Paramaribo

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Paramaribo s'élève sur les rives du fleuve qui porte son nom, une étendue de bois et de pierre brun-rouge se détachant sur un fond de verdure équatoriale. Près de la moitié des habitants du Suriname y résident, un chiffre qui approchait les 241 000 lors du dernier recensement officiel en 2012. Le centre-ville, où les façades coloniales s'inclinent sur des ruelles étroites et où la lumière du soleil baigne les volets en bois, a été inscrit au patrimoine mondial en 2002. Dans ce quartier, traditions architecturales européennes et locales s'entremêlent, chaque édifice portant l'empreinte des dirigeants successifs et les exigences pratiques d'un climat humide.

Le nom Paramaribo dérive d'une appellation indigène, mais filtrée par les langues coloniales. Les premiers documents néerlandais le traduisent par Parmurbo, terme attribué à la colonie indigène à l'embouchure du fleuve. Les linguistes relient les composantes à des racines tupi-guarani : para pour « grand fleuve » et maribo pour ses habitants. La présence européenne débuta en 1613, lorsque Nicolaes Baliestel et Dirck Claeszoon van Sanen établirent un comptoir commercial au bord du fleuve. Des marchands français et anglais tentèrent de s'implanter dans les décennies qui suivirent, mais chaque tentative échoua avant le milieu du siècle.

En 1650, un détachement envoyé par le gouverneur de la Barbade fonda le Suriname sous l'égide des Britanniques. Ils établirent une ville au sud de ce qui allait devenir le centre moderne, érigeant une structure défensive connue sous le nom de Fort Willoughby. En 1662, le roi Charles II céda la colonie et l'arrière-pays adjacent à son dignitaire, Francis Willoughby. Le destin de la colonie changea à nouveau pendant la Seconde Guerre anglo-néerlandaise, lorsqu'une escadre hollandaise sous le commandement d'Abraham Crijnssen s'empara de la ville en 1667. Le traité de Breda, la même année, confirma la domination néerlandaise. Fort Willoughby prit le nom de Fort Zeelandia, en hommage à la province qui finança l'expédition de Crijnssen. Bien que les cartographes aient désigné la colonie sous le nom de New Middelburg, l'usage local resta inébranlable en faveur de Paramaribo.

La population de la ville s'est révélée diversifiée dès son origine. Parmi les premiers arrivants anglais figuraient plusieurs familles juives, dont les descendants fondèrent l'une des plus anciennes synagogues des Amériques, Neveh Shalom. La présence de cette synagogue témoigne d'une communauté qui conciliait commerce maritime et pratique religieuse. Après l'émancipation de 1863, les travailleurs libérés obtinrent le droit de quitter les plantations en 1873. Nombre d'entre eux se dirigèrent vers Paramaribo, attirés par les opportunités économiques et un certain anonymat dans ses quartiers en pleine expansion.

Paramaribo a conservé sa primauté administrative sous la domination coloniale néerlandaise et jusqu'à son indépendance en 1975. Les incendies ont façonné le caractère physique de la capitale : un incendie en janvier 1821 a détruit plus de quatre cents bâtiments ; un autre en septembre 1832 a détruit près de cinquante bâtiments. Les tribunaux coloniaux ont condamné trois esclaves – Kodjo, Mentor et Present – ​​pour avoir déclenché l'incendie de 1832 ; chacun a été exécuté par immolation. Ces événements ont donné lieu à une reconstruction en briques et en stuc, mais le bois est resté le matériau de prédilection pour la plupart des constructions résidentielles.

L'administration urbaine s'est adaptée en 1987, lorsque les autorités ont divisé Paramaribo en douze localités, ou juridictions. Ce schéma reflétait à la fois la croissance démographique et le besoin de structures de gouvernance locale capables de gérer les infrastructures, la santé et l'éducation. Vingt ans plus tôt, en mai 1972, la ville inaugurait son parc zoologique. Le zoo de Paramaribo présentait aux résidents et aux visiteurs des espèces provenant des forêts tropicales du Suriname, offrant un cadre contrôlé pour observer caïmans, singes et perruches sans longs trajets fluviaux.

