Les volcans les plus actifs de la planète

Les volcans les plus actifs de la planète

Ce guide recense les volcans les plus actifs de la Terre : ceux qui entrent en éruption fréquemment ou en continu. Il explique la définition de « volcan actif » (éruptions de l’Holocène, activité volcanique actuelle) et les méthodes de surveillance de leur activité (sismomètres, capteurs de gaz, satellites). Nous présentons les principaux volcans éruptifs – du Kīlauea à Hawaï (coulées de lave constantes) à l’Etna et au Stromboli en Italie (explosions quasi quotidiennes), en passant par le Fuego au Guatemala et bien d’autres – en détaillant leur contexte tectonique et les risques qu’ils présentent. Ce document aborde également les différents types d’éruptions (hawaïenne et plinienne), leurs impacts globaux (cendres et climat) et les conseils de sécurité pour les résidents et les voyageurs. En résumé, il s’agit d’un ouvrage de référence complet pour quiconque étudie ou visite les volcans les plus actifs du monde.

Résumé et faits saillants

Les 10 volcans les plus actifs (classement)

Kilauea (Hawaï, États-Unis) – Le Kīlauea est un volcan bouclier en éruption quasi continue. L’USGS et la NASA le décrivent comme « l’un des volcans les plus actifs de la planète ». Ses fréquentes fontaines et coulées de lave (dont certaines dépassent 80 m de hauteur) ont profondément modifié le relief de l’île d’Hawaï.
Mont Etna (Italie) – Le volcan actif le plus haut d'Europe, ayant connu une activité quasi continue tout au long des années 1970 et des dizaines d'éruptions ces dernières années. Des coulées de lave fréquentes et de légères explosions se produisent à de multiples ouvertures sur ses flancs.
Stromboli (Italie) – Un petit stratovolcan connu pour ses explosions légères quasi constantes. Il projette des bombes incandescentes et des cendres dans l'air toutes les quelques minutes, ce qui a inspiré le terme Strombien Éruption. Les évents du sommet laissent échapper des coulées de lave vers la mer de manière quasi continue.
Sakurajima (Japon) – Ce volcan insulaire entre en éruption presque quotidiennement, projetant cendres et gaz. Bien que les éruptions individuelles soient généralement de faible ampleur, le Sakurajima est entré en éruption des milliers de fois ces dernières décennies (principalement des éruptions de cendres). Cette activité constante provoque de fréquentes retombées de cendres sur la ville voisine de Kagoshima.
Mont Merapi (Indonésie) – Le Merapi est un stratovolcan andésitique considéré comme le plus actif des 130 volcans actifs d'Indonésie. Il produit régulièrement des éruptions formant des dômes et des coulées pyroclastiques meurtrières. Près de la moitié des éruptions du Merapi génèrent des avalanches pyroclastiques rapides.
Mont Nyiragongo (République démocratique du Congo) – Réputé pour sa lave extrêmement fluide, le Nyiragongo est connu pour ses éruptions lacustres qui produisent des coulées si rapides (jusqu'à environ 60 km/h) que l'éruption de 1977 détient le record de la coulée de lave la plus rapide jamais observée. Avec son voisin, le Nyamuragira, il représente environ 40 % des éruptions volcaniques africaines.
Mont Nyamuragira (RDC) – Volcan bouclier à éruptions fréquentes de lave basaltique. Il est entré en éruption plus de 40 fois depuis la fin du XIXe siècle. Ses éruptions, de faible intensité, durent souvent de quelques jours à plusieurs semaines, ce qui en fait l'un des volcans les plus actifs d'Afrique.
Popocatépetl (Mexique) – Depuis 2005, ce volcan est en activité quasi continue. Il est considéré comme l'un des volcans les plus actifs du Mexique, avec de fréquentes explosions et des panaches de cendres. Ses éruptions (VEI 1 à 3) projettent des cendres sur les zones habitées proches de Mexico.
Mont Sinabung (Indonésie) – En 2010, ce volcan s'est réveillé après environ 400 ans de silence. Depuis, il est en éruption quasi continue (principalement des explosions d'une intensité volcanique de 2 à 3) accompagnées de fréquentes coulées pyroclastiques. Ses cycles de croissance et d'effondrement du dôme maintiennent le nord de Sumatra en état d'alerte.
Piton de la Fournaise (La Réunion, France) – Volcan bouclier de l'océan Indien, il est entré en éruption plus de 150 fois depuis le XVIIe siècle, souvent avec des coulées de lave basaltique qui remodèlent les routes et les forêts de l'île de La Réunion. Les éruptions durent généralement de quelques jours à quelques semaines et sont de faible explosivité.

Réponses rapides aux questions clés

Qu’est-ce qui définit un volcan « actif » ? Généralement, une éruption survenue durant l'Holocène (environ les 11 700 dernières années) ou présentant des signes d'agitation actuelle.

Lesquelles sont les plus éruptives actuellement ? En général, une vingtaine de volcans sont en éruption dans le monde à tout moment – ​​par exemple le Kīlauea (Hawaï), le Nyamulagira (RDC), le Stromboli (Italie), l'Erta Ale (Éthiopie), et bien d'autres étaient actifs jusqu'en 2024-2025.

Comment l'activité est-elle mesurée ? Les scientifiques utilisent des sismomètres (essaims sismiques), des instruments de mesure des déformations du sol et des capteurs de gaz, en complément de l'imagerie satellitaire.

Quels sont les volcans les plus dangereux ? Ceux qui combinent une forte explosivité avec d'importantes populations à proximité – par exemple Merapi (Indonésie), Sakurajima (Japon) et Popocatépetl (Mexique).

À quelle fréquence entrent-elles en éruption ? Cela varie. Certains volcans (comme le stromboli) entrent en éruption plusieurs fois par heure, d'autres seulement quelques fois par an. Au total, on compte environ 50 à 70 éruptions par an dans le monde.

Les éruptions sont-elles prévisibles ? Des précurseurs existent (sismicité, inflation, gaz), mais la prévision du moment exact reste très incertaine.

Qu’est-ce qui est considéré comme un volcan « actif » ?

Un volcan est généralement considéré comme actif Un volcan est considéré comme actif s'il a connu une éruption durant l'Holocène (les quelque 11 700 dernières années) ou s'il présente des signes de risque d'éruption. Cette définition est utilisée par de nombreux organismes, comme le Programme mondial de volcanisme (GVP) du Smithsonian. Certaines organisations exigent une activité volcanique actuelle : par exemple, l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS) peut qualifier un volcan d'actif uniquement s'il est actuellement en éruption ou s'il présente des signaux sismiques et de gaz.

UN dormant Ce volcan est entré en éruption durant l'Holocène mais est actuellement calme ; il possède toujours un système magmatique actif et pourrait se réveiller. éteint Ce volcan n'est pas entré en éruption depuis des centaines de milliers d'années et il est peu probable qu'il le fasse à nouveau. (De nombreux géologues mettent en garde contre le caractère trompeur du statut de volcan « éteint » : même des volcans dormants depuis très longtemps peuvent se réveiller si du magma remonte à la surface.) Le GVP (Geological Survey of America) du Smithsonian conserve des données sur les éruptions volcaniques des 10 000 dernières années, voire plus, afin de recenser tous les volcans potentiellement actifs. À l'échelle mondiale, environ 1 500 volcans sont entrés en éruption au cours des 10 000 dernières années.

Comment les scientifiques mesurent l'activité volcanique

Les volcanologues modernes surveillent les signes vitaux d'un volcan grâce à de multiples capteurs. La surveillance sismique est un outil primordial : des réseaux de sismomètres détectent les séismes d'origine magmatique et les trémors volcaniques. Une augmentation de la fréquence et de l'intensité des séismes superficiels sous un volcan signale souvent une remontée de magma.

Les instruments de mesure des déformations du sol permettent de quantifier le gonflement des flancs d'un volcan. Les inclinomètres, les stations GPS et l'interférométrie radar satellitaire (InSAR) peuvent détecter l'inflation de la surface du volcan due à l'accumulation de magma. Par exemple, les satellites radar ont cartographié le soulèvement du fond du cratère et les coulées de lave du Kīlauea.

La surveillance des gaz est également essentielle. Les volcans libèrent des gaz comme la vapeur d'eau, le dioxyde de carbone et le dioxyde de soufre par leurs fumerolles. Une augmentation soudaine des émissions de dioxyde de soufre précède souvent les éruptions. Comme le soulignent les experts du NPS, la remontée du magma entraîne une chute de pression et le dégagement de gaz ; la mesure des émissions de gaz fournit donc des indices précieux sur l'activité volcanique.

L'imagerie thermique et satellitaire offre une vue d'ensemble. Les satellites peuvent repérer les coulées de lave incandescentes et les variations de température au sein du cratère. Des rapports de la NASA et de l'USGS montrent comment les images thermiques de Landsat ont aidé l'Observatoire volcanologique d'Hawaï (HVO) à suivre la lave du Kīlauea. Les satellites utilisent également un radar capable de traverser les nuages : ils cartographient les coulées de lave même sous les cendres volcaniques (bien que le radar ne puisse distinguer la lave fraîche de la lave refroidie). Les caméras optiques et thermiques fournissent des images en continu lorsque les conditions météorologiques le permettent.

Aucune mesure isolée n'est suffisante. Les scientifiques combinent données sismiques, de déformation, de gaz et visuelles pour obtenir une image complète. Un protocole typique consiste à établir des niveaux de référence pour chaque capteur, puis à surveiller les anomalies (par exemple, séismes soudains, gonflement rapide ou pic de gaz) qui dépassent les seuils d'alerte. Cette approche multiparamètre est à la base de la surveillance moderne des volcans dans le monde entier.

Méthodologie de classement : Comment nous avons classé les volcans les plus actifs

Nous avons combiné plusieurs facteurs pour classer l'activité volcanique : la fréquence des éruptions (nombre d'éruptions), la durée d'activité (années d'éruptions continues ou récurrentes), l'explosivité typique (VEI) et l'impact humain. Les éruptions ont été recensées à partir de bases de données mondiales (Smithsonian GVP, avec rapports complémentaires) afin d'identifier les volcans à éruptions régulières. Les éruptions fréquentes et de longue durée (même de faible ampleur) sont fortement pondérées, de même que les volcans connaissant des éruptions modérées fréquentes ou des épisodes de coulées de lave. Nous avons également pris en compte des cas particuliers : par exemple, certains volcans (comme Sakurajima) entrent en éruption quotidiennement à un rythme soutenu.

Avertissements : ce classement dépend de la disponibilité des données et de la période considérée. De nombreux monts sous-marins du Pacifique et volcans isolés sont probablement sous-représentés dans les statistiques ; par conséquent, les volcans de surface observés par avion ou satellite sont privilégiés. Notre liste exclut les volcans historiquement inactifs, sauf en cas d’éruption récente. Il est conseillé d’interpréter ce classement qualitativement : il met en lumière les volcans actifs et ceux qui ont un impact régulier sur la société.

