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Bordeaux se distingue par ses courbes douces et son identité affirmée : nichée sur un méandre prononcé de la Garonne, dans le sud-ouest de la France, elle occupe quelque quarante-neuf kilomètres carrés de continuité urbaine tout en présidant à une vaste mosaïque métropolitaine. Début janvier 2020, 259 809 habitants résidaient sur le territoire municipal, tandis que l'agglomération, qui s'étend sur plus de 6 300 kilomètres carrés et englobe banlieues et exurbs, comptait 1 376 375 habitants, la classant au sixième rang des métropoles françaises. Capitale du département de la Gironde et de la région Nouvelle-Aquitaine, la position stratégique de Bordeaux, à environ 500 kilomètres au sud-ouest de Paris et à courte distance de l'Atlantique par l'estuaire de la Gironde, a guidé sa trajectoire, de sa fondation romaine à son statut de joyau du patrimoine mondial.
Dès ses origines, la prospérité de Bordeaux a été liée au commerce pratiqué sur les eaux de marée creusées dans la plaine alluviale. La rive gauche de la Garonne, où la profondeur constante permettait aux navires marchands de mouiller, est devenue le berceau du développement urbain ; la rive droite, autrefois plaine marécageuse, a plus récemment connu sa propre renaissance grâce à des projets urbains contemporains. Des siècles de commerce ont favorisé des liens durables avec les puissances étrangères : depuis le mariage d'Aliénor d'Aquitaine en 1154, la domination anglaise a dominé l'Aquitaine pendant trois siècles, apportant à la fois la prospérité grâce à l'exportation du clairet – dont le nom est aujourd'hui « claret » – et une interruption brutale lors de la reconquête de la région par la France en 1453.
Le flux et le reflux de cette histoire sont inscrits dans les façades de calcaire de la ville. Une grande partie de la grandeur du XVIIIe siècle, lorsque la richesse du commerce transatlantique finançait les façades et les quais ornés, subsiste intacte. Le baron Haussmann s'est inspiré de l'ensemble urbain de Bordeaux pour remodeler le Paris du XIXe siècle, mais ici, les dommages causés par la révolution, la guerre et la modernisation étaient largement réparables : un sous-sol meuble décourageait les ambitions de gratte-ciel, tandis que les dirigeants municipaux successifs, notamment le maire Alain Juppé à la fin du XXe siècle, protégeaient le centre historique des développements intrusifs et reconquéraient ses espaces publics avec des zones piétonnes et un réseau de transports revitalisé.
Ce réseau arbore désormais les signatures modernes du tramway, des rocades et des trains à grande vitesse. Depuis décembre 2003, quatre lignes de tramway relient le centre-ville, la banlieue et, à partir d'avril 2023, l'aéroport de Mérignac, utilisant une alimentation électrique au niveau du sol via le centre historique et des câbles aériens ailleurs. Un périphérique de quarante-cinq kilomètres serpente autour de la ville, ses artères les plus fréquentées traversant le fleuve par des ponts suspendus et levants, parmi lesquels le pont d'Aquitaine des années 1960 et le plus récent pont Jacques-Chaban-Delmas, dont la travée levante verticale allie ingénierie élégante et nécessité civique. Les cyclistes sont peu dérangés par les collines, et les pistes cyclables dédiées le long des berges, des boulevards et des ponts encouragent une ville en mouvement : un système de vélos en libre-service payant lancé en 2010 témoigne encore de l'adhésion de Bordeaux à la vie à deux roues.
Les voyageurs ferroviaires affluent à la gare Saint-Jean, où douze millions de passagers transitent chaque année entre les services régionaux TER et le TGV, fleuron de la métropole, qui relie Paris en un peu plus de deux heures. Le lien historique de la gare avec la rive droite, établi par un pont Eiffel des années 1850, a cédé la place à un nouveau passage à niveau à quatre voies, et la LGV Sud Europe Atlantique, pleinement opérationnelle depuis juillet 2017, a encore raccourci les distances, rendant Paris accessible en banlieue. Dans le ciel, l'aéroport de Bordeaux-Mérignac assure le trafic régional, tandis que les quais, autrefois animés par les paquebots de haute mer, encadrent désormais le Port de la Lune, en forme de croissant, classé au patrimoine mondial.
Ce classement, décerné en 2007 par l'UNESCO pour un ensemble urbain exceptionnel couvrant deux millénaires, souligne le patrimoine architectural et culturel de Bordeaux. Plus de trois cent soixante monuments historiques nationaux imprègnent la ville de multiples facettes de la mémoire : les flèches gothiques de la cathédrale Saint-André surplombent la place Pey-Berland ; la porte Cailhau et la porte de Bourgogne marquent les entrées médiévales ; et les façades classiques de la place de la Bourse se reflètent dans la fine pellicule d'eau du Miroir d'Eau, où les enfants s'élancent à travers sa surface scintillante. Des places comme celle des Quinconces, l'une des plus grandes d'Europe, accueillent des carrousels elliptiques de tramways et de bus, tandis que le Mémorial des Girondins se dresse comme un témoignage discret du passé révolutionnaire de la ville.
