatoria oriental, près du Kenya, ou les petites réserves animalières près de Juba), mais aucune n'égale la splendeur de Boma ou de Nimule. N'oubliez pas que l'observation de la faune sauvage y demande des efforts : les animaux sont sauvages et craintifs en raison du braconnage. Déplacez-vous discrètement et soyez attentif.
Culture, peuples et tribus
Le Soudan du Sud est une mosaïque de peuples et de traditions. Le respect et la compréhension des cultures sont essentiels pour une expérience positive.
Principaux groupes ethniques et langues
Plus de 60 groupes ethniques vivent au Soudan du Sud. Les trois principaux sont :
– Dinka (Jieng): Le groupe ethnique le plus important du pays (environ 35 % de la population) est celui des éleveurs nilotiques de bétail, grands et minces, que l'on trouve principalement dans le Bahr el Ghazal et le Haut-Nil. Ils sont reconnaissables à leurs scarifications verticales sur le front et à leur crâne rasé orné d'un petit chignon, selon les traditions ancestrales (bien que les coupes de cheveux occidentales soient aujourd'hui courantes). Leur langue (le thok naath) compte de nombreux dialectes.
– Nuer : Deuxième groupe ethnique le plus important (environ 15 %), il s'agit également d'un peuple pastoral nilotique, principalement installé dans le Haut-Nil. Les hommes Nuer arborent des cicatrices triangulaires sur le front ; leur langue (Thok Naath anyuäŋ) est proche du dinka, mais distincte. Ils élèvent principalement du bétail et cultivent également le millet.
– Shilluk : Le long du Nil Blanc septentrional, les hommes Shilluk (ou Chollo) portent parfois une coiffure en forme de chignon (un roi Shilluk est célèbre pour cela). Historiquement, ils étaient pêcheurs, agriculteurs et éleveurs de bétail. Leur langue est le luo (sans lien avec le luo d'Afrique de l'Est).
Autres groupes notables :
– Il s'agissait de : Centré autour de Juba, le peuple Bari est principalement composé d'agriculteurs. Les hommes se rasent souvent la tête ; les femmes portent des tissus aux couleurs vives (souvent importés). Les langues Bari présentent une influence bantoue due aux anciennes migrations.
– Zande : Dans le sud-ouest, les agriculteurs perpétuent de fortes traditions de leadership. L'artisanat zande (tissages, poteries) y est très prisé.
– Murle : Dans l'État de Jonglei, les Murle sont connus pour leurs plateaux labiaux (portés par les femmes) et leurs vols de bétail périodiques (un sujet sensible). Approchez avec prudence ; ne photographiez pas les Murle sans leur permission.
– Azande/Avokaya : Petits groupes de l'ouest de l'Équatoria ; locuteurs de langues oubanguiennes. Réputés pour leurs nattes de paille élaborées et leur musique cérémonielle (culture du tambour Ngbe).
– Mundari/Toposa/Lopit/Annuak : Il en existe beaucoup d'autres : les éleveurs de bétail Mundari (au sud de Juba), les Toposa (à la frontière est), les Anyuak (au sud, à la frontière de l'Éthiopie), etc. Chacun possède une musique, des danses et des vêtements distincts.
Il existe une grande fierté culturelle et un fort attachement à la tribu. Sur le plan politique, l'identité tribale a joué un rôle dans les conflits. En tant que visiteur, évitez d'aborder les sujets politiques et de prendre parti.
L'anglais est la langue officielle du gouvernement et des affaires. Vous entendrez peut-être l'« arabe de Juba » – un pidgin dérivé de l'arabe soudanais – parlé par de nombreux habitants de la capitale. Entre eux, les gens parlent leurs langues maternelles. Apprendre quelques salutations en arabe (ou même des salutations arabes de base comme « Salam Aleikum ») est une marque de respect.
Coutumes et étiquette locales
- Salutations: Les poignées de main sont courantes (aussi bien pour les hommes que pour les femmes, même si les femmes peuvent serrer légèrement). Au sein des tribus, une poignée de main peut durer plus longtemps que ce à quoi les Occidentaux sont habitués, et le contact visuel est de rigueur. Utilisez les deux mains (paume vers le haut pour une salutation respectueuse, ou saisissez la main droite en plaçant la paume gauche vers le haut en dessous en signe de respect). Un salut verbal « Salaam » (Paix) ou « Mingalar/ndei » (salutation Bari) est apprécié.
- Respect des aînés : L'âge est une valeur précieuse. Adressez-vous aux personnes âgées en utilisant des titres de politesse (Monsieur/Madame/Chef, ou leur équivalent tribal) et laissez-leur la parole en premier. Ne passez pas devant les aînés lors d'une réunion ; attendez qu'ils s'en aillent.
- Hospitalité: Les Sud-Soudanais sont réputés pour leur hospitalité. Si vous êtes invité chez quelqu'un, acceptez un plat et une boisson locaux. Il est poli de goûter au moins une petite portion de tout aliment offert. Si l'on vous offre une tasse de thé ou du sang de vache, acceptez avec grâce. Utilisez uniquement la main droite pour manger ou boire (la main gauche est considérée comme impure selon de nombreuses coutumes locales).
- Robe: Dans les zones urbaines (Juba, etc.), la tenue vestimentaire est décontractée, mais reste pudique. En milieu rural ou traditionnel, la pudeur vestimentaire est essentielle. Les femmes doivent se couvrir les épaules et les genoux (pas de débardeurs ni de minijupes). Les hommes doivent porter un pantalon et une chemise (pas de short) lorsqu'ils rencontrent des membres de tribus. Les couleurs vives sont courantes, mais il est déconseillé de porter du rouge ou du safran lors de la visite d'un village Murle (certaines légendes associent ces couleurs à de mauvais esprits). Il est recommandé d'enlever ses chaussures en entrant dans une maison ou dans certains lieux sacrés.
- Photographies : Demandez toujours la permission avant de photographier des personnes, en particulier des femmes, des enfants ou lors de cérémonies. La photographie est parfois perçue comme intrusive ou irrespectueuse. Il est interdit de photographier les bâtiments gouvernementaux, les aéroports, le personnel militaire ou les forces de l'ordre : c'est illégal et passible d'arrestation. Plusieurs voyageurs ont déjà été avertis par les autorités pour avoir pris des photos d'infrastructures. En cas de doute, mieux vaut s'abstenir.
- Tabous : Quelques points à noter : pointer la plante des pieds vers quelqu’un ou un objet est impoli. Faire le signe de croix avec les doigts ou dire « Jésus-Christ » peut être offensant (car cette expression est parfois employée familièrement comme juron) ; soyez prudent avec les termes religieux. Les démonstrations d’affection en public sont mal vues.