Les 20 volcans les plus actifs : profils et données

Mont Kīlauea (Hawaï, États-Unis) – Volcan Bouclier

  • Emplacement: Île d'Hawaï (5°7′N, 155°15′O); Point chaud du Pacifique.
  • Taper: Volcan bouclier basaltique ; caldeira sommitale (Halema'uma'u).
  • Historique des éruptions : Le Kīlauea est entré en éruption à plusieurs reprises depuis au moins le XVIe siècle. Sa récente éruption de 2018-2019 a détruit plus de 700 maisons lorsque la lave a traversé des zones résidentielles. Après une brève accalmie, le Kīlauea a repris son activité éruptive fin 2024. Le 23 décembre 2024, des fissures se sont ouvertes à l'intérieur de la caldeira d'Halema'uma'u, projetant des fontaines de lave atteignant jusqu'à 80 mètres de hauteur au matin. Une image satellite infrarouge du 24 décembre 2024 montre les fissures incandescentes à travers le cratère.
  • Activité: Le Kīlauea est l'un des volcans les plus actifs au monde. La plupart de ses éruptions sont effusives (de type hawaïen), produisant des coulées de lave fluide qui se répandent lentement en aval. Occasionnellement, des éruptions sommitales projettent la lave très haut dans les airs. Au fil des décennies, la lave a remodelé à maintes reprises le paysage d'Hawaï.
  • Surveillance: L'Observatoire volcanologique d'Hawaï (HVO) de l'USGS exploite un vaste réseau de sismomètres, d'analyseurs de gaz, d'inclinomètres et de webcams. Le gonflement et le dégonflement de la chambre magmatique sont suivis en continu par GPS et par satellite (InSAR). Des instruments de mesure des gaz détectent les émissions de SO₂ (qui peuvent atteindre plusieurs milliers de tonnes par jour lors des fortes éruptions). L'activité volcanique est également surveillée grâce à des vols d'échantillonnage des panaches (comme en témoigne la cartographie de nouvelles coulées par hélicoptère en 2024).
  • Dangers : Les coulées de lave actives constituent la principale menace (destruction de structures, incendies). Le smog volcanique (ou « vog », dû au SO₂) peut dégrader la qualité de l'air sur l'île. Les éruptions explosives au sommet sont rares de nos jours, mais pourraient projeter des débris. Les touristes doivent respecter les zones à risque : le parc national des volcans d'Hawaï a instauré des zones réglementées autour des fissures.
  • Tourisme: Le Kīlauea est une attraction majeure. Les visiteurs peuvent observer les fumerolles en toute sécurité depuis les sentiers balisés du parc national (accompagnés par des gardes du parc). Il est recommandé de porter des chaussures fermées et d'éviter les tunnels de lave anciens (risque d'effondrement). Le port d'un masque à gaz est parfois conseillé en cas de sensibilité aux émanations de brouillard volcanique.

Mont Etna (Sicile, Italie) – Stratovolcan

  • Emplacement: NE Sicile (37°44′N, 15°0′E) au sommet de la limite de plaque africaine-eurasienne.
  • Taper: Stratovolcan basaltique à andésitique à plusieurs cônes sommitaux.
  • Historique des éruptions : L'Etna est entré en éruption de façon quasi continue aux XXe et XXIe siècles. Son activité a été « quasi continue durant la décennie qui a suivi 1971 ». De multiples éruptions latérales dans les années 1980 et 2000 (et plus récemment entre 2021 et 2025) ont produit des fontaines et des coulées de lave. Les cratères sommitaux sont souvent le théâtre d'une activité strombolienne explosive la nuit.
  • Activité: L'Etna connaît en moyenne quelques éruptions par an. La plupart sont des coulées de lave modérées (VEI 1 à 3) provenant de fissures latérales. Des éruptions historiques de VEI 4 à 5 (par exemple en 1669) ont été enregistrées. Les alertes actuelles concernent les coulées de lave qui menacent des villages et les cendres qui peuvent affecter la ville voisine de Catane (environ 300 000 habitants).
  • Surveillance: L'Institut national italien de géophysique et de volcanologie (INGV) gère ici l'un des réseaux de surveillance volcanique les plus denses au monde : sismomètres à large bande, inclinomètres, GPS, radar Doppler (pour les coulées) et stations GPS permanentes sur les flancs du volcan. Des images thermiques et visuelles satellitaires (par exemple, celles de Copernicus Sentinel) sont également utilisées pour cartographier la lave en mouvement.
  • Dangers : Les coulées de lave peuvent couper routes et vignobles (celle de 2002-2003 a recouvert une autoroute). Périodiquement, l'activité explosive projette des panaches de cendres qui perturbent le trafic aérien. Des éruptions latérales peuvent, plus rarement, générer des nuées ardentes. Les villes (comme Zafferana) étant situées sur les flancs de l'Etna, les plans de protection civile (notamment les voies d'évacuation) sont régulièrement mis à l'épreuve.
  • Tourisme: L'Etna est une destination touristique très prisée. Des itinéraires balisés permettent d'accéder à certaines parties du sommet lorsque les conditions de sécurité le permettent. Il est impératif de se faire accompagner d'un guide certifié. Le port d'un casque et de chaussures de randonnée à semelles rigides est recommandé. Les chutes de cendres peuvent être faibles dans les villages éloignés, mais il est conseillé aux randonneurs d'emporter un masque en cas d'intoxication au gaz ou aux cendres.

Stromboli (Îles Éoliennes, Italie) – Stratovolcan

  • Emplacement: Archipel éolien (38°48′N, 15°13′E) au-dessus de la mer Tyrrhénienne.
  • Taper: Stratovolcan basaltique ; son sommet abrite de multiples évents ouverts.
  • Activité: Le Stromboli est célèbre pour ses éruptions modérées et incessantes. Presque continuellement depuis des décennies, il projette des bombes incandescentes, des lapilli et des cendres toutes les quelques minutes. Une photographie emblématique montre une cheminée volcanique crachant de la lave à 100 m de hauteur lors d'une exposition de plusieurs secondes. Selon Britannica, des coulées de lave fluide dévalent continuellement ses flancs (généralement de faible ampleur). Ce style d'éruption a donné naissance au terme… Éruption strombolienne.
  • Historique des éruptions : Aucune explosion majeure n'a eu lieu depuis 1934 (VEI 2 ou 3), mais de petites déflagrations stromboliennes persistent jour et nuit. Grâce à ces feux d'artifice constants, le Stromboli est resté actif quasiment sans interruption pendant des siècles.
  • Surveillance: L'institut italien INGV surveille le Stromboli grâce à des stations sismiques et des inclinomètres (pour détecter l'instabilité du dôme), ainsi qu'à des caméras. Des instruments géophysiques VLF (très basse fréquence) détectent les bruits d'explosion.
  • Dangers : Les principaux dangers sont les projections de lave (boulets incandescents) près du sommet et les effondrements occasionnels de cavités remplies de lave, qui provoquent des glissements de terrain dans la mer (générant des tsunamis). En 2002 et 2019, des effondrements modérés ont entraîné des tsunamis mineurs et des chutes de pierres ; aucun blessé grave n'a été à déplorer. Les pentes inférieures sont exposées aux risques de coulées de lave, mais ces dernières sont rares.
  • Tourisme: Le Stromboli est une destination de choix pour les amateurs d'aventure. Les sentiers menant au sommet permettent d'observer les éruptions nocturnes (uniquement accompagnés d'un guide). Les règles de sécurité (port du casque obligatoire et zones interdites) sont strictement appliquées suite à des accidents survenus par le passé. Les touristes doivent être munis d'un masque à gaz en cas de fortes chutes de cendres et respecter les consignes d'évacuation des villages environnants.

Mont Sakurajima (Japon) – Stratovolcan

  • Emplacement: Baie de Kagoshima, Kyushu (31°35′N, 130°38′E); partie de la caldeira d'Aira.
  • Activité: Le Sakurajima est en éruption quasi permanente. En moyenne, il entre en éruption des milliers de fois par an, projetant à chaque fois des cendres dans l'atmosphère. Ce niveau d'activité en fait l'un des volcans les plus actifs au monde. Ses éruptions sont principalement de type vulcanien à strombolien, générant des panaches de cendres de 1 à 2 km de hauteur presque quotidiennement. Au fil des décennies, ce volcan insulaire a également accumulé de la masse, au point de presque se reconnecter au continent.
  • Historique des éruptions : Des éruptions notables ont eu lieu en 1914 (VEI 4, reliant l'île à Kyushu) et de nombreux épisodes se sont produits depuis. Des éruptions de moindre ampleur et des émissions de cendres se produisent presque quotidiennement, selon les relevés de l'Agence météorologique japonaise.
  • Surveillance: L'Agence météorologique japonaise (JMA) et l'université de Kagoshima gèrent un système de surveillance rigoureux : réseaux d'inclinomètres, GPS et sismomètres. Des caméras surveillent le sommet en permanence. Les habitants sont bien informés des niveaux d'alerte du mont Sakurajima.
  • Dangers : Le principal danger est la cendre : les vents dominants la poussent vers le nord-est, recouvrant régulièrement la ville de Kagoshima (environ 600 000 habitants). Les retombées de cendres du Sukarajima obligent les habitants à nettoyer fréquemment leurs toits. Des explosions plus importantes peuvent occasionnellement projeter des bombes de ponce. La caldeira d’Aira, située à proximité, peut parfois produire des explosions encore plus puissantes (comme lors de l’événement cataclysmique de 1914).
  • Tourisme: Sakurajima est une excursion prisée au départ de Kagoshima. Les parcs situés en bordure du port permettent d'admirer en toute sécurité les nuages ​​de cendres au loin. Sur l'île, il est possible de séjourner chez l'habitant, mais les excursions près du sommet sont réglementées. Les guides locaux fournissent des masques et des consignes de sécurité lors de la visite du pied du volcan.

Mont Merapi (Indonésie) – Stratovolcan

  • Emplacement: Java central (7°32′S, 110°27′E), sur la zone de subduction de la Sonde.
  • Taper: Stratovolcan andésitique ; escarpé et symétrique.
  • Activité: Le Merapi (« Montagne de Feu ») est un volcan en perpétuelle agitation. Britannica le qualifie de « volcan le plus actif des 130 volcans actifs d'Indonésie ». Il entre régulièrement en éruption tous les quelques années. Depuis 1548, les éruptions du Merapi ont produit des dômes de lave qui s'effondrent souvent, générant des coulées pyroclastiques meurtrières. En effet, près de la moitié des éruptions du Merapi provoquent des avalanches pyroclastiques.
  • Historique des éruptions : Les éruptions majeures récentes ont eu lieu en 1994 et 2010 (VEI 4) ; cette dernière a fait plus de 350 victimes et détruit des villages. L’éruption du Merapi en 2006 (VEI 3) a entraîné l’évacuation de 100 000 habitants. Depuis 1906, les archives historiques recensent plus de 60 éruptions.
  • Surveillance: Le Centre indonésien de volcanologie (CVGHM) exploite un radar, des inclinomètres et des spectromètres à gaz sur le Merapi. Des réseaux sismiques enregistrent les séismes magmatiques et les éboulements liés à la croissance du dôme. Le Merapi est considéré comme un « volcan de la décennie » (volcan d'intérêt majeur) en raison de sa proximité avec plus de 200 000 personnes vivant dans la zone à risque.
  • Dangers : Les principales menaces sont les coulées pyroclastiques et les lahars (coulées de boue volcanique). Les fortes pluies mobilisent les dépôts de cendres et provoquent des coulées de boue meurtrières dans les chenaux du Merapi. Lors de l'éruption de 2010, les coulées pyroclastiques ont détruit une grande partie de la ville de Balerante. Les communautés locales aménagent des voies d'évacuation permanentes.
  • Tourisme: L'ascension du Merapi n'est possible qu'à pied, avec un guide, sur certains itinéraires (par exemple, jusqu'au village de Selo). Les sentiers sont souvent fermés en cas d'activité sismique accrue. Les habitants portent des casques et ont des masques à gaz à portée de main. Les visites évitent généralement le cratère et privilégient les paysages environnants.