La géographie physique impose un rythme soutenu à la vie urbaine. Paramaribo se trouve à une quinzaine de kilomètres de l'Atlantique, à l'intérieur des terres, sur la rive ouest du fleuve. La plaine environnante reste basse et plate, avec une végétation dense frôlant le bord de l'eau. Climatiquement, la ville appartient à la catégorie Köppen Af, caractérisée par une chaleur constante et des précipitations abondantes. Contrairement aux îles des Caraïbes touchées par les alizés et des tempêtes occasionnelles, la capitale du Suriname se situe dans la zone de convergence intertropicale. La ville enregistre au moins soixante millimètres de précipitations par mois ; le total annuel moyen est de 2 135 millimètres. Les précipitations culminent d'avril à juillet, tandis que de septembre à novembre, les averses sont légèrement plus rares. Les températures maximales diurnes se situent autour de trente degrés Celsius ; les minimales descendent rarement en dessous de vingt-quatre.

La composition démographique souligne le caractère multiculturel de Paramaribo. Les Créoles – d'origine africaine ou mixte afro-européenne – représentent environ 27 % des habitants. Les Indiens de l'Est comptent pour 23 % ; les Marrons, descendants d'esclaves africains évadés, environ 16 %. Les personnes multiraciales représentent 18 %, tandis que les Javanais représentent 10 %. Les autochtones représentent 2 % ; les communautés chinoise, libanaise, portugaise et européenne complètent la mosaïque. Ces dernières années, les ressortissants brésiliens et guyanais, ainsi que les nouveaux entrepreneurs chinois, ont enrichi la mosaïque urbaine.

La ville est le pilier de l'économie du Suriname. Elle canalise les revenus de l'or, du pétrole, de la bauxite, du riz et du bois tropical par l'intermédiaire de banques, d'assurances et de sociétés commerciales dont le siège social se trouve sur son territoire. Bien que Paramaribo génère une production manufacturière limitée, les institutions locales gèrent l'essentiel des recettes d'exportation. On estime que 75 % du produit intérieur brut national transite par les installations de la capitale. Le quartier financier, avec ses rues étroites et ses immeubles de bureaux de taille moyenne, est le centre névralgique des entreprises nationales et des investisseurs étrangers. Le tourisme y a gagné en popularité : les visiteurs en provenance des Pays-Bas se rendent par avion à l'aéroport international Johan Adolf Pengel, tandis que les vols intérieurs empruntent le plus petit aérodrome de Zorg en Hoop, situé dans les limites de la ville.

Les infrastructures de transport comprennent le pont Jules Wijdenbosch, une travée à haubans reliant Paramaribo à Meerzorg, sur la rive est. Ce pont fait partie de la liaison Est-Ouest, la principale route qui traverse le nord du Suriname. Le fret maritime transite par le port Jules Sedney, équipé pour accueillir les porte-conteneurs et les marchandises en vrac. Waterkant, l'ancien quai commercial, accueille désormais des ferries transportant voyageurs et touristes entre les rives.

Des compagnies aériennes telles que Gum Air et Blue Wing Airlines ont leur siège social à l'aéroport de Zorg en Hoop. Ces opérateurs desservent des destinations reculées de l'intérieur du pays, reliant les champs aurifères, les camps miniers et les villages autochtones aux commodités de la capitale. Ce réseau complète le transport terrestre et souligne le rôle de Paramaribo comme point de départ et d'arrivée.

Dans ses quartiers boisés et ses larges avenues, Paramaribo conserve les traces de chaque époque traversée. Les pavés côtoient l'asphalte ; les volets peints en ocre ou en vert encadrent les vitraux au plomb. Les vendeurs du marché remplissent leurs sacs de manioc et de poivrons, tandis que les commerçants pèsent des colis de poudre d'or sous le même auvent qui abritait autrefois les marchands coloniaux. Les rues de la ville vibrent d'un mélange de sranan tongo, de néerlandais, d'hindi et de javanais, chaque langue évoquant un chapitre différent de la colonisation. Paramaribo demeure une archive vivante, ses murs de bois et ses terrasses riveraines témoignant à la fois des difficultés et de l'adaptation. Dans cette continuité, la capitale révèle comment un modeste comptoir commercial est devenu un pôle métropolitain, façonné par la conquête, le commerce et la convergence des cultures.

Dollar surinamais (SRD)

Devise

1613

Fondé

+597

Code d'appel

241,000

Population

182 km² (70 milles carrés)

Zone

Néerlandais

Langue officielle

3 m (10 pi)

Élévation

UTC-3 (SRT)

Fuseau horaire

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Guide de voyage au Suriname - Aide-voyage

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