- Religion: Le christianisme (en particulier le protestantisme et le catholicisme) est la religion principale. De nombreux lieux ferment le dimanche matin pour les offices religieux. On trouve également des musulmans et des animistes, bien que les communautés musulmanes soient peu nombreuses (principalement parmi les personnes de retour des camps de réfugiés ou issues de familles métissées). Si vous n'assistez pas à l'office, veuillez rester silencieux au fond de la salle lors de votre visite à l'église. N'entrez pas dans une mosquée sans y être invité ; si tel est le cas, adoptez une tenue vestimentaire sobre et retirez vos chaussures.
Aperçu culturel : Dans de nombreuses traditions du Soudan du Sud, la négociation (de biens ou de bétail) fait partie intégrante de la communication. Ne soyez pas surpris si le marchandage semble agressif ; il n’est généralement pas personnel. Tout comme vous marchanderiez poliment dans un bazar, les habitants font de même pour le bétail ou les transactions commerciales.
Religion et fêtes
- Fêtes chrétiennes : Attendez-vous à des célébrations de Noël et de Pâques similaires à celles des autres pays chrétiens. Les églises sont animées le dimanche matin (offices célébrés en anglais, en arabe ou dans les langues locales). On y trouve des sermons inspirants et des chants gospel. Si vous n'êtes pas membre de l'église, vous pouvez y assister en toute discrétion.
- Fêtes islamiques : La petite communauté musulmane observe l'Aïd et le Ramadan ; par respect, il est conseillé d'éviter de manger ou de boire en public pendant la journée durant ces périodes.
- Cérémonies traditionnelles : Chaque tribu possède son propre calendrier de rites : marquage du bétail, fêtes des récoltes, cérémonies d’initiation. Ces événements ne sont pas destinés aux touristes, mais y assister est rare et exceptionnel. Si l’occasion se présente (souvent dans le cadre d’une mission humanitaire), observez sans intervenir. La photographie ne doit être qu’un objectif secondaire discret, à n’utiliser qu’après autorisation.
Les voyageurs doivent faire preuve d'humilité et de curiosité. Les communautés locales peuvent vous poser des questions sur la vie à l'étranger ; c'est tout à fait normal, mais soyez également prêt à répondre poliment aux questions personnelles concernant votre pays d'origine (salaires, famille). N'oubliez pas que les récits sont appréciés ; partager des anecdotes peut vous rendre sympathique. Surtout, exprimez votre gratitude. Un petit geste – offrir du sel, un livre ou des bonbons aux enfants – est très apprécié.
Nourriture et boissons au Soudan du Sud
La cuisine du Soudan du Sud est copieuse et simple, à l'image des modes de vie agricoles et pastoraux. Les plats sont préparés à base de céréales, de tubercules, de légumes locaux et, parfois, de viande ou de poisson. Voici ce qu'il faut savoir pour les voyageurs :
Plats traditionnels à essayer
- Aseeda/Asida : Une bouillie épaisse à base de farine de sorgho ou de maïs, remuée jusqu'à obtenir une consistance gélatineuse. Souvent consommée avec des ragoûts ou des sauces. Similaire au pap ou à l'ugali dans d'autres cuisines africaines.
- Kisra : Une galette ou un pain plat fin à base de sorgho fermenté. C'est un aliment de base dans certaines régions, utilisé pour saucer les ragoûts. Très nourrissant.
- Mollah : Un terme général pour désigner un ragoût. Cela pourrait être une soupe aux arachides (médailles de mollah), ragoût de gombo (Mullah Shahan), ou un mélange de viande et de légumes. Les ragoûts de chèvre et de poisson sont courants.
- Medames complet : Purée de fèves aromatisée aux oignons, tomates, cumin et huile. Connue localement sous le nom de plein de merdeCe plat riche et copieux est souvent consommé au petit-déjeuner avec du pain.
- Attendez: Falafels soudanais à base de fèves et de fenugrec ; croustillants à l’extérieur, moelleux à l’intérieur. Souvent servis avec du pain et des salades.
- Viandes grillées : Appelé « leya » ou nyama choma grillé. On trouve des brochettes de bœuf ou de chèvre sur les étals en bord de route. À déguster chaud.
- Poisson: Sur le Nil, perche du Nil Il est très apprécié. Frit ou grillé, il est servi dans les quelques bons restaurants de Juba.
- Agrafes : Sorgho, millet, manioc et riz. Le riz (importé) est disponible sur les marchés de Juba et est souvent consommé avec des haricots ou de la viande. Le manioc est bouilli ou séché. voiture.
- En-cas de rue : À Juba, vous trouverez peut-être du maïs grillé en épi, des patates douces ou des cacahuètes grillées nappées de sauce au beurre de cacahuète. Les cafés locaux proposent du café, du thé chai et des beignets.
Boissons :
– Shahee (thé épicé) : Thé noir infusé avec des bâtonnets de cannelle, des clous de girofle, du gingembre et parfois des écorces d'orange séchées et du lait. Servi sucré, c'est un rituel quotidien (souvent accompagné de pain et d'œufs durs). Idéal pour se réchauffer lors des matins frais.
– Thé d'hibiscus : Appelé crocodileUne boisson rouge, sucrée et acidulée, à base de fleurs d'hibiscus. Rafraîchissante servie froide.
– Lait: Le lait de vache frais est très apprécié. On prépare souvent le thé ou le café avec un filet de lait bouilli.
– Boissons non alcoolisées : Coca-Cola et Pepsi sont omniprésents, vendus en bouteilles de 50 à 100 unités (0,30 $ à 0,50 $). Les jus de fruits et l'eau en bouteille sont également largement disponibles dans les magasins.
– Alcool: La bière est brassée localement et importée ; une bouteille coûte environ 1 à 2 $ dans un petit magasin. Les militaires et les hommes d’affaires apprécient la bière (avec modération en public). Les alcools forts sont rares et chers. Vous ne trouverez pas de grands vins ni de spiritueux ; la culture locale privilégie la bière ou le vin de fruits (à base de produits fermentés).
– Bières locales : Dans les villages, faire ou grog (vin de palme) et marisa (la bière de millet) sont des bières artisanales traditionnelles, mais évitez-les en tant que voyageur pour des raisons de sécurité.
Où manger à Juba et ailleurs
- Restaurants: À Juba, les options sont limitées. Les meilleurs choix sont les restaurants d'hôtels, qui proposent un mélange de plats internationaux et locaux (grillades, pâtes, riz, etc.). Les prix peuvent être élevés pour la région (comptez entre 10 et 20 dollars pour un plat principal).
- Restaurants locaux : Les petits cafés et cantines (souvent tenus par des expatriés libanais ou soudanais) proposent des plats comme du riz frit, du poulet grillé avec de la salade ou des ragoûts de lentilles. Ces établissements sont moins chers (3 à 7 dollars par repas), mais privilégiez ceux qui paraissent propres.