Mont Sinabung (Indonésie) – Stratovolcan

  • Emplacement: Nord de Sumatra (3°10′N, 98°23′E).
  • Taper: Stratovolcan andésitique.
  • Activité: Le Sinabung est resté en sommeil pendant des siècles avant de se réveiller en 2010. Depuis 2013, son activité est quasi continue, avec de fréquentes éruptions d'indice d'explosivité volcanique (VEI) de 1 à 2. Les éruptions quotidiennes projettent des panaches de cendres jusqu'à plusieurs kilomètres de hauteur. Des coulées pyroclastiques et des lahars se produisent régulièrement lors des épisodes d'activité. Contrairement au Merapi, le Sinabung n'avait pas fait l'objet d'études modernes à proximité avant 2010, mais après 2013, il est entré en éruption des dizaines de fois, projetant des bombes de lave incandescentes qui ont recouvert des villages de cendres.
  • Surveillance: Les volcanologues indonésiens (CVGHM) ont déployé des sismomètres et des détecteurs de gaz après 2010. Le volcan étant relativement nouveau dans le système de surveillance officiel, le niveau d'alerte est maximal.
  • Dangers : Les retombées de cendres constituent la principale préoccupation pour les terres agricoles environnantes. Une série d'événements explosifs entre 2013 et 2018 a causé plus de 20 décès (principalement dus aux coulées pyroclastiques et aux effondrements de toitures). Les villageois doivent avoir des masques à gaz à portée de main ; la présence de détecteurs de lahars est indispensable pendant les périodes de pluie sur les rivières avoisinantes.
  • Tourisme: Le Sinabung est situé à proximité de moins de sentiers touristiques et son accès est généralement interdit en période d'activité volcanique. Lorsque le niveau d'alerte est bas, des guides organisent parfois des excursions pour observer les coulées de lave sous étroite surveillance. Il est conseillé aux voyageurs de porter un masque et de rebrousser chemin en cas d'augmentation soudaine de l'activité.

Mont Semeru (Indonésie) – Stratovolcan

  • Emplacement: Java oriental (8°7′S, 112°55′E).
  • Taper: Volcan andésitique de l'arc de la Sonde.
  • Activité: Le Semeru est en activité quasi continue depuis 1967. Il émet régulièrement des éruptions stromboliennes et des coulées pyroclastiques. En 2021, une éruption majeure a projeté un panache de cendres de 15 km de haut. En temps normal, le sommet du Semeru s'illumine chaque nuit de fontaines de lave de faible intensité et de coulées de lave dévalant son flanc est vers le canyon de Besuk Kobokan.
  • Dangers : Le risque volcanique provient principalement des coulées pyroclastiques qui dévalent des ravins escarpés et des cendres qui recouvrent les villages. Le volcan est surveillé par le CVGHM grâce à des sismographes et des webcams. La montagne est sacrée pour de nombreux Javanais, et les liens culturels restent forts malgré le danger.

Popocatépetl (Mexique) – Stratovolcan

  • Emplacement: Centre du Mexique (19°2′N, 98°37′O), faisant partie de la ceinture volcanique trans-mexicaine.
  • Taper: Stratovolcan andin.
  • Activité: Le Popocatépetl est en éruption continue depuis 2005, crachant des cendres et des gaz presque quotidiennement. La NASA le classe parmi les volcans les plus actifs du Mexique. Son activité volcanique alterne entre de faibles explosions (indice d'explosivité volcanique [VEI] de 1 à 2) et des éruptions plus importantes produisant des panaches incandescents. Les éruptions majeures de 2000, 2013 et 2019 ont projeté des colonnes de cendres de plus de 20 km de haut (VEI 3). Fin 2024, les explosions hebdomadaires restaient fréquentes.
  • Surveillance: L'observatoire CENAPRED du Mexique assure une surveillance continue. Des réseaux sismiques détectent les faibles secousses et des webcams suivent l'évolution du dôme. Les éruptions fréquentes du Popocatépetl déclenchent des alertes à Mexico et à Puebla (environ 20 millions d'habitants au total), ce qui en fait l'un des volcans les plus surveillés au monde.
  • Dangers : Les retombées de cendres constituent le principal danger immédiat, affectant la qualité de l'air et la santé sur des dizaines de kilomètres sous le vent. Les éruptions d'indice d'explosivité volcanique (VEI) 3 ont parfois projeté des blocs et des cendres dans la stratosphère, mais le plus souvent, les cendres du Popo perturbent la vie quotidienne (des aéroports ont fermé lors d'éruptions importantes). Les coulées pyroclastiques sont moins fréquentes, mais possibles en cas d'effondrement d'un dôme de lave. Des coulées de lahar peuvent se produire lors de fortes pluies.
  • Tourisme: L'accès au Popocatépetl est interdit par la loi lorsque le niveau d'alerte est élevé. Par temps plus calme, les touristes peuvent s'approcher de ses contreforts nord (l'ascension du Pico de Orizaba est parfois privilégiée pour la vue panoramique). Les guides fournissent systématiquement des casques aux randonneurs et leur indiquent comment évacuer en cas d'éruption.

Colima (Mexique) – Stratovolcan

  • Emplacement: Centre-ouest du Mexique (19°30′N, 103°37′O).
  • Taper: Stratovolcan andin.
  • Activité: Le Colima (également appelé Volcán de Fuego) est l'autre volcan actif permanent du Mexique. Britannica indique qu'il « éjecte fréquemment des panaches de cendres et des bombes de lave ». En pratique, le Colima est entré en éruption environ une fois sur deux au cours des 50 dernières années. Ses éruptions sont généralement d'indice d'explosivité volcanique (VEI) 2 à 3, souvent accompagnées de coulées de lave de courte durée. La plus importante éruption récente remonte à 2005 (VEI 3), qui a projeté des bombes de lave sur les villes voisines et formé un nouveau dôme de lave. Depuis, il émet régulièrement de la vapeur et des cendres.
  • Surveillance: Le CENAPRED surveille le volcan Colima grâce à des stations sismiques et des images de caméras installées à Ciudad Guzmán et dans l'État de Jalisco. Les trémors volcaniques sont corrélés à l'intensité éruptive, ce qui permet d'émettre des alertes.
  • Dangers : Les principales menaces sont les projectiles balistiques et les coulées pyroclastiques. Les flancs déneigés du volcan empêchent les lahars, mais des retombées de cendres recouvrent périodiquement des villes comme Comala et Zapotlán. Les villageois conservent des plans d'évacuation en cas d'effondrement du dôme.
  • Tourisme: Colima est moins touristique, mais les alpinistes font souvent escale à son pied. Les guides locaux insistent sur la nécessité du port du masque et de maintenir les sentiers d'ascension dégagés pour permettre une évacuation.

Villarrica (Chili) – Stratovolcan

  • Emplacement: Sud du Chili (39°25′S, 71°56′O), sur l'arc volcanique andin.
  • Taper: Stratovolcan basaltique avec lac de lave sommital.
  • Activité: Le Villarrica est l'un des volcans les plus actifs du Chili et l'un des cinq seuls volcans au monde à posséder un lac de lave permanent. Depuis 1960, il connaît régulièrement des éruptions stromboliennes (fontaines de lave et bombes volcaniques). En 2015, une éruption explosive (VEI 4) a projeté des cendres à 15 km d'altitude. En moyenne, il entre en éruption tous les deux ou trois ans. Son lac de lave est embrasé par une lave incandescente qui se déverse de son cratère dans des glaciers.
  • Surveillance: L'observatoire volcanologique chilien SERNAGEOMIN utilise des données sismiques, GPS et de surveillance des gaz (notamment le dioxyde de soufre) autour du volcan Villarrica. Des webcams à distance surveillent en permanence l'activité du sommet.
  • Dangers : Les principaux dangers de Villarrica sont les coulées pyroclastiques provoquées par l'effondrement soudain du dôme et les lahars dus à la fonte des neiges (par exemple, l'avalanche de débris de 1964 a engendré d'importantes coulées de boue). Les villes voisines comme Pucón (15 000 habitants) se trouvent dans une zone d'exclusion. Les habitants ont effectué des exercices d'évacuation le long des cours d'eau.
  • Tourisme: Des excursions guidées combinant ski et volcan sont proposées toute l'année sur les pentes du volcan Villarrica. Les alpinistes atteignent souvent le bord du cratère pour admirer le lac incandescent (équipés de casques et de piolets). L'accès est fermé en cas d'augmentation de l'activité sismique. Il est conseillé aux touristes de porter des chaussures de marche robustes et des lunettes de protection contre les reflets de la lave.

Mont Fuego (Guatemala) – Stratovolcan

  • Emplacement: Sud du Guatemala (14°28′N, 90°53′O), faisant partie de l'arc volcanique d'Amérique centrale.
  • Taper: Stratovolcan basaltique à andésitique.
  • Activité: Le volcan Fuego est en éruption quasi continue depuis des décennies. C'est l'un des volcans les plus actifs de l'hémisphère occidental. Il a connu de fréquentes éruptions, notamment en 2018, 2021, 2022, 2023 et 2025. Son activité est typiquement strombolienne : des jets de lave constants s'élèvent à des centaines de mètres de hauteur, alimentant des coulées sur ses flancs.
  • Dangers : Les éruptions du Fuego produisent d'épais panaches de cendres qui recouvrent des villes comme Antigua Guatemala. Ses coulées de lave incendient régulièrement forêts et routes. Le volcan peut également générer des nuées ardentes meurtrières (comme en juin 2018, qui ont fait environ 200 victimes). Les explosions fréquentes obligent les villages voisins à maintenir des plans d'évacuation et à rester vigilants face aux risques d'effondrement rapide du dôme.
  • Surveillance: L'INSIVUMEH exploite des sismomètres sur le volcan Fuego et utilise des satellites pour suivre les panaches de cendres. Les habitants sont à l'écoute du grondement caractéristique du volcan et suivent les sirènes des villes en cas d'alerte.
  • Tourisme: Le volcan Fuego est souvent visible de loin (par exemple, depuis l'Acatenango). Des excursions permettent aux alpinistes d'observer les éruptions nocturnes à distance de sécurité (la crête de l'Acatenango offre une vue sur le cratère du Fuego, situé à 1,5 km). Les guides exigent un équipement adapté (couvertures ou jambières pour se protéger des cendres, par exemple), et les excursions sont annulées en cas d'augmentation soudaine de l'activité explosive.

Santiaguito (Guatemala) – Complexe de dômes de lave

  • Emplacement: Ouest du Guatemala (14°45′N, 91°33′O), sur le flanc du volcan Santa María.
  • Taper: Complexe de dômes de lave andésitique.
  • Activité: Depuis sa formation en 1922, le dôme de Santiaguito n'a cessé de croître et d'entrer en éruption. Il est considéré comme l'un des dômes de lave les plus actifs au monde. Au cours des 94 dernières années, des explosions mineures et des effondrements de blocs se sont produits presque toutes les heures. Le volcan produit de fréquentes explosions de vapeur et de cendres par son évent, ainsi que des coulées pyroclastiques quotidiennes sur ses flancs. En résumé, les visiteurs peuvent observer des éruptions quasi continues chaque jour.
  • Dangers : Les coulées pyroclastiques et les retombées de cendres constituent les principaux dangers. Les communautés situées à 10-15 km en aval disposent de plans d'évacuation établis par l'INSIVUMEH. Les dômes de lave s'effondrent parfois de façon catastrophique (comme le Merapi), mais la plupart des effondrements à Santiaguito sont de faible ampleur. En 2018, un important effondrement a coûté la vie à plusieurs personnes sur les pentes du dôme.
  • Surveillance: Les observatoires guatémaltèques suivent les nombreux événements quotidiens de Santiaguito. Ils utilisent des capteurs infrasonores (pour détecter les explosions) et des caméras.
  • Tourisme: Le volcan attire autant les géologues que les touristes. Un sentier balisé mène jusqu'au bord du cratère. Les groupes de touristes fournissent systématiquement aux visiteurs casques, lunettes de protection et masques anti-poussière (les cendres peuvent irriter les poumons). Les guides insistent sur le fait qu'il ne faut jamais s'approcher des parois actives du dôme, qui peuvent s'effondrer subitement.

