La France est reconnue pour son important patrimoine culturel, sa gastronomie exceptionnelle et ses paysages magnifiques, ce qui en fait le pays le plus visité au monde. De la découverte des monuments anciens…
Avec une population de 104 387 habitants sur un territoire de 15 km² et une agglomération de quelque 508 793 habitants, Nancy occupe une position stratégique sur la rive gauche de la Meurthe, dans le nord-est de la France, à environ 10 km en amont de son confluent avec la Moselle. Autrefois capitale du duché de Lorraine, puis phare des Lumières surnommée « capitale de l'Est de la France », elle allie aujourd'hui remparts médiévaux, grandeur baroque, élégance Art nouveau et dynamisme universitaire et médical.
Les origines de Nancy remontent au premier millénaire avant J.-C., lorsque des collines riches en fer et un gué sur la Meurthe attirèrent les premiers colons vers ce qui allait devenir Nanciacum. Au milieu du XIe siècle, Gérard, duc de Lorraine, y avait bâti une ville fortifiée, dont des vestiges subsistent dans le quartier de la Vieille Ville. La Porte de la Craffe, dont les tours jumelles évoquent un donjon de conte de fées, garde toujours la vieille ville comme elle le fait depuis le XIVe siècle. Au-delà de ses remparts, la ville nouvelle des XVIe-XVIIIe siècles prospéra sous les ducs successifs, ses rues et ses places témoignant de la lente montée en puissance et du goût.
Le tumulte de la succession médiévale culmina en 1477 à la bataille de Nancy, où René II de Lorraine mit en déroute et tua Charles le Téméraire. Cette victoire assura l'indépendance du duché, mais au début du XVIIIe siècle, la soif de consolidation dynastique envahit la Lorraine. La Pragmatique Sanction de 1713 permit à Marie-Thérèse d'Autriche d'épouser François, duc de Lorraine, échangeant sa patrie contre la Toscane. Stanislas Leszczyński, ancien roi de Pologne et beau-père de Louis XV, fut installé comme duc. Son règne, bien que symbolique, se révéla transformateur. Entre 1752 et 1756, Emmanuel Héré, sous l'égide de Stanislas, associa médiéval et moderne par un grand geste urbain : la place Stanislas. Baignée de symétrie baroque et couronnée de grilles en fer forgé et de fontaines dorées, la place et son prolongement vers la place de la Carrière ont établi une nouvelle référence en matière d'urbanisme. Sur son flanc sud se dresse l'Hôtel de Ville, achevé en 1755, symbole de la dignité civique.
À la mort de Stanislas en février 1766, la Lorraine fut intégrée au royaume de France. Un parlement de Lorraine et de Barrois siégea à Nancy une décennie plus tard, ancrant la ville dans la longue durée de l'administration française. Pourtant, la Révolution naissante se révéla moins conciliante. À la fin de l'été 1790, l'affaire de Nancy – une mutinerie armée de soldats mécontents – secoua la ville. Les troupes gouvernementales assiégèrent Nancy, exécutant ou emprisonnant les insurgés, démontrant que même dans les capitales provinciales, la Révolution pouvait tourner à la violence.
Tout au long du XIXe siècle, Nancy reconquit son importance culturelle. Lorsque la France céda l'Alsace-Lorraine à l'Allemagne en 1871, Nancy resta seule française, retrouvant son importance comme principal avant-poste oriental. En 1909, la ville accueillit l'Exposition internationale de l'Est de la France, vitrine de l'industrie et des arts décoratifs. Architectes et artistes de l'École de Nancy – mouvement mené par Émile Gallé, Louis Majorelle, la cristallerie Daum et d'autres – remodelèrent les espaces domestiques et publics dans le vocabulaire sinueux de l'Art nouveau. Banques, villas privées et galeries municipales furent ornées de motifs floraux, de bois sculpté, de vitraux et d'orfèvrerie innovante. Aujourd'hui, des dizaines de ces bâtiments subsistent, et le Musée de l'École de Nancy, installé dans la villa de 1909 du mécène Eugène Corbin, conserve des meubles, des verreries, des textiles et des céramiques qui témoignent des ambitions fin de siècle de Nancy. Le Musée des Beaux-Arts complète encore le récit avec des peintures du XVe siècle à nos jours, disposées au milieu de remparts historiques.
Le XXe siècle fut marqué par l'occupation et la libération. Les forces allemandes rebaptisèrent la ville « Nanzig » lors de leur entrée en 1940 ; quatre ans plus tard, la Troisième armée américaine les chassa en septembre 1944 lors de la bataille de Nancy, lors de la campagne de Lorraine. En temps de paix, le statut de la ville fut confirmé par les visites du pape Jean-Paul II en 1988 et, en avril 2005, par l'inauguration de la place Stanislas rénovée par le président Jacques Chirac, le chancelier Gerhard Schröder et le président polonais Aleksander Kwaśniewski. Cette place, avec les places de la Carrière et d'Alliance, avait déjà été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983, un honneur singulier pour un ensemble urbain.
La topographie de Nancy témoigne de son passé pluriel. À environ 200 m d'altitude, la ville s'étend au cœur de collines qui s'élèvent à 150 m, offrant des points de vue comme le parc de la Cure d'Air. Le canal de la Marne au Rhin épouse le cours de la Meurthe, tandis que le territoire compact de la ville s'étend à proximité de Jarville-la-Malgrange, Laxou, Malzéville, Maxéville, Saint-Max, Tomblaine, Vandœuvre-lès-Nancy et Villers-lès-Nancy, formant une mosaïque urbaine continue. Le quartier Vieille Ville – Léopold conserve des portes médiévales, le long du palais des ducs de Lorraine et de la basilique Saint-Épvre, dont les flèches néogothiques surplombent les boulevards du XIXe siècle. Au sud, le quartier Charles III – Centre Ville, « ville nouvelle » de Nancy de la Renaissance aux Lumières, abrite la cathédrale, l'Opéra national de Lorraine et la gare reliant les TGV à Paris, Strasbourg, Lyon et au-delà.
