Faits intéressants sur l'Algérie

Faits intéressants sur l'Algérie

L'Algérie, géant de l'Afrique du Nord, regorge de surprises. Plus grand pays d'Afrique (2,38 millions de km²), elle est pourtant recouverte à plus de 80 % par le Sahara. Alger, sa capitale, perchée sur une baie méditerranéenne, est surnommée « la Ville Blanche ». Les anciens empires y ont laissé des vestiges romains, berbères et ottomans, des théâtres de Timgad aux ruelles de la Casbah. Le Sahara ne se résume pas à des dunes – il a même connu la neige en 2018. Le mélange culturel de l'Algérie moderne est saisissant : ses 48 millions d'habitants sont presque tous des Arabes berbères musulmans, mais beaucoup parlent français. Le plat national est un couscous copieux, et le thé à la menthe fait partie intégrante de la culture. Riche en pétrole et en gaz, l'Algérie finance des projets ambitieux, mais sa jeunesse peine encore à trouver un emploi. Son histoire, sa cuisine et ses coutumes – des dattes nomades à la vie trépidante des cafés citadins – rendent l'Algérie infiniment fascinante.

L'Algérie est une terre de superlatifs et de surprises, cette vaste étendue aride et ensoleillée que l'on surnomme le géant de l'Afrique. Avec ses 2 381 741 kilomètres carrés, l'Algérie est le plus grand pays du continent africain et le dixième au monde. Son nom évoque le désert du Sahara – et en effet, plus de 80 % de son territoire est désertique. Pourtant, l'histoire de cette nation s'étend des anciens rois aux révolutions modernes, des sommets enneigés aux côtes tropicales. Ce guide dévoile les multiples facettes de l'Algérie – géographiques, historiques, culturelles, économiques et insolites – grâce à des informations rigoureusement documentées et un ton journalistique mesuré.

Géographes et voyageurs seront surpris : la côte méditerranéenne algérienne s'étend sur quelque 2 148 km (1 335 miles), et ses vagues n'atteignent jamais les sables du Sahara, loin à l'intérieur des terres. Au nord du Sahara se dressent les luxuriantes montagnes du Tell, tandis qu'au sud se profilent les hauts plateaux du Hoggar (Ahaggar), dominés par le mont Tahat (3 003 mètres), point culminant du pays. Il neige même au Sahara : en 2018, la ville désertique d'Aïn Sefra (la « porte du Sahara ») a été recouverte d'environ 40 centimètres de neige. Ces extrêmes – chaleur torride le jour, froid glacial la nuit, tempêtes de sable et crues torrentielles – caractérisent le climat algérien. Cet article présentera en détail la géographie, l'histoire et la culture de l'Algérie. Vous découvrirez non seulement des statistiques et des dates, mais aussi la réalité vécue qui se cache derrière – comme les Algériens urbains vivant dans des villes tentaculaires de la plaine côtière, et les peuples nomades amazighs faisant paître leurs troupeaux sous les mêmes étoiles qui veillaient sur les anciens outils de pierre.

Géographie et caractéristiques physiques

L'immensité de l'Algérie domine toute discussion sur sa géographie. Elle couvre 2 381 741 km² (919 595 mi²), une superficie supérieure à celle de nombreux pays européens réunis. Ce vaste territoire se divise en quatre grandes régions physiques : le nord méditerranéen fertile, les hauts plateaux arides de l'intérieur, les massifs désertiques accidentés du sud et le Sahara proprement dit (lui-même subdivisé en sous-régions). En pratique, le cœur de l'Algérie est le Sahara : plus de 80 % de la surface du pays est désertique ou semi-désertique. Pourtant, la plupart des Algériens vivent loin au nord. Environ 91 % de la population habite l'étroite bande côtière qui ne représente qu'environ 12 % du territoire.

  • Taille et comparaison : L'Algérie s'étend sur 2 381 741 km². C'est le plus grand pays d'Afrique et le dixième plus grand au monde. En effet, sa superficie est supérieure à celle de la France, de l'Espagne, de la Suède et de l'Allemagne réunies.
  • Le désert du Sahara : Plus de huit kilomètres carrés sur dix sont recouverts de sable désertique. Le Sahara algérien ne se limite pas aux dunes du Sahara classique ; il comprend également des plaines rocheuses et des sommets montagneux comme le Hoggar. Une grande partie de ce territoire est quasiment inhabitée.
  • Topographie: Des chaînes de montagnes encerclent le nord. L'Atlas tellien (les montagnes côtières algériennes) et l'Atlas saharien se rejoignent à l'est pour former le massif des Aurès. Plus au sud, les monts Hoggar (au Sahara central) s'élèvent de façon spectaculaire, abritant des pics acérés comme le Tahat (3 003 m) et même des sommets gelés en hiver. El Oued, une ville du sud-est, est située dans une vallée oasis où… Toutes les maisons ont des toits en dôme. – ce qui lui a valu le surnom « La ville aux mille dômes ».
  • Littoral: Le flanc nord de l'Algérie s'ouvre sur la Méditerranée. Son littoral s'étend sur environ 2 148 km (1 335 miles), avec des plages de sable blanc près d'Oran et des caps rocheux près d'Annaba. Cette position stratégique a été le théâtre de siècles d'échanges commerciaux et de conquêtes par les Phéniciens, les Romains, les Ottomans et d'autres peuples.
  • Extrêmes climatiques : Du nord méditerranéen, humide et doux (hivers pluvieux, étés chauds), aux conditions désertiques extrêmes, le climat algérien présente une grande diversité. Les températures estivales au Sahara peuvent dépasser les 50 °C, tandis que les nuits d'hiver dans le désert descendent en dessous de zéro. Fait remarquable, il a neigé en haute altitude. En janvier 2018, la ville désertique d'Aïn Sefra (à 1 000 m d'altitude) s'est réveillée sous 40 cm de neige – seulement la troisième chute de neige enregistrée au Sahara depuis des décennies (les précédentes occurrences remontent à 1979 et 2017).
  • Frontières et voisins : L'Algérie compte sept voisins. En partant de l'ouest et en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre : le Maroc et le Sahara occidental (territoire disputé), la Mauritanie, le Mali, le Niger, la Libye et la Tunisie. Sa frontière occidentale avec le Maroc est fermée depuis 1994 (témoignant de tensions politiques persistantes). Au nord et à l'est, l'Algérie partage la Méditerranée avec l'Europe.

Informations géographiques clés : L'Algérie possède un territoire immense, plus vaste que presque tous les autres pays. Le Sahara domine le sud (plus de 80 % de désert), tandis que la quasi-totalité de la population vit sur l'étroite zone côtière. Malgré son aridité, il neige même au Sahara (Aïn Sefra, 2018). Parmi les points culminants, on trouve le mont Tahat (3 003 m). Le littoral méditerranéen de l'Algérie s'étend sur 2 149 kilomètres, reliant le pays aux eaux bleues du nord.

Faits historiques : De la Numidie à l'indépendance

La géographie moderne de l'Algérie dissimule une histoire complexe qui remonte à l'Antiquité. Dans l'Antiquité, une grande partie du nord de l'Algérie actuelle était la Numidie, premier royaume berbère et l'un des premiers États d'Afrique. Vers 200 avant notre ère, le roi Massinissa unifia les tribus numides rivales et s'allia à Rome lors des guerres puniques. Le royaume numide évolua au fil des siècles : il alterna entre province romaine et royaume client local jusqu'à son annexion par l'Empire romain en 46 avant notre ère. Des vestiges romains (comme les villes de Timgad et Djémila) parsèment encore le paysage, témoignant de plus de 400 ans de domination romaine. Après la chute de Rome, les Vandales et les Byzantins exercèrent leur influence pendant un temps, mais au VIIe siècle, les armées arabo-musulmanes arrivèrent de l'est. La conquête arabe (vers 680 de notre ère) diffusa l'islam en Afrique du Nord ; l'arabe devint progressivement dominant, se mêlant à la culture berbère autochtone.