Mont Nyiragongo (République Démocratique du Congo) – Stratovolcan

  • Emplacement: Est de la RDC (1°30′S, 29°15′E) dans le Rift Albertin ; fait partie du parc national des Virunga.
  • Taper: Stratovolcan basaltique extrêmement fluide.
  • Activité: Le Nyiragongo est célèbre pour son immense lac de lave. Ses éruptions produisent des coulées de lave extrêmement rapides. En 1977, lorsque le lac de lave sommital s'est vidé, la lave a dévalé les pentes à des vitesses atteignant 60 km/h – « la coulée de lave la plus rapide jamais enregistrée ». Sa lave présente une viscosité exceptionnellement faible en raison de sa très faible teneur en silice. Le lac se remplit fréquemment entre les éruptions et reste en fusion pendant des décennies.
  • Historique des éruptions : Le Nyiragongo et le Nyamuragira, situés à proximité, sont responsables d'environ 40 % des éruptions volcaniques africaines. Une éruption latérale dévastatrice en 2002 a projeté de la lave à travers la ville de Goma (1 million d'habitants), détruisant environ 15 % de la ville. Goma a depuis été reconstruite à quelques mètres seulement des coulées refroidies. Des éruptions de moindre ampleur ont eu lieu en 2011 et 2021 (ensevelissant un village).
  • Dangers : Le risque mortel provient des coulées de lave rapides. Une éruption du cratère peut inonder des zones en quelques heures. Les émissions de gaz (CO₂ et SO₂) sont également surveillées, car le CO₂ peut s'accumuler dans les zones basses. Les coulées pyroclastiques sont relativement rares, mais possibles en cas d'effondrement soudain du lac de lave. Les séismes constituent un autre danger : ceux du Nyiragongo ont provoqué des glissements de terrain et des dégagements de gaz (par exemple, un dégagement mortel de CO₂ en 1986 lors de la baisse du niveau du lac).
  • Surveillance: L'Observatoire volcanologique de Goma (OVG) surveille la sismicité autour des deux cônes du Nyiragongo, mesure les émissions de gaz et contrôle le niveau du lac de lave par hélicoptère ou satellite. L'OVG gère les niveaux d'alerte pour la ville de Goma et les localités voisines.
  • Tourisme: Des treks jusqu'au bord du cratère du Nyiragongo sont organisés au départ de Goma (les guides sont notamment des rangers congolais). Les randonneurs campent une nuit à environ 3 000 m d'altitude pour admirer le lac de lave incandescent. Le port d'un masque à oxygène est obligatoire pour se protéger des gaz et le temps passé près du bord du cratère est limité.

Mont Nyamuragira (République démocratique du Congo) – Volcan Bouclier

  • Emplacement: Est de la RDC (1°22′S, 29°12′E), dans le parc national des Virunga.
  • Taper: Volcan bouclier basaltique.
  • Activité: Le Nyamuragira est un volcan fréquemment en éruption. On le surnomme parfois « le volcan le plus actif d'Afrique ». Selon une source conjointe de l'USGS et de la NASA, il est entré en éruption plus de 40 fois depuis la fin du XIXe siècle. Nombre de ces éruptions sont effusives : d'importantes coulées de lave s'étendent sur des centaines de kilomètres carrés. Par exemple, des fissures éruptives en 2016-2017 et en 2024 ont projeté d'immenses nappes de lave vers des villages voisins et même vers le lac Kivu.
  • Historique des éruptions : Les éruptions du Nyamuragira se produisent généralement à partir de fissures latérales à la base du volcan. Elles peuvent durer des mois. Lorsque le Nyiragongo voisin alimente son lac de lave, les éruptions latérales du Nyamuragira dominent souvent l'activité locale.
  • Dangers : Les coulées de lave constituent la principale menace. Leur lenteur permet l'évacuation, mais elles peuvent détruire des bâtiments, des terres agricoles et l'habitat de la faune sauvage (le parc abrite des gorilles). Les éruptions explosives majeures sont rares, mais toute explosion serait dangereuse localement. Les nuages ​​de SO₂ peuvent être importants.
  • Surveillance: La même équipe de l'observatoire de Goma surveille le Nyamuragira grâce à des stations sismiques et à l'imagerie satellitaire (les points chauds thermiques indiquent la présence de lave). En raison de sa faible explosivité, les alertes locales portent principalement sur l'évacuation des zones à risque de coulées de lave.
  • Tourisme: Très peu d'excursions se rendent à Nyamuragira, compte tenu de son éloignement. La réglementation du parc rend l'accès difficile. Occasionnellement, des scientifiques et des guides du parc s'approchent des champs de lave refroidis.

Piton de la Fournaise (Réunion, France) – Shield Volcano

  • Emplacement: Île de la Réunion, océan Indien (21°15′S, 55°42′E).
  • Taper: Volcan bouclier basaltique ; origine de point chaud.
  • Activité: L'un des volcans les plus actifs de la planète. Il est entré en éruption plus de 150 fois depuis le XVIIe siècle, avec de nombreuses éruptions aux XXe et XXIe siècles. Ses éruptions typiques rappellent celles d'Hawaï : de longues fissures s'ouvrent et déversent d'énormes quantités de lave fluide. Elles durent souvent plusieurs semaines et produisent des coulées de lave qui peuvent atteindre la mer. Les pentes douces du volcan permettent la formation de cônes de scories à ciel ouvert et de rivières de lave visibles de loin.
  • Historique des éruptions : Les archives historiques font état d'éruptions en 1708, 1774 et de nombreuses autres depuis. La plus importante coulée de lave jamais enregistrée (en 1774) a asséché le lac sommital originel, le transformant en un gigantesque amas de lave. Plus récemment, d'importantes coulées ont eu lieu en 1977, 1998 (recouvrant un village) et 2007 (formation d'un nouveau delta de lave côtier).
  • Surveillance: L'Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise (OVPF-IPGP) assure une surveillance continue par GPS, inclinomètre et webcam. Ces instruments permettent souvent de donner l'alerte plusieurs jours avant une éruption (gonflement du sommet). La déformation du sol s'élève généralement de plus d'un mètre sur le volcan avant l'apparition d'une fissure.
  • Dangers : Les éruptions basaltiques du Piton de la Fournaise sont très prévisibles et produisent presque exclusivement des coulées de lave. Le volcan est peu peuplé (seul le petit village de Bourg-Murat se situe en contrebas), les accidents humains y sont donc très rares. Le principal risque réside dans les fermetures de routes et les dégâts matériels. Il existe également un risque, certes faible, d'effondrement des flancs (rare pour les volcans boucliers) ou de formation d'un panache de cendres en cas d'interaction avec la nappe phréatique.
  • Tourisme: Les éruptions sont généralement accessibles par un réseau de sentiers (par exemple, le belvédère du Pas de Bellecombe). Des guides accompagnent les randonneurs pour observer les coulées de lave à distance de sécurité. Pendant les éruptions, des gardes encadrent parfois les touristes jusqu'aux points de vue, en veillant à ce que les voies d'évacuation soient dégagées. Le port d'équipements de protection (pantalon long, casque) est recommandé en raison des cendres et des lapilli projetés par le vent.

Mont Yasur (île de Tanna, Vanuatu) – Volcan strombolien

  • Emplacement: Vanuatu (19°30′S, 169°26′E), sur l’arc insulaire des Nouvelles-Hébrides.
  • Taper: Stratovolcan basaltique avec une cheminée ouverte.
  • Activité: Le volcan Yasur est en éruption continue depuis des centaines d'années. Le Smithsonian GVP indique qu'il « est en éruption depuis au moins 1774, avec de fréquentes explosions stromboliennes et des panaches de cendres et de gaz ». Pratiquement chaque jour, le Yasur projette des fontaines de lave et des bombes volcaniques à des dizaines, voire des centaines de mètres de hauteur. Les touristes peuvent se rendre au bord du cratère et observer les éruptions quasi constantes (de jour comme de nuit).
  • Dangers : Le volcan Yasur, quasi-inévitablement actif, présente des risques principalement locaux : les projectiles (bombes volcaniques) peuvent atteindre des centaines de mètres du cratère. Contrairement à de nombreux volcans, il produit rarement de grandes colonnes de cendres ; la plupart des cendres retombent à proximité immédiate. Ses pentes sont abruptes et partiellement boisées, et de petites éruptions latérales occasionnelles (tous les quelques années) peuvent provoquer des coulées de lave sur un flanc.
  • Surveillance: Le département de surveillance sismique du Vanuatu (VMGD) surveille le volcan Yasur à l'aide d'équipements sismiques. Cependant, compte tenu de son activité incessante, la surveillance en temps réel est moins urgente que pour les volcans plus calmes – son état normal étant déjà caractérisé par de fréquentes éruptions. Les villageois restent vigilants face à toute intensification (des événements d'intensité VEI 2 à 3 dans les années 1990 ont entraîné l'évacuation des gîtes touristiques).
  • Tourisme: Le volcan Yasur est l'un des volcans actifs les plus accessibles au monde. Des sentiers balisés descendent jusqu'à 200 m du bord du cratère. Les touristes observent généralement les éruptions depuis une plateforme d'observation métallique. Les guides veillent au respect de règles strictes : casques et masques à gaz sont disponibles dans les zones d'attente. Les visiteurs doivent évacuer si les explosions dépassent les seuils de sécurité (le personnel du parc dispose de sirènes et de avertisseurs sonores).

Erta Ale (Éthiopie) – Volcan Bouclier

  • Emplacement: Dépression de l'Afar (13°37′N, 40°39′E).
  • Taper: Bouclier mafique avec lac de lave persistant.
  • Activité: Le nom d'Erta Ale, qui signifie « montagne fumante », n'est pas usurpé. Ce cratère abrite l'un des rares lacs de lave permanents de la planète. La lave en fusion y reste active depuis des décennies sans se solidifier. Périodiquement, des éruptions fissurales le long de ses flancs alimentent les champs de lave mafique. De ce fait, Erta Ale est en éruption quasi permanente, bien que discrète.
  • Surveillance: Ce volcan isolé fait l'objet de peu de surveillance officielle, mais les volcanologues et les touristes qui visitent la région transmettent des observations de terrain. Des points chauds satellitaires suivent en continu son activité thermique.
  • Dangers : La région d'Erta Ale est en grande partie inhabitée. La principale préoccupation concerne les gaz toxiques présents près de l'évent. Les éruptions ne sont pas explosives ; les risques pour l'homme sont limités.
  • Tourisme: Erta Ale est devenue une destination prisée des voyageurs aventuriers. Des agences de voyages organisent des treks de plusieurs jours (souvent à dos de chameau) pour admirer le lac de lave de nuit. Les visiteurs utilisent des masques respiratoires pour se protéger du dioxyde de soufre et ne passent que peu de temps au bord du cratère, en respectant un protocole de camping strict.

Mont Shiveluch (Kamchatka, Russie) – Stratovolcan

  • Emplacement: Péninsule du Kamchatka septentrional (56°39′N, 161°20′E).
  • Taper: Stratovolcan andésitique avec de fréquents dômes de lave.
  • Activité: Le Shiveluch est en éruption quasi continue depuis les années 1960 et en état d'alerte maximale depuis 1999. Ses éruptions se caractérisent par des cycles de croissance et d'effondrement du dôme. Le volcan génère régulièrement des coulées pyroclastiques incandescentes lors de l'effondrement du dôme. Des explosions intermittentes projettent des colonnes de cendres à plus de 10 km d'altitude (VEI 3).
  • Dangers : Les villes environnantes sont éloignées, mais les cendres du Shiveluch ont parfois perturbé le trafic aérien. Le principal danger réside dans les coulées pyroclastiques sur ses pentes abruptes. L'équipe d'intervention en cas d'éruption volcanique du Kamtchatka (KVERT) surveille en permanence le Shiveluch et attribue des codes couleur aux avions.
  • Tourisme: Des excursions volcaniques sont organisées occasionnellement au Kamtchatka, mais le Shiveluch est rarement approché en raison de son isolement et de ses effondrements imprévisibles. Des vols en hélicoptère permettent de l'admirer de loin pendant les périodes calmes.

