Avec ses canaux romantiques, son architecture remarquable et son importance historique, Venise, charmante ville au bord de la mer Adriatique, fascine les visiteurs. Le grand centre de…
Bissau, capitale et principale ville de Guinée-Bissau, occupe une position basse sur l'estuaire du fleuve Geba, à quelque quatre-vingts kilomètres en amont de l'océan Atlantique. Avec une population approchant le demi-million d'habitants en 2015, elle est le principal port du pays, son centre névralgique administratif et militaire, et son principal pôle éducatif et industriel. L'origine de la ville comme comptoir commercial portugais à la fin du XVIIe siècle lui a conféré dès son origine un double caractère : un avant-poste européen imposé à un régime politique autochtone établi de longue date.
Bien avant l'apparition des navires européens le long du littoral ouest-africain, l'île de Bissau et ses environs formaient le siège d'un royaume gouverné par des membres de l'ethnie Papel. La tradition orale situe le fondement de ce régime politique en la personne de Mecau, descendant de la maison royale Quinara, qui installa sa maisonnée – composée de sa sœur enceinte, de six épouses et d'une suite de sujets – sur l'île. Sept clans matrilinéaires émergèrent : un descendant de la sœur de Mecau, six de ses épouses. La lignée de la sœur, connue sous le nom de Bôssassu, présidait à la succession. Les divisions sociales au sein du royaume s'accentuèrent : seul le monarque subissait les liens cérémoniels et la flagellation rituelle avant son accession au trône, afin de vivre de près les peines infligées par le trône. La présentation d'une lance couronnait ce rite, symbolisant l'insigne de la fonction.
Les commerçants portugais atteignirent l'estuaire de la Geba au milieu du XVIe siècle. Du point de vue portugais, le roi de Bissau se révéla un allié fiable, notamment en 1680 lorsque les forces papel participèrent à la lutte contre les groupes rivaux autour de Cacheu. En 1687, le Conselho Ultramarino de Lisbonne officialisa la colonie en instaurant la capitainerie générale de Bissau. En 1696, la colonie comprenait un fort, une chapelle et un hôpital. La ville servait de principal centre commercial pour les navires naviguant vers le sud le long de la Geba, son commerce d'esclaves, d'arachides et d'autres marchandises surpassant celui des anciens entrepôts en amont.
Simultanément, des marchands français cherchèrent à s'implanter sur l'île. Le roi Bacompulco autorisa l'établissement d'une usine de traite, principalement destinée au trafic d'esclaves africains, tout en interdisant la construction d'ouvrages défensifs. Le Portugal, soucieux de contrer l'influence française, érigea une forteresse plus imposante, mais se heurta à une résistance répétée. Lorsque le capitaine général Pinheiro tenta d'imposer un monopole portugais contraire à la politique de libre-échange habituelle du royaume, le roi Incinhate assiégea la fortification inachevée ; Pinheiro mourut sous la garde de Papel et les Portugais abandonnèrent leur poste. Un bref regain d'intérêt impérial en 1753 se termina par un retrait deux ans plus tard, l'opposition de Papel restant inflexible.
En 1775, la Compagnie du Grão Pará et du Maranhão, entreprise affrétée par Lisbonne pour augmenter les revenus coloniaux, reconstruisit le fort et les entrepôts pour commercialiser les produits régionaux, notamment les esclaves africains destinés au Brésil. Néanmoins, les dirigeants autochtones conservèrent un contrôle substantiel sur le commerce et les affaires politiques de l'arrière-pays. Ce n'est qu'en 1869 que Bissau fut officiellement reconnue comme commune dans le cadre évolutif de la Guinée portugaise.
Les premières décennies du XXe siècle furent marquées par de féroces campagnes menées par les forces portugaises pour mater la résistance de Papel. Après près de trente ans de lutte armée, et sous la direction de l'officier Teixeira Pinto et d'Abdul Injai, le Portugal intégra le royaume à sa domination coloniale en 1915. En 1941, l'administration coloniale transféra son siège de Bolama à Bissau, reflétant la supériorité portuaire et les avantages logistiques de cette dernière. En 1959, une grève des dockers fut réprimée de manière meurtrière, un épisode qui propulsa le sentiment nationaliste vers la révolte armée.
Le mouvement anticolonial de Guinée-Bissau, le PAIGC, a proclamé l'indépendance des régions libérées en 1973, désignant Madina do Boe comme capitale provisoire. Les attaques contre Bissau en 1968 et 1971 ont souligné le statut contesté de la ville. L'indépendance officielle est intervenue en 1974, à la suite de la Révolution des Œillets à Lisbonne ; Bissau a désormais assumé son rôle de capitale de la république souveraine. La guerre civile de Guinée-Bissau de 1998-1999 a infligé de graves dommages au tissu urbain. Une partie importante des bureaux publics, des quartiers résidentiels et des institutions culturelles étaient en ruines, provoquant un exode des habitants civils.
Après la cessation des hostilités, les efforts de reconstruction ont permis de restaurer les structures clés et d'inciter les habitants à revenir. Lors du recensement de 2009, la population de Bissau avait rebondi pour représenter plus d'un quart de la population totale du pays. Pourtant, des lacunes persistent en matière de logement, d'assainissement et d'infrastructures de transport, témoignant des turbulences de la ville.