- Cuisine de rue : Vérifiez attentivement l'hygiène. Par exemple, achetez auprès de stands fréquentés par de nombreux clients locaux (la popularité est un bon signe). Consommez des aliments chauds (qui ne restent pas longtemps à température ambiante). Vous pourriez essayer pain kwonah (un pain plat soudanais) ou un frit samosa (Tourte à la viande façon empanada). Épluchez vous-même les fruits.
- Zones rurales/parcs : En dehors de la ville, les repas seront souvent des plats simples servis en auberge de jeunesse ou en campement : riz ou haricots, parfois accompagnés de poulet. Si vous participez à un circuit organisé, votre guide s’occupera généralement des repas (souvent un ragoût et une bouillie locaux, ou du riz plov si des cuisiniers ouzbeks accompagnent les équipes de l’ONU).
Eau potable et sécurité alimentaire
- Eau: Ne buvez jamais l'eau du robinet. Utilisez de l'eau en bouteille pour boire et vous brosser les dents. Même à l'hôtel, considérez que l'eau du robinet n'est pas potable. Faites-la bouillir ou utilisez des pastilles de purification en cas de doute. L'eau en bouteille coûte environ 0,30 $ le litre en magasin.
- Nourriture: Consommez des aliments bien cuits. Évitez les salades crues, les fruits que vous ne pouvez pas peler et les viandes insuffisamment cuites. Le risque de diarrhée du voyageur et le taux d'autres maladies d'origine alimentaire est élevé.
- Eau du robinet : Par mesure de précaution, ne vous fiez pas à l'eau du robinet au Soudan du Sud. L'eau en bouteille est bon marché et largement vendue dans les commerces de Juba et des villes environnantes. (On en trouve également à Nimule et dans d'autres parcs.) Si vous devez absolument utiliser l'eau locale, faites-la bouillir pendant au moins 5 minutes ou purifiez-la.
Conseil rapide : Emportez des sels de réhydratation orale (SRO) et des médicaments antidiarrhéiques de base (comme le lopéramide) dans votre trousse de premiers secours. Consommez un yaourt ou prenez un probiotique avant de voyager pour renforcer votre flore intestinale.
En résumé, la cuisine du Soudan du Sud est simple mais copieuse. En tant que visiteur, la patience est de mise : le choix est limité, surtout en dehors de Juba. Profitez des repas pour échanger avec les habitants : partagez un thé avec eux à un stand de bord de route ou acceptez de goûter à leurs plats. Votre expérience du pays n’en sera que plus enrichissante.
Hébergement : Où séjourner
Le Soudan du Sud ne manque pas d'hébergements basiques à Juba, mais leur qualité est très variable. En dehors de la capitale, les options se raréfient considérablement.
Meilleurs hôtels à Juba
- Hôtel Radisson Blu, Juba : Hôtel international moderne doté d'une sécurité renforcée, d'une piscine et de générateurs fiables. Les chambres sont confortables. C'est le lieu de séjour privilégié de nombreux diplomates et travailleurs humanitaires, mais il peut s'avérer très cher (environ 300 $ la nuit). L'établissement comprend un restaurant/bar et une salle de sport. La connexion internet y est souvent de meilleure qualité.
- Pyramid Continental (alias Hilton) : Un grand hôtel de luxe récent avec plusieurs restaurants, piscine et service de sécurité. Comparable au Radisson en termes de prix et de prestations.
- Groupe Imperial Hotels : Le groupe possède plusieurs établissements haut de gamme comme l'Imperial Village et le Novotel (Juba). Ces hôtels offrent un confort 4 étoiles (groupe électrogène, restaurant) à un prix légèrement inférieur (200 à 250 $ la nuit). Ils peuvent également accueillir des événements.
- Hôtel Sara : Hôtel haut de gamme pour Juba (piscine, restaurants sur place) à des prix modérés (environ 100 à 150 $). Bonne sécurité et emplacement idéal près de la route de l'aéroport.
- Autres notables : L'hôtel Georgi (souvent vanté pour sa propreté par certains voyageurs étrangers), l'hôtel Juba et l'hôtel Paradise occupent également une place de choix dans le segment moyen de gamme. Ils sont équipés de générateurs et d'eau courante, mais des coupures occasionnelles sont à prévoir. Les prix se situent généralement entre 75 et 120 dollars.
Chambres d'hôtes et options économiques
- Chambres d'hôtes à budget moyen : L'hôtel Mercury, le Grand Holiday Hotel et d'autres établissements proposent des chambres correctes (50 à 80 $) avec climatisation et ventilateurs. Nombre d'entre eux disposent d'un restaurant. Il est conseillé de réserver par contact direct, car leurs sites web peuvent s'avérer peu utiles.
- Budget: Les hébergements vraiment bon marché sont rares. On peut trouver une chambre simple à moins de 40 $ dans certaines petites pensions (souvent équipées uniquement d'un ventilateur et d'une salle de bain sommaire). Ces établissements peuvent ne pas être sécurisés par une clôture ou disposer d'un groupe électrogène. Consultez les avis récents en ligne (TripAdvisor ou forums de voyage) pour vous assurer de la propreté et de la fiabilité des lieux.
- Emplacements de camping : Nimule et quelques parcs nationaux disposent d'aires de camping. Celles-ci sont rudimentaires : généralement une simple clairière avec des toilettes sèches. Si vous prévoyez de camper, apportez votre propre tente et votre matériel. La sécurité peut être problématique après la tombée de la nuit ; il est donc conseillé de camper uniquement accompagné d'un guide ou en groupe.
- Réservez à l'avance : Les hôtels de Juba affichent souvent complet, notamment en raison du personnel des ONG, surtout pendant la saison des pluies où les déplacements routiers sont limités. Il est conseillé de réserver plusieurs mois à l'avance, si possible auprès de votre ambassade ou d'une agence de voyages locale.
Conseils et sécurité pour les réservations
- Paiement: La plupart des hôtels préfèrent les paiements en espèces en dollars américains. Certains acceptent les cartes de crédit (Visa) dans les établissements de luxe ; ne comptez pas dessus dans les hôtels plus modestes.
- Équipements: Les points essentiels sont les générateurs de secours (pour l'éclairage et la climatisation), l'eau potable traitée (certains établissements proposent de l'eau en bouteille ou un système de purification) et la sécurité du périmètre (avec des gardiens à l'entrée). Consultez les avis ou renseignez-vous à la réception.
- Emplacement: La plupart des hôtels se concentrent près du Nil à Juba ou le long de la crête de Kololo (zone administrative). Privilégiez les quartiers bien éclairés et plus développés. Évitez la périphérie la nuit.