Pacaya (Guatemala) – Complexe volcanique

  • Emplacement: Sud du Guatemala (14°23′N, 90°35′O), sur l’arc volcanique d’Amérique centrale.
  • Taper: Complexe de cônes de lave basaltique.
  • Activité: Le volcan Pacaya est en éruption continue depuis 1965. Il émet de fréquentes explosions stromboliennes depuis ses cratères sommitaux. Chaque nuit, une petite coulée de lave dévale souvent son flanc nord et est visible depuis la ville de Guatemala par temps clair. Ses éruptions sont généralement de faible magnitude (VEI 1-2), mais les coulées de lave atteignent parfois plusieurs kilomètres de long. Une éruption en mai 2021 a détruit des sentiers de randonnée sous la lave, provoquant l'évacuation des villages voisins.
  • Surveillance: L'INSIVUMEH surveille les secousses sismiques du Pacaya et utilise des caméras thermiques (les caméras à lumière visible sont souvent défaillantes la nuit). L'historique sismique du volcan facilite le repérage des tendances. En cas d'augmentation de l'activité sismique, des ordres d'évacuation (ou au moins des fermetures de routes) sont rapidement mis en place.
  • Dangers : Les principaux dangers sont les coulées de lave et les projections de roches. Les retombées de cendres n'affectent généralement qu'une zone située à quelques kilomètres sous le vent. De petites coulées pyroclastiques peuvent se produire en cas d'ouverture soudaine d'une cheminée volcanique, mais les lahars sont rares dans cette région (absence de glaciers).
  • Tourisme: Le Pacaya est une excursion d'une journée très prisée au départ de Guatemala City. Les groupes gravissent le volcan pour observer les cratères actifs. Les guides exigent le port de chaussures fermées et de vestes (en cas de fraîcheur lors de l'ascension nocturne) et fournissent des protections auditives contre les chutes de pierres. Il est souvent possible de faire griller des marshmallows sur de la lave fraîche. En 2021 et 2023, les guides ont évacué les touristes juste avant que de nouvelles coulées de lave n'atteignent les points de vue.

Ambrym (Vanuatu) – Évents multiples (Marum et Benbow)

  • Emplacement: Vanuatu (16°15′S, 168°7′E).
  • Taper: Complexe volcanique basaltique ; abrite deux caldeiras emboîtées avec des lacs de lave (cônes de Marum et de Benbow).
  • Activité: Ambrym est un volcan en activité constante. Ses deux lacs de lave incandescente (un phénomène rare à l'échelle mondiale) sont particulièrement remarquables. Des éruptions fréquentes se produisent au cratère Marum, débordant parfois sur le fond de la caldeira. Les éruptions importantes de 2005 et 2010 ont projeté des coulées de lave à plusieurs kilomètres du cratère. Des fumerolles et des cônes de scories sont disséminés sur le fond de la caldeira.
  • Dangers : Les éruptions latérales pourraient menacer les petits villages situés sur le rebord de la caldeira. Plus fréquemment, lors des éruptions importantes, des nuages ​​de cendres se déplacent au-dessus des autres îles du Vanuatu. Les lacs de lave émettent en continu du dioxyde de soufre, ce qui affecte la qualité de l'air sur Efate, la plus grande île du Vanuatu.
  • Surveillance: Les équipements déployés sont limités ; les autorités de gestion des risques géologiques du Vanuatu s’appuient sur la détection des points chauds par satellite et sur les rapports des pilotes. La lueur persistante signifie que tout changement se traduit généralement par une signature thermique plus intense, visible depuis les satellites.
  • Tourisme: Il est possible (avec autorisation spéciale) de survoler Ambrym en hélicoptère. Les lacs de lave attirent parfois les voyageurs en quête d'aventure. Des mesures de sécurité strictes sont requises : longues expéditions dans la caldeira avec carburant et équipement adaptés aux changements météorologiques soudains.

Études de cas : Éruptions soutenues les plus longues et activité continue

Certains volcans illustrent la notion d’« activité » par leurs éruptions marathoniennes. L’éruption du Puʻu ʻŌʻō du Kīlauea (1983-2018) en est un exemple classique : elle a produit des coulées de lave quasi continues pendant 35 ans. Par moments, le débit éruptif atteignait en moyenne plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes par jour, créant de nouvelles portions de littoral et remodelant la topographie. L’Etna témoigne également d’une agitation persistante : des éruptions quasi ininterrompues se produisent depuis les années 1970 à différents cratères. Le Stromboli incarne l’activité perpétuelle : ses éruptions n’ont jamais complètement cessé depuis leur première observation il y a des siècles. D’autres, comme l’Erta Ale, alimentent des lacs de lave année après année. Dans ces cas-là, les volcans « actifs » se comportent davantage comme des robinets ouverts que comme des sarbacanes occasionnelles : ils nécessitent une surveillance constante et démontrent que même une période de calme volcanique peut s’accompagner de quelques éruptions.

Styles d'éruption et leur signification pour « l'activité »

L'activité volcanique se manifeste sous différentes formes. Les éruptions hawaïennes (comme le Kīlauea et le Piton de la Fournaise) sont des fontaines de lave et des coulées de basalte très fluide, d'une grande douceur ; elles peuvent durer des mois et projeter de vastes champs de lave. Les éruptions stromboliennes (comme le Stromboli et certaines éruptions du Fuego) consistent en des explosions rythmiques de bombes de lave et de cendres – spectaculaires mais relativement modérées. Les éruptions vulcaniennes sont des explosions brèves et plus puissantes qui projettent d'épais nuages ​​de cendres à plusieurs kilomètres d'altitude (comme les explosions régulières du Sakurajima). Les éruptions pliniennes (comme celle du mont Saint Helens en 1980 et celle du Pinatubo en 1991) sont extrêmement violentes, projetant des cendres à des altitudes stratosphériques avec un indice d'explosivité volcanique (VEI) de 5 à 6, voire plus. Le niveau d'activité d'un volcan dépend à la fois de son type et de sa fréquence : un volcan qui entre en éruption tous les quelques jours (comme le Stromboli) peut paraître tout aussi « actif » qu'un volcan qui connaît une éruption plinienne tous les quelques décennies. Les volcans boucliers basaltiques produisent d'importants volumes de lave mais peu de cendres, tandis que les stratovolcans visqueux produisent des cendres explosives qui se dispersent largement. Comprendre leur style volcanique est crucial : cela nous indique s'il faut s'inquiéter des coulées de lave ou des cendres en suspension dans l'air.

Contexte tectonique et raisons pour lesquelles certains volcans restent actifs

L'activité volcanique est liée à la tectonique des plaques. La plupart des volcans actifs se situent aux limites convergentes (zones de subduction) ou aux points chauds. Par exemple, la « Ceinture de feu » du Pacifique délimite un cercle de subduction : l'Indonésie, le Japon, les Amériques et le Kamtchatka abritent de nombreux volcans actifs. Dans les zones de subduction, la croûte terrestre riche en eau fond pour former un magma riche en silice, provoquant des éruptions explosives (Merapi, Sakurajima, Etna). Les points chauds (Hawaï, Islande) génèrent du magma basaltique : le Kīlauea à Hawaï déverse de la lave en continu, tandis que les volcans de rift islandais (comme le Bárðarbunga) entrent en éruption par des fissures. Les zones de rift (comme le rift est-africain) produisent également des éruptions basaltiques soutenues. Le mécanisme d'alimentation d'un volcan détermine sa longévité : un apport important et constant de magma (comme au niveau du point chaud d'Hawaï) peut assurer des éruptions successives année après année. En revanche, les volcans situés dans des contextes intraplaques isolés ont tendance à entrer en éruption peu fréquemment.

Les volcans actifs les plus dangereux pour les personnes

Le danger que représente un volcan dépend à la fois de son activité et de la population environnante. Certains volcans ont causé des ravages considérables : le mont Merapi (Java) a fait des milliers de victimes par ses coulées pyroclastiques. Le Sakurajima menace Kagoshima par ses cendres quotidiennes et ses explosions occasionnelles de grande ampleur. Le Popocatépetl plane sur plus de 20 millions de personnes dans les hauts plateaux mexicains. Les coulées pyroclastiques (avalanches de gaz chauds et de téphras) constituent de loin le risque volcanique le plus meurtrier (observées au Merapi, au mont Saint Helens, au mont Pinatubo, etc.). Les lahars (coulées de boue volcanique) peuvent être tout aussi dévastateurs, notamment sur les sommets enneigés : la tragédie d’Armero en 1985 au Nevado del Ruiz en est un exemple tragique. Même des volcans apparemment éloignés peuvent provoquer des tsunamis en cas d’effondrement d’un flanc (par exemple, l’effondrement de l’Anak Krakatau en 2018 a déclenché un tsunami meurtrier en Indonésie). En résumé, les volcans actifs les plus dangereux sont ceux qui entrent régulièrement en éruption de manière explosive et menacent des populations importantes ou des infrastructures critiques.

Volcans et climat / Impacts sur l'aviation

Les volcans peuvent influencer la météo et le climat. Les éruptions majeures (VEI 6-7) projettent des gaz sulfurés dans la stratosphère, formant des aérosols de sulfate qui diffusent la lumière du soleil. Par exemple, l'éruption du Tambora en 1815 (Indonésie, VEI 7) a entraîné une baisse des températures mondiales, provoquant l'« Année sans été » de 1816. L'éruption du Laki en Islande en 1783 a rempli l'Europe de gaz toxiques et causé de mauvaises récoltes. En revanche, les éruptions modérées (VEI 4-5) n'ont généralement que des effets climatiques régionaux à court terme.

Les cendres volcaniques représentent un grave danger pour l'aviation. Les nuages ​​de cendres à l'altitude des avions à réaction peuvent endommager les moteurs. L'éruption de l'Eyjafjallajökull (Islande) en 2010 a paralysé le trafic aérien en Europe occidentale pendant des semaines. Comme le souligne l'USGS, les cendres de cette éruption ont provoqué la plus importante paralysie du trafic aérien de l'histoire. Aujourd'hui, les Centres consultatifs sur les cendres volcaniques (VAAC) utilisent des satellites et des modèles atmosphériques pour avertir les pilotes. Les avions évitent les panaches actifs, mais des éjections de cendres inattendues peuvent encore entraîner des atterrissages d'urgence.

Prévision, signes avant-coureurs et méthodes de prévision des éruptions

La prévision des éruptions volcaniques demeure un domaine en constante évolution. Les scientifiques s'appuient sur des signes précurseurs : les essaims sismiques signalent la remontée du magma, l'inclinaison du sol indique un gonflement et les émissions de gaz laissent présager une agitation volcanique. Par exemple, une série soudaine de séismes profonds précède souvent une éruption. Une liste de contrôle de l'USGS met l'accent sur ces principaux signes avant-coureurs : une augmentation de la fréquence des séismes ressentis, des dégagements de vapeur notables, un gonflement du sol, des anomalies thermiques et des changements dans la composition des gaz. En pratique, les observatoires volcanologiques suivent ces signaux et émettent des alertes lorsque certains seuils sont franchis.

Certaines éruptions ont été prédites avec succès plusieurs jours, voire plusieurs heures à l'avance (par exemple, le Pinatubo en 1991 et le Redoubt en 2009) grâce à la combinaison de données en temps réel. Cependant, les prévisions ne sont pas infaillibles : de fausses alertes se produisent (par exemple, une agitation qui s'éteint rapidement) et des éruptions inattendues surviennent encore (comme des explosions phréatiques soudaines). Des probabilités à long terme sont parfois fournies (par exemple, « X % de chances d'éruption dans l'année à venir »), mais la prévision à court terme reste difficile. En résumé, les éruptions volcaniques donnent souvent des indices, mais prédire l'heure exacte demeure incertain.

Technologies de surveillance — Des sismographes aux drones

La volcanologie a intégré de nombreux outils modernes. Les sismomètres traditionnels demeurent essentiels, enregistrant les séismes de faible magnitude. Les inclinomètres et le GPS mesurent les déformations du sol avec une précision millimétrique. Les spectromètres à gaz (capteurs de SO₂/CO₂) sont désormais installés sur des plateformes mobiles pour analyser les gaz éruptifs. La télédétection satellitaire joue un rôle majeur : l’imagerie infrarouge thermique cartographie la lave active (comme au Kīlauea), et l’InSAR (radar interférométrique) surveille les variations subtiles du sol sur de vastes zones. Les satellites météorologiques peuvent détecter les nuages ​​de cendres et les points chauds thermiques pratiquement partout sur Terre.

