Une journée dans la vie d'un gondolier vénitien

Une journée dans la vie d'un gondolier vénitien

À Venise, les gondoliers perpétuent un rythme ancestral sur les canaux de la ville. Au lever du soleil, ils astiquent leurs gondoles noires et leurs solides tolets, puis glissent sur les eaux paisibles. À midi, ils transportent d'innombrables touristes sous des ponts ornés ; le soir venu, ils chantent parfois des chansons vénitiennes traditionnelles à la lueur des réverbères. Cet article décrit une journée type d'un gondolier – du tarif officiel de 90 € la promenade aux examens pour l'obtention du permis, en passant par la technique de la navigation debout – et offre des conseils pratiques aux passagers. Il mêle informations pratiques (tarifs, règles de formation) et témoignages, révélant comment ces bateliers concilient tradition et modernité.

À Venise, les gondoliers transportent des siècles d'histoire le long des étroits canaux et des grandes voies navigables. Chaque matin, un gondolier prépare sa barque – astiquant la coque noire et inspectant la forcola (dame de nage) et la remo (rame) richement décorées – avant de partir pour les traversées matinales. Les passagers arrivent : touristes somnolents et locaux se rendant au travail partagent les voies navigables avec les vaporettos (bateaux-bus) et les sandoli (camions-livreurs) filant à toute allure. Dans ce tumulte, les gondoliers se tiennent patiemment à la poupe, guidant leurs longues et fines embarcations d'une seule rame. À la tombée de la nuit, des sérénades résonnent contre les murs des palais, éclairés par les lampadaires. Cet article suit le quotidien d'un gondolier, du lever du soleil jusqu'à la fin de la soirée, détaillant ses horaires, ses revenus, son métier, les règles et des conseils aux passagers. Au fil des pages, les lecteurs découvriront les tarifs officiels, les règles syndicales et même des astuces pour choisir une promenade ou rencontrer un gondolier.

Chiffres clés en un coup d'œil

  • Tarifs officiels des courses : 90 € pour 30 minutes (09:00–19:00) et 110 € pour 35 minutes (19:00–04:00).
  • Durée de la visite : Le billet standard couvre un trajet d'environ une demi-heure (de jour comme de nuit). Tout dépassement est facturé au prorata.
  • Passagers : Jusqu'à 5 personnes par gondole (le prix est pour le bateau entier, et non par personne).
  • Gondoliers agréés : Environ 430 sont actuellement en service (en 2024). (En 2025, le parc officiel comprendra environ 400 nacelles.)
  • Horaires habituels : La plupart des gondoliers travaillent 6 à 8 heures par jour sur l'eau, transportant jusqu'à 150 touristes les jours de forte affluence. (Ils font souvent une pause à midi et travaillent en horaires décalés.)
  • Gains: Certains gondoliers de haut niveau gagnent jusqu'à 150 000 € par an en haute saison. (La rémunération varie considérablement selon la saison, les locations et les frais.)

Chiffres clés en un coup d'œil

  • Routines matinales : Lorsque les gondoliers se lèvent, ils préparent leur embarcation et vérifient leur équipement pour la journée.
  • Horaire horaire : Comment se divise un quart de travail typique de 24 heures (trajets matinaux, pause déjeuner, tournées du soir, astreintes de nuit).
  • Lignes et gares : Où exercent les gondoliers (Grand Canal vs. canaux étroits) et en quoi diffèrent les traghetti (ferries de canal).
  • Revenus et coûts : Comment les gondoliers gagnent leur vie (partage des tarifs, pourboires, saisonnalité) et le prix d'une gondole.
  • Devenir gondolier : Étapes pour obtenir une licence (conditions requises, formations, examens et possibilité pour les non-Vénitiens de postuler).
  • Anatomie d'un bateau : La conception d'une gondole – forcola (dame de nage sculptée), remo (rame), ferro (proue métallique) – et pourquoi le bateau est asymétrique.
  • Technique d'aviron : Coups et manœuvres de base (style « voga alla veneta ») qui permettent à la gondole de glisser ou de tourner sur place.
  • Entretien: Comment les gondoliers entretiennent leurs bateaux : nettoyage quotidien, vernissage annuel et cycle de réparations.
  • Culture et traditions : Les chansons (barcarolles) que chantent certains gondoliers, les régates vénitiennes et les anciens rituels des guildes.
  • Changements sociaux : Les femmes gondolières (première licence délivrée en 2009), les efforts de recrutement récents et l'avenir de la profession.
  • Règles et règlements : Fixation officielle des tarifs par la ville, limites de passagers, règles de sécurité et controverses comme les dommages causés par le sillage des bateaux à moteur (« moto ondoso »).
  • Conseils aux voyageurs : Comment choisir un gondolier (réserver à l'avance ou monter sur place ?), les meilleurs moments pour une promenade plus tranquille, faut-il demander une sérénade et comment éviter les arnaques ?