  • Empires médiévaux : Entre le VIIIe et le XVe siècle, l'Algérie connut l'essor de puissantes dynasties berbères (comme les Zirides et les Almohades) et noua des liens durables avec l'Espagne andalouse. Des villes côtières telles que Tlemcen et Alger devinrent des centres dynamiques de commerce et de savoir.
  • domination ottomane : En 1516, les frères Barberousse (capitaines corsaires) s'emparèrent d'Alger. Eux et leurs successeurs établirent la Régence d'Alger, un État vassal ottoman qui perdura jusqu'en 1830. Pendant trois siècles, la Méditerranée fut la voie maritime de l'Algérie : les corsaires nord-africains attaquaient les navires européens et les gouverneurs ottomans (deys) maintenaient une forte présence ottomane, quoique organisée localement.
  • Colonisation française (1830-1962) : En 1830, la France envahit l'Algérie et instaura une domination coloniale qui dura 132 ans. La guerre de conquête fut brutale et prolongée. En 1875, l'Algérie était en grande partie pacifiée par la force, au prix de pertes humaines considérables. (Selon certaines estimations, environ 800 000 Algériens autochtones furent victimes de la guerre coloniale.) Les colons déclaraient l'Algérie partie intégrante de la France, tout en exerçant une discrimination sévère envers la majorité musulmane.

Chronologie clé : L'ancienne Numidie (royaume berbère) ▶ L'Afrique romaine (province romaine) ▶ Les dynasties arabo-musulmanes (VIIe-XVIe siècles) ▶ La régence ottomane (1516-1830) ▶ L'Algérie française (1830-1962) ▶ L'indépendance (1962).

  • Guerre d'indépendance : Une lutte nationaliste éclata en 1954 lorsque le Front de libération nationale (FLN) lança une guérilla contre la France. Huit années de conflit s'achevèrent par l'indépendance, grâce aux accords d'Évian (signés en mars 1962) et à la proclamation de la République algérienne démocratique et populaire le 5 juillet 1962. Le bilan humain de la guerre reste controversé : les sources françaises évoquent souvent environ 400 000 morts (combattants et civils confondus), tandis que les sources algériennes font état de jusqu'à 1,5 million de victimes.
  • Guerre civile (1992-2002) : Dans les années 1990, l'Algérie a été ravagée par un conflit interne sanglant. Les violences entre le gouvernement et les insurgés islamistes ont fait plus de 150 000 morts. La guerre a dévasté des communautés entières, mais l'Algérie moderne a depuis progressivement retrouvé la stabilité.
  • Découvertes préhistoriques : Des fouilles archéologiques récentes ont repoussé les origines de l'histoire de l'Algérie encore plus loin dans le temps. Sur les plateaux du nord-est, près de Sétif, des chercheurs ont mis au jour des outils de pierre de style oldowayen, vieux de 2,4 millions d'années, sur le site d'Aïn Boucherit. Cela signifie que des hominines (premiers humains ou leurs proches parents) ont habité l'Algérie bien avant l'apparition d'Homo sapiens, remettant en question les théories établies sur les premières migrations humaines hors d'Afrique de l'Est.

Au fil des époques, le patrimoine culturel algérien s'est enrichi. Des gravures rupestres du Tassili n'Ajjer (datant de plus de 10 000 ans) à la Casbah d'Alger (cité médiévale fortifiée), le passé de l'Algérie est inscrit dans son paysage. Chaque strate historique – berbère, arabe, ottomane, française – contribue à la complexité de l'identité nationale.

Symboles politiques et nationaux

L'Algérie est aujourd'hui officiellement la République algérienne démocratique et populaire. C'est une république semi-présidentielle dotée d'un système multipartite. Administrativement, le pays est divisé en 58 provinces (wilayas) et plus de 1 500 municipalités. Principaux faits et symboles modernes :

  • Drapeau: Le drapeau algérien est vert et blanc, orné d'une étoile et d'un croissant rouges. Le vert représente l'islam, le croissant et l'étoile sont également des symboles islamiques, le blanc symbolise la pureté et le rouge le sang des martyrs. (Ces couleurs rappellent les bannières de la résistance.) Le croissant et l'étoile ancrent l'Algérie dans le riche héritage arabe et islamique.
  • Hymne – « Qassaman » : L'hymne national de l'Algérie est Kassaman (« Nous nous engageons »), écrite en 1956 pendant la guerre d'indépendance. Fait inhabituel, ses paroles sont explicitement nommez un autre paysLa France. Les couplets et le refrain de l'hymne évoquent la lutte contre la domination coloniale française et le souvenir des martyrs. (La tradition veut que, lors de la visite du président français, l'Algérie omette les strophes mentionnant la France.)
  • Fête nationale : Le 1er novembre (Jour de la Révolution) est la principale fête nationale algérienne. Elle commémore les attentats coordonnés du FLN contre des cibles françaises en 1954, qui ont déclenché la guerre d'indépendance. Le 5 juillet, jour de la déclaration d'indépendance en 1962, est une autre date patriotique.
  • Système juridique : Le droit algérien est un mélange de droit civil français (hérité de l'époque coloniale) et de droit islamique (charia). Les tribunaux civils traitent la plupart des affaires, mais les questions relatives au statut personnel (mariage, succession) relèvent du droit religieux.
  • Affiliations internationales : L'Algérie, malgré sa taille, joue un rôle diplomatique disproportionné. Membre fondateur de l'Union du Maghreb arabe (avec le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie), elle est un membre actif de l'Union africaine, de la Ligue arabe et de l'OPEP. Sa compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, est la plus grande entreprise d'Afrique, ce qui souligne son rôle de premier plan dans l'exportation d'énergie.

Pleins feux sur les symboles : Le drapeau algérien est riche de sens : le vert représente l’islam, le blanc la paix et la pureté, le rouge le sacrifice. L’hymne national « Qassaman » Cette journée fait directement référence à la lutte de l'Algérie contre la France. La Journée de la Révolution (1er novembre) commémore le soulèvement de 1954. L'Algérie entretient des liens avec son histoire à travers ces symboles et son appartenance à des organisations régionales et internationales (Union africaine, Ligue arabe, OPEP).

Identité linguistique et culturelle

L'Algérie moderne présente un riche patrimoine linguistique et culturel. La Constitution reconnaît deux langues officielles : l'arabe standard moderne (ASM) et le tamazight (berbère). (En 2016, le gouvernement algérien a pleinement intégré le tamazight dans la Constitution.) Au quotidien, l'arabe algérien – un dialecte maghrébin (la darja) – est la langue maternelle de la plupart des Algériens. Les langues berbères sont parlées par les communautés amazighes, principalement en Kabylie et au Sahara.

Un autre héritage de l'histoire est le français. L'Algérie n'a pas de langue coloniale officielle, mais le français est largement utilisé dans les médias, l'éducation et les affaires. On estime à 15 millions le nombre d'Algériens qui parlent ou comprennent le français. Son rôle fait l'objet de vifs débats : les jeunes générations apprennent souvent l'anglais ou le français à l'école, et l'Algérie introduit désormais rapidement l'anglais dans l'enseignement. Mais pour l'instant, le français demeure la principale deuxième langue.

L'identité algérienne est profondément marquée par l'islam (99 % des Algériens sont musulmans sunnites), et l'islam est omniprésent dans la vie quotidienne et le droit. La laïcité y a néanmoins sa place : les Algériennes affichent un niveau d'instruction remarquable (voir ci-dessous) et les minorités religieuses jouissent de certains droits. La cuisine, les arts et la musique algériennes reflètent des influences berbères, arabo-andalouses, ottomanes et françaises. Par exemple, rai La musique d'Oran mêle chants arabes et instruments occidentaux, et la littérature algérienne (d'Albert Camus aux écrivains contemporains) s'inscrit dans un monde intellectuel francophone et arabe plus vaste.