Les nouvelles technologies viennent compléter ces outils : des drones peuvent pénétrer dans les panaches éruptifs pour prélever des échantillons de gaz ou filmer les coulées de lave en toute sécurité. Des microphones infrasonores détectent les ondes infrasonores émises lors des explosions. L’apprentissage automatique est testé pour analyser les schémas sismiques et infrasonores et permettre une alerte précoce. Grâce à tous ces progrès, les scientifiques disposent aujourd’hui d’un nombre d’observateurs sans précédent sur les volcans. Par exemple, un article de l’USGS souligne que les satellites assurent désormais une surveillance essentielle des coulées de lave et des sites éruptifs du Kīlauea. De même, la cartographie SIG rapide et les réseaux mondiaux contribuent à l’analyse des modifications du terrain après une éruption. Ensemble, ces outils améliorent considérablement notre capacité à suivre les volcans en temps réel.

Vivre avec un volcan actif : impacts humains et préparation

Les volcans actifs façonnent profondément les communautés locales. Si les risques sont importants (pertes humaines, matérielles et de terres agricoles), les volcans offrent également des avantages. Les sols volcaniques sont souvent très fertiles et propices à l'agriculture. La chaleur géothermique peut fournir de l'énergie (comme en Islande). Le tourisme volcanique peut dynamiser les économies locales (Hawaï, Sicile, Guatemala, etc.). Toutefois, une bonne préparation est essentielle pour minimiser les risques de catastrophes.

  • Santé et infrastructures : Les cendres volcaniques peuvent provoquer des problèmes respiratoires, contaminer l'eau et faire s'effondrer les toitures fragiles sous leur poids. Le nettoyage régulier des cendres est une tâche ardue dans des pays comme le Japon et l'Indonésie. Les terres agricoles peuvent être ensevelies ou enrichies selon la composition chimique des cendres. Le tourisme et les transports sont fortement perturbés lors des éruptions (aéroports fermés, routes coupées).
  • Planification d'urgence : Les résidents doivent avoir un plan. Les autorités publient régulièrement des itinéraires d'évacuation et des cartes des risques (indiquant les zones de coulées de lave et de feux d'artifice). Chaque foyer doit disposer d'une trousse d'urgence bien garnie : eau, nourriture, masques (respirateurs N95), lunettes de protection, lampes de poche et radios. Le CDC recommande le port d'un masque N95 à l'extérieur en cas de fortes chutes de cendres et de rester à l'intérieur, fenêtres fermées. Les exercices d'évacuation et les sirènes organisées par la communauté sauvent des vies. Par exemple, les communautés autour du parc national des volcans (Kīlauea/Terre) ou du Merapi s'entraînent régulièrement à l'évacuation. Il est également conseillé de souscrire une assurance contre les dommages volcaniques (comme les lahars), si possible.

En résumé, vivre à proximité d'un volcan actif exige d'être préparé. Les autorités locales distribuent régulièrement des masques anti-cendres et des bulletins d'alerte. Les familles vivant près du Merapi ou du Fuego connaissent par cœur leurs itinéraires d'évacuation les plus rapides. Un plan d'urgence personnel pourrait inclure : « En cas d'alerte officielle, évacuer immédiatement ; garder ses téléphones chargés ; avoir des provisions pour 72 heures. » De telles mesures réduisent considérablement les risques volcaniques en cas d'éruption.

Tourisme volcanique : Visiter les volcans actifs en toute sécurité

Les voyageurs affluent vers certains volcans actifs pour admirer leur puissance brute. Parmi ces destinations figurent Hawaï (Kīlauea), la Sicile (Etna, Stromboli), Vanuatu (Yasur), le Guatemala (Fuego) et l'Islande (Eyjafjallajökull). Pratiqué de manière responsable, ce tourisme peut être sûr et enrichissant. Conseil essentiel : suivez toujours les consignes officielles et faites appel à des guides expérimentés.

  • Zones d'observation autorisées : De nombreux volcans possèdent des zones de sécurité délimitées (par exemple, la distance d'arrêt autorisée dans le parc national des volcans d'Hawaï). Ne franchissez jamais les clôtures d'exclusion et n'approchez jamais des bouches éruptives en dehors des visites guidées.
  • Équipement de protection : Portez des chaussures robustes, un casque et des gants si vous randonnez sur des champs de lave refroidis. Emportez un masque respiratoire (ou au moins un masque anti-poussière) pour vous protéger des cendres. Des lunettes de protection vous protégeront des gaz volcaniques et des fines cendres. Une crème solaire à indice de protection élevé et de l'eau sont indispensables sur les pentes exposées.
  • Restez informé : Consultez les niveaux d'alerte en vigueur auprès des observatoires locaux avant de planifier une visite. Par exemple, le VAAC de Washington aux États-Unis ou le bulletin d'alerte de Sakurajima au Japon. Ne négligez jamais les ordres d'évacuation donnés par les gardes forestiers ou la police.
  • Respectez les règles locales : Chaque zone volcanique possède ses propres protocoles. Au Vanuatu et dans les îles Éoliennes, les guides interprètent les signes tels que les secousses ou les grondements. À Hawaï, les géologues expliquent les niveaux de danger aux États-Unis. Le respect de l'environnement et des cultures est primordial : ne jetez pas de déchets de lave et n'oubliez pas que de nombreux volcans sont sacrés dans la tradition locale (par exemple, le Mauna Loa/Hualālai dans la culture hawaïenne).

Dans tous les cas, le bon sens et la préparation permettent de faire du tourisme volcanique une expérience mémorable, non pas pour le danger, mais pour l'émerveillement qu'elle suscite. Depuis des décennies, grâce au respect des règles, les gens peuvent observer en toute sécurité les coulées de lave et les éruptions dans des conditions contrôlées.

Interprétation des historiques et chronologies des éruptions

Les bases de données volcaniques présentent leur historique sous forme de chronologies et de tableaux. Par exemple, le GVP répertorie chaque date d'éruption et son indice d'explosivité volcanique (VEI). Lors de la consultation de ces données, il est important de noter que les volcans ont souvent une activité épisodique : une douzaine d'éruptions mineures sur une courte période, suivies de siècles de calme. Une chronologie peut ainsi montrer des groupes de points (de nombreuses petites éruptions) contrastant avec des pics isolés (de rares éruptions majeures).

Pour interpréter la fréquence des éruptions, il faut calculer la période de récurrence moyenne à partir des éruptions récentes. Si un volcan a connu 10 éruptions en 50 ans, cela suggère un intervalle moyen de 5 ans. Toutefois, il ne s'agit que d'une indication approximative, car l'activité volcanique est irrégulière. Par exemple, le Kīlauea a connu une activité quasi constante de 1983 à 2018, puis une période de pause, tandis que les phases de l'Etna peuvent durer une décennie avant de s'atténuer.

Le contexte historique est primordial. Un volcan qui érode des dômes de lave (Merapi) peut reconstituer tranquillement ses réserves de magma pendant des années. D'autres, comme le Stromboli, émettent continuellement de petites quantités de lave. Les tableaux statistiques (comme le nombre d'éruptions par siècle) fournissent des indications, mais il faut garder à l'esprit que la taille de l'échantillon est souvent réduite. Il est essentiel de toujours considérer le style du volcan : ceux qui possèdent des lacs de lave persistants (Villarrica, Erta Ale) peuvent ne jamais vraiment « s'arrêter », tandis que les volcans à caldeira (Tambora, Toba) peuvent rester dormants des millénaires après une éruption majeure.

Considérations juridiques, culturelles et de conservation

De nombreux volcans actifs se situent à l'intérieur de parcs ou de zones protégées. Par exemple, le parc national volcanique de Lassen et le parc national de Yellowstone (États-Unis) protègent des formations volcaniques. Au Japon, le volcan Sakurajima est en partie situé dans le parc national de Kirishima-Yaku. Certains volcans (vestiges du Krakatau, éruptions des Galápagos) sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Les visiteurs doivent respecter la réglementation des parcs : à Hawaï, les droits d'entrée financent les observatoires ; au Kamtchatka, un permis est nécessaire pour randonner.

Les cultures autochtones et locales vénèrent souvent les volcans. Les Hawaïens vénèrent Pelé, déesse du feu, au Kīlauea ; les Balinais célèbrent des cérémonies en l’honneur d’Agung ; les Philippins ont pratiqué des rituels pour l’esprit du Pinatubo avant et après son éruption cataclysmique de 1991. Le respect des coutumes locales et la non-profanation des sites sacrés sont aussi importants que toute mesure de sécurité.

La protection de l'environnement est également un enjeu crucial : les paysages volcaniques (comme les Galápagos ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée) peuvent être écologiquement fragiles. Les voyagistes et les visiteurs ne doivent ni perturber la faune sauvage ni laisser de déchets. Les volcans des îles tropicales (Montserrat, Philippines) abritent souvent des habitats uniques. Les agents de conservation interdisent parfois l'accès aux zones actives afin de protéger à la fois les populations et la nature.

Lacunes de la recherche et questions ouvertes en volcanologie

Malgré les progrès réalisés, de nombreuses questions demeurent. Le déclenchement des éruptions reste encore mal compris : pourquoi un volcan entre-t-il en éruption maintenant plutôt que des décennies plus tard ? Nous connaissons certains déclencheurs (injection de magma ou explosion hydrothermale), mais prédire le « quand » reste complexe. Les liens entre volcanisme et climat nécessitent des études plus approfondies : l’impact global des éruptions de faible magnitude (VEI 4-5) est incertain. Le manque de surveillance des volcans pose problème ; nombre d’entre eux, situés dans les régions en développement, ne disposent pas de données en temps réel.

Sur le plan technologique, l'apprentissage automatique commence à analyser les données sismiques pour y déceler des schémas imperceptibles à l'œil nu. Des drones et des ballons portables pourraient bientôt prélever des échantillons des panaches volcaniques à volonté. Cependant, le financement et la coopération internationale limitent le déploiement de ces systèmes de surveillance de pointe à tous les volcans. En bref, la volcanologie a encore besoin de davantage de données : une couverture mondiale continue (impossible à obtenir avec des instruments terrestres) est visée grâce aux satellites. L'émergence de moyens de communication mondiaux rapides (réseaux sociaux, alertes instantanées) a également modifié la rapidité avec laquelle nous sommes informés des éruptions.

Parmi les principales questions en suspens : peut-on quantifier avec précision la probabilité d’éruption ? Comment le changement climatique (fonte des glaciers) affectera-t-il l’activité volcanique ? Et comment les pays en développement peuvent-ils renforcer leurs capacités de surveillance des volcans ? Ces enjeux alimentent les recherches en volcanologie et en géophysique.

Glossaire, Échelle VEI, Tableaux de référence rapide

  • Échelle VEI (Indice d'Explosivité Volcanique) : Échelle de 0 à 8 ; chaque augmentation d’un entier représente une multiplication par dix environ du volume éruptif. VEI 0–1 : coulées de lave calmes (ex. : lave hawaïenne) ; VEI 3–4 : fortes explosions (Etna, le Pinatubo récent est de VEI 6) ; VEI 7–8 : explosions catastrophiques (Tambora, Yellowstone).
  • Tableau récapitulatif des faits : (Exemple : Principaux volcans classés par nombre d'éruptions, indice d'explosivité volcanique (VEI) et population environnante.)

Volcan

Nombre d'éruptions (Holocène)

VEI typique

Population à proximité

Kilauea (Hawaï)

~100 (en cours)

0–2

~20 000 (dans un rayon de 10 km)

Etna (Italie)

~200 au cours des 1000 dernières années

1 à 3 (4 occasionnels)

~500,000

Stromboli (Italie)

~inconnu (petites explosions quotidiennes)

1–2

~500 (île)

Merapi (Indonésie)

~50 (depuis 1500 après J.-C.)

2–4

~2 000 000 (Java)

Nyiragongo (RDC)

~200 (depuis les années 1880, avec Nyamuragira)

1–2

~1 000 000 (Dix)

Piton Fournaise (Réunion)

>150 (depuis les années 1600)

0–1

~3 000 (île)

Sinabung (Indonésie)

~20 (depuis 2010)

2–3

~100 000 (environs)

Popocatépetl (Mexique)

~70 (depuis 1500 après J.-C.)