La situation de la ville sur l'estuaire de la Geba la place au cœur d'une vaste plaine inondable au relief minimal. Malgré un débit modéré, le fleuve reste navigable par les navires de haute mer sur près de 80 kilomètres à l'intérieur des terres. Sur le plan climatique, Bissau connaît un régime de savane tropicale (Köppen Aw), avec une saison sèche marquée de novembre à mai et environ 2 000 millimètres de précipitations concentrées sur les mois restants. L'alternance marquée entre aridité et pluies torrentielles façonne les modes de culture et de drainage urbain.
De 109 214 habitants en 1979 à 492 004 en 2015, la croissance démographique de Bissau reflète son attrait pour les migrants ruraux en quête d'emploi. L'économie de la ville repose sur l'agriculture, la pêche et les industries légères. Les principales exportations comprennent les arachides, les dérivés de l'huile de palme, le coprah, le caoutchouc et les bois durs transformés. Le port de Bissau est au cœur du commerce maritime, complété par la route côtière transouest africaine, qui relie la ville aux capitales voisines et aux villes de l'intérieur comme Bafatá et Gabu. L'aéroport international Osvaldo Vieira est la seule porte d'entrée aérienne du pays ; six compagnies aériennes assurent des liaisons régulières.
La Fortaleza de São José da Amura, datant du XVIIIe siècle, demeure l'un des premiers édifices européens. Ses baraquements en pierre abritent aujourd'hui le mausolée d'Amílcar Cabral. Le mémorial Pidjiguiti commémore les dockers tués lors de la grève du 3 août 1959, un moment fondateur de la conscience nationaliste. L'Institut national des arts promeut l'artisanat et les traditions du spectacle autochtones. Le sport occupe une place prépondérante dans la vie civique : des clubs de football comme Sport Bissau e Benfica et le FC Cuntum disputent des matchs dans des stades comme l'Estádio 24 de Setembro. La célébration annuelle du Ramadan par la majorité musulmane de la ville souligne l'imbrication de la foi et des rituels publics ; les congrégations chrétiennes – catholiques, évangéliques et pentecôtistes – maintiennent une présence visible au sein de la population urbaine.
En octobre 2023, l'entreprise turque Karpowership a suspendu l'approvisionnement en électricité de Bissau, une dette de plus de quinze millions de dollars américains restant impayée. Le courant a été coupé le 17 octobre au matin et rétabli tard le lendemain après un règlement partiel de six millions de dollars américains. Cet incident a mis en évidence la fragilité des services publics de la ville et le rôle croissant des acteurs privés dans la fourniture du service public national.
L'histoire de Bissau retrace sa transformation d'un royaume indigène à un port colonial contesté, puis au siège d'une république indépendante. Plusieurs strates de gouvernance, de commerce et de culture ont laissé leur empreinte sur ses rues et ses rives. Malgré la persistance des défis d'urbanisme, de diversification économique et de prestation de services, la ville demeure le cœur vivant de la vie nationale bissau-guinéenne.
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Table des matières
Bissau, capitale de la Guinée-Bissau, s'étend sur un large estuaire où histoire et vie quotidienne se mêlent sous un ciel tropical. Fondée en 1687 comme comptoir commercial et forteresse portugais, la ville s'est lentement développée pour devenir le centre politique et culturel de ce petit pays. Aujourd'hui, elle offre le charme d'une paisible ville coloniale le jour et d'une douce cité fluviale la nuit. De longs boulevards et des bâtiments aux teintes pastel délavées s'étirent d'une place modeste jusqu'aux berges du fleuve, entrelacés de ruelles sinueuses où jouent les enfants et où les vendeurs ambulants proposent à boire et à manger. Motos et petits taxis collectifs (chapas) constituent l'essentiel de la circulation, filant entre les étals de fruits et légumes et croisant parfois une chèvre. Malgré son statut de capitale, Bissau compte moins de 200 000 habitants et vit à un rythme tranquille. L'héritage portugais est visible : les terrasses des cafés débordent sur les trottoirs ombragés et un quartier historique aux maisons blanchies à la chaux, de style méditerranéen, borde les rues étroites. Le soir, une douce brise venue du fleuve Geba apporte fraîcheur et sérénité. Il est fréquent de voir des familles flâner ou siroter un café glacé aux terrasses des restaurants, ce qui confère à Bissau une atmosphère étonnamment intime.
Les rues de Bissau vibrent au rythme du quotidien. Dès l'aube, les étals du marché commencent à s'installer : les vendeurs de poisson et de riz crient leurs prix, les femmes disposent les récoltes de noix de cajou et d'arachides sur des bâches sous des parasols colorés. Le marché de Bandim est un labyrinthe grouillant d'allées étroites croulant sous les fruits et légumes, les épices et le poisson frais, l'air embaumant le gingembre, le piment et le sel marin fumé. Ailleurs, des artisans tressent des chapeaux de paille ou réparent des filets de pêche à l'ombre. Les clients marchandent poliment tandis que des hommes jouent aux dames sur des tables en forme de tonneau et que des commerçants sirotent une bière de manioc sucrée ou un thé. Le rythme est paisible : même à midi, l'intensité est tempérée par les sourires et la patience. Dans les quartiers plus récents de la ville (à l'ouest du centre historique), des cafés modernes et des restaurants simples bordent les avenues Lanteira et Amílcar Cabral, mais ces lieux restent calmes la plupart des soirs. Comme l'a dit un visiteur, la ville « sait se détendre » – même les marchés animés s'apaisent au crépuscule, ne laissant place qu'au bourdonnement lointain des générateurs et au scintillement des lampadaires dans l'air humide.