- Sécurité: Même à l'hôtel, prenez les précautions d'usage : verrouillez votre porte, utilisez un cale-porte la nuit, rangez vos objets de valeur ou utilisez le coffre-fort. Ne buvez que de l'eau en bouteille dans votre chambre.
- Étiquette: Dans certains hôtels, il existe un couvre-feu (les visiteurs extérieurs ne sont pas admis après la tombée de la nuit) ou les clients doivent s'enregistrer après les heures d'ouverture. Veuillez respecter ces règles ; elles sont mises en place pour des raisons de sécurité.
Hébergement en dehors de Juba
- Nous avons lu : De petits hôtels (comme Nimule Gardens et Queen's Hotel) et des maisons d'hôtes bordent la rue principale. Ils sont équipés de ventilateurs et parfois d'une piscine. Il est conseillé de réserver par téléphone ou auprès d'un guide local.
- Oui / Non / Makal : Un ou deux hôtels basiques chacun (par exemple, le Wau Safari ou le City Hotel à Malakal). L'électricité peut être intermittente et les chambres simples. Ne vous attendez pas à des miracles.
- Hébergement sur le terrain : Lors d'un safari ou d'une mission humanitaire, vous pourriez être logé dans des camps gouvernementaux ou d'ONG : dortoirs, chambres partagées ou camps de fortune sous tentes. Vérifiez toujours la propreté des moustiquaires et de la literie.
Note de sécurité : Ne négociez jamais le prix d'une chambre d'hôtel la première nuit. Confirmez les tarifs par écrit. À votre arrivée, repérez les sorties de secours et l'emplacement des extincteurs. Renseignez-vous discrètement sur l'hôpital ou la clinique la plus proche avant de séjourner dans un gîte isolé.
L'offre d'hébergement au Soudan du Sud s'améliore lentement. Séjourner dans de grands hôtels réputés est plus sûr, mais il faut s'attendre à des coupures d'eau et d'électricité fréquentes. Une chambre bien approvisionnée (eau supplémentaire, en-cas) et une attitude positive et adaptable rendront votre séjour confortable malgré les petits désagréments.
Argent, coûts et budget
Établir son budget exige du réalisme : le Soudan du Sud est l’un des pays les plus chers au monde, notamment en raison de son économie locale limitée. Cependant, comparés aux attentes des voyageurs, les prix de certains articles peuvent être étonnamment raisonnables grâce aux salaires locaux. Voici quelques points importants concernant l’argent :
- Devise: Le Livre sud-soudanaise (SSP) Le dollar américain est la monnaie légale. Cependant, l'inflation est élevée et le marché local est souvent dollarisé. Apportez des dollars américains (de préférence des billets de 20 à 100 dollars, datés de 2010 ou plus récents). Les billets anciens ou abîmés risquent d'être refusés.
- Échange: Les banques et les bureaux de change de Juba convertissent les dollars américains en pesos soudanais au taux officiel. Un marché noir du change existe également ; les taux y sont parfois plus avantageux, mais plus risqués. Les cartes de crédit/débit sont rarement acceptées (même dans les hôtels) ; privilégiez le paiement en espèces. On trouve des distributeurs automatiques de billets uniquement à Juba et parfois à Wau, mais ils sont souvent à court d'argent. Ne comptez pas sur les cartes : leur utilisation est peu fiable.
- Coûts (Exemples) : Les marchés locaux sont relativement bon marché, mais les produits importés coûtent plus cher. En règle générale :
- Repas : Un déjeuner local simple coûte environ 3 à 4 dollars. Un dîner pour deux dans un restaurant de gamme moyenne coûte environ 20 dollars. (Dans un hôtel plus luxueux de Juba, attendez-vous à plus). Les en-cas de rue coûtent entre 0,50 et 2 dollars.
- Épiceries: Une miche de pain coûte environ 0,65 $, 1 L de lait 1,20 $. Le riz (1 kg) coûte 1,18 $, et le blanc de poulet 4,39 $/kg. Les fruits et légumes coûtent entre 1 et 2 $ le kg. Remarque : ces prix proviennent d’un tableau collaboratif, mais ils reflètent les prix généraux. Les produits importés (par exemple, l’huile et les conserves) sont plus chers.
- Transport: Taxi à Juba (environ 5 km) : 3 à 5 $. Bus pour Nimule : 20 à 30 $ (aller simple). Location d’un 4x4 avec chauffeur : 100 à 150 $ par jour, plus carburant. Essence : environ 1,05 $/L.
- Hébergement: Voir la section précédente : chambre d’hôtes bon marché (environ 40 $), hôtel standard (100 à 200 $), suite de luxe (à partir de 300 $). Le camping dans les parcs peut être gratuit ou coûter environ 10 $.
- Conseils: Le pourboire n'est pas obligatoire, mais il est apprécié. 10 % au restaurant est un montant correct si le service est bon. Pour les guides/chauffeurs, comptez entre 5 et 20 dollars par jour selon la qualité du service. Pour les porteurs ou le personnel de ménage, quelques dollars sont un geste généreux (pensez aux dollars américains).
- Budgétisation : Si vous voyagez modestement mais pas en mode sac à dos, budget 100 à 150 $ par personne et par jour Il s'agit d'une moyenne approximative. Ce tarif comprend un hébergement de catégorie moyenne, trois repas (dont deux dans des restaurants modestes), les transports (taxi ou bus partagés) et les dépenses courantes. Les coûts peuvent augmenter considérablement si vous optez pour un safari ou des vols intérieurs.
- Exemples de prix : D'après les données locales : eau en bouteille ~ 0,30 $/L, bière ~ 1,50 $ (0,5 L), cappuccino 1,86 $, billet de cinéma 4,25 $. Ces chiffres indiquent que les produits de première nécessité sont peu coûteux, mais que les services touristiques (vol, excursion) sont très chers.
- Modes de paiement : Ayez toujours du liquide sur vous. Répartissez votre argent : gardez-en une partie dans le coffre-fort de votre chambre et une autre sur vous. Utilisez une ceinture porte-billets ou une pochette discrète. Soyez discret lorsque vous montrez de l’argent liquide.
Changez votre argent uniquement dans des établissements réputés (hôtel, grande banque). Munissez-vous de copies de votre passeport comme pièce d'identité pour le change. Si vous retournez à Kampala ou à Nairobi, vous pourrez y reconvertir vos SSP (mais les taux seront défavorables). La monnaie locale n'est pas utilisable en dehors du Soudan du Sud ; dépensez-la avant votre départ.