Matin : Avant l'arrivée des premiers passagers

La journée d'un gondolier commence tôt. Vers 5h30-6h, bien avant l'arrivée de la plupart des touristes, le canal est calme et frais. Un gondolier expérimenté – appelons-le Marco – arrive à son embarcadère habituel, près du pont du Rialto. Dans la pénombre de l'aube, il boit un café rapide dans un café voisin et enfile la traditionnelle chemise rayée et le canotier, éléments de l'uniforme exigé par la guilde. Marco inspecte ensuite sa gondole minutieusement. Avec l'aide de ses collègues, il la sort de son amarrage et nettoie le pont à la raclette, en enlevant les algues et les impuretés du canal. À l'aide d'un chiffon, il polit la ferrure de la proue et les éléments métalliques décoratifs, vérifiant qu'il n'y a pas de bosses dues aux secousses de la nuit précédente. À l'intérieur, il essuie les sièges en bois et balaie les détritus et les brindilles qui auraient pu s'y accumuler pendant la nuit.

Chaque partie de la gondole est inspectée. La dame de nage sculptée (fórcola) fait l'objet d'une attention particulière : Marco s'assure que les différentes encoches de la forcola – chacune adaptée à un angle de rame différent – ​​sont lisses et exemptes d'échardes. Il vérifie que la longue rame (remo) ne présente ni fissures ni jeu à l'endroit où elle repose dans la forcola. Il teste l'équilibre en faisant doucement tanguer l'embarcation. À l'instar des pilotes de ligne effectuant leurs vérifications avant vol, les gondoliers ont une liste : coque sèche et étanche, rembourrage intact, gilets de sauvetage (souvent rangés sous les sièges) correctement rangés. Si le moindre problème est constaté, il le répare rapidement ou fait signe à un réparateur. À Venise, il existe des chantiers navals historiques – les squeri – dédiés à l'entretien des gondoles.

Une fois la gondole en parfait état, Marco remonte le courant à la rame pour s'échauffer. Il fait parfois un tour de la campagne ou du canal, glissant silencieusement sur l'eau. À terre, il consulte la carte des marées (pour le lendemain) et l'horaire officiel affiché par la station. Vers 7 h, la plupart des gondoliers sont arrivés. Ils échangent des nouvelles et comparent leurs itinéraires : l'un mentionne un canal étroit en travaux ; un autre signale des réparations sur un pont du quai. Marco attache un badge coloré (indiquant son numéro de licence) à la gondole, attache sa clé de cabine à sa ceinture et remonte à bord. Il prend son petit-déjeuner : une viennoiserie ou un expresso sans sucre partagé avec ses collègues. Bientôt, le premier groupe de touristes arrive et commence à faire la queue. La journée de travail est sur le point de commencer.

Horaire type d'un gondolier

La journée d'un gondolier vénitien se déroule par tranches horaires, rythmées par le flux des touristes et les marées. Voici un exemple d'emploi du temps (la durée réelle varie selon la saison et la charge de travail) :