Des monuments historiques ponctuent ce tableau vivant. À quelques pas au sud du marché de Bandim, une douce colline mène à la Fortaleza de São José de Amura, une ancienne forteresse de pierre datant du XVIIIe siècle. Derrière ses murs moussus repose le tombeau de marbre blanc d'Amílcar Cabral, le vénéré leader de l'indépendance. (Cabral est une figure emblématique nationale ; des statues à son effigie ornent les places de la ville.) Non loin de là se dresse la cathédrale catholique Nossa Senhora da Candelária (achevée en 1950), une imposante église à clocher carré. Sa haute tour, semblable à une lanterne, sert également de phare pour guider les bateaux sur le fleuve Geba. (Juste à l'extérieur de la cathédrale se trouve une place publique paisible, agrémentée de plantations tropicales et de fresques représentant la vie locale.) En descendant vers le fleuve, on arrive à la Praça dos Heróis Nacionais, la place principale de la ville. Une haute colonne de marbre surmontée d'une flamme de bronze y rend hommage aux martyrs de l'indépendance de Guinée-Bissau. La place est entourée de bâtiments gouvernementaux (et de quelques cafés en terrasse). Quelques pas plus loin se dressent les vestiges du Palais présidentiel, reconstruit en 2013 après avoir été bombardé lors de la guerre civile de 1998-1999. Sa large façade est ornée de faïences complexes de style portugais, mais derrière, des fenêtres vides et des ruines déchiquetées témoignent des troubles récents. En face du palais se dresse un monument en béton représentant un fusil et un casque, commémorant la lutte pour l'indépendance. À l'écart, un rond-point tranquille porte une petite plaque en hommage à Che Guevara, rappelant le rôle de Cuba dans la guerre de libération. C'est un hommage modeste (un buste en bronze attend d'être retiré), mais les habitants de Bissau sont fiers de cette solidarité de gauche, visible dans certaines fresques murales et dans un sentiment de fierté généralisée. « Che est un frère ».
Au-delà de ces sites touristiques, le véritable caractère de Bissau réside dans ses habitants et sa culture. La ville est ethniquement diverse – sa population comprend des Peuls, des Balantas, des Mandingues, des Papels et bien d'autres – et ce mélange s'entend dans chaque conversation et chaque chanson. Le portugais est la langue officielle, mais le créole bissau-guinéen (kriol) est parlé dans les rues et les commerces. Dans des quartiers comme le Bairro Militar et Agua, des femmes en robes traditionnelles aux motifs colorés achètent des légumes pour les repas familiaux, tandis que des hommes débattent de politique autour d'un verre de caju (vin de palme) sur des étals en bord de route. La musique emplit l'air : les stations de radio diffusent un mélange de genres afro-portugais – percussions gumbe, mornas capverdiennes, soukous congolais et même samba brésilienne, en écho à la tradition du carnaval. Le plus grand événement culturel est le carnaval, qui a lieu chaque année en février ou début mars. Pendant trois jours, la ville vibre au rythme des danseurs et des chanteurs de toutes les communautés ethniques. Chaque groupe défile en costumes faits maison, brandissant des drapeaux et exécutant des danses traditionnelles (par exemple, masques peuls, fêtes Balanta et rituels du feu Papel), le tout au rythme entraînant des tambours et des cloches. On dit localement que « le Carnaval de Guinée-Bissau est authentique ».et original car il montre les coutumes de chaque groupe ethnique »En effet, chaque Bissauien semble avoir un costume prêt à porter : les grands-mères dansent avec leurs petits-enfants, et même les dignitaires se joignent aux festivités, arborant des masques aux couleurs chatoyantes. Pour un voyageur, Bissau pendant le Carnaval est comme pénétrer dans une tapisserie vivante : on ne saisit peut-être pas toutes les significations, mais on ressent la fierté de l’unité dans la diversité. Pourtant, en dehors du Carnaval, les rues restent accueillantes et paisibles : les habitants aiment partager leur cuisine et leur histoire avec les visiteurs curieux, et le démarchage touristique agressif est quasi inexistant. En bref, Bissau offre à l’étranger une expérience authentique et hors des sentiers battus de l’Afrique de l’Ouest, où l’on savoure son café lentement et où les présentations se font par des poignées de main et des sourires.
L'aéroport international Osvaldo Vieira (code IATA : OXB), situé à environ 5 km du centre-ville, est la seule porte d'entrée internationale de Bissau. Ce petit terminal, doté d'une seule piste, relie la ville aux principaux aéroports internationaux. Parmi les compagnies aériennes desservant actuellement Bissau figurent TAP Portugal (vol quotidien via Lisbonne), Royal Air Maroc (via Casablanca) et des compagnies régionales assurant des liaisons avec Dakar (Air Senegal, Air Côte d'Ivoire via Abidjan) et Lomé (ASKY). Une nouvelle liaison de Turkish Airlines via Dakar devrait être inaugurée en 2026. En haute saison, les vols en provenance d'Europe sont généralement proposés à des prix raisonnables, souvent autour de 600 à 800 € aller-retour depuis Lisbonne. (Attention : un visa est obligatoire. La plupart des étrangers l'obtiennent à leur arrivée à l'aéroport ; il est généralement valable 90 jours. Les frais de visa sont généralement payés d'avance en espèces (environ 85 USD) et vous devez présenter un certificat de vaccination contre la fièvre jaune ainsi qu'une preuve de votre voyage de continuation.)