Santé, vaccinations et soins médicaux
Les risques sanitaires au Soudan du Sud sont importants et les infrastructures médicales extrêmement limitées. La préparation est essentielle :
- Vaccination requise : vaccin contre la fièvre jaune Le certificat d'immigration est obligatoire pour entrer sur le territoire (pour tous les voyageurs âgés d'un an et plus). Vous devez être muni de la carte jaune officielle. Certains pays voisins (Ouganda, Kenya, Éthiopie) exigent une preuve de ce document pour les voyageurs en provenance du Soudan du Sud.
- Vaccinations recommandées : En plus de la vaccination contre la fièvre jaune, assurez-vous d'être à jour concernant :
- Paludisme: Tout le Soudan du Sud présente un risque élevé. Prenez un traitement prophylactique (atovaquone-proguanil, doxycycline ou méfloquine). Commencez-le avant le voyage et poursuivez-le après votre retour. Utilisez un répulsif à base de DEET et dormez sous une moustiquaire (souvent fournies dans les bons hôtels).
- Typhoïde, hépatite A/B, poliomyélite : Le CDC recommande un rappel de vaccin contre la polio en raison des risques régionaux et la vaccination contre la typhoïde.
- Vaccins de routine : ROR, tétanos, etc.
- Rage: Envisagez la vaccination antirabique si vous séjournez en zone rurale ou à proximité d'animaux (chiens, chauves-souris). Une exposition à la rage (morsures de chien) est possible, et les vaccins post-exposition sont rares dans le pays.
- Autres risques pour la santé :
- Paludisme: Il faut s'attendre à une résistance à la chloroquine faucille. Évitez les piqûres de moustiques (manches longues à l'aube et au crépuscule).
- Choléra/Diarrhée : Les maladies d'origine hydrique sont fréquentes. Buvez de l'eau en bouteille ou bouillie et évitez les fruits et légumes crus, sauf s'ils sont pelés. Emportez des sels de réhydratation.
- COVID-19 [feminine: Il n'y a pas de conditions d'entrée strictes actuellement, mais le nombre de cas peut augmenter. Prévoyez plusieurs tests (si vous rentrez dans un pays qui les exige). Portez un masque à l'intérieur des hôpitaux ou si la situation sanitaire locale se détériore.
- Autres: Schistosomiase (suite à une baignade dans de l'eau contaminée), dysenterie, rougeole (en cas de non-immunisation).
- Hôpitaux et cliniques : L'accès aux soins médicaux est très limité. En dehors de Juba, les soins de santé sont quasi inexistants. À Juba, on trouve quelques hôpitaux privés et confessionnels (par exemple, l'hôpital universitaire de Juba, Al-Sabah et les cliniques de Médecins Sans Frontières (MSF)). Ils peuvent prendre en charge les urgences courantes, mais les soins plus spécialisés (chirurgie, soins intensifs) ne sont pas garantis.
- Évacuation médicale : Ceci est fortement recommandé par tous les avis de sécurité. En cas de maladie grave ou de blessure, une évacuation sanitaire (vers Nairobi, Addis-Abeba ou à l'étranger) sera probablement nécessaire à vos frais. Assurez-vous que votre assurance voyage couvre ce type d'intervention.
- Pharmacie/Médecine : Il existe des pharmacies à Juba, mais leurs stocks sont limités. Prévoyez une quantité suffisante de vos médicaments sur ordonnance, ainsi qu'une trousse de premiers secours (antalgiques, antiseptiques, antibiotiques à large spectre comme l'azithromycine, antidiarrhéiques, comprimés antipaludiques, répulsif anti-moustiques).
- Numéros d'urgence : 999 Il s'agit du numéro d'urgence national (police, pompiers, ambulance). Cependant, les services sont limités en dehors des grandes villes. En cas d'urgence, contactez votre ambassade.
- Rester en bonne santé : Lavez-vous les mains régulièrement. Utilisez du gel hydroalcoolique. Évitez de vous promener seul(e) dans les zones rurales sans point d'eau potable. Consommez des aliments frais et chauds. Reposez-vous bien ; la chaleur et le stress du voyage peuvent vous épuiser.
En résumé, considérez le Soudan du Sud comme une destination à haut risque sanitaire. Élaborez une stratégie sanitaire globale. avant tu quittes la maison.
Internet, cartes SIM et connectivité
L'infrastructure de télécommunications du Soudan du Sud est rudimentaire. L'accès à Internet et le service téléphonique s'améliorent, mais restent encore inégaux.
Obtenir une carte SIM
- Fournisseurs: MTN et Zain sont les deux principaux opérateurs de téléphonie mobile. La couverture est optimale en ville. En 2024, ils ont fusionné sous une seule licence, mais les deux marques continuent d'opérer.
- Achat: Les cartes SIM coûtent environ 1 $ (1 000 SSP), mais l'enregistrement avec votre passeport est obligatoire. Prévoyez de faire la queue et de remplir des formulaires (au kiosque de l'aéroport de Juba ou dans les commerces du centre-ville). Si l'on vous demande de vous enregistrer, on vous demandera votre numéro de passeport et vos empreintes digitales.
- Couverture: La 4G est disponible à Juba et Nimule. Les grandes villes sont généralement couvertes par la 2G/3G. En brousse, vous risquez de perdre tout réseau. MTN offre généralement la meilleure couverture le long des axes principaux et à proximité des villes ; Zain est parfois légèrement moins cher, mais sa couverture est plus irrégulière.
- Recharge : Des cartes prépayées sont vendues en magasin pour recharger votre forfait internet et vos communications. Le crédit est exprimé en SSP. Les SMS sont inclus dans de nombreux forfaits internet. Tarifs internet : fin 2024, environ 5 $ pour 1 à 2 Go (prépayé). Vous pouvez également payer en dollars américains dans les principaux points de vente.
- Itinérance internationale : Très cher. Souvent, cela n'en vaut pas la peine ; le roaming est facturé au mégaoctet. Mieux vaut utiliser une carte SIM locale.
Accès Internet et Wi-Fi
- Déjà: Certains hôtels proposent le Wi-Fi (souvent lent et partagé). Les cafés et restaurants en sont rarement équipés. Les cybercafés sont rares. La plupart des expatriés utilisent le partage de connexion de leur téléphone ou achètent un petit routeur Wi-Fi portable auprès de MTN (nécessitant un ordinateur portable et une inscription).
- Autre part: Nimule et quelques villes plus importantes peuvent compter un hôtel avec Wi-Fi. Sinon, n'espérez pas avoir accès à Internet. L'ONU et les ONG utilisent souvent des liaisons par satellite.
- Vitesse: Même en ville, attendez-vous à un débit 2G ou à une connexion 3G/4G lente. Les appels vidéo seront probablement impossibles, sauf peut-être avec une connexion haut de gamme dans un hôtel. La messagerie électronique et la navigation web basique restent les principales fonctionnalités.