En résumé, le tissu culturel algérien est riche et complexe : des racines amazighes ancestrales, des traditions islamiques remontant au VIIe siècle et des vestiges de l’influence coloniale française et européenne. Ce mélange se reflète dans la mentalité algérienne : fière de son héritage arabo-islamique, farouchement indépendante (forgée par la lutte anticoloniale), mais aussi généralement ouverte à la culture mondiale.

Informations linguistiques : L'arabe standard moderne (MSA) et le tamazight (berbère) sont les langues officielles. L'arabe algérien (darja) est parlé par la quasi-totalité de la population ; environ 15 millions d'Algériens parlent également français. L'anglais est de plus en plus répandu dans les écoles. Sur le plan culturel, l'Algérie est fortement ancrée dans l'islam (99 % sunnite) mais partage des liens méditerranéens et africains à travers sa cuisine, sa musique (raï) et ses arts.

Démographie et population

Dans les années 2020, l'Algérie comptait environ 48 millions d'habitants, ce qui en faisait le troisième pays arabe le plus peuplé après l'Égypte et le Soudan, et le dixième d'Afrique. Sa population était jeune : environ 29 % des habitants avaient moins de 15 ans (soit environ un enfant sur trois) et l'âge médian se situait autour de 25 ans.

Les Algériens sont majoritairement urbains : les villes et les agglomérations regroupent environ 75 % de la population. La plus grande ville est Alger, la capitale côtière, dont l’aire urbaine dépasse les 4 millions d’habitants. Parmi les autres villes importantes, on peut citer Oran (côte nord-ouest, environ 1 million d’habitants), Constantine (est, environ 500 000 habitants) et Annaba (près de la frontière tunisienne, environ 300 000 habitants). Ces villes possèdent souvent des quartiers réputés pour leurs maisons blanchies à la chaux, ce qui leur vaut des surnoms tels que… “Alger la Blanche” – « Alger la Blanche » – pour la casbah en pierre blanche surplombant la baie.

Sur le plan ethnique, environ 73,6 % des Algériens sont arabo-berbères et 23 % sont berbères/amazighs. Pratiquement 99 % de la population pratique l'islam, presque entièrement sunnite. De petites communautés chrétiennes et juives existent, mais elles sont très réduites. On trouve également une communauté ancienne de Chaoui, de Kabyles, de Touaregs et d'autres peuples amazighs, possédant des langues et des traditions distinctes. De nombreux habitants des zones rurales du Sahara sont nomades ou semi-nomades (par exemple, les éleveurs touaregs et les Sahraouis du sud-ouest).

Notamment, les taux d'alphabétisation et d'éducation ont fortement progressé : plus de 80 % des Algériens savent lire, et les femmes sont désormais légèrement plus nombreuses que les hommes parmi les diplômés universitaires. De fait, les Algériennes sont globalement extrêmement bien éduquées (voir section suivante). L'espérance de vie est d'environ 77 ans, et l'indice de développement humain de l'Algérie est le plus élevé d'Afrique continentale (témoignant d'années d'investissement dans l'éducation et la santé).

Aperçu de la population : Environ 48 millions d'habitants ; 91 % vivent dans le nord de la Méditerranée. Capitale : Alger : environ 4,3 millions d'habitants (zone urbaine) et surnommée « La Ville Blanche »Près de 99 % de la population est musulmane (majoritairement sunnite). Les Arabes (souvent d'origine berbère) représentent environ 74 %, et les Berbères/Amazighs environ 23 %. La population est très jeune : environ 30 % a moins de 15 ans. Le taux d'alphabétisation dépasse 80 %.

Économie et ressources naturelles

L'économie algérienne est fortement tributaire de ses ressources énergétiques. Le pays possède d'immenses réserves d'hydrocarbures : en 2020, il figurait parmi les principaux producteurs mondiaux de pétrole et surtout de gaz naturel. Plus précisément, l'Algérie est le 4e exportateur mondial de gaz naturel (après la Russie, le Qatar et la Norvège) et possède les 9e plus importantes réserves prouvées de gaz au monde. Elle se classe également autour de la 16e place pour ses réserves prouvées de pétrole (environ 12,2 milliards de barils).

Par conséquent, le pétrole et le gaz dominent les exportations et les recettes publiques algériennes. Environ 95 à 98 % des recettes d'exportation proviennent du pétrole et du gaz naturel. Le géant énergétique national Sonatrach est la plus grande entreprise d'Afrique ; il exploite les champs pétroliers et les oléoducs et est un important fournisseur de gaz pour l'Europe (notamment pour l'Espagne et l'Italie). C'est en partie pour ces raisons que l'Algérie est membre de l'OPEP.

Cette manne pétrolière a permis à l'Algérie de constituer d'importantes réserves de change. Pendant des années, le pays est resté sans dette : ses réserves couvraient plus d'une année d'importations et sa dette extérieure était quasi inexistante. Cette solidité budgétaire constitue un succès remarquable : la plupart des pays de la taille de l'Algérie sont fortement endettés, mais les ventes stratégiques d'hydrocarbures de l'Algérie ont permis de financer les infrastructures, les subventions et la protection sociale.

L’Algérie est pourtant confrontée à des défis économiques. Sa forte dépendance à l’énergie la rend vulnérable aux fluctuations du prix du pétrole. Lorsque ce prix a chuté brutalement au milieu des années 2010, la croissance a ralenti. Par ailleurs, la richesse est inégalement répartie. Malgré les dépenses publiques, environ 25 % des Algériens vivent avec 1,90 dollar par jour ou moins (données de la Banque mondiale), ce qui témoigne de poches de pauvreté et de disparités régionales en matière de services. L’agriculture est limitée : seulement 3,5 % environ des terres algériennes sont arables, et les sécheresses (exacerbées par le changement climatique) frappent fréquemment les zones agricoles.

Quelques indicateurs et faits économiques clés :

  • Exportations de gaz : Quatrième exportateur mondial. Le gaz et le pétrole représentent à eux deux plus de 95 % de ses exportations.
  • Gaz naturel: L'Algérie possède environ les 4èmes plus grandes réserves prouvées (et exporte de vastes quantités via des pipelines et du GNL).
  • Huile: Réserves prouvées ~12,2 milliards de barils (souvent classées autour de la 16e place mondiale).
  • Sonatrach : La compagnie énergétique nationale, propriété de l'État, est la plus grande entreprise d'Afrique. Elle gère la quasi-totalité de la production et du raffinage de pétrole et de gaz.
  • Rang économique : L'Algérie possède l'indice de développement humain le plus élevé d'Afrique continentale, grâce à ses investissements dans l'éducation et la santé, financés par le pétrole. Son économie se classe souvent au deuxième ou troisième rang en Afrique (après le Nigéria et l'Afrique du Sud).
  • Devise: La monnaie nationale est le dinar algérien (DZD). Il est librement négociable depuis 2022, après des années d'arrimage officiel à l'euro.
  • Agriculture: Avec seulement 3,5 % de terres arables, l'Algérie produit encore de grandes quantités de blé, d'agrumes, d'olives et de bétail, mais doit importer de nombreux produits alimentaires de base.

Malgré les richesses pétrolières, le chômage (surtout chez les jeunes) demeure un problème chronique (voir Enjeux actuels). La diversification économique – vers le tourisme, l’industrie manufacturière et les énergies renouvelables – est une priorité gouvernementale.

Aperçu économique : La richesse de l'Algérie provient du gaz et du pétrole. Elle est le troisième producteur de pétrole africain au sein de l'OPEP. Les ressources naturelles représentent environ 98 % de ses exportations. Sonatrach est la plus grande entreprise du continent. Ces richesses ont même permis à l'Algérie d'être quasiment sans dette. Pourtant, son économie est confrontée à un chômage des jeunes et à une pauvreté élevés. Notamment, seulement 3,5 % des terres sont cultivées, ce qui rend le pays dépendant des importations alimentaires.