L'arrivée par la mer est rare, sauf pour les excursions. Un petit embarcadère pour ferries se trouve sur le front de mer sud de la ville, mais la plupart des bateaux de passagers sont privés ou affrétés. Les liaisons en bus vers Bissau depuis les pays voisins sont limitées ; quelques minibus hebdomadaires (sept places) relient Ziguinchor au Sénégal (via le poste frontière de Saint-Domingue). Ce long trajet sur piste (environ 200 km) peut être organisé avec un guide et coûte environ 4 000 XOF. Le plus souvent, les voyageurs traversant le Sénégal par voie terrestre prennent un vol court depuis Dakar ou combinent taxis privés et taxis-brousse pour rejoindre Bissau.
En ville, les transports sont rudimentaires mais fonctionnels. Le centre-ville de Bissau est relativement plat et compact, ce qui permet de le visiter facilement à pied : on peut en faire le tour en une demi-journée, en passant par le marché, la forteresse, la cathédrale et la place principale. Attention toutefois, les trottoirs sont souvent défoncés ou ombragés par la végétation. Pour aller plus loin, il est facile de héler un taxi – ce sont généralement de vieilles berlines jaunes. Les tarifs sont bas pour l'Europe : une course courte coûte généralement quelques centaines de francs CFA (un euro est à 655,957 XOF), tandis qu'un trajet à travers la ville peut coûter entre 2 000 et 5 000 XOF. (Par exemple, un taxi de l'aéroport au centre-ville coûte environ 6 € (≈ 3 900 XOF).) Il est toujours conseillé de confirmer le prix avant de monter, car les compteurs peuvent être défectueux et des malentendus peuvent survenir. Les taxis collectifs (chapas) sont encore moins chers : souvent entre 100 et 500 XOF par personne pour les trajets intra-ville, mais ils ne partent que lorsqu'ils sont pleins et peuvent être bondés. Les motos avec side-car ou conducteur à l'arrière (connues sous le nom de bajajs Des taxis collectifs circulent également à bas prix, bien qu'ils ne soient soumis à aucune réglementation officielle. La circulation y est lente ; on dépasse rarement les 40 km/h sur les grands axes. Des bus et autocars desservent d'autres régions de Guinée-Bissau depuis la principale gare routière située au nord du marché de Bandim, mais les horaires sont irréguliers. La plupart des voyageurs intrépides optent pour la location de 4x4 ou des excursions organisées pour visiter les régions reculées au-delà de Bissau.
La Guinée-Bissau bénéficie d'un climat tropical avec une saison des pluies bien distincte (de juin à octobre environ) et une saison sèche (de novembre à mai). Pendant la saison des pluies, la chaleur peut être accablante : des averses torrentielles inondent souvent les rues en août-septembre, et l'humidité atteint presque 90 %. De nombreux chemins de terre et sentiers ruraux deviennent impraticables ; même à Bissau, de fortes pluies peuvent provoquer des coupures d'électricité ou d'internet. C'est pourquoi la plupart des agences de voyages conseillent d'éviter le cœur de la saison des pluies. Cependant, il y a un aspect positif : de fin septembre à octobre, la nature se pare d'une végétation luxuriante, les anacardiers se parent de grandes fleurs blanches, et de nombreux oiseaux migrateurs traversent les lisières de la forêt. Si vous supportez les averses de l'après-midi, octobre peut être une période idéale pour admirer la campagne dans toute sa splendeur.
La saison sèche est généralement bien plus agréable pour les visiteurs. De novembre à février, il fait chaud mais l'humidité est généralement moins forte. En décembre-janvier, des vents chargés de poussière du Sahara (l'harmattan) peuvent souffler, provoquant un ciel brumeux et des soirées plus fraîches. Ces mois sont idéaux pour explorer les quartiers de Bissau et faire des excursions en bateau vers les îles. Les températures diurnes oscillent entre 25 et 30 °C, avec des nuits légèrement plus fraîches. La chaleur sèche atteint son apogée de mars à mai, lorsque les températures à l'intérieur des terres peuvent atteindre 35 °C. Bissau, ville côtière, reste quelques degrés plus fraîche, mais il faut s'attendre à des après-midi caniculaires et à de faibles précipitations.
Il est également conseillé de planifier votre visite en fonction des événements locaux. Si vous souhaitez assister au Carnaval, privilégiez la fin février ou le début mars. Le 24 septembre (Jour de l'Indépendance) est une autre période festive, avec des défilés et des cérémonies officielles sur la Praça dos Heróis. (Attention : ces jours fériés peuvent perturber la circulation et les services bancaires.) En général, la haute saison touristique s'étend de novembre à février (temps sec et frais, juste avant la saison des pluies), tandis qu'avril et mai connaissent une fréquentation modérée grâce à des tarifs plus avantageux et un climat agréable. En résumé, pour profiter d'un climat confortable et découvrir la culture locale, la période de novembre à février est idéale ; si vous recherchez le calme et des paysages luxuriants, privilégiez les mois d'octobre, juste après la saison des pluies, ou la basse saison de mars-avril.
Le portugais est la langue officielle de la Guinée-Bissau, et la plupart des services administratifs (ainsi que les offices religieux et la signalétique officielle) sont en portugais. Cependant, seule une minorité d'habitants le parle couramment. La véritable langue véhiculaire de Bissau est le créole bissau-guinéen (kriol), un créole à base portugaise parlé par environ la moitié de la population. Parmi les groupes ethniques, les Peuls et les Mandingues parlent souvent leurs propres langues en plus du kriol, et les Balantas, les Papels et d'autres utilisent leurs langues maternelles dans les villages. (L'anglais est rare en dehors de quelques établissements touristiques ; le français n'est pas non plus largement utilisé, malgré la proximité de la Guinée-Bissau avec des pays francophones.)