Utiliser son téléphone au Soudan du Sud
- Numérotation : L'indicatif téléphonique du Soudan du Sud est le +211. Pour appeler à l'étranger depuis Juba : composez le +211, puis le numéro local (sans le 0 supplémentaire). Pour les appels nationaux, composez simplement le numéro complet (par exemple, MTN ou Zain).
- Réseaux téléphoniques : À Juba, il existe des lignes fixes, mais elles sont rares et ne permettent pas d'appeler à l'étranger. La VoIP (Skype) ne fonctionne qu'avec une connexion internet, ce qui est peu probable en déplacement.
- Contacts importants :
- Ambassade des États-Unis à Juba (téléphone) : +211 912-105-188 (heures normales), urgences en dehors des heures d'ouverture +211 912-105-107.
- Ambassade du Royaume-Uni : +211 912-700-150 (demandez le numéro mis à jour sur le site du gouvernement britannique).
- Prise en charge des cartes SIM locales : À Juba, chaque opérateur dispose de centres de service (cherchez les bureaux MTN ou Zain près des routes principales).
- Urgence de santé publique : Composez le 6666 au Soudan du Sud en cas d'urgence de santé publique (cela couvre notamment les informations sur les épidémies).
En résumé, ne vous attendez pas à rester facilement joignable. Prévenez vos proches à l'avance en leur indiquant qu'ils peuvent laisser un message vocal.
Liste des articles à emporter et indispensables de voyage
Le climat et les conditions du Soudan du Sud exigent un équipement spécifique. Surcharger son sac est risqué en raison des limites de poids, mais ne pas en emporter suffisamment peut être dangereux. Voici ce qu'il faut emporter :
Vêtements et équipement
- Tissus légers et respirants : Chemises en coton ou à séchage rapide (à manches longues pour se protéger du soleil et des moustiques), pantalons ou jupes longues, t-shirts.
- Couche chaude : Une polaire légère ou un coupe-vent pour les nuits fraîches du désert (décembre/janvier).
- Vêtements de pluie : Emportez une veste imperméable ou un poncho si vous voyagez pendant la saison des pluies (mai-octobre). Pensez également à prendre des sacs étanches pour vos appareils électroniques.
- Chaussures de marche robustes : Chaussures de randonnée ou baskets robustes (pour les terrains accidentés). Sandales ou tongs pour un usage quotidien.
- Chapeau et lunettes de soleil : Indispensable pour la protection solaire.
- Tenue modeste : Comme indiqué, les femmes doivent porter un foulard et se couvrir les épaules ; les hommes doivent éviter de porter des shorts dans les villages.
- Maillots de bain : Un maillot de bain ou un short de bain modeste, si vous prévoyez de vous baigner dans la piscine de l'hôtel ou dans une rivière (à votre convenance ; de nombreux hôtels ont des piscines).
- Moustiquaire : On n'en trouve pas toujours en dehors de Juba. Une moustiquaire légère et traitée peut s'avérer indispensable pour le camping ou les hébergements rudimentaires.
Articles médicaux et de santé
- Médecine: Voir la section santé : comprimés contre le paludisme, antibiotiques, comprimés antidiarrhéiques, analgésiques, tous les médicaments sur ordonnance (dans leur emballage d’origine avec des copies des ordonnances).
- Trousse de secours: Pansements, antiseptique, pince à épiler (pour les échardes), antihistaminique (pour les piqûres ou les allergies), sels de réhydratation, lotion ou gel pour les plaies, etc.
- Répulsif anti-insectes : Spray ou lotion à base de DEET. Pensez également à utiliser un spray textile à base de perméthrine pour vos vêtements de camping.
- Purificateur d'eau : Des comprimés (d'iode ou de chlore) ou un filtre à gravité comme LifeStraw. Il arrive aussi que des bouteilles fuient ou que vous soyez à court d'eau en bouteille.
- Crème solaire et baume à lèvres : Indice de protection solaire élevé (30+). Le soleil est intense près de l'équateur.
- Articles de toilette : Articles de base : gel hydroalcoolique, savon. Les hôtels peuvent ne pas fournir de savon ni de papier toilette en dehors des zones touristiques. Prévoyez du papier toilette ou des mouchoirs.
Documents et argent
- Passeport et visa : Passeport avec visa, photos d'identité supplémentaires, formulaires de visa, carnet de vaccination contre la fièvre jaune. Ayez sur vous des copies papier et des numérisations de tous ces documents.
- Contacts d'urgence : Liste imprimée des ambassades et consulats, contacts locaux, assurance voyage.
- Espèces: Comme mentionné, beaucoup de dollars américains en petites quantités.
- Cartes de crédit: On ne compte pas dessus, mais il est conseillé d'en emporter un en cas d'urgence dans les pays voisins.
- Informations sur l'assurance voyage : Imprimez la police d'assurance et les coordonnées de l'assureur. L'assurance doit couvrir l'évacuation sanitaire.
Électronique et divers
- Téléphones et chargeurs débloqués : Avec adaptateur 230 V (type C/D). Un stabilisateur de tension n'est pas nécessaire, mais un parasurtenseur est conseillé.
- Matériel photo : Prévoyez des batteries et de la mémoire de rechange (n'oubliez pas que l'électricité est rare), ainsi qu'un chargeur solaire ou une batterie externe. Si le poids est un critère important, privilégiez un petit appareil photo numérique plutôt qu'un reflex numérique encombrant.
- Lampe torche/Lampe frontale : Avec des batteries supplémentaires – les coupures de courant nocturnes sont fréquentes.
- Carnet et stylo : Utile pour prendre des notes, faire des croquis ou tenir un journal.
- Livres/Guides : Une carte ou un guide papier (par exemple le guide de voyage Bradt : Soudan du Sud) et un guide de conversation si vous le souhaitez, car les informations sur Internet ne seront pas fiables.
- Lunettes de soleil et crème solaire : Déjà noté, mais essentiel : l’indice UV est très élevé.
- Sac à dos/Sac de jour : Pour les excursions et les safaris, gardez vos objets de valeur près de vous (sac à dos ou ceinture porte-billets).
Éléments importants à ne pas oublier
- Carte de vaccination : Oui, le certificat de vaccination contre la fièvre jaune. Gardez-le sur vous.
- Housse de pluie pour sac : En cas de voyage sous la pluie.
- Serviette de voyage : Type à séchage rapide (certains hébergements n'en ont pas ou en mauvaise qualité).
- Petit cadenas : Pour sécuriser vos bagages ou votre casier à l'auberge.