Sites du patrimoine mondial de l'UNESCO

L'Algérie possède un nombre remarquable de sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, témoignant de la richesse de son histoire. En effet, sept sites culturels sont reconnus (sans compter la Grande Mosquée d'Alger, achevée en 2021, qui abrite le minaret le plus haut du monde – un fait que nous reviendrons plus loin). Chaque site UNESCO est une fenêtre ouverte sur une époque différente.

  • Al Qal'a de Beni Hammad (province de M'Sila, inscrite en 1980) : Une ville fortifiée en ruines du XIe siècle, située dans les monts Hodna. C'était la première Hammadid La capitale, avec sa rue principale bordée de palmiers, les fondations de sa grande mosquée et les vestiges de son luxueux palais, témoigne d'un royaume berbère médiéval.
  • Tassili n'Ajjer (Province d'Illizi, inscrite en 1982) : Sans doute le site algérien inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO le plus célèbre. Il s'agit d'un vaste plateau de grès situé au sud-est du Sahara, réputé pour Plus de 15 000 peintures et gravures rupestres préhistoriques Datant de 10 000 avant notre ère jusqu’à l’époque romaine, ces images saisissantes (représentant des bovins à longues cornes, des chasseurs-cueilleurs et des créatures mythiques) font de Tassili l’une des plus grandes galeries d’art à ciel ouvert au monde.
  • Vallée du M'Zab (province de Ghardaïa, inscrite en 1982) : Un site oasis unique au cœur du Sahara septentrional. Fondé en 1012 par des musulmans ibadites, il se compose de cinq villes fortifiées (ksars) construites en pierre et en brique locales, en parfaite harmonie avec le désert. Les ruelles étroites, les mosquées blanchies à la chaux et les palmiers dattiers illustrent l'urbanisme traditionnel du désert.
  • Djémila (Sétif Province, inscribed 1982): Un ouvrage magnifiquement préservé ville romaine de montagne (L'antique Cuicul) fondée vers 100 apr. J.-C. Située dans l'Atlas tellien, Djémila abrite des ruines comprenant des temples, une basilique, un théâtre, des arcs de triomphe et des maisons richement décorées, le tout au milieu d'oliveraies et de collines. On la surnomme souvent la « Pompéi de l'Afrique ».
  • Tipasa (Tipaza Province, inscribed 1982): L'antique Tipasa se dresse sur un plateau côtier. D'abord comptoir phénicien (VIe siècle av. J.-C.), elle devint ensuite une cité romaine florissante. Aujourd'hui, elle offre un tableau saisissant de ruines : un vaste amphithéâtre, des basiliques, un mausolée (le Mausolée royal de Mauritanie) et des catacombes chrétiennes, le tout surplombant la mer. Le contraste entre les vagues méditerranéennes et les pierres antiques est saisissant.
  • Timgad (province de Batna, inscrite en 1982) : Autre fondation romaine (fondée en 100 apr. J.-C. par l'empereur Trajan), Timgad était une colonie militaire planifiée, célèbre pour son plan en damier orthogonal (rues se croisant à angle droit). Parmi ses principaux attraits figurent un majestueux arc de triomphe, un forum, des temples et l'un des théâtres romains les mieux conservés d'Afrique du Nord.
  • Kasbah d'Alger (province d'Alger, inscrite en 1992) : Le cœur historique d'Alger, une citadelle perchée sur une colline et une ville médiévale datant du Xᵉ siècle, agrandie plus tard par les Ottomans, offre un dédale de ruelles étroites, d'élégants palais ottomans, de mosquées à coupole et de balcons, illustrant à merveille le patrimoine andalou et islamique. Du haut des remparts de la Casbah, on aperçoit l'Alger moderne qui s'étend en contrebas, avec ses maisons blanches : ce mélange harmonieux d'ancien et de moderne est digne d'être inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
  • Djamaa el Djazaïr – Grande Mosquée d'Alger (Grande Mosquée, inaugurée en 2021) : Bien qu'elle ne soit pas encore inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle mérite d'être mentionnée. Cette immense mosquée moderne, située en bord de mer, possède le minaret le plus haut du monde (265 m) et peut accueillir 120 000 fidèles. Elle symbolise le renouveau contemporain de l'Algérie et rend hommage à l'architecture islamique.

Chacun de ces sites raconte une histoire : des agriculteurs préhistoriques du Sahara (Tassili) et des colons romains (Djémila, Timgad) aux Berbères du Moyen Âge (M'Zab, Beni Hammad) et aux bâtisseurs de villes de l'époque ottomane (Casbah). Ensemble, ils témoignent du rôle de l'Algérie comme carrefour des civilisations.

Points saillants du patrimoine mondial : Tassili n’Ajjer – 15 000 dessins rupestres anciens (10 000 av. J.-C. au Ier siècle). Vallée du M'Zab – 5 ksour ibadites compacts du XIe-XIIe siècle. Djémila et Timgad – Villes de l'époque romaine avec temples et théâtres. Tipasa – Ruines phéniciennes et romaines au bord de la Méditerranée. Kasbah d'Alger – une citadelle médiévale en pierre blanche et des mosquées. Et la nouvelle Grande Mosquée d'Alger se vante d'un minaret de 870 pieds, le plus haut du monde.

Faune et environnement naturel

Les vastes paysages de l'Algérie abritent une vie diversifiée, des forêts côtières du nord à la faune et la flore désertiques du sud.

  • Renard fennec : Le fennec (Vulpes zerda) est sans doute l'animal le plus emblématique d'Algérie. Ce petit renard nocturne, reconnaissable à ses oreilles démesurées (jusqu'à 15 cm), est parfaitement adapté au Sahara. Il retient l'eau efficacement et chasse les insectes la nuit. Le fennec est si emblématique que l'équipe nationale de football d'Algérie est surnommée « Les Fennecs » en son honneur. Son image orne timbres et logos, symbolisant la résilience dans un environnement hostile.
  • Guépard en voie de disparition : L'Algérie est l'un des derniers refuges du guépard saharien (Acinonyx jubatus hecki), une sous-espèce en danger critique d'extinction. Les estimations font état de moins de 250 individus à l'état sauvage (certaines avancent même le chiffre de 190 environ, répartis entre l'Algérie et le Mali). Ces guépards au pelage clair évoluent dans des zones désertiques reculées. Les défenseurs de l'environnement luttent sans relâche contre le braconnage et la destruction de leur habitat pour les sauver.
  • Autres animaux sauvages : Dans l'Atlas et les forêts côtières, on trouve des sangliers, des chacals, des renards, des hyènes et une riche avifaune (notamment des flamants roses dans les zones humides). Les oasis abritent des palmiers dattiers et des bosquets d'acacias. Le chameau est bien sûr emblématique : le dromadaire (Camelus dromedarius), à une bosse, a été domestiqué en Afrique du Nord. Des reptiles comme les vipères et les lézards à queue épineuse se déplacent rapidement sur les dunes. Parmi les plantes, le figuier du Sahara et les arbustes du désert survivent avec un minimum d'eau. Historiquement, le lion de l'Atlas et l'ours de l'Atlas parcouraient ces terres ; ils ont aujourd'hui disparu localement.
  • Problèmes environnementaux : L'Algérie est confrontée à de graves défis environnementaux. La désertification progresse, alimentée par le changement climatique et le surpâturage. Des sécheresses qui durent depuis des décennies ont « agriculture et élevage décimés », Surtout dans l'est de l'Algérie. L'eau y est extrêmement rare : les eaux de surface se limitent à quelques fleuves (comme le Chelif, le plus long d'Algérie) et les nappes phréatiques sont peu abondantes. La pollution issue des activités pétrolières et gazières et des déchets urbains affecte également les écosystèmes. Face à cette situation, l'Algérie a lancé des initiatives de reboisement et de développement de l'énergie solaire, mais il reste encore beaucoup à faire pour préserver les ressources en eau et en sols.