Une bonne règle pour les visiteurs : apprenez quelques salutations en portugais ou en créole (comme "Bonjour" Pour dire bonjour, on vous salue d'une poignée de main ou d'un baiser sur la joue, suivi d'un amical « Obrigado » (merci). Entre personnes du même sexe, on se serre la main ou on s'embrasse. La pudeur en public est de mise : la tenue vestimentaire est généralement décontractée, mais dans les villages ou les mosquées, il convient de se couvrir les épaules et les jambes. Sur les marchés cosmopolites de Bissau, cette coutume est moins stricte, mais il est de bon ton d'éviter les tenues trop dénudées. La photographie est autorisée dans les zones touristiques, mais comme dans une grande partie de l'Afrique de l'Ouest, il est poli de demander la permission avant de prendre des portraits, surtout de femmes et d'enfants. Évitez de photographier les bâtiments militaires ou de police (les forces de sécurité veillent généralement au respect de cette règle) et soyez discret lorsque vous photographiez l'aéroport ou le complexe présidentiel.
La Guinée-Bissau utilise le franc CFA (CFA), dont le taux de change est fixe par rapport à l'euro (1 EUR = 655,957 XOF). Le CFA est utilisé par plusieurs pays de la région, et les pièces et billets peuvent ressembler à ceux du Sénégal ou de la Côte d'Ivoire. L'euro est souvent accepté dans les hôtels et les grands restaurants de Bissau (grâce à l'ancrage du CFA), mais il est conseillé de changer une partie de votre argent en francs CFA. Les distributeurs automatiques de billets sont rares et peu fiables ; quelques distributeurs bancaires sont disponibles dans le centre de Bissau, mais ils sont souvent à court d'argent ou n'acceptent que les cartes locales. Il est donc recommandé d'emporter suffisamment d'espèces en euros (ou parfois en dollars, plus difficiles à changer) pour votre séjour. En ville, vous trouverez quelques petits bureaux de change sur l'avenue Lanteira ou près des grands hôtels ; les taux y sont fixes. À titre indicatif, 1 € équivaut toujours à 656 XOF (par décret), donc 3 280 XOF équivalent à environ 5 €. Les petites coupures de 100 et 200 XOF sont utiles pour les pourboires et les courses en taxi.
Le coût de la vie à Bissau est généralement bas. Les en-cas de rue coûtent quelques centaines de francs Bissau ; un panier de fruits locaux coûte moins d'un euro. Dans les restaurants économiques, un repas coûte entre 2 et 5 euros, tandis qu'un dîner plus raffiné à l'hôtel coûte entre 10 et 15 euros. Les chambres en auberge de jeunesse coûtent environ 20 à 30 euros la nuit, les hôtels de catégorie moyenne entre 40 et 60 euros, et un hôtel haut de gamme peut coûter 100 euros ou plus. L'eau en bouteille représente une dépense importante : il faut l'acheter, et elle peut coûter l'équivalent d'un euro le litre, car elle doit être importée. L'électricité et le carburant sont également chers et parfois rationnés, ce qui affecte tous les approvisionnements. Les taxis sont très bon marché par rapport aux standards occidentaux : environ 6 euros (3 900 francs Bissau) pour un trajet entre l'aéroport et le centre-ville, et seulement 500 à 2 000 francs Bissau pour un court trajet. Petit conseil : il est d'usage de laisser un montant rond en francs (par exemple 1 000 francs Bissau au lieu de 950) après avoir payé une course en taxi ou au restaurant. En général, si vous pouvez vous contenter de services très basiques, votre budget peut suffire – même si tout produit de luxe importé (comme l'alcool, la bière importée, l'électronique) est vendu à un prix élevé.
Les soins de santé en Guinée-Bissau sont rudimentaires, même dans la capitale. Bissau compte quelques dispensaires et un hôpital principal (Hôpital National Simão Mendes), mais les infrastructures manquent d'équipements et de fournitures. Il est conseillé aux voyageurs d'arriver avec leurs vaccinations de routine à jour et d'emporter leurs médicaments sur ordonnance. La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire à l'entrée ; conservez votre carnet de vaccination. Le paludisme est endémique ; il est donc recommandé de prendre un traitement antipaludique prophylactique et d'utiliser des moustiquaires et un répulsif, surtout en quittant la ville au crépuscule. Les maladies d'origine hydrique sont fréquentes : privilégiez l'eau en bouteille (comme indiqué), évitez les glaçons dans les boissons et épluchez vous-même vos fruits. Pendant la saison des pluies, le nombre de cas de maladies transmises par l'eau et les insectes peut augmenter fortement. Point positif : le personnel médical de Bissau parle portugais ou français, et quelques pharmacies sont ouvertes tard le soir et proposent des médicaments de base.