  • 06:00–09:00 – Itinéraires et préparatifs matinaux : Les gondoliers qui ont commencé leur service avant l'aube embarquent leurs premiers passagers. Il peut s'agir de jeunes mariés sur la place Saint-Marc à l'aube, ou d'un modèle pour un photographe sur les canaux. La circulation est fluide. Marco effectue ses premiers allers-retours vers la basilique Saint-Marc, capturant la lumière dorée du matin sur les façades. Les bateaux-taxis et les cargos se mettent en marche à peine, et les canaux sont plus calmes. Certains gondoliers profitent de ce moment pour faire traverser les habitants les canaux étroits (car les ponts peuvent encore être encombrés).
  • 09:00–12:00 – Courses touristiques du matin : En milieu de matinée, les touristes sont de plus en plus actifs. Marco propose désormais des visites guidées en boucle, comme le circuit classique Rialto-Académie sur le Grand Canal. Il accompagne familles, couples et petits groupes scolaires, commentant les monuments (dans la langue qu'ils parlent) et manœuvrant avec aisance sous les ponts bas. En trois heures, un gondolier occupé peut effectuer trois ou quatre trajets standard de 30 minutes chacun. Le tarif fixé par l'État (90 € par jour) signifie que Marco encaisse le paiement en espèces ou par carte à la fin du trajet. Il prend et dépose les passagers un par un aux points d'intérêt les plus populaires. disparu (points d'attente) comme Campo Santo Stefano ou le pont de l'Accademia, où ses prochains clients attendent souvent.
  • 12h00–15h00 – Déjeuner et temps libre : Vers midi, la plupart des gondoliers font une pause. Les stations affichent le planning du déjeuner. Marco tire sa barque à l'ombre le long d'un quai, l'amarre et rejoint ses collègues gondoliers dans une trattoria voisine ou au restaurant rustique de la station. glouton (Cantine). Autour de polpette ou de pâtes, ils discutent des pourboires du matin et comparent, mi-plaisantin, mi-plaisantin, qui s'est fait le plus souvent chanter « O Sole Mio » au lieu d'une véritable chanson vénitienne. Après le repas, certains font une petite sieste ; d'autres s'occupent de petits travaux d'entretien (par exemple, resserrer un siège ou huiler les surfaces en bois). Deux heures passent. Cette accalmie est souvent considérée comme un « moment de calme » – l'occasion de se ressourcer ou de faire des courses. En milieu d'après-midi, chacun est de retour à son bateau.
  • 15h00–19h00 – Pointe de l'après-midi : Le soleil de l'après-midi amène une nouvelle vague de passagers. Les touristes qui s'attardent après le déjeuner sortent du bateau ; de nouveaux cars de touristes arrivent. Marco reprend sa place à l'arrière. La fin d'après-midi est l'un des moments les plus chargés de la journée. Il peut faire des dizaines d'allers-retours entre l'hôtel Danieli et la place Saint-Marc. Le rythme est soutenu : la circulation sur les canaux est plus dense (les vaporetti et les bateaux à moteur créent des remous), et les gondoliers doivent manœuvrer avec agilité. Un gondolier apprend à crier « Cabrioletto ! » (une petite manœuvre de dépassement) ou « Malo ! » (ralentir !) pour se coordonner avec les autres. Les gondoliers bilingues passent d'une langue à l'autre – italien, anglais, voire mandarin – à la volée, au fur et à mesure que les clients montent à bord. Certains clients demandent un itinéraire atypique : un canal latéral à travers le ghetto juif ou un détour par la Giudecca. Marco négocie poliment s'ils souhaitent une promenade plus longue (le prix est alors ajusté au prorata). Il entend souvent des touristes lui demander de chanter, mais beaucoup de ses collègues jouent des chansons de rue en parallèle, alors il se concentre généralement sur l'aviron, préservant ainsi sa voix.
  • 19h00–23h00 – Sérénades du soir et tarifs de nuit : Après 19h, le tarif de nuit officiel (110 €) s'applique et l'ambiance change. Le coucher du soleil installe une atmosphère romantique et feutrée. Les couples réservent des gondoles, parfois accompagnées de musiciens. Il arrive que les collègues de Marco fassent monter des accordéonistes à bord pour des sérénades. D'autres soirs, la ville accueille des régates ou des festivals de gondoles ; alors, de nombreux gondoliers participent à des courses ou à des défilés au lieu de prendre des passagers. Tard dans la soirée, des gondoliers sillonnent encore certains itinéraires à la lueur des lampadaires. Une fois le dernier passager débarqué, Marco retourne à la station vers 23h. Il aide à sécuriser toutes les gondoles, balaie le sol de l'embarcadère et discute tranquillement avec ses collègues des moments forts de la journée (comme la famille aisée qui a laissé 5 € de pourboire ou le touriste qui a demandé en plaisantant si les gondoles pouvaient aller jusqu'à New York). Enfin, il empoche l'argent du jour, troque sa rame contre un verre de vin chez lui et s'écroule sur son lit, prêt à recommencer à l'aube.