Malgré ces pressions, les efforts de conservation de l'Algérie ont porté leurs fruits : par exemple, en 2019, l'Algérie a été déclarée exempte de paludisme par l'Organisation mondiale de la santé, devenant ainsi le deuxième pays africain (après Maurice) à obtenir ce résultat. Elle a également créé plusieurs parcs nationaux (Hoggar, Ahaggar, Tassili) afin de protéger des zones de biodiversité exceptionnelles.

Points forts de la faune sauvage : L'animal national de l'Algérie est le fennec, un petit renard du désert. Le Sahara abrite également le guépard saharien, une espèce en danger critique d'extinction (il en reste moins de 250 à l'état sauvage). Des oasis de palmiers dattiers et d'arbustes désertiques parsèment le sud, tandis que des forêts de pins et de chênes s'étendent au nord. La désertification et la sécheresse constituent des menaces constantes, mais les vastes parcs du pays visent à préserver son écosystème désertique unique.

Nourriture, cuisine et traditions culinaires

La gastronomie algérienne est une riche mosaïque tissée de influences berbères, arabes, méditerranéennes et européennes. Voici quelques faits marquants :

  • Couscous: Souvent considéré comme le plat national algérien, le couscous est un élément central de la cuisine algérienne. Ces petits grains de semoule, généralement cuits à la vapeur avec de l'agneau ou du poulet, des légumes et des pois chiches, sont un incontournable des tables festives, notamment le vendredi (jour saint) et les jours fériés. Les Algériens sont fiers de leurs recettes de couscous, qui varient d'une région à l'autre (certains y ajoutent de la courge, d'autres des carottes, des navets ou encore de la merquez, une saucisse épicée).
  • Dates : L'Algérie est l'un des principaux producteurs de dattes au monde. Ces dernières années, elle a récolté environ 1,3 million de tonnes de dattes, ce qui la place parmi les premiers producteurs mondiaux. La célèbre variété Deglet Nour (souvent surnommée la « reine des dattes ») est cultivée dans les oasis du nord du Sahara. Cultivés depuis des millénaires, les palmiers dattiers sont considérés comme « l'arbre de vie » en Algérie. Appréciées pour leur saveur sucrée et leurs qualités nutritives, les dattes et le lait sont traditionnellement offerts aux visiteurs en signe d'hospitalité. On les retrouve également dans les pâtisseries : les makroud (pâtisseries fourrées aux dattes) sont très populaires en Afrique du Nord.
  • Pain: Le pain occupe une place si importante en Algérie que le pays affiche l'une des consommations de pain par habitant les plus élevées au monde. Le pain de blé (sous forme de pains plats et de baguettes) et le pain de semoule sont courants. Les Algériens vous diront de ne jamais laisser de miettes, car gaspiller du pain est traditionnellement considéré comme un manque de respect.
  • Ragoûts épicés et bien plus encore : Outre le couscous, les plats célèbres comprennent chakhchoukha (morceaux de pain plat fin mijotés avec de l'agneau et des pois chiches), morceau (une pâtisserie frite aux œufs et aux herbes, souvent consommée pendant le Ramadan), tajines (ragoûts mijotés), à cet égard (une soupe consistante aux tomates et aux lentilles, particulièrement pendant le Ramadan), et lever du soleil (Tomates, poivrons, œufs – connu dans le monde entier sous le nom de « shakshuka »). L'Algérie est également célèbre pour mechoui (Agneau entier rôti sur des braises). On utilise couramment des épices comme le cumin, le safran, la cannelle et le ras el hanout.
  • La culture du thé : Le thé à la menthe (souvent simplement appelé du foie est disponible Le « thé à la menthe » est la boisson algérienne par excellence. Il est versé d'une théière en argent dans de petits verres, créant une mousse à la surface. trois tasses de thé Accueillir un invité est une coutume, un rituel d'hospitalité. Le thé est un moment privilégié pour se retrouver en famille et entre amis. À noter que l'alcool est rare ; l'Algérie a des lois qui limitent la consommation de vin et de spiritueux (ce qui, combiné à sa culture conservatrice, explique pourquoi la plupart des Algériens consomment très peu d'alcool).
  • Autres spécialités : L'Algérie cultive des olives (pour l'huile et à grignoter), des agrumes, des raisins et des raisins destinés à la production de vin doux (influence méditerranéenne, là encore). La harissa (pâte de piment) est couramment utilisée pour relever le goût. Les biscuits algériens (comme cornes de gazelle Elles sont particulièrement appréciées pendant le Ramadan et les mariages (fourrées à la pâte d'amandes).

Recettes rapides : Le couscous à l'agneau ou au poulet est le plat national algérien. Les dattes (Deglet Nour) constituent un produit d'exportation majeur – l'Algérie en produit plus d'un million de tonnes par an – et sont servies avec du lait lors des rituels de bienvenue. Le thé à la menthe, servi en trois gorgées, est un symbole d'hospitalité. Malgré un héritage colonial français, la cuisine algérienne est très proche de la cuisine maghrébine (partagée avec le Maroc et la Tunisie), avec une abondance de céréales, d'épices et de sauces mijotées.

Sports, arts et réalisations remarquables

L'Algérie a marqué de son empreinte la culture et le sport internationaux :

  • Football (soccer) : Le football est le sport le plus populaire. L'équipe nationale (« Les Fennecs ») a remporté la Coupe d'Afrique des Nations à deux reprises : une première fois en 1990 (à domicile) et une seconde fois en 2019. L'Algérie s'est qualifiée pour plusieurs Coupes du Monde de la FIFA. Des clubs algériens comme l'ES Sétif et la JS Kabylie ont également remporté des championnats continentaux.
  • Jeux olympiques: Les athlètes algériens participent régulièrement aux Jeux olympiques depuis 1964. Le pays a remporté cinq médailles d'or olympiques (en 2024), dont quatre sur 1500 mètres. Il s'agit des médailles remportées par Hassiba Boulmerka (1500 m femmes, 1992), Noureddine Morceli (1500 m hommes, 1996), Nouria Merah-Benida (1500 m femmes, 2000) et Taoufik Makhloufi (1500 m hommes, 2012). La cinquième médaille d'or a été remportée en boxe (poids plume, Hocine Soltani, 1996). Au total, l'Algérie a remporté une vingtaine de médailles olympiques (principalement en athlétisme et en boxe).
  • Lauréats du prix Nobel : Fait remarquable, deux lauréats du prix Nobel sont algériens. Albert Camus (littérature, 1957) est né à Mondovi, en Algérie française. (Ses écrits, bien qu'en français, explorent souvent des thèmes liés à la vie algérienne et aux tensions coloniales.) Claude Cohen-Tannoudji (physique, 1997) est né à Constantine en 1933. Leurs distinctions confèrent un prestige international à l'héritage intellectuel algérien.
  • Musique et arts : L'Algérie est le berceau de raiLe raï est un genre musical mêlant styles traditionnels et modernes (dans les années 1960, les jeunes dansaient sur des airs de raï dans les rues d'Oran). Des chanteurs de raï célèbres comme Cheb Khaled sont devenus des stars internationales. Par ailleurs, l'Algérie possède une riche tradition de poésie arabe et de musique classique andalouse. En littérature, outre Camus, des auteures comme Ahlam Mosteghanemi (la romancière arabe la plus lue) et Assia Djebar (romancier et cinéaste) ont fait rayonner la littérature algérienne à l'international.

Globalement, la contribution de l'Algérie au sport, à la littérature et à la culture dépasse largement ce que l'on pourrait attendre d'un pays qui n'a « renaît » en tant qu'État moderne qu'en 1962. Sa scène artistique, bien que moins connue à l'échelle mondiale, est dynamique, avec des théâtres, des galeries d'art et des festivals à Alger, Oran et ailleurs.