En matière de sécurité, Bissau (et la Guinée-Bissau en général) présente des défis. Les recommandations des gouvernements américain et autres préconisent la prudence, et la réalité est que la petite délinquance existe. Les vols à la tire, les vols de sacs à main et les vols de sacs sont plus fréquents dans les zones fréquentées : le marché de Bandim, la gare routière et même l’aéroport. Selon le Département d’État américain, « les délinquants de rue et les mendiants ciblent fréquemment les étrangers sur les marchés et aux abords de l’aéroport ». Adoptez des précautions élémentaires : gardez vos effets personnels en sécurité et discrets, évitez les rues isolées après la tombée de la nuit et méfiez-vous des inconnus trop amicaux (il arrive parfois qu’on vous fasse croire que vous devez de l’argent à des guides ou à des enfants). Les crimes violents sont relativement rares, mais les agressions peuvent survenir la nuit ; il est donc généralement déconseillé de marcher seul après la tombée de la nuit, sauf dans les zones bien éclairées. Certains quartiers (par exemple, certaines parties des banlieues à flanc de colline) peuvent être moins sûrs après le coucher du soleil ; il est préférable de rester sur l’avenue et les autres axes principaux la nuit. Les manifestations et rassemblements politiques sont rares, mais par précaution, il est conseillé d'éviter les grands rassemblements. De manière générale, faites preuve de la même prudence que dans n'importe quelle ville inconnue : déplacez-vous en groupe autant que possible, conservez des copies de votre passeport séparément de l'original et tenez compte des conseils locaux concernant les quartiers à éviter.
Point positif : la Guinée-Bissau n’est pas une zone de guerre et, contrairement à de nombreux pays, il n’y a pas de mafia touristique manifeste. De nombreux étrangers témoignent de la gentillesse des habitants et de leur accueil chaleureux ; c’est véritablement l’une des rares capitales au monde où règne la tranquillité plutôt que l’agitation. Les petites arnaques (faux taxis, surfacturation) existent, mais elles sont bien moins agressives que dans les lieux très touristiques. Dans les régions reculées, il est toujours conseillé d’informer quelqu’un de vos projets, car les transports et les communications peuvent être aléatoires. Une assurance voyage avec rapatriement sanitaire est fortement recommandée, compte tenu de l’état rudimentaire du système de santé local.
Bissau est une petite ville plate, ce qui permet de la découvrir facilement à pied (et agréable aux heures les plus fraîches). Flânez dans Bissau Velho, le vieux quartier portugais au nord de la place principale : c’est un véritable musée à ciel ouvert, avec ses façades coloniales délabrées et ses ruelles pavées. Admirez les anciens murs roses de la prison, ornés de fresques locales, et poussez la porte des églises ombragées et des petites boutiques qui ont conservé un charme d’antan. La plupart des sites touristiques (forteresse, cathédrale, musée ethnographique) sont accessibles en 15 à 30 minutes de marche les uns des autres, le long d’avenues ombragées. Prévoyez simplement un parapluie ou un imperméable en cas de brèves averses tropicales (ou faites appel à un jeune chauffeur de taxi équipé d’un parapluie en papier huilé – une pratique courante).
Pour les longs trajets, les taxis locaux sont nombreux. Vous verrez rarement des stations de taxis officielles ; il est préférable d'en héler un là où il s'arrête dans les embouteillages ou près des hôtels. Les berlines Mercedes, modèles anciens, sont les plus courantes. Le compteur n'est pas obligatoire ; convenez donc du prix de la course en francs CFA (ou demandez au chauffeur d'activer le compteur, qui applique un tarif minimum fixe d'environ 3 000 XOF par trajet) avant de partir. Les trajets vers la plupart des attractions en ville coûtent généralement entre 500 et 2 000 XOF. Par exemple, un trajet en ville du marché de Bandim à l'aéroport coûte environ 3 900 XOF (à partager entre 2 ou 3 passagers, davantage la nuit). Il existe aussi des taxis-motos, mais soyez prudents : leurs conducteurs ne portent pas de casque et zigzaguent dangereusement.
Les « chapas » (minibus partagés de 7 places) circulent sur des itinéraires fixes (souvent peints en blanc ou en jaune), mais les horaires sont informels. Ils sont bon marché (environ 100 à 200 francs CFA), mais ne partent généralement que lorsqu'ils sont pleins. Par exemple, pour un aller simple de Bissau à la frontière sénégalaise (ville de São Domingos), les minibus partent de la gare routière centrale ou du quartier des cafés dès que 6 ou 7 passagers sont réunis, pour un prix d'environ 4 000 à 5 000 francs CFA par personne. N'oubliez pas que ces minibus effectuent les formalités frontalières en cours de route ; prévoyez donc des photos d'identité et un long trajet. Si vous souhaitez louer un transport privé pour des excursions à la journée (par exemple dans la région de Cacheu ou à Bafatá), vous pouvez passer par des agences pour louer un minibus avec chauffeur ; les prix varient considérablement et la négociation est essentielle.
À Bissau, les vélos et les mototaxis (bajajs) sont rares car les rues sont souvent accidentées et encombrées. La ville ne dispose pas encore d'un système de vélos en libre-service. Les piétons doivent faire attention aux nids-de-poule et aux trottoirs envahis par la végétation, et ces derniers sont souvent non éclairés la nuit ; il est donc conseillé d'emporter une lampe torche. Les soirs de pluie, les rues sont inondées et l'eau arrive parfois jusqu'aux chevilles ; il est donc prudent d'éviter les averses pour se déplacer à pied ou en taxi.
Bien que petite, Bissau offre une multitude de sites intéressants témoignant de son histoire coloniale et post-indépendance. Les principaux points d'intérêt sont concentrés dans et autour du centre-ville :
Outre ses monuments et musées, Bissau offre peu de galeries d'art ou une vie nocturne animée. Quelques hôtels (comme l'hôtel Menelik et l'hôtel Azalai, situé en bord de mer) proposent des concerts le week-end. Si vous souhaitez sortir le soir, demandez à être dirigé vers un bar local (« barzinho ») où l'on diffuse du gumbe ou du zouk. La vie nocturne y est plutôt discrète et fréquentée par les locaux, sans l'ambiance touristique habituelle. Les principaux lieux de vie nocturne se trouvent sur l'avenue Amílcar Cabral et près du port, où vous trouverez de la bière (généralement importée du Portugal ou du Sénégal) et des stands de poulet grillé.
