La vie nocturne d'Amsterdam est aussi libre et diversifiée que ses célèbres canaux. Dans le centre historique, les « cafés bruns » (brown biercafés) se nichent dans les ruelles étroites, comme 't Aepjen, une taverne installée dans l'une des plus anciennes maisons en bois (1546) de la ville.
Ses plafonds bas et son bar ancien donnent l'impression de remonter le temps le temps d'un genièvre, loin des néons du Quartier Rouge. Ce quartier, avec ses vitrines et ses coffee shops célèbres, a son propre charme : bars banals côtoient lieux branchés.
Le guide note que même ici, au cœur de l'eurotourisme, on peut trouver des locaux - un bar couvert de graffitis où « la fumée de cannabis remplit l'air » et où les voyageurs sirotent des cocktails aussi librement que les Amstellodamois.
Dans chaque quartier, la tradition néerlandaise surgit : des tournées rapides de stroopwafel, des bitterballen à la bière et toujours un bavardage chaleureux flottant de terrasse en terrasse.
En allant vers le nord ou en dehors du centre-ville, la scène d'Amsterdam se fait plus jeune et plus avant-gardiste. Après que la ville a légalisé les licences d'ouverture des boîtes de nuit 24h/24, un groupe de clubs avant-gardistes a vu le jour dans les zones industrielles.
Des lieux comme De School (une ancienne école technique) et le Club AIR vibrent au rythme de la musique dance les soirs de week-end. Le village de squatters de Ruigoord, sur l'Ij, accueille quant à lui des raves à la pleine lune dans sa communauté d'artistes, et Thuishaven organise des fêtes en plein air aux allures de mini-festivals – des rituels du dimanche soir appréciés des aventuriers.
Même Amsterdam Noord, autrefois accessible uniquement par ferry, est devenue une plaque tournante : le club techno Shelter et les bars au bord de l'eau comme Roest et Waterkant proposent de la bière sous des ampoules nues les soirs d'été.
Ces scènes marginales illustrent l'ouverture d'esprit des Néerlandais : des toilettes non genrées, aucun code vestimentaire et toujours un support à vélo à l'extérieur pour signaler que tout le monde est à l'aise.
Au petit matin, les fidèles Amstellodamois peuvent être aperçus en train d'acheter des frites chaudes garnies de mayonnaise ou de hareng kant-en-klare auprès d'un vendeur de vélos pour profiter de la nuit.
Que ce soit dans un pub de musique folklorique à Jordaan, un bar de guitare live à De Pijp ou un méga-club à Leidseplein, la ville conserve son ambiance décontractée.
Comme le suggère un guide local, les vraies nuits d'Amsterdam se déroulent loin des foules de touristes, où les clients partagent des festivals de musique sur les rives des canaux ou des cabines tranquilles dans des pubs centenaires.
Dans cette ville de tolérance libérale, la vie nocturne reflète une identité plus large : toujours inclusive et conviviale. Des conversations enfumées dans les coffee shops aux rythmes techno au bord du canal, Amsterdam, après la tombée de la nuit, est charmante, authentique et résolument elle-même : un voyage dans une ville qui ne dort jamais.