Où ils travaillent : itinéraires, gares et géographie

Le réseau de canaux de Venise est le « bureau » des gondoliers. Des emplacements clés déterminent où les gondoliers passent leur journée :

  • Stations de téléphérique (Sentiers): Des points d'embarquement officiels, signalés par un petit quai et souvent un poteau rayé, jalonnent le Grand Canal et les principaux carrefours. Chaque station est identifiée par un nom (souvent une église ou un monument à proximité) et dispose d'une ou deux gondoles attitrées. La régie des transports de la ville en recense une douzaine, parmi lesquelles San Marco (Piazza), Rialto (Ponte), Dogana, Trinità, Santa Maria del Giglio, San Tomà, San Benedetto, Carbon, Santa Sofia et San Marcuola. (Par exemple, la station « San Tomà » se trouve près d'une école ou « Dogana » près de la douane.) À chaque station, un téléphone ou un employé peut être présent pour les réservations. En pratique, les touristes hèlent les gondoles n'importe où le long du canal à l'aide d'une pancarte ou d'un poteau.
  • Grand Canal contre petits canaux : Le large Grand Canal est comparable à un boulevard aquatique. Les gondoliers l'empruntent souvent pour de longs trajets pittoresques ; ils glissent le long du pont du Rialto, de Santa Maria della Salute, de l'Accademia et de San Marco. La circulation y est dense (vapetti et péniches de marchandises se partagent l'espace), aussi un gondolier sur le Grand Canal doit-il maîtriser les virages et les freinages pour éviter les remous. En revanche, le labyrinthe du Voir (canaux étroits) et champs (Places) offre une promenade plus intime. Ici, la gondole serpente à travers des canaux silencieux, semblables à des ruelles ; le clapotis rythmé des rames résonne sous les ponts bas. Ces itinéraires ravissent les voyageurs aguerris en quête de solitude, mais exigent une maîtrise parfaite de la navigation pour se faufiler entre les péniches, les bateaux amarrés et les virages serrés.
  • Ferries : Pour les piétons, Venise propose des traghetti da parada, des gondoles publiques assurant la traversée du Grand Canal. Il ne s'agit pas de visites privées, mais de traversées collectives (environ 2 € pour les touristes, 0,70 € pour les Vénitiens). Chaque traghetto peut accueillir de 8 à 12 passagers debout et circule à horaires fixes à des arrêts comme Dogana, Giglio, Toma', Carbon et Santa Sofia. Contrairement aux visites guidées, vous faites la queue avec les autres passagers, vous embarquez pour une courte traversée, puis vous payez le prix symbolique à l'arrivée. Les gondoliers se relaient pour assurer ces courts trajets. (Les voyageurs recherchant une traversée accessible ou authentique privilégient souvent le traghetto à la gondole, plus onéreuse.)
  • Principales stations de téléphérique (points de contact) : La ville publie une liste des stations de téléphérique officielles et leurs numéros de téléphone. Voici quelques-unes des plus fréquentées : Rialto, Saint Marc, et DouaneChaque jour, chaque station enregistre le nombre de trajets effectués. Ces points fixes permettent de réguler le service, mais en pratique, les gondoliers rament depuis presque n'importe où.
  • Règles de conduite sur le parcours : Au début de la promenade, les gondoliers passeront volontiers en revue l'itinéraire prévu avec vous. Ils vous diront peut-être : « Nous passerons sous le Rialto, par San Polo, puis nous longerons le lac de la Salute », afin que vous connaissiez les points de repère. Si vous souhaitez modifier l'itinéraire, n'hésitez pas à le signaler. avant Départ. Quelques mots d'anglais ou un geste suffisent. La plupart des gondoliers sont suffisamment multilingues pour comprendre les demandes simples (surtout en italien, anglais, français ou allemand). Il est d'usage de ne payer qu'à la fin de la promenade, une fois tous les itinéraires et les chansons convenus terminés.