Boîte d'emballage : N'oubliez pas que les températures peuvent varier considérablement et que l'accès à l'eau et à l'électricité n'est pas garanti. Prévoyez des vêtements adaptés à la chaleur, au soleil, à la pluie et aux insectes. Plus vous serez préparé, plus votre voyage se déroulera sans encombre. Veillez toutefois à emporter le strict minimum : vous devrez le porter sur des terrains accidentés.
Cette liste est exhaustive, mais adaptez-la à vos besoins personnels. Une bonne règle à suivre : mieux vaut l’avoir et ne pas en avoir besoin que d’en avoir besoin et de ne pas l’avoir.
Voyage responsable et éthique
Voyager au Soudan du Sud implique des responsabilités. Sa population attache une grande importance au respect et à tout soutien au développement durable. Voici comment voyager de manière éthique :
Soutenir les communautés locales
- Guides et services locaux : Faites appel aux guides, chauffeurs et employés locaux autant que possible. Cela contribue directement à l'économie locale et enrichit votre expérience grâce à un regard authentique.
- Achetez local : Les souvenirs tels que les perles, les sculptures sur bois ou les articles tissés soutiennent les artisans locaux. N'hésitez pas à marchander raisonnablement (les prix sont souvent gonflés pour les étrangers, mais une négociation discrète est de mise). Ne manifestez pas de dédain si l'on vous propose une réduction après un premier refus.
- Paiement équitable : Rémunérez équitablement les guides, porteurs et autres personnes qui vous aident. Leurs salaires sont rarement fixes. Renseignez-vous à l'avance sur les pourboires journaliers habituels et soyez généreux.
- Petits cadeaux : Offrir un petit cadeau comme du sel, du sucre, des fournitures scolaires ou des vêtements à une personne âgée du village peut être un geste significatif (si vous êtes invité chez elle). Évitez cependant de donner de l'argent directement aux personnes dans la rue ; cela pourrait créer une dépendance ou des attentes.
- Apprenez et respectez les coutumes : Montrez un intérêt sincère pour les traditions. Utilisez les salutations et expressions apprises auprès des locaux. Évitez de donner des leçons ou de juger les différences culturelles.
Bénévolat et travail dans les ONG
- Choisissez des organisations réputées : De nombreuses ONG (agences des Nations Unies, Croix-Rouge, Caritas, Mercy Corps, etc.) mènent des projets de développement et de santé. Si vous souhaitez faire du bénévolat, privilégiez les programmes établis et évitez les initiatives ponctuelles. Le gouvernement et les ONG exigent un enregistrement et le respect de la réglementation.
- Engagement: Un engagement bénévole efficace requiert souvent plus qu'un simple visa touristique ; prévoyez un engagement à plus long terme. Si vous envisagez un court séjour, pensez à faire don de fournitures à des cliniques ou des écoles (à coordonner à l'avance).
- Sensibilité culturelle : Si vous faites du bénévolat auprès d'enfants ou de populations vulnérables, suivez scrupuleusement les consignes relatives à la photographie et aux interactions. Respectez les règles (par exemple, vérification des antécédents, présence d'accompagnateurs) mises en place par les organismes pour assurer leur protection.
Considérations environnementales
- Ne laissez aucune trace : Emportez tous vos déchets. Cela inclut les bouteilles, les emballages et les articles biodégradables (biodégradables). est mieux, mais emportez-le quand même si possible).
- Faune: Ne nourrissez pas les animaux sauvages. Gardez vos distances : prendre une photo avec flash est une chose, mais s’approcher de trop près peut stresser les animaux ou modifier leur comportement. Ne prélevez jamais de plantes ni d’objets dans les milieux naturels.
- Sécurité contre les feux de brousse : En saison sèche, les feux de brousse peuvent se déclarer facilement. Évitez les flammes nues, sauf dans les emplacements prévus à cet effet, et éteignez complètement tous les feux.
- Consommation d'eau : Dans les endroits où l'eau est rare, utilisez-la avec parcimonie. Limitez le temps passé sous la douche dans les auberges ou les campings.
- Utilisation du plastique : Apportez des bouteilles d'eau réutilisables (évidemment, puisque vous en aurez besoin) et refusez les pailles et les sacs en plastique autant que possible.
Soyez un invité respectueux
- Écoutez et observez : Dans les villages ou chez des hôtes, restez d'abord un observateur discret. Suivez ensuite les indications de votre hôte.
- Demander la permission : Avant de prendre un objet culturel ou de traverser une cour, demandez la permission. Veuillez mettre votre téléphone en mode silencieux pendant les cérémonies.
- Langue: Si vous parlez anglais, soyez clair et patient. Évitez l'argot et le jargon ; un anglais approximatif et de la patience seront les meilleurs moyens de vous aider. Essayez d'apprendre à dire « merci » dans la langue locale. À Juba, « aitechioo » (qui signifie « merci » en dinka) est une marque de politesse appréciée.
Rappel: Vous êtes un invité sur une terre étrangère. La gentillesse, la patience et l'humilité sont bien plus précieuses que le sentiment d'avoir droit à tout. Un sourire et quelques mots de la langue locale peuvent ouvrir des portes.
En suivant ces consignes, vous assurerez votre sécurité et contribuerez positivement à l'avenir du pays. N'oubliez pas que le Soudan du Sud est en pleine reconstruction et se montre très accueillant. En améliorant le quotidien des communautés (même par un simple geste de respect), vous participez à la construction de l'avenir du pays.
Foire aux questions (FAQ)
Puis-je me rendre au Soudan du Sud de manière indépendante ?
Voyager seul est possible à Juba, mais fortement déconseillé en dehors de la capitale pour des raisons de sécurité. Presque tous les touristes et bénévoles voyagent en groupe ou avec un guide. Si vous tenez absolument à partir seul, engagez un chauffeur/guide local expérimenté et attentif à la sécurité pour chaque excursion. Évitez de vous aventurer hors des sentiers battus sans accompagnement ; les routes et les communautés du pays peuvent être hostiles ou tout simplement déroutantes pour un étranger. En résumé : planifiez chaque étape de votre voyage avec des hôtes ou des agences connaissant bien la situation locale.
Des visites guidées sont-elles proposées ?
Oui. Quelques voyagistes internationaux et entreprises locales proposent des safaris guidés et des circuits culturels au Soudan du Sud. Ils se chargent de la logistique, des autorisations et de la sécurité. Il est conseillé de réserver à l'avance, généralement par le biais d'une agence de voyages ou directement auprès de l'entreprise. Les circuits sur mesure (par exemple pour les ONG ou les équipes de tournage) sont fréquents. Les circuits sans réservation sont rares ; tout est organisé à l'avance.
Comment puis-je contacter mon ambassade au Soudan du Sud ?