2–3 (récents)

~20,000,000

Villarrica (Chili)

~50 (depuis 1900)

2–3

~20,000

Yasur (Vanuatu)

Des milliers (continu)

1–2

~1,000

(Pop. = population dans un rayon de ~30 km)

  • Glossaire: Des termes comme coulée pyroclastique (avalanche de cendres chaudes), lave (coulée de boue volcanique), téphra (matériaux éruptifs fragmentaires), etc., sont fondamentaux.

FAQ

  • Q : Qu’est-ce qui définit un volcan « actif » ?
    UN: En général, un volcan actif est un volcan qui a connu une éruption durant l'Holocène (environ les 10 à 11 derniers millénaires) ou qui présente des signes d'activité actuelle. « Actif » ne signifie pas « en éruption actuellement », mais simplement « capable d'entrer en éruption ».
  • Q : Quels volcans sont en éruption actuellement ?
    UN: En moyenne, une vingtaine de volcans sont en éruption simultanément dans le monde. Parmi les exemples récents (2024-2025), citons le Kīlauea, le Nyamulagira, le Stromboli, l'Erta Ale, le Fuego et le Sinabung. Cette liste est mise à jour chaque semaine.
  • Q : Quels sont les 10 volcans les plus actifs au monde ?
    UN: Une liste représentative : Kīlauea (Hawaï), Etna (Italie), Stromboli (Italie), Sakurajima (Japon), Merapi (Indonésie), Nyiragongo (RDC), Nyamuragira (RDC), Popocatépetl (Mexique), Piton de la Fournaise (Réunion), Yasur (Vanuatu). Chacun de ceux-ci présente des éruptions fréquentes.
  • Q : Comment les scientifiques mesurent-ils l'activité volcanique ?
    UN: De nombreux outils sont utilisés conjointement : des sismographes (détection des séismes), des GPS et des inclinomètres (mesure des déformations du sol), des spectromètres de gaz (émissions de SO₂ et de CO₂) et des satellites (observation thermique et visuelle). Aucun indicateur unique ne suffit ; les chercheurs analysent les variations observées par l’ensemble des instruments.
  • Q : Qu'est-ce que le Programme mondial de volcanisme (GVP) du Smithsonian ?
    UN: Le GVP est la base de données volcaniques mondiale de la Smithsonian Institution. Elle répertorie toutes les éruptions connues (des 12 000 dernières années environ) et publie un rapport hebdomadaire sur l’activité volcanique mondiale.
  • Q : Quel volcan est entré en éruption le plus souvent ?
    UN: Le nombre d'éruptions varie selon la période considérée. Le Piton de la Fournaise a enregistré plus de 150 éruptions depuis le XVIIe siècle, tandis que le Kīlauea en a connu des dizaines ces dernières décennies. Les volcans stromboliens continus, comme le Stromboli, présentent un nombre d'éruptions incalculable en raison de leurs fréquentes petites bouffées.
  • Q : Qu'est-ce que l'indice d'explosivité volcanique (VEI) ?
    UN: L'indice VEI est une échelle logarithmique (0 à 8) mesurant le volume de l'éruption et la hauteur du nuage. Chaque incrément correspond à une éruption environ 10 fois plus explosive. Par exemple, les éruptions de VEI 1 et 2 sont modérées (petites fontaines de lave), celles de VEI 4 et 5 sont importantes (par exemple, l'éruption du mont Pinatubo en 1991 était de VEI 6), et celles de VEI 6 et 7 sont colossales (Tambora en 1815).
  • Q : Quels sont les volcans actifs les plus dangereux pour l'homme ?
    UN: Il s'agit généralement de volcans qui entrent en éruption de manière explosive à proximité de zones densément peuplées. Par exemple : le Merapi (Java) projette des coulées pyroclastiques mortelles sur des villages densément peuplés, le Sakurajima (Japon) recouvre quotidiennement une grande ville de cendres et le Popocatépetl (Mexique) plane au-dessus de millions de personnes. Même les volcans de magnitude modérée (VEI 2-3) peuvent être mortels si des personnes se trouvent dans la zone de retombées.
  • Q : Comment les contextes tectoniques influencent-ils l'activité volcanique ?
    UN: Les volcans situés dans les zones de subduction (par exemple, au Japon, dans les Andes et en Indonésie) sont généralement explosifs et présentent une activité persistante. Les volcans de point chaud (à Hawaï et à La Réunion) produisent des coulées basaltiques de longue durée. Les zones de rift (comme le rift est-africain et l'Islande) sont également le théâtre d'éruptions fréquentes. De manière générale, les limites des plaques tectoniques concentrent l'apport de magma, ce qui explique la présence d'un plus grand nombre de volcans actifs dans ces régions.
  • Q : Quelle est la différence entre les volcans actifs, dormants et éteints ?
    UN: Actif = susceptible d'entrer en éruption (éruption récente ou activité actuelle) ; Dormant = n'étant pas en éruption actuellement, mais potentiellement actif (éruption récente) ; Éteint = aucune chance d'éruption (absence d'activité depuis des centaines de milliers d'années). Ces termes n'étant pas toujours clairement définis, de nombreux géologues préfèrent l'expression « potentiellement actif ».
  • Q: Quels volcans actifs sont sûrs à visiter ?
    UN: De nombreux volcans très actifs proposent des programmes touristiques sécurisés. Par exemple, le parc national des volcans d'Hawaï (Kīlauea), l'ascension de l'Etna (Italie), le volcan Yasur (Vanuatu) et les randonnées au Stromboli (Italie) sont encadrés par des professionnels. L'essentiel est de rester dans les zones désignées et de suivre les guides. Le port de masques, de lunettes de protection et de casques est généralement obligatoire en cas de risque de cendres ou de projections volcaniques. Respectez toujours les consignes locales.
  • Q : Quels volcans produisent le plus de lave et le plus de cendres ?
    UN: Les volcans boucliers (Kīlauea, Erta Ale, Piton de la Fournaise) produisent de vastes coulées de lave avec peu de cendres. Les volcans andésitiques (Pinatubo, Chaitén) produisent d'abondantes cendres. Les volcans stromboliens (Stromboli, Yasur) émettent à la fois des bombes de lave et des cendres, tandis que les volcans pliniens (Tambora) projettent d'énormes colonnes de cendres.
  • Q : À quelle fréquence les volcans les plus actifs entrent-ils en éruption ?
    UN: La fréquence des éruptions est très variable. Le Stromboli entre en éruption toutes les quelques minutes. Le Kīlauea a été en éruption quasi continue de 1983 à 2018. Le Popocatépetl et l'Etna peuvent entrer en éruption plusieurs fois par an. Le Sinabung a connu des éruptions quotidiennes pendant des années. Au total, environ 50 à 70 éruptions se produisent chaque année sur Terre, avec une vingtaine de volcans en éruption simultanément.
  • Q : Comment surveille-t-on les volcans (sismique, gaz, satellite) ?
    UN: Oui. Les réseaux sismiques détectent les mouvements du magma ; les instruments de mesure des gaz suivent les flux de SO₂/CO₂ ; les satellites (caméras thermiques, InSAR) observent la chaleur et l’inclinaison du sol ; le GPS mesure les variations de la surface. Ensemble, ces instruments forment un système de surveillance ; par exemple, le débit du Kīlauea a été estimé grâce aux anomalies thermiques satellitaires.
  • Q : Quelle est la différence entre un style d'éruption strombolien, plinien et hawaïen ?
    UN: Ce sont des classifications d'éruptions. hawaïen Les éruptions (par exemple le Kīlauea) sont des fontaines et des coulées de lave douces. Strombien (par exemple Stromboli, Yasur) sont de légères explosions de bombes de lave toutes les quelques minutes. Vulcanien sont des explosions courtes plus puissantes. Plinien Les éruptions (par exemple, le mont Saint Helens en 1980, le Pinatubo en 1991) sont violentes, générant de hautes colonnes de cendres et des retombées de cendres généralisées.
  • Q : Quels volcans menacent les grands centres urbains ?
    UN: Les volcans proches des villes sont les plus préoccupants. Le Popocatépetl (région de Mexico/Puebla), le Sakurajima (Kagoshima), le Merapi (Yogyakarta), le Fuji (région de Tokyo, s'il se réveille) et le mont Rainier (Tacoma/Seattle) abritent des millions de personnes exposées aux cendres et aux coulées volcaniques. Même des éruptions lointaines (comme celle du Pinatubo) peuvent projeter des cendres dans les courants-jets mondiaux, affectant des zones situées à des milliers de kilomètres.
  • Q : Comment le changement climatique affecte-t-il l'activité volcanique ?
    UN: Les effets directs sont mineurs comparés aux forces tectoniques. D'importants bouleversements climatiques (comme la déglaciation) peuvent modifier la pression exercée sur les chambres magmatiques, et potentiellement déclencher des éruptions (hypothèse des « éruptions glaciaires »). Cependant, à l'échelle humaine, le changement climatique n'est pas connu pour accroître significativement la fréquence des éruptions volcaniques. À l'inverse, de très fortes éruptions peuvent entraîner un refroidissement temporaire de la planète (voir ci-dessus).
  • Q : Les éruptions volcaniques sont-elles prévisibles ?
    UN: En partie. Les scientifiques recherchent des schémas dans les signaux précurseurs (séismes, inflation, gaz). Dans de nombreux cas, une éruption survient quelques heures ou quelques jours après de sérieux signes avant-coureurs. Cependant, il est impossible de prédire avec exactitude l'heure de début. Certaines éruptions ne donnent que peu de signes avant-coureurs (explosions de vapeur), c'est pourquoi une surveillance constante est essentielle.
  • Q : Quels sont les signes avant-coureurs d'une éruption imminente ?
    UN: Les principaux signes précurseurs incluent des essaims de séismes volcaniques, un gonflement du sol (mesuré par inclinomètres/GPS), une augmentation de la chaleur dégagée et des pics soudains de gaz. Par exemple, une hausse soudaine du dioxyde de soufre ou des modifications des proportions de gaz peuvent annoncer une remontée de magma. La surveillance de ces signes permet aux autorités de relever le niveau d'alerte en cas de besoin.
  • Q : Quels sont les pays qui possèdent le plus de volcans actifs ?
    UN: L'Indonésie possède le plus grand nombre de volcans actifs au monde (des dizaines dans l'arc de la Sonde). Le Japon, les États-Unis (Alaska/Hawaï), le Chili et le Mexique en comptent également de nombreux. L'Italie, l'Éthiopie (Erta Ale, entre autres) et la Nouvelle-Zélande en abritent chacune plusieurs. Sur toute liste de 1 500 volcans de l'Holocène, environ un tiers se situe en Indonésie/Philippines, et une autre part importante sur le continent américain.
  • Q : Quel a été le volcan le plus actif de l'histoire enregistrée ?
    UN: L'éruption du Puʻu ʻŌʻō du Kīlauea (1983-2018) a produit un volume extraordinaire de lave sur 35 ans, ce qui en fait sans doute l'une des plus productives de l'histoire. Les éruptions ininterrompues du Stromboli constituent probablement la plus longue période d'éruptions continues jamais enregistrée. Si l'on considère qu'un volcan est « actif » en raison de ses épisodes éruptifs fréquents, le Piton de la Fournaise, avec plus de 150 éruptions depuis 1600, figure parmi les plus importants.
  • Q : Quels sont les impacts humains de la vie à proximité de volcans actifs ?
    UN: Points positifs : sols fertiles (ex. : Java, Islande), énergie géothermique, recettes touristiques. Points négatifs : décès dus aux coulées pyroclastiques, ensevelissement des cultures sous les cendres, dommages aux infrastructures (routes, trafic aérien). Les impacts chroniques incluent des problèmes respiratoires chroniques (inhalation de cendres) et des perturbations économiques lors des éruptions. Par exemple, les éruptions peuvent entraîner la fermeture de grands aéroports (cendres en Islande en 2010) ou dévaster l’agriculture (El Chichón en 1982 a détruit des vergers).
  • Q : Comment les volcans affectent-ils l'aviation et le climat mondial ?