Au-delà de ce cœur, les quartiers déploient leurs propres récits. Au sud des Quinconces, la place Gambetta et la porte Dijeaux évoquent les lignes des anciens remparts ; le musée des Beaux-Arts propose des galeries s'étendant de la Renaissance au début du XXe siècle. Le long des rives des Chartrons, le formidable musée CAPC occupe un entrepôt du XIXe siècle, et l'église Saint-Louis des Chartrons résonne de l'ambition gothique du XIXe siècle. Plus à l'est, sur la rive droite, le Jardin botanique et son annexe de La Bastide rappellent les racines de la ville au XVIIe siècle dans l'horticulture médicinale, tandis que le musée Mer Marine et la Base sous-marine répertorient l'histoire maritime et les installations artistiques contemporaines dans des enclos sous-marins.
L'étalement urbain séculaire a également donné naissance à des curiosités suburbaines d'importance historique et architecturale. À Villenave d'Ornon, l'église Saint-Martin du XIe siècle se dresse au milieu de logements modernes ; près de Pessac, les Quartiers Modernes Frugès de 1924 illustrent les premières expériences de logement social qui préfiguraient les visions de Le Corbusier. Le Prieuré de Cayac, un hospice médiéval sur le chemin de Saint-Jacques, murmure des pèlerins itinérants le long de la Via Turonensis. Pourtant, ces sites périphériques se trouvent à l'ombre d'une métropole définie par le vin et le savoir.
Depuis des générations, le nom de Bordeaux résonne avec Vinexpo, le principal salon mondial des vins, et avec les châteaux perchés sur les collines de la Gironde. La ville couronne une région réputée pour ses rouges intenses et ses blancs cristallins, ses raisins mûris par les vents atlantiques et ses sols de graves, d'argile et de calcaire. La gastronomie y prospère également : les marchés regorgent d'huîtres d'Arcachon, de canelés à la croûte dorée et de fromages fermiers qui subliment le terroir local. Les visiteurs d'affaires se réunissent pour des congrès internationaux dans des centres conçus pour accueillir à la fois des conférences et des banquets, alliant réseaux multinationaux et savoir-faire ancrés dans la région.
Les industries aéronautique et de défense façonnent une autre dimension de la modernité. Dassault Aviation, ArianeGroup, Safran et Thales disposent d'installations dont les origines remontent à un siècle de recherche aéronautique ; le premier avion a survolé Bordeaux en 1910. Les laboratoires universitaires repoussent également les limites, abritant l'un des deux seuls lasers mégajoules au monde et accueillant plus de 130 000 étudiants répartis sur quinze campus. Ce carrefour de savoir et d'innovation a valu à Bordeaux une reconnaissance, notamment le Prix de l'Europe en 1957 pour la promotion des idéaux européens et le titre de Destination européenne de l'année en 2015.
Pourtant, le climat et l'environnement imposent leurs propres récits. La ville se situe à la frontière des régimes océanique et subtropical humide, ses hivers sont frais, humides et ponctués de gelées occasionnelles, et ses étés chauds, quoique rarement arides. La chaleur estivale de 2003 a atteint une moyenne de référence de 23,3 °C, tandis qu'en février 1956, la température a atteint un froid glacial de -2 °C à l'aéroport de Mérignac. Les effets d'îlot de chaleur urbain font désormais pencher la balance en faveur du subtropical, rappelant l'influence douce mais persistante du changement climatique.
Sur le plan démographique, Bordeaux reste une ville majoritairement française, enrichie par des communautés d'origine italienne, espagnole, portugaise, turque et allemande qui contribuent à son caractère cosmopolite. La Métropole de Bordeaux, organe élu indirectement et regroupant vingt-sept communes de banlieue, compte 819 604 habitants et gère les questions métropolitaines, de la planification des transports au développement économique. Au quotidien, les usagers des transports en commun passent en moyenne 51 minutes à bord des tramways et des bus, et près de 12 % d'entre eux effectuent des trajets de plus de deux heures ; les temps d'attente sont en moyenne de treize minutes et les distances d'un trajet simple avoisinent les sept kilomètres.
Le commerce demeure un pilier central, non seulement dans les grandes foires, mais aussi sur les marchés et les zones piétonnes. La rue Sainte-Catherine, la plus longue rue commerçante piétonne d'Europe, fourmille de boutiques allant des ateliers d'art aux boutiques de mode ; des brocantes comme KiloChic et AMOS proposent des trésors vintage à côté d'ateliers haut de gamme près de la place Gambetta. Pour les amateurs de musique locale et d'expérimentations sonores, les rythmes électroniques de Kap Bambino séduisent les clubbers ; pour les œnophiles, les cavistes intra-muros offrent un choix plus large et des prix plus justes que ceux des aéroports, avec des bouteilles dédouanées prêtes à être emballées en toute sécurité.
Ainsi se dévoile l'essence de Bordeaux : une ville de fleuve et de pierre, de commerce et de fête, où les échos du claret anglais et la ferveur révolutionnaire se mêlent au bourdonnement des tramways et à la ferveur de la recherche universitaire. Son tissu urbain, tissé de façades et de quais, de places et de places de vignobles au loin, témoigne d'adaptation, de résilience et de renouveau. Les visiteurs qui s'attardent peuvent entendre sous sa surface polie les pas des pèlerins, le roulement des tonneaux de vin à destination des marchés lointains, et l'avenir s'agiter dans les laboratoires où la lumière et l'air convergent dans un éclat laser. Bordeaux demeure à la fois mémoire et promesse, témoignage de siècles d'ambition humaine façonnés par le cours d'un fleuve qui portera son histoire.
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