Comment les gondoliers gagnent leur vie et l'argent est important

Le revenu du gondolier provient des passagers et des pourboires, mais ses dépenses sont élevées. Voici le détail de ses finances :

  • Recettes tarifaires : Les gondoliers conservent généralement l'intégralité du prix de chaque trajet (le tarif est par gondole et non partagé entre les passagers). Cela représente 90 € (journée) ou 110 € (nuit) toutes les 30 à 35 minutes. Cependant, cette somme n'est pas intégralement reversée à l'État. Certains gondoliers sont propriétaires de leur embarcation, tandis que d'autres la louent auprès d'un particulier ou paient des frais de station. Le prix de la location peut varier d'un tarif journalier modeste à plusieurs centaines d'euros par jour sur les itinéraires les plus fréquentés. Un gondolier populaire, avec une clientèle fidèle, peut néanmoins accumuler une somme importante. Selon des rapports récents, un gondolier à temps plein en haute saison peut gagner jusqu'à 150 000 € bruts par an. (À titre de comparaison, avant la libéralisation, on parlait de contrats en or ; aujourd'hui, le chiffre de « 150 000 € » correspond aux recettes brutes pendant la haute saison touristique estivale.) Après déduction du loyer, des impôts et des frais de subsistance, le revenu net réel est inférieur, mais reste confortable, d'autant plus que les gondoliers ne travaillent généralement que 5 à 6 mois par an.
  • Variation saisonnière et horaire : Les revenus sont fortement saisonniers. Au printemps et en été (période durant laquelle Venise accueille environ 30 millions de visiteurs par an), les files d'attente sont longues, tandis qu'en hiver, l'activité est souvent faible. L'absence d'un gondolier pendant un mois, en vacances, peut entraîner la suspension de la licence de la station. Pour compenser, certains gondoliers diversifient leurs activités : ils travaillent sur les traghettos (ferries traditionnels) en basse saison ou proposent des services de taxi fluvial privé, lorsque cela est autorisé. Les gondoliers à temps partiel peuvent également exercer d'autres emplois hors saison.
  • Pourboire : Tipping a gondolier is not mandatory or expected in the same way as in many service industries. Since fares are regulated and generous by international standards, gondoliers generally are paid well. However, if a gondolier provides especially memorable service – for example, singing a barcarolle during a serenade, offering a guided narration, or taking on extra time or route changes – a modest tip (often 5–10% of the fare) is appreciated. Rick Steves advises, “If [the gondolier] does the full 35 minutes and entertains you en route, a 5–10 percent tip is appreciated; if he’s surly or rushes through the trip, skip it”. In practice, some grateful riders leave a few extra euros or a better tip, and gondoliers accept but do not solicit it.
  • Coût d'une télécabine : Derrière tout cela se cache le coût initial : une gondole artisanale coûte généralement entre 35 000 et 50 000 € neuve. Le prix varie selon la qualité du bois et les finitions. Les gondoles durent environ 15 ans avant de nécessiter une rénovation complète. Le propriétaire amortit cet investissement au fil du temps en louant sa gondole ou en la proposant à la location. Traditionnellement, la peinture noire d'une gondole est entretenue par la loi : six couches, appliquées périodiquement, la protègent des insectes xylophages. Ces frais d'entretien (vernis, main-d'œuvre) représentent un coût non négligeable.
  • Dépenses hebdomadaires : Les gondoliers prennent également en charge les frais courants : produits d’entretien, rames (qui doivent parfois être remplacées si elles sont fissurées), gilets de sauvetage et carburant pour la petite embarcation de la station. De nombreuses stations disposent d’un bateau d’entretien rudimentaire. L’assurance est minimale ; les gondoliers étant pour la plupart indépendants, la corporation propose rarement une assurance maladie ou accident. Comme le soulignait Nicholson Baker, « un gondolier expérimenté peut espérer gagner confortablement sa vie », mais il doit se prémunir contre les risques liés à l’usure des canaux et à la circulation.

Licence, examens et devenir gondolier

Devenir gondolier est un processus long et sélectif. La profession est très réglementée et les nouvelles licences ne sont délivrées que de façon irrégulière. Ce parcours exige à la fois des aptitudes physiques et une connaissance approfondie de la culture gondolière.