Faits uniques et insolites

L'Algérie regorge de curiosités et d'anecdotes qui surprennent souvent les étrangers :

  • Chameaux et cavalerie : Au XIXe siècle, l'armée américaine est célèbre pour avoir importé des chameaux d'Afrique du Nord afin de mener des expériences dans le désert du Sud-Ouest. En 1856, l'USS Supply achemina des chameaux (provenant d'Afrique du Nord ottomane) aux États-Unis. Bien que ce projet de corps de chameaux ait été de courte durée, quelques chameaux restèrent au Texas après la guerre de Sécession. En Algérie même, l'armée coloniale française entretenait une cavalerie méhariste, composée de troupes montées à dos de chameau, qui patrouillait le Sahara jusqu'à l'indépendance en 1962. (La Légion étrangère disposait également de ses propres unités de chameaux.)
  • Combats de moutons : Étonnamment, les combats de moutons (combat taa lkbech) constituent un sport rural traditionnel dans certaines régions d'Algérie. Deux béliers s'affrontent pour la domination, sous les paris des villageois. Bien qu'illégal, ce type de combat a souvent été toléré par les autorités. Dans les années 1990, il est devenu l'un des rares « divertissements publics » autorisés pendant le couvre-feu, témoignant ainsi de la culture rurale.
  • Panne d'Internet : En 2018, durant la période des examens du baccalauréat, l'Algérie a coupé l'accès à Internet à l'échelle nationale pendant deux jours afin de lutter contre la tricherie. Cette mesure inhabituelle a attiré l'attention internationale sur les dispositifs de contrôle mis en place par le pays à l'ère numérique.
  • Exempt de paludisme : En mai 2019, l'Algérie a été certifiée exempte de paludisme par l'OMS. Elle était le deuxième pays africain (après Maurice) à obtenir ce statut. Aujourd'hui, la transmission autochtone du paludisme a disparu en Algérie.
  • Camouflage des manifestations : Les Algériens sont connus pour leur humour face à la contestation. Lors des manifestations du Hirak en 2019, les manifestants ont utilisé des mèmes et des banderoles parodiant des marques. Une pancarte célèbre proclamait : « Seul Chanel peut être n° 5 » (se moquant de la cinquième candidature de Bouteflika à la présidence). Une autre détournait le logo des cigarettes Camel (Camel signifiant « nous tous » en argot arabe) ; elle déclarait : « Le peuple est Camel (tous) contre vous »Ces cascades pleines d'esprit sont devenues virales en ligne.
  • Scènes de film : Des éléments de l'original de 1932 Tarzan l'homme singe Le tournage a eu lieu en Algérie, aux alentours d'Alger. (Il s'agit d'une anecdote hollywoodienne plutôt que d'une information courante, mais les spécialistes du cinéma ont remarqué que le Sahara algérien a servi de décor à la jungle américaine.)
  • Relevé de température : La température la plus élevée jamais enregistrée en Algérie est de 3 °C (124,3 °F), mesurée à Ouargla en juillet 2018. En septembre 2021, des thermomètres au Burkina Faso, lors de la même vague de chaleur saharienne, ont brièvement dépassé ce record. Malgré cela, la température algérienne figure parmi les plus élevées jamais mesurées avec certitude sur Terre.
  • Importation de chameaux américains : (Déjà abordé plus haut dans la section sur les chameaux.)

Ces faits apparaissent souvent comme questions de quiz sur l'Algérie, mais chacun souligne une facette de la vie algérienne : la fusion de traditions ancestrales (les moutons et les dattes), d'héritages coloniaux (les chameaux, la cavalerie française, les missions d'outre-mer) et de particularités modernes (la coupure d'Internet, l'art contestataire).

Fait marquant : L'héritage saharien de l'Algérie se manifeste par des faits insolites : le « Camel Corps » de l'armée américaine des années 1850 utilisait des chameaux importés d'Afrique du Nord ; des combats de moutons illégaux sont pratiqués dans certaines communautés rurales. En 2019, l'Algérie a été déclarée exempte de paludisme, et les manifestants sont réputés pour leur humour créatif (par exemple, les mèmes de pirates se moquant des autorités). La température la plus élevée jamais enregistrée dans un désert (51,3 °C) a été relevée en Algérie (Ouargla, 2018).

Droits des femmes et progrès social

L'un des faits sociaux les plus remarquables de l'Algérie est le statut élevé des femmes dans l'éducation et les professions libérales, notamment par rapport aux autres pays du monde arabo-musulman. Depuis son indépendance, l'Algérie a fortement encouragé l'éducation des filles. Aujourd'hui, les Algériennes représentent environ 60 % des étudiants universitaires. Dans les professions libérales : près de 70 % des avocats et 60 % des juges en Algérie sont des femmes, soit les proportions les plus élevées du monde arabe. Les femmes sont également majoritaires dans les domaines de la médecine et des sciences.

Malgré ces progrès, des défis persistent. La participation des femmes au marché du travail, en dehors du système scolaire, reste faible (en raison de la persistance d'obstacles juridiques et sociaux). Un rapport de l'UNESCO indique que seulement 50 % environ des diplômées trouvent un emploi, et que seulement 7 % des entrepreneurs algériens sont des femmes. Les mentalités traditionnelles influencent encore les rôles familiaux. Par exemple, l'égalité des droits successoraux entre fils et filles, telle que définie par la charia, n'est pas pleinement effective, et le droit de la famille impose encore certaines restrictions aux femmes.

Néanmoins, les Algériennes contribuent davantage aux revenus du ménage que les hommes, et leur réussite scolaire leur confère une influence nouvelle. L'évolution survenue ces dernières décennies – d'une société conservatrice stricte à la présence actuelle de femmes à la tête des plus hautes professions juridiques et médicales – est l'une des histoires les plus marquantes de l'Algérie moderne. Elle reflète à la fois la politique de l'État (notamment les lois encourageant la scolarisation des filles) et l'équilibre unique que la société algérienne trouve entre tradition et modernité.

Progrès des femmes : L'Algérie fait figure d'exception : les femmes représentent environ 60 % des juges et 70 % des avocats. Elles sont également plus nombreuses que les hommes à l'université (environ 65 % des étudiants). Les Algériennes affichent généralement un taux d'alphabétisation élevé (81 %) et un niveau d'instruction élevé. Pourtant, leur participation au marché du travail et leur esprit d'entreprise restent inférieurs à ceux des hommes. Le pays est souvent cité en exemple de nation à majorité musulmane ayant atteint une plus grande égalité des sexes dans l'éducation et les professions libérales.

Points forts des voyages et de la région

Les régions d'Algérie présentent de grandes différences. Un bref aperçu permettrait de constater :

  • Nord de l'Algérie (le Tell) : Plaines côtières fertiles et montagnes. Alger, la capitale, se dresse ici, avec sa citadelle de la Casbah datant de l'époque ottomane, ses mosquées modernes (dont la nouvelle Djamaa El Djazaïr), ses boulevards construits par les Français et le Mémorial des Martyrs, haut lieu de la patriotique tradition. À proximité se trouvent des villes comme Blida (porte d'entrée du parc national de Chréa dans l'Atlas), Béjaïa (magnifique baie méditerranéenne) et Tipasa (ruines antiques en bord de mer). Le climat est méditerranéen : étés chauds et secs, hivers doux et humides avec de la neige sur les hauts sommets de l'Atlas.
  • Algérie orientale : Parmi les villes principales, citons Constantine (perchée sur de profondes gorges, célèbre pour ses ponts et son architecture de style arabe – elle est surnommée la « Ville des Ponts »), Sétif (avec les remarquables ruines romaines de Djémila) et Annaba (avec les ruines romaines d'Hippone et une basilique dédiée à saint Augustin). Cette région, limitrophe de la Tunisie, bénéficie d'un climat méditerranéen qui devient semi-aride à l'intérieur des terres.
  • Algérie occidentale : La ville la plus influencée par l'Europe est Oran (ancienne colonie espagnole). Oran possède une forteresse pittoresque perchée sur une colline (Santa Cruz), un port animé et est le berceau de la musique raï. Parmi les autres sites d'intérêt, citons Tlemcen (avec ses palais mauresques, la Grande Mosquée et le sanctuaire de Sidi Boumediene) et les stations balnéaires estivales proches des montagnes. La zone frontalière algéro-marocaine (fermée) est montagneuse et verdoyante.
  • Algérie centrale (Hodna et Hauts Plateaux) : Cette bande de steppe et de petites chaînes de montagnes comprend Sétif et M'sila. Elle est composée de plaines semi-désertiques ; l'agriculture y est tributaire des précipitations ou de l'irrigation. Le tourisme y est peu développé, mais l'agriculture (fruits, céréales) y est importante, notamment entre le nord et le Sahara.
  • Sud algérien (le Sahara) : Le grand désert. Les principales villes d'accès sont Ghardaïa (habitée par les Berbères mozabites – la vallée du M'Zab, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO), Timimoun (ville aux maisons de briques rouges et aux palmeraies), Adrar (célèbre pour ses cactus comestibles et ses palmeraies), et les villes du sud profond. La plus célèbre est Tamanrasset (dans les monts Hoggar) – terre des nomades touaregs et point de départ des treks dans le désert. Tout au sud-est se trouve Djanet, point de départ des canyons ornés d'art rupestre du Tassili n'Ajjer. Le désert est le terrain de jeu privilégié des aventuriers algériens (randonnées à dos de chameau, expéditions en 4x4, ski sur sable).