La plupart des pays ont une ambassade ou un consulat à Juba. Après votre arrivée, enregistrez-vous par SMS/courriel ou via le site web US STEP. Gardez à portée de main l'adresse, le numéro de téléphone et l'adresse courriel de votre ambassade. Par exemple, l'ambassade des États-Unis à Juba se situe à Kololo Road, Tongping, Juba (Tél. : +211-912-105-188 pendant les heures d'ouverture ; +211-912-105-107 en dehors de ces heures). Les missions britanniques et autres disposent d'informations de contact similaires sur leurs sites web gouvernementaux. En cas d'urgence, le personnel consulaire peut vous conseiller, mais l'assistance sur place sera limitée par le contexte sécuritaire.
Puis-je boire l’eau du robinet ?
Non, l'eau du robinet n'est jamais potable au Soudan du Sud. Consommez uniquement de l'eau en bouteille ou bouillie. Les glaçons peuvent être fabriqués avec de l'eau du robinet ; évitez-les donc à moins d'être certain qu'elle est purifiée. Utilisez également de l'eau en bouteille pour vous brosser les dents. Le traitement de l'eau (ébullition ou pastilles de purification) est fortement recommandé pour toute source douteuse.
Quels sont les numéros d'urgence ?
Au Soudan du Sud, le 999 est le numéro d'urgence général (police, pompiers, ambulance). En pratique, la capacité d'intervention est limitée. Pour obtenir une assistance médicale, rendez-vous directement à l'hôpital. Ayez toujours sur vous le numéro de téléphone de l'ambassade de votre pays ou d'un contact local. Emportez un téléphone satellite si vous voyagez dans des zones extrêmement isolées. Enfin, le 6666 est réservé aux urgences de santé publique (par exemple, les alertes aux maladies infectieuses).
Existe-t-il des sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO ?
Le Soudan du Sud ne compte actuellement aucun site inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO. Cependant, de vastes zones naturelles comme l'écosystème de Boma-Badingilo (lié à la Grande Migration) figurent sur la liste indicative de l'UNESCO. Restez attentifs à l'actualité ; des sites pourraient être inscrits à l'avenir, une fois la paix et les infrastructures rétablies, permettant ainsi le développement du tourisme.
Comment envoyer de l'argent au Soudan du Sud ?
Le moyen le plus simple est le virement bancaire ou les services de transfert d'argent. La banque Equity Bank à Juba accepte les transferts et dispose de plusieurs distributeurs automatiques. Des services internationaux comme Western Union et MoneyGram sont présents à Juba et Nimule. Assurez-vous de disposer des coordonnées exactes du destinataire (numéro de compte ou code MU) et utilisez un chiffrement robuste pour les informations sensibles. L'envoi de dollars américains par courrier est déconseillé (et peut entraîner leur confiscation). Les virements électroniques sont les plus sûrs ; les associations caritatives locales fournissent souvent des instructions aux donateurs sur la procédure à suivre. Privilégiez toujours les plateformes reconnues.
Quelles sont les principales exportations du Soudan du Sud ?
L'économie reste fortement dépendante du pétrole. Le pétrole brut (acheminé par oléoducs vers le Soudan) représente plus de 90 % des exportations. Les autres exportations comprennent le bois, la gomme arabique (résine d'acacia), le tabac, le café (à petite échelle) et les peaux brutes. L'élevage bovin est exporté à l'échelle régionale. En résumé, le Soudan du Sud exporte principalement des matières premières ; les produits manufacturés et technologiques sont négligeables.
Quels sont les meilleurs livres ou documentaires sur le Soudan du Sud ?
Pour le contexte et la narration, considérez :
– « Ils ont déversé du feu sur nous depuis le ciel » par John Bul Dau – les mémoires d’un « enfant perdu » du conflit soudanais (un contexte poignant, bien que centré sur les années 1980-1990).
– « Nous tenons à vous informer que demain nous serons tués avec nos familles. » par Philip Gourevitch – davantage sur le Darfour mais donne un aperçu des conflits soudanais (liens Nord et Sud).
– « Dieu s’est lassé de nous » – un documentaire suivant des jeunes Soudanais perdus qui s'adaptent à la vie aux États-Unis (évoque également le contexte du Soudan du Sud).
– Guide de voyage « Soudan du Sud » de Bradt par Philip Briggs – un guide complet avec des informations détaillées sur les villages, les parcs et la culture.
– Épisodes de National Geographic ou des reportages sur le Nil Blanc ou la migration de la faune (recherchez « Migration au Soudan du Sud National Geographic »).
Ces ressources offrent des perspectives historiques, culturelles et personnelles qui enrichissent tout voyage.
Ressources utiles et lectures complémentaires
Pour plus d'informations et d'assistance, consultez ces sources fiables :
- Conseils aux voyageurs du gouvernement : Consultez les dernières recommandations en matière de sécurité et d'entrée auprès du ministère des Affaires étrangères de votre pays (par exemple, le département d'État américain, le ministère britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth, ou le ministère canadien des Affaires mondiales Canada). Ces documents contiennent des mises à jour et des informations de contact.
- Gouvernement du Soudan du Sud : Le site web du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (mofaic.gov.ss) fournit des informations sur les visas. Le site web du ministère de la Faune, du Tourisme et des Antiquités (mwct.gov.ss) propose des actualités touristiques et la réglementation des parcs.
- ONU et ONG : Le site de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et ceux des organisations humanitaires (UNICEF, OMS, MSF) fournissent des informations de terrain et des avis sanitaires. La page du CDC consacrée à la santé des voyageurs pour le Soudan du Sud présente les vaccins recommandés et les risques de maladies.
- Santé en voyage : La base de données de l'OMS sur les voyages internationaux et la santé et le CDC local (ministère de la Santé) sont utiles pour les exigences en matière de vaccination et les alertes sanitaires.
- Actualités/Médias locaux : Suivez l'actualité locale grâce à des médias comme Eye Radio (eyeradio.org) ou Radio Miraya (pour les mises à jour de l'ONU).
- Guides et rapports : Outre le guide de Bradt, des organisations comme Human Rights Watch et International Crisis Group publient des rapports sur la situation politique et humanitaire, qui peuvent éclairer les évaluations des risques.
- Cartes et satellite : Des applications hors ligne comme Maps.me ou Gaia GPS proposent des cartes de base du Soudan du Sud. Google Maps couvre les routes principales, mais pas toutes les pistes.
- Ambassades : Pour toute question consulaire, veuillez contacter l'ambassade de votre pays à Juba. Vous pouvez également suivre les actualités via les réseaux sociaux ou la lettre d'information de votre ambassade.
Dernière réflexion : Le Soudan du Sud regorge de charmes, mais pour les voyageurs aventureux, respectueux de sa population et prudents, le voyage est inoubliable. Préparez votre voyage en tenant compte des spécificités culturelles et en vous informant à leur sujet. Bon voyage !