  • Exigences de base : Les candidats doivent être âgés d'au moins 18 ans, posséder un diplôme d'études secondaires et réussir un test de natation. Un récent appel à candidatures exige également un certificat médical d'aptitude physique (« une constitution saine et robuste »). Les aspirants gondoliers doivent généralement prouver leur nationalité italienne ou européenne. (Depuis 2009, la guilde admet des femmes aux mêmes conditions ; Giorgia Boscolo est devenue la première femme gondolière brevetée en 2009.) Il n'existe plus de droit héréditaire : même si votre père était gondolier, vous devez toujours être sélectionné au mérite.
  • Sélection et formation : La ville annonce régulièrement l'ouverture des inscriptions (par exemple, 2024/25) pour la formation officielle d'« Arte del Gondoliere ». Une présélection est d'abord effectuée : les candidats peuvent être amenés à démontrer leurs aptitudes de base en aviron (essai de la gondole) avant d'être admis. Les candidats retenus suivent une formation à temps plein. Les cours théoriques (environ 30 heures) abordent les voies navigables de Venise, les règles de navigation locales, l'histoire et la culture vénitiennes, ainsi que les langues étrangères (souvent l'anglais et le français). Les séances pratiques (environ 10 heures) consistent en des exercices sur l'eau sous la supervision d'un maître gondolier, afin d'apprendre à manœuvrer la gondole à l'aide d'une seule rame. (Selon la presse récente, les candidats financent eux-mêmes leur formation : environ 400 € pour la théorie et 400 € pour la pratique.)
  • Examens : À la fin de la formation, un examen rigoureux est organisé. Un jury interroge chaque candidat sur l'histoire et les monuments de Venise (connaissances souvent requises pour guider les touristes), les règles de navigation (le « code de la route fluviale ») et sa maîtrise de la langue. Point crucial, le candidat doit également réussir l'épreuve pratique de rame : accoster la gondole sans toucher les quais, naviguer dans les ruelles étroites et démontrer sa maîtrise des différents coups de rame. Seuls ceux qui réussissent cette épreuve majeure obtiennent l'une des précieuses licences (le « tesserino »). Aujourd'hui, environ 433 gondoliers sont titulaires d'une licence à Venise. Lorsqu'un gondolier prend sa retraite ou décède, sa licence peut être attribuée au lauréat du concours suivant.
  • Temps et engagement : Au total, ce parcours, comparable à un apprentissage, peut nécessiter plus de 400 heures de formation réparties sur six mois, voire plus. Il n'est pas rare que les candidats tentent leur chance à plusieurs reprises ou patientent des années sur liste d'attente. Cette difficulté explique pourquoi les licences de gondolier sont considérées comme un privilège : un journal souligne qu'« environ 400 licences seulement sont actuellement délivrées ». Les candidats ambitieux sont avertis : la formation est exigeante et la sélection rigoureuse.
  • Association et guilde : Les gondoliers agréés appartiennent à l'ancienne guilde des gondoliers de Venise, dont les origines remontent à un millénaire. La guilde fixe les règles vestimentaires et de conduite : par exemple, les gondoliers doivent porter la chemise rayée traditionnelle (rouge ou bleue) et le chapeau de paille. L'activité est également encadrée par la réglementation municipale : le service de la mobilité de la ville de Venise fixe légalement les tarifs et les conditions de service tous les deux ou trois ans. En résumé, devenir gondolier exige un dévouement et un amour profond de la ville ; c'est bien plus qu'un simple métier, c'est devenir un gardien de la tradition vénitienne pour la vie.

Outils du métier : Bateau, Forcola, Ferro et équipement

La gondole est à la fois l'atelier et l'instrument du gondolier. Chaque élément est conçu sur mesure :