Un visiteur pourrait remarquer que Les Algériens disent rarement « Bonjour » comme les Marocains ou les Tunisiens ; ici, on dit souvent « Salam » (paix). L'hospitalité est sincère : si vous acceptez des dattes et du thé à la menthe et que vous restez pour trois tasses, vous serez respecté. Cependant, gardez toujours à l'esprit que l'Algérie est un pays conservateur. Les femmes doivent porter des vêtements modestes ; les démonstrations d'affection en public sont mal vues. Sécurité: L'Algérie est globalement stable ; le tourisme reprend après des décennies de négligence. Il est toutefois conseillé de s'enregistrer auprès de son ambassade, d'éviter les zones frontalières (avec le Mali et le Niger) sauf accompagné d'un guide, et de suivre les recommandations locales. Le principal obstacle aux voyages aujourd'hui réside dans la bureaucratie et les formalités de visa (la plupart des nationalités ont besoin d'un visa et doivent s'enregistrer auprès de la police à leur arrivée). L'entrée nécessite généralement un visa à l'avance, à l'exception de quelques pays africains et du Moyen-Orient exemptés de visa.

Résumé régional : Le nord abrite le littoral algérien et des villes historiques (Alger, Oran, Constantine). Le sud, quant à lui, s'étend sur le Sahara, avec ses vastes dunes, ses oasis (Ghardaïa, Timimoun) et ses refuges montagneux (Tamanrasset, Djanet). Voyager en Algérie reste encore confidentiel, mais l'expérience est enrichissante. Parmi les incontournables figurent la Casbah d'Alger (classée au patrimoine mondial de l'UNESCO), les vestiges romains de Timgad/Djémila et des sites sahariens emblématiques comme Hoggar et Tassili. Les formalités de visa et les contrôles de sécurité étant plus stricts qu'au Maroc et en Tunisie voisins, une bonne préparation est essentielle. Le printemps et l'automne (mars-mai, septembre-octobre) sont les saisons idéales pour visiter le pays, permettant d'éviter la chaleur étouffante de l'été et la fraîcheur humide de l'hiver.

L'Algérie moderne et les enjeux contemporains

L'Algérie d'aujourd'hui est un pays de contrastes. Ses revenus pétroliers ont permis la construction d'écoles et d'hôpitaux, et ont contribué à un taux d'alphabétisation élevé, mais ils ont aussi engendré la corruption et une économie insuffisamment diversifiée. Principaux enjeux :

  • Dépendance aux hydrocarbures : Environ 90 % des recettes d'exportation et 60 % des recettes publiques de l'Algérie proviennent du pétrole et du gaz. Il en résulte un paradoxe : lorsque les prix étaient élevés (années 2000-2014), l'Algérie a connu une croissance rapide ; lorsque les prix se sont effondrés en 2014, le chômage et les déficits budgétaires ont explosé. Le gouvernement annonce régulièrement des plans d'« industrialisation » (investissements dans les usines, le tourisme, les mines et les technologies de l'information), mais les progrès sont lents. Les jeunes et les diplômés déplorent le manque de perspectives d'emploi en dehors du secteur public et de l'armée.
  • Emploi: Le chômage demeure obstinément élevé, notamment chez les jeunes. En 2024, près de 30 % des Algériens âgés de 15 à 24 ans étaient sans emploi, soit l'un des taux de chômage des jeunes les plus élevés au monde. Le chômage global se situe autour de 15 %. Trouver un emploi nécessite des relations ou des réseaux au sein de la diaspora – une des raisons pour lesquelles de nombreux jeunes Algériens émigrent (souvent clandestinement) vers l'Europe.
  • Manifestations et politique : Depuis son indépendance, l'Algérie n'a connu que quelques présidents. Abdelaziz Bouteflika, figure controversée du régime (1999-2019), a tenté de briguer un cinquième mandat en 2019, provoquant d'importantes manifestations de rue (le mouvement Hirak). À partir du 22 février 2019, les Algériens sont descendus dans la rue tous les vendredis à travers le pays pour réclamer pacifiquement des réformes structurelles. Bouteflika a démissionné en avril 2019 sous la pression, mais les manifestations se sont poursuivies pendant des mois, témoignant de la volonté populaire d'obtenir davantage de transparence et de libertés.. En 2025, le gouvernement du président Tebboune a fait quelques concessions (nouvelles élections, réformes constitutionnelles), mais de nombreux militants du Hirak affirment que leur objectif d'un nouveau système politique reste hors d'atteinte. La scène politique algérienne est donc en pleine mutation : plus ouverte qu'il y a dix ans, elle demeure néanmoins dominée par l'ancienne garde du parti au pouvoir.
  • Défis sociaux : Malgré les progrès réalisés en matière de droits des femmes et d'éducation, les inégalités générationnelles se creusent. L'âge médian est bas et de nombreux jeunes citadins sont confrontés à la pénurie de logements, à l'inflation et au sous-emploi. Les zones rurales, notamment dans le sud profond, souffrent d'un manque d'infrastructures. Au nord, les infrastructures sont meilleures : des autoroutes relient les grandes villes et des lignes de train à grande vitesse (dont une entre Alger et Oran est en construction) sont en projet. Toutefois, l'administration publique peut se montrer lente et la corruption demeure une préoccupation majeure.
  • Relations internationales: Outre le Maroc (voir la rubrique « Faits uniques »), l’Algérie joue un rôle important dans la région. Elle assure la médiation dans les conflits (par exemple au Mali), soutient les droits des Palestiniens et entretient des relations équilibrées avec l’Europe (en lui fournissant du gaz) et des puissances comme la Chine. La question du Sahara occidental reste un axe majeur de sa politique étrangère : l’Algérie est le principal soutien du Front Polisario (mouvement indépendantiste du Sahara occidental), ce qui engendre des tensions avec le Maroc..
  • Environnement et transition énergétique : Alarmée par le réchauffement climatique, l'Algérie commence à investir dans l'énergie solaire et éolienne. Elle s'est fixé des objectifs ambitieux pour développer les énergies renouvelables (bénéficiant déjà d'un ensoleillement et de vents abondants le long de son littoral). Cependant, les centrales thermiques au pétrole et au gaz produisent encore la majeure partie de l'électricité. La pénurie d'eau constitue une autre crise imminente ; l'Algérie doit importer du blé pour nourrir sa population lors des années de sécheresse. Si les responsables évoquent la préservation de l'environnement et le développement des énergies renouvelables, l'économie basée sur les hydrocarbures reste le principal moteur de la politique algérienne.