La vie à Nancy est rythmée par les saisons. Le climat océanique, teinté d'extrêmes continentaux, se caractérise par des hivers froids et secs – des chutes de neige occasionnelles rappellent la parité de la ville avec Strasbourg – et des étés chauds, parfois couverts. Des brumes automnales persistent le long de la Meurthe ; les précipitations, bien que modérées, tombent presque uniformément tout au long de l'année. Le mercure a chuté jusqu'à −26,8 °C – les relevés laissent entrevoir un froid proche de −30 °C en décembre 1879 – et pourtant, la floraison printanière reprend rapidement possession des jardins publics.
Ces jardins méritent une attention particulière. Le parc de la Pépinière, d'une superficie de 20 hectares, autrefois pépinière pour les domaines régionaux, abrite aujourd'hui un petit zoo, des bars, un théâtre de marionnettes et un auditorium en plein air pour les concerts d'été. Le parc Sainte-Marie conserve une maison de style alsacien au milieu de pelouses ombragées. À Villers-lès-Nancy, le Jardin botanique du Montet, d'une superficie de 28 hectares, présente des collections de plantes sous ses serres, tandis que le premier jardin botanique de la ville, le Jardin Dominique Alexandre Godron, se situe plus près du quartier universitaire. Les promenades au bord de l'eau des Jardins d'Eau et les belvédères perchés à La Cure d'Air complètent les expériences en plein air.
La vie culturelle nancéienne traverse les siècles. L'Opéra national de Lorraine, installé dans un pavillon oriental de la place Stanislas, présente des opéras, des ballets et des œuvres symphoniques. À proximité, la Salle Poirel et L'Autre Canal accueillent des récitals classiques et des concerts contemporains ; le Ballet de Lorraine du CCN répète des chorégraphies modernes ; et le Zénith de Nancy accueille des concerts de musique populaire et des spectacles sportifs. Les amateurs de théâtre trouveront leur répertoire à la Manufacture, une ancienne manufacture de tabac, et au Théâtre Mon Désert, un espace intimiste. Les cinéphiles auront le choix entre les films grand public de l'UGC et les sélections d'art et d'essai des cinémas Cameo.
Parmi les institutions universitaires de la ville, le Centre Hospitalier Régional Universitaire de Brabois se distingue comme l'un des plus importants centres de santé d'Europe, ses travaux pionniers en robotique chirurgicale soulignant la contribution continue de Nancy à la science. L'Université de Lorraine et ses bibliothèques favorisent une présence étudiante qui anime les cafés et les bars, notamment dans la Ville Vieille, où une animation nocturne perdure, sauf pendant le calme des vacances d'été.
Sport et fête animent le calendrier nancéien. L'AS Nancy Lorraine évolue depuis longtemps au niveau professionnel en Ligue 1, accueillant ses matchs au Stade Marcel Picot, d'une capacité de 20 000 places, dans la ville voisine de Tomblaine. Le Palais des Sports Jean-Weille a vu le SLUC Nancy Basket remporter les titres nationaux en 2008 et 2011. Chaque année en novembre, les Nancy Jazz Pulsations se déroulent dans toute la ville, attirant les amateurs de musique improvisée et de musique du monde. Début décembre, les festivités de la Saint-Nicolas transforment la place Stanislas en un lieu de fête accueillant plus de 100 000 visiteurs, avec feux d'artifice, défilé et marchés de rue regorgeant de bergamotes et de macarons.
Le tourisme attire aujourd'hui plus de trois millions de visiteurs par an, stimulé par la proximité de Nancy avec Paris, le Luxembourg et les frontières belge et allemande. Le tourisme d'affaires, qui représente environ 60 % des recettes, complète un segment loisirs qui privilégie les places classées au patrimoine mondial, les ruelles intimes de la vieille ville, les villas Art nouveau du quartier de Saurupt et l'offre culturelle de la ville. Des excursions à vélo permettent de découvrir la campagne lorraine.
De subtiles rivalités persistent. Les habitants de Nancy se souviennent avec une fierté ironique du changement administratif de 1970, lorsque Metz a supplanté leur ville comme chef-lieu régional – et, avec une légère humeur, ils déconseillent aux nouveaux arrivants les comparaisons peu flatteuses. Ces crispations témoignent de la persistance du sentiment d'identité lorrain et du dévouement fougueux que Nancy inspire.
Entre ses pierres entrelacées et ses cours d'eau, ses galeries et ses espaces verts, Nancy offre une étude de la continuité et du changement. Du gué gaulois à la capitale ducale, de la vitrine baroque à l'université et au centre médical modernes, la ville incarne des strates d'histoire rendues tangibles par son plan de rues et sa silhouette. Ici, le chardon, symbole de la Lorraine et devise « Non inultus premor » (« Je ne suis pas blessé sans vengeance »), symbolise la résilience et la mémoire. Les visiteurs qui flânent sur ses places et ses halles découvrent un lieu à la fois riche d'histoire et vibrant de vie, un cœur urbain battant sans relâche à la frontière orientale de la France.
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