  • Anatomie d'une gondole : Une gondole moderne mesure environ 10 à 11 mètres de long et pèse approximativement 500 kg. C'est une embarcation à fond plat (sans quille ni gouvernail) qui peut glisser sur les canaux peu profonds et vaseux. La coque est asymétrique : le côté bâbord (gauche) est environ 23 cm plus large que le côté tribord. Ce déséquilibre intentionnel permet à la gondole de garder le cap lorsque le gondolier rame à droite. À l'arrière se trouve la fórcola, une dame de nage complexe et sculptée. La fórcola possède plusieurs points d'appui incurvés (« points de contrôle ») permettant au gondolier d'orienter la rame pour effectuer différents mouvements (par exemple, une encoche pour avancer rapidement, une autre pour un arrêt brusque ou un virage). À l'avant se trouve le ferro, un ornement en métal poli. Sa forme élaborée sert à la fois de contrepoids (équilibrant la masse du gondolier) et de symbole : les six pointes avant représentent les sestieri (quartiers) de Venise, l'arche évoque le pont du Rialto et la courbe au-dessus des pointes, le bonnet du doge.
  • Sinon (Remi) : Les gondoliers utilisent deux types de rames : une longue rame de direction (rame de guidage) pour la propulsion, et un court rame à corde (Ravitaillement en corde) pour des poussées latérales rapides lors des virages. La longue rame mesure environ 4,5 à 5 mètres ; sa pale large et plate offre une grande puissance. Ce style de rame, dit « Voga alla Veneta », exige du gondolier qu’il se tienne face à l’avant, ce qui permet un puissant coup de rame combinant jambes et bras. Chaque gondole possède sa propre paire de rames, souvent fabriquées sur mesure pour ce type d’embarcation et son rameur.
  • Uniforme et équipement : Le code vestimentaire est emblématique. Les gondoliers portent une chemise à rayures horizontales (bleues ou rouges sur fond blanc) ornée de l'emblème de la guilde brodé sur la poitrine. Ils l'associent à un pantalon foncé et des chaussures en cuir noir. En été, le canotier en paille (avec un ruban) fait partie de la tenue ; par temps froid, un pull en laine ou un coupe-vent zippé est courant. (Des mises à jour récentes ont même introduit des uniformes en laine vénitienne traditionnelle.) Chaque gondolier emporte également de la cire imperméabilisante (pour traiter le bois), une petite trousse de premiers secours et souvent une discrète « mascareta » (masque ou foulard) utilisée pour ramer sous la pluie ou pour s'essuyer la transpiration. Lorsqu'ils ne sont pas à bord, les gondoliers portent des pantalons de velours ou de velours côtelé. Frioulan Des pantoufles – des chaussures uniques fabriquées à Venise – remplacent les chaussures plus habillées, afin de protéger le pont intérieur du bateau.
  • Profil étroit : Remarquez la finesse de la gondole : à peine 1,4 à 1,5 mètre de large. Cela lui permet de se faufiler dans les ruelles étroites (et sous les ponts à peine voûtés). Le gondolier doit se déplacer latéralement sur le pont pour garder l’équilibre. Du fait de cet espace réduit, l’embarquement peut s’avérer délicat : les passagers montent depuis d’étroites plateformes et s’assoient avec précaution tandis que la gondole s’incline doucement.

Ensemble, ces éléments confèrent à la gondole un équilibre exquis. Malgré toute sa décoration, sa fabrication reste l'œuvre d'un seul homme. Comme le décrit Rick Steves : « Ces bateaux élégants mais ornés… sont construits légèrement incurvés d’un côté afin qu’une rame poussée de ce côté envoie la gondole en ligne droite. »Cette harmonie entre forme et fonction – bois d’ébène, dame de nage sculptée, ferro argenté – est ce qui rend la gondole immédiatement reconnaissable dans le monde entier.

Technique et savoir-faire : l'art de l'aviron, des virages et de la forcola

Ramer en gondole est un art subtil qui allie force, rythme et grâce. Quelques points saillants :

  • Coups de base : L'accident vasculaire cérébral primaire, appelé “prèmer” En dialecte vénitien, cela signifie pousser vers l'avant : le gondolier éloigne la pale de la rame du bateau, le propulsant vers l'avant. La rame est ensuite récupérée d'un geste gracieux et remise en place. Pour s'arrêter ou ralentir, « métallurgiste » Le coup de pagaie consiste à pousser la pagaie vers l'arrière ou à la maintenir contre l'eau. Des mouvements rapides et efficaces – un de chaque côté – propulsent l'embarcation à environ 5 km/h. Un léger balancement des hanches et une flexion des genoux permettent au gondolier de garder l'équilibre sur l'étroite plateforme (le repose-pieds). bord).
  • Virages et manœuvres : Contrairement à la navigation en kayak, le gondolier doit diriger son embarcation avec une seule rame. Pour tourner à gauche, il enfonce profondément la rame et l'incline pour pousser sur le côté droit de la dame de nage ; pour tourner à droite, il peut effectuer un mouvement de godille ou exécuter un coup de rame spécifique appelé le "peu." Pour amarrer la gondole à un quai, il faut soit laisser tomber une amarre d'étrave et l'utiliser comme gouvernail, soit donner un coup de rame latéral pendant que l'étrave pivote. Les gondoliers expérimentés effectuent également des manœuvres de rame. « Cabriolet » – Une manœuvre rapide pour passer devant un autre bateau en plongeant brièvement la perche dans l'eau pour pivoter. Tous ces mouvements nécessitent de l'entraînement : de nombreux stagiaires consacrent des centaines d'heures à maîtriser ces techniques avant même d'atteindre l'étape de l'examen.
  • Éviter les éraflures : Les Vénitiens plaisantent en disant qu'un bon gondolier peut manœuvrer sa gondole entre des murs distants de quelques centimètres sans la moindre égratignure. En réalité, les gondoliers utilisent une technique subtile, maîtrisée par la tension et le relâchement de la rame : ils inclinent légèrement la gondole dans les virages serrés, en la faisant glisser entre les rames. Au fil des siècles, aucun équipement particulier n'a été ajouté ; c'est un savoir-faire ancestral. Si une gondole heurte un obstacle, la peinture noire masque les petites éraflures, mais des dégâts importants à la coque (comme lors d'une collision avec une barge) nécessitent de la sortir de l'eau et de la faire réparer sur un squero.
  • Exercices : Les gondoliers s'entraînent en pratiquant inlassablement les mêmes itinéraires. Ils rament de long en large sur un tronçon de canal, s'arrêtant régulièrement aux repères tracés sur la berge pour simuler la prise en charge des passagers à l'heure précise. Lors des séances d'entraînement pour l'obtention du brevet (ou à l'école de gondoliers), les instructeurs placent souvent des drapeaux ou des perches autour desquels l'élève doit slalomer, et chronomètrent ses manœuvres. Dans le calme des journées de formation, les novices peuvent également s'exercer à la synchronisation avec leur partenaire dans les plus petits bateaux. barque ou masque des bateaux (versions à deux rames) pour sentir le rythme.