En résumé, l'Algérie moderne s'appuie sur la nouvelle économie axée sur l'éducation qu'elle a mise en place après 1962, tout en cherchant une voie de diversification et un système politique plus inclusif. La société est complexe : en pleine urbanisation, conservatrice sur le plan religieux mais de plus en plus libérale sur d'autres points, fière de sa lutte pour l'indépendance, et pourtant avide des opportunités du XXIe siècle.

L'Algérie contemporaine en bref : Le pétrole et le gaz dominent l'économie, finançant l'éducation et les soins de santé gratuits, mais laissant le chômage des jeunes (environ 29 %) à un niveau élevé. Le Hirak de 2019 a vu des millions de personnes réclamer des réformes politiques. Le pays reste socialement conservateur sur certains points (codes vestimentaires stricts dans les zones rurales) mais progressiste sur d'autres (éducation des femmes, accès à Internet). Les dirigeants algériens actuels prônent un changement progressif ; de nombreux citoyens aspirent à des réformes plus rapides.

Faits fascinants en bref

  • Le géant de l'Afrique : L'Algérie couvre 2,38 millions de km² et est le plus grand pays d'Afrique.
  • Nation du désert : Plus de 80 % du territoire algérien est constitué de désert saharien. La plupart des habitants vivent sur les 12 % de terres verdoyantes qui bordent la Méditerranée.
  • Capitale blanche : Alger s'appelle “Alger la Blanche” (« Alger la Blanche ») en raison de ses bâtiments lumineux.
  • Sommets montagneux : Le point culminant est le mont Tahat (3 003 m) dans les monts Hoggar.
  • Neige dans le Sahara : Il a neigé dans le Sahara en janvier 2018 (40 cm à Ain Sefra).
  • Voisins: L'Algérie partage des frontières avec 7 pays (Maroc, Sahara occidental, Mauritanie, Mali, Niger, Libye, Tunisie).
  • Anciens Berbères : Le royaume de Numidie (unifié par le roi Massinissa) était situé dans le nord de l'Algérie au IIe-Ier siècle avant notre ère.
  • Ruines phéniciennes et romaines : La côte algérienne abrite des ruines antiques à Tipasa (amphithéâtre romain et fondations puniques) et à Cherchell (Césarée romaine).
  • Régence ottomane : De 1516 à 1830, Alger fut une régence ottomane. Elle était gouvernée par des deys (gouverneurs) semi-indépendants jusqu'à la conquête française.
  • Époque coloniale : La France envahit le pays en 1830 ; s’ensuivirent 132 ans de domination. L’indépendance fut acquise en 1962 après une guerre sanglante (la fête nationale est célébrée le 5 juillet).
  • Bilan de guerre colossal : Les Algériens estiment à environ 1,5 million le nombre de morts durant la guerre de 1954-1962. Les historiens français avancent le chiffre d'environ 400 000.
  • Nom officiel : Le nom complet du pays est République démocratique populaire algérienne.
  • Devise nationale : « Par le peuple et pour le peuple », reflétant les idéaux de révolution et d'indépendance. (Peu connu à l'étranger.)
  • Drapeau: Vert-blanc-rouge avec une étoile/un croissant rouge, symboles islamiques.
  • Hymne: « Kassaman » (Nous nous engageons) a été écrit par un jeune nationaliste en 1956 ; il mentionne la France nommément.
  • Sites de l'UNESCO : Abritant 7 sites inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO (voir ci-dessus) – dont l'art rupestre du Tassili et des ruines romaines.
  • Grande Mosquée : La nouvelle Grande Mosquée d'Alger possède le minaret le plus haut du monde (265 m).
  • Animal national : Le fennec (petit renard du désert aux grandes oreilles).
  • Nom de l'équipe : L'équipe de football algérienne s'appelle “Les Fennecs” (Les Fennecs).
  • Arbres : Les palmiers dattiers prospèrent dans les oasis ; l'Algérie est un important producteur de dattes (plus de 1,3 million de tonnes par an).
  • Vêtements: La tenue traditionnelle des femmes est souvent la eux (un grand voile blanc) ou une robe brodée (karakou). Les styles urbains s'inspirent de la France et de la Turquie.
  • Code vestimentaire : Le port du hijab et de vêtements pudiques est courant ; la nudité publique et le port du maillot de bain ne sont autorisés que sur la plage. L’alcool est légal mais limité.
  • Province la plus peuplée : Tamanrasset (province de Tamanrasset, dans le sud) est la plus grande province d'Algérie en superficie (plus de 500 000 km²).
  • Plus grande ville : Alger (environ 4,3 millions d'habitants en zone urbaine), suivie d'Oran (environ 1,5 million d'habitants en zone métropolitaine).
  • Aéroports: L'aéroport international Houari Boumediene d'Alger est le principal hub.
  • Langues: Langues officielles : arabe (MSA) et tamazight. Le français est largement parlé.
  • Religion: 99% musulmans (majoritairement sunnites).
  • Femmes: 70 % des avocats et 60 % des juges sont des femmes. Les femmes représentent plus de 60 % des étudiants universitaires.
  • Éducation: Alphabétisation ~81% (UNESCO).
  • Devise: Dinar algérien (DZD).
  • Lumière du jour: Le fuseau horaire est celui de l'Europe centrale (UTC+1).
  • Jeux olympiques: L'Algérie a remporté 5 médailles d'or olympiques ; quatre d'entre elles ont été remportées sur 1500 mètres.
  • Coupe d'Afrique : Champions en 1990 et 2019.
  • Personnalités notables : Albert Camus (prix Nobel 1957) et Claude Cohen-Tannoudji (prix Nobel de physique 1997) sont nés en Algérie..
  • Unique: La France a importé des chameaux algériens au Texas en 1856..
  • Combats de moutons : Des hommes ruraux combattent des béliers dans un sport de spectateurs interdit.
  • Endroit le plus prisé : Ouargla, 123,8°F (51°C) en 2011, l'un des plus élevés enregistrés au monde.
  • Martyrs : Le 5 juillet (1962) et le 1er novembre (1954) sont des jours fériés nationaux commémorant des anniversaires de révolution.
  • Alphabétisation : Parmi les plus élevés d'Afrique (taux d'alphabétisation des adultes global d'environ 80 %).

Ces quelques informations ne donnent qu'un aperçu superficiel. Le véritable caractère de l'Algérie se révèle dans les détails ci-dessus – des histoires des sites antiques aux coutumes quotidiennes comme la dégustation du thé et les fêtes de famille.

Conclusion

L'Algérie est une terre de contrastes saisissants et d'histoire profonde. À la fois « ancienne » – avec des millénaires de civilisation gravés dans ses ruines et son art rupestre – et « nouvelle », elle n'a forgé une république moderne qu'en 1962. Ses vastes déserts et son littoral méditerranéen lui confèrent une géographie unique. Son peuple – majoritairement arabo-berbères musulmans – est fier de ses racines amazighes ancestrales et de la culture arabe plus récente. Le pétrole et le gaz présents dans son sous-sol ont apporté la richesse, mais aussi les inégalités et la dépendance auxquelles l'Algérie continue de faire face. Parallèlement, la société algérienne surprend les observateurs étrangers : les femmes dominent la profession juridique, les enfants grandissent en apprenant aussi bien les traditions amazighes ancestrales que la culture pop française, et une jeune génération poursuit la « Révolution du Sourire », œuvrant discrètement pour davantage de démocratie.

L'Algérie mérite avant tout une attention particulière. Elle n'est ni un pays du Moyen-Orient ni un pays subsaharien, mais une mosaïque nord-africaine à part entière. Le minaret blanc qui perce le ciel d'Alger, le murmure de la nuit désertique, l'appel à la prière du vendredi dans une foule de fidèles vêtus de blanc – chaque élément raconte une histoire. À travers cette exploration approfondie de sa géographie, de son histoire, de sa culture et de sa vie contemporaine, l'Algérie apparaît comme une terre aux multiples facettes : chaque fait en dévoile un autre, révélant un pays à la fois riche et singulier, et indéniablement lié aux grandes aventures humaines.

août 8, 2024

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