    UN: Comme indiqué précédemment, les cendres constituent une préoccupation majeure pour l'aviation (voir Eyjafjallajökull 2010). Sur le plan climatique, les éruptions cataclysmiques telles que celles du Tambora et du Laki peuvent refroidir la Terre en libérant des aérosols de soufre dans la stratosphère. La plupart des volcans actifs actuels (VEI 1–2) ont un impact global négligeable, bien que leurs cendres puissent perturber le trafic aérien à l'échelle régionale.
  • Q : Quels volcans possèdent des lacs de lave permanents ?
    UN: La poignée comprend Nyiragongo (RDC), Nyamuragira (occasionnellement), Kīlauea (Halemaʻumaʻu jusqu'en 2018), Villarrica (Chili), Masaya (Nicaragua, par intermittence) et Ambrym (Vanuatu), ainsi que Erta Ale (Éthiopie). Les lacs de lave continus sont rares – seuls 5 sont connus dans le monde – et indiquent un approvisionnement constant en magma.
  • Q : Comment les voyageurs peuvent-ils observer les volcans actifs en toute sécurité ?
    UN: Participez aux visites guidées organisées par les autorités locales. Restez sur les sentiers balisés. Munissez-vous de masques à gaz et d'équipement de sécurité. Gardez vos distances avec les fumerolles, comme indiqué. Consultez toujours le niveau d'alerte du volcan. Suivez les conseils des gardes du parc ou des services géologiques sur place. Ne négligez jamais les avertissements de fermeture : la volcanologie est imprévisible.
  • Q : Où puis-je trouver des webcams en direct de volcans actifs ?
    UN: Il en existe de nombreuses : par exemple, les webcams de Stromboli (INGV), de Fuego (UT Volcanology), de Pacaya (VolcanoDiscovery), de Sakurajima (JMA) et de Kīlauea (USGS, HVO). Le Programme mondial de volcanisme et VolcanoDiscovery proposent des liens vers ces flux vidéo. De plus, NASA Worldview permet de consulter des images satellites en temps réel (y compris thermiques) de nombreuses éruptions.
  • Q : Comment interpréter les cartes d'avis de cendres volcaniques (VAAC) ?
    UN: Les cartes VAAC indiquent la localisation prévue des nuages ​​de cendres. Les pilotes repèrent les zones fortement ombrées (couches de cendres) et les niveaux d'altitude. Pour le grand public, l'important est de savoir si les cendres risquent d'atteindre les couloirs aériens ; les avis de navigabilité mentionnent l'espace aérien concerné. En général, si une carte VAAC officielle, disponible sur le site de la NASA, montre un panache de cendres, les vols dans ce secteur seront retardés.
  • Q : Quelles sont les technologies les plus récentes en matière de surveillance des volcans (InSAR, drones) ?
    UN: L'interférométrie SAR (InSAR) par satellite est désormais largement utilisée pour mesurer les déformations du sol à l'échelle centimétrique. Les drones sont de plus en plus employés pour effectuer des relevés de gaz et prendre des photos haute définition des cratères. Les satellites hyperspectraux et les constellations de petits satellites permettent une imagerie thermique plus fréquente. Des algorithmes d'apprentissage automatique sont testés pour détecter des variations sismiques subtiles. Tous ces outils enrichissent notre arsenal de systèmes d'alerte précoce.
  • Q : Comment lire la chronologie des éruptions d'un volcan ?
    UN: Lisez une chronologie verticalement, dans l'ordre chronologique. Chaque marque indique une date d'éruption ; sa couleur ou sa taille peut indiquer son intensité. Un groupe de marques signifie une activité fréquente. De longs intervalles indiquent une période de dormance. Par exemple, la chronologie du Kīlauea présente des marques quasi continues depuis 1800, tandis que celle de l'Etna comporte de nombreux points au XXe siècle et moins au milieu du XIXe siècle. Notez que l'absence de données (avant la mise en place des systèmes de surveillance modernes) peut rendre les enregistrements anciens incomplets.
  • Q : Que sont les coulées pyroclastiques et les lahars — quels volcans les produisent ?
    UN: Les coulées pyroclastiques sont des avalanches surchauffées de cendres, de roches et de gaz qui dévalent les pentes à plus de 100 km/h. Elles se produisent sur des volcans visqueux comme le Merapi (Indonésie), le Colima (Mexique) ou le Pinatubo (Philippines) lors de l'effondrement de dômes ou de colonnes. Lahars Les lahars sont des coulées de boue volcanique : des mélanges de débris et d’eau (souvent issue de la pluie ou de la fonte des neiges). Elles peuvent parcourir des dizaines de kilomètres. Parmi les volcans à lahars les plus dangereux, on peut citer le mont Rainier (États-Unis) et le mont Ruang (Indonésie). De nombreux stratovolcans de grande taille (mont Fuji, Cotopaxi, etc.) ont connu des épisodes de lahars.
  • Q : Quels volcans sont équipés de systèmes d'alerte précoce ?
    UN: Des réseaux de surveillance avancés diffusent des alertes locales dans des pays comme le Japon (alertes de la JMA), les États-Unis (niveaux d'alerte volcanique de l'USGS) et l'Italie (code couleur de l'INGV). Les agences nationales émettent des alertes à plusieurs niveaux (vert, jaune, orange, rouge) pour indiquer le niveau d'activité sismique. Certaines zones à haut risque sont équipées de sirènes ou de systèmes d'alerte par SMS (comme le système d'alerte du cratère Java Bungumus à Java et le système J-Alert au Japon). Cependant, de nombreuses régions ne disposent d'aucun système d'alerte formel (par exemple, certaines zones reculées de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou de Papouasie indonésienne dépendent des informations transmises par satellite).
  • Q : Quels sont les avantages et les coûts économiques des volcans actifs ?
    UN: Les avantages comprennent l'énergie géothermique (Islande, Nouvelle-Zélande), les revenus du tourisme (musées, sources thermales, visites guidées) et la richesse des sols pour l'agriculture (par exemple, les plantations de thé à Java). Les coûts incluent le nettoyage des cendres, la modification des itinéraires aériens, les évacuations et la reconstruction des biens détruits. Par exemple, une seule éruption peut coûter des millions à un pays en développement (pertes de récoltes, réparation des infrastructures). Pour compenser ces coûts, des pays comme le Japon investissent dans la prévention (filtres à cendres pour les eaux usées, cultures résistantes) tout en tirant profit du tourisme volcanique.
  • Q : Comment les volcans se forment-ils au niveau des points chauds par rapport aux zones de subduction ?
    UN: À points chaudsDes panaches de manteau chaud remontent sous une plaque tectonique. Au fur et à mesure que la plaque se déplace, ces panaches forment des chaînes de volcans (Hawaï, Yellowstone). Les volcans de point chaud sont généralement composés de basaltes fluides et connaissent des éruptions de longue durée. zones de subductionLorsqu'une plaque plonge sous une autre, le manteau hydraté fond. Il en résulte un magma plus visqueux et explosif (volcans du Pacifique, Andes). Cette différence explique pourquoi le Mauna Loa à Hawaï coule paisiblement tandis que le Pinatubo entre en éruption avec violence.
  • Q : Quelles sont les plus importantes éruptions volcaniques soutenues de l'ère moderne ?
    UN: Parmi les exemples du XXe siècle, on peut citer l'éruption du Kīlauea en 1950 (5 semaines, 0,2 km³ de lave) et celle du Laki (Islande, 1783-1784), bien que cette dernière se soit déroulée dans les années 1780. Plus récemment, l'éruption du Puʻu ʻŌʻō (1983-2018), liée au Kīlauea, a produit environ 4 km³ de lave en 35 ans. Parmi les éruptions explosives, celle du Pinatubo (1991) a été la plus importante en un siècle (indice d'explosivité volcanique [VEI] : 6).
  • Q : Comment élaborer un plan d'urgence personnel lorsqu'on vit près d'un volcan actif ?
    UN: Préparez une liste de vérification : (1) Identifiez les itinéraires d’évacuation et un point de ralliement sûr. (2) Gardez à la maison ou dans votre voiture une trousse d’urgence contenant de l’eau (pour 3 jours), des aliments non périssables, des masques et lunettes de protection N95, une lampe de poche, des piles, une radio, une trousse de premiers secours et les médicaments nécessaires. (3) Inscrivez-vous aux alertes officielles (SMS ou courriel). (4) Entraînez-vous en famille. (5) Mettez vos objets de valeur à l’abri aux étages supérieurs (pour les protéger des cendres). Assurez-vous que vos animaux domestiques et votre bétail sont en sécurité. Consultez régulièrement les cartes des risques locaux pour vérifier que votre plan couvre les zones de lave ou de lahar.
  • Q : Quels volcans ont les périodes éruptives continues les plus longues ?
    UN: Stromboli détient un record d'activité à l'échelle d'un siècle (observée depuis l'époque romaine). Kilauea a connu des éruptions continues de 1983 à 2018 (35 ans). Volcan Fuego et Villarrica Certains volcans ont également connu des phases éruptives durant plus d'une décennie. Les volcans dotés de lacs de lave persistants (Yasur, Erta Ale, Nyiragongo) sont en éruption quasi continue pendant des décennies.
  • Q : Quelles sont les meilleures photos et images satellites de haute qualité des éruptions actives ?
    UN: Le site web de l'Observatoire de la Terre de la NASA propose d'excellentes images (par exemple, du Kīlauea en 2024). De nombreuses agences spatiales (ESA, NASA) publient des images satellites d'éruptions récentes. Pour les photographies prises sur le terrain, des médias comme Volcano Discovery et National Geographic proposent souvent des galeries. Le site du GVP du Smithsonian présente lui-même des photos retouchées et des images infrarouges. (Vérifiez toujours les droits d'utilisation des images avant publication.)
  • Q : Les éruptions volcaniques peuvent-elles déclencher des tsunamis ? Quels volcans présentent ce risque ?
    UN: Oui. Les effondrements de volcans sous-marins ou côtiers peuvent provoquer des tsunamis. Des cas célèbres : le Krakatau (Indonésie) en 1883 et l’Anak Krakatau en 2018 ont tous deux connu des effondrements de flanc qui ont généré des vagues meurtrières. Les volcans proches de l’eau, comme l’Ambrym (Vanuatu) ou le mont Unzen (Japon), pourraient en théorie s’effondrer dans la mer. Le risque existe dès lors qu’un volcan présente des pentes abruptes au-dessus de l’eau.
  • Q : Quels volcans sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO ou constituent des sites protégés ?
    UN: Parmi les sites volcaniques inscrits sur la liste de l'UNESCO figurent le Krakatoa (Indonésie) et le Kesatuan (sous-marin) ; le parc national des volcans d'Hawaï ; le parc volcanique de Lassen (États-Unis) ; les volcans du Kamtchatka (Russie) ; et l'Etna en Italie (inscrit en 2013). De plus, des parcs nationaux volcaniques actifs (Thingvellir en Islande, les Galápagos) bénéficient d'une protection. De nombreux sommets actifs (le mont Fuji, le Mayon, le Ruapehu) font l'objet de mesures de protection locales, même s'ils ne sont pas inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.
  • Q : Où puis-je trouver des webcams en direct de volcans actifs ?
    UN: Un bon point de départ est la page « Caméras des volcans » du site VolcanoDiscovery. Des observatoires universitaires et gouvernementaux proposent également des flux vidéo : l’INGV pour les volcans italiens (par exemple, l’Etna et le Stromboli) ; la JMA pour le Japon (Sakurajima) ; le PDAC pour l’Amérique centrale (Guatemala) ; et l’USGS/HVO pour les évents hawaïens. Certaines compagnies aériennes offrent même des flux de webcams. Les images satellites (Terra/MODIS) sont mises à jour toutes les quelques heures et peuvent être consultées via le site Worldview de la NASA.
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