À Bissau, la cuisine est simple mais savoureuse. Vous mangerez beaucoup de riz, préparé simplement bouilli ou… riz de chambre (un riz aux noix de cajou et à l'ail) – souvent accompagné de poisson grillé ou de viandes mijotées dans des sauces épicées. Les ragoûts côtiers utilisent fréquemment des cacahuètes (sauce aux arachides) ou du lait de coco, reflétant ainsi les influences culinaires africaines et portugaises. Un plat à essayer : chaleur du manque, une soupe foncée aux cacahuètes et aux haricots, souvent servie avec du pain. Les vendeurs ambulants proposent des brochettes de poulet (semblables aux brochettes portugaises « piri-piri ») et capuchon-pois d'Angole à la mode.
Le poisson grillé est incontournable : perches ou requins (les mêmes espèces qui fournissent la morue à l’Europe) sont grillés entiers et assaisonnés d’ail et de citron. À côté d’un étal de poisson ou d’un « barzinho » local, vous trouverez des bols de très soudés Sauce piquante – à utiliser avec modération (elle peut vous brûler la bouche !). Les noix de cajou sont partout : vous pouvez en grignoter. anacardier (la noix crue) ou essayez pain aux noix de cajouOn y trouve souvent du pain sucré à la pulpe de noix de cajou. Les fruits tropicaux parfumés comme la mangue, la papaye, la goyave et la pastèque sont consommés à volonté ; les jus de fruits sont fraîchement pressés et délicieux (mais demandez aux vendeurs de n’ajouter qu’un peu de glace, voire pas du tout, par mesure d’hygiène).
Ne manquez pas de goûter au vin de palme (d'accord ou cajarinaL'aguardente de caju est une boisson alcoolisée légère à base de sève de palmier fermentée ; elle est souvent vendue dans des sachets en plastique sur des étals informels en bord de route. Si vous préférez quelque chose de plus fort, il existe une eau-de-vie de noix de cajou locale (aguardente de caju) qui rappelle l'aguardente de caju portugaise. BrandyLes bières et sodas importés peuvent être chers, mais on trouve facilement des petites bouteilles en verre de bière sénégalaise ou portugaise. Les restaurants spécialisés sont rares, mais quelques établissements de gamme moyenne (souvent tenus par des Portugais ou proposant des menus portugais) servent du bitoque (steak avec œuf au plat), du poulet moamba et d'autres spécialités d'Afrique de l'Ouest. Une assiette de poisson grillé avec accompagnements et une bière coûte entre 5 et 10 €. Eau : privilégiez les grandes bouteilles scellées (environ 1 € pour 1,5 L) ; évitez l'eau du robinet et les boissons avec des glaçons, sauf si vous êtes certain qu'il s'agit d'eau purifiée.
À Bissau, les horaires des repas suivent les coutumes portugaises : les commerces et les restaurants ferment généralement vers midi pour une longue pause déjeuner et rouvrent en milieu d’après-midi. Le dîner est souvent servi tard (20h-21h) au restaurant. Le pourboire n’est pas une pratique courante ; arrondir l’addition ou laisser 5 à 10 % est une marque de générosité. L’hygiène alimentaire est un point à prendre en compte sur les marchés ; si vous êtes sensible à la question, privilégiez les fruits que vous pouvez peler et évitez les salades. Cependant, de nombreux voyageurs apprécient la cuisine saine et le partage des repas comme un moment fort de leur séjour.
La Guinée-Bissau recèle une faune exceptionnellement riche. À quelques encablures de Bissau se trouve l'archipel des Bijagos, une chaîne de 88 îles et îlots classée réserve de biosphère par l'UNESCO en 1996. Il regorge de vie : les mangroves et les vasières accueillent des millions d'oiseaux de rivage migrateurs, et ses plages figurent parmi les sites de nidification les plus importants au monde pour les tortues vertes. L'île d'Orango est particulièrement réputée pour ses hippopotames marins, une sous-espèce rare qui se baigne dans les lagunes côtières et les chenaux fluviaux. Partez en safari en bateau à l'aube (départ vers 6 h) vers la lagune d'Anor à Orango ; les guides connaissent les meilleurs endroits pour observer les hippopotames sortir de l'eau. Parmi les autres animaux remarquables de l'archipel, on trouve des singes endémiques, de magnifiques flamants roses et des cocotiers abritant des criquets sauvages.
Pour visiter les Bijagos, les voyageurs prennent généralement un ferry affrété depuis le port de Bissau. La traversée (jusqu'à 3 ou 4 heures) offre des paysages magnifiques : le bateau serpente entre d'épaisses mangroves et des îlots aux eaux émeraude. En chemin, vous pourrez apercevoir des pêcheurs en pirogue et des familles ramassant des huîtres dans les eaux peu profondes. Les ferries accostent sur des îles plus grandes comme Orango Grande, Rubane ou Bubaque, où des éco-lodges rustiques et des campings rudimentaires accueillent les aventuriers. Les excursions en bateau ne sont pas programmées ; il est généralement nécessaire de participer à une excursion organisée ou de s'adresser à un opérateur de bateau (souvent via des agences à Bissau). L'hébergement est très simple (chambres ou tentes climatisées avec ventilateur et sanitaires communs), mais même un séjour d'une seule nuit est mémorable pour ses ciels étoilés et ses plages préservées. Autre incontournable : le parc marin João Vieira-Poilão (situé sur de petites îles de l'archipel), qui abrite des tortues imbriquées et des tortues olivâtres venues y pondre leurs œufs. Les projets de conservation mis en place permettent aux visiteurs de participer à des patrouilles guidées sur les plages (surtout pendant la saison de nidification, de juillet à septembre).
Sur le continent, à une heure au nord de Bissau en 4x4 ou en moto, se trouve le parc naturel du fleuve Cacheu. Ce tronçon de fleuve, soumis aux marées, est bordé de majestueuses mangroves et fut l'un des premiers points de contact entre l'Afrique de l'Ouest et les Européens. La forteresse de Cacheu (reconstruite en 2004) surplombe le fleuve et abrite un petit musée de l'exploration. Les familles viennent souvent y pique-niquer ou pêcher des crabes à marée basse. À l'intérieur des terres, un safari plus sauvage vous attend : le parc national de Cantanhez, à l'extrême sud (une excursion d'une journée n'est pas chose facile, mais accessible avec un accompagnateur depuis Gabu ou après un long trajet en voiture), préserve des îlots de forêt tropicale et de savane. C'est l'un des rares endroits au monde où des villages agricoles et des groupes de chimpanzés sauvages coexistent. Des randonnées organisées par des chercheurs locaux permettent d'observer des chimpanzés en quête de nourriture, des éléphants de forêt (population résiduelle) et le timide pangolin à ventre rouge. Les cabanes basses en pierre des cultivateurs d'anacardiers qui parsèment les champs sont un spectacle courant sur la route de Cantanhez.
Pour une escapade côtière sans quitter la voiture, de nombreux visiteurs entreprennent le trajet poussiéreux de 2 à 3 heures vers le nord jusqu'à São Domingos – Varela, ville frontière avec le Sénégal. La route (une piste défoncée à travers la savane) débouche sur un golfe bordé de pins et d'une baie de sable fin. Seuls les hôtels Tropical et Catolongue proposent un hébergement, mais les plages y sont d'une beauté sauvage et quasi désertes. Le voyage est long, mais ceux qui l'entreprennent s'extasient sur ce « petit coin de paradis » – attendez-vous à entendre les grillons la nuit et à apercevoir des jetées de pêche branlantes le jour.
Une autre excursion intéressante vous mènera à l'île de Bolama, l'ancienne capitale coloniale à l'ouest d'Orango. Bien que le service de ferry soit irrégulier, la paisible ville coloniale de Bolama abrite de charmants hôtels délabrés et des villas européennes abandonnées. Son joyau est un imposant hôtel de ville du XIXe siècle orné de vitraux Tiffany, aujourd'hui en partie occupé par des chèvres. Les plages de la côte est (comme la baie de Granja) sont magnifiques ; on peut y camper sur le rivage, à l'ombre des palmiers, pour une nuit surréaliste bercée par le seul bruit des vagues.
Globalement, la mer et la savane qui entourent Bissau offrent de magnifiques découvertes : en seulement un ou deux jours, vous pourrez observer des singes dans la mangrove, des tortues marines, des hippopotames, des oiseaux rares et les villages pittoresques de la campagne guinéenne. Faire appel à un guide local permet non seulement de soutenir la communauté, mais aussi de découvrir des détails que vous auriez manqués autrement, comme les usages des plantes indigènes ou les histoires qui se cachent derrière les sanctuaires sacrés. Les guides guinéens sont réputés pour leur hospitalité ; ne soyez donc pas surpris si un village vous invite à déguster du vin de palme avant votre départ.
La capitale de la Guinée-Bissau manque peut-être d'attractions clinquantes, mais son charme discret réside dans son authenticité. À Bissau, on est plus souvent invité à partager un repas fait maison qu'à acheter un souvenir. Les bâtiments gouvernementaux côtoient les étals de fruits ; le son de la cloche de la chapelle se mêle à l'appel du muezzin à la mosquée. La ville est loin d'être sophistiquée – les infrastructures sont inégales et les commodités rudimentaires – mais c'est précisément ce qui lui confère son authenticité. Les visiteurs repartent souvent avec le profond sentiment d'avoir vu la ville telle qu'elle est. « L’Afrique telle qu’elle était autrefois ».
Lors de la préparation de vos bagages, n'oubliez pas que la pluie peut survenir sans prévenir (un petit parapluie pliable est bien pratique) et que les coupures de courant peuvent endommager l'éclairage public (emportez une lampe frontale pour vos promenades nocturnes). Ayez toujours sur vous votre passeport, une copie de votre visa et votre carnet de vaccination contre la fièvre jaune. Familiarisez-vous avec les coutumes locales : un simple hochement de tête ou quelques mots de politesse témoignent de votre respect. Demandez votre chemin aux habitants plutôt qu'à des inconnus aux arrêts de bus (cela vous évitera les petites arnaques).
Avant tout, abordez Bissau comme une aventure pour les curieux : appréciez la douceur des matins, liez-vous d’amitié avec les enfants pleins d’énergie qui vous salueront d’un « Ola ! » retentissant, et savourez l’occasion de sortir de votre zone de confort. Les récompenses sont nombreuses : la possibilité d’apercevoir des hippopotames sauvages surgissant de l’océan, le sourire des pêcheurs exhibant fièrement leurs prises, et l’impression unique de marcher là où peu de touristes s’aventurent.
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