L'aviron (le vénitien) avironLe gondolier est bien plus que simplement se pencher sur une rame. C'est un art qui sollicite tout le corps, presque une danse. Les débutants sont souvent surpris par le travail des jambes : pousser et tirer avec tout le pied. De nombreux Vénitiens disent que le corps du gondolier s'accorde aux rythmes de la ville.

Entretien et maintenance du bateau (quotidien/hebdomadaire/mensuel)

L'entretien d'une gondole est un rituel quotidien au même titre que la navigation. La barque d'un gondolier est sa fierté et, si elle est entretenue avec soin, elle traversera les générations.

  • Nettoyage quotidien : À la fin de chaque service, chaque nacelle est soigneusement rincée. Les gondoliers utilisent des éponges et des chiffons pour éliminer les dépôts de sel et les algues. Les parties en bois reçoivent une couche d'huile de teck ou une cire légère pour les imperméabiliser. Les pièces métalliques sont séchées et polies. Les feuilles mortes et les débris laissés par les bateaux de marchandises sont balayés. Si la nacelle possède une petite ouverture (comme des trappes de rangement), celles-ci sont nettoyées à l'intérieur. L'objectif est de prévenir les dommages à long terme causés par l'humidité ou les moisissures. Ce travail minutieux passe souvent inaperçu aux yeux des passagers, mais il garantit la maniabilité de l'embarcation. Dernier contrôle : le gondolier vérifie que les sandows et les mousquetons servant à amarrer la nacelle la nuit sont bien en place et que les gilets de sauvetage (rangés sous les sièges) sont secs et intacts.
  • Tâches hebdomadaires/mensuelles : Un entretien plus approfondi est effectué lorsque l'emploi du temps le permet. Certains gondoliers sortent leur embarcation une fois par semaine pour une petite virée à la rame, outils en main. Ils poncent les aspérités, comblent les petites fissures avec de la résine et refont l'étanchéité des joints de la coque avec du mastic marin noir si nécessaire. Des peintures anticorrosion peuvent être appliquées sur la forcola ou le ferri. Les rames en bois sont vérifiées : une pale usée est remplacée ou remodelée. Tous les deux ou trois mois, une gondole peut recevoir une nouvelle couche de vernis ou de peinture. Rick Steves souligne que les coques nécessitent un traitement périodique pour lutter contre les insectes xylophages et qu'une gondole peut durer environ 15 ans avant une révision complète. Le moment venu, l'embarcation est emmenée chez un carrossier. Saint Trovaso, le célèbre chantier naval de Venise, pour un démontage complet, un tournage et une nouvelle peinture.
  • Ateliers et artisans : Venise compte encore des artisans (les mémoireIls sculptent les forcolas et les rames à la main. Si la forcola de Marco est sérieusement abîmée ou si une ancienne ne lui convient plus, il l'envoie à un fabricant de forcolas de Dorsoduro (comme Paolo Brandolisio ou Saverio Pastor) pour qu'il la remette en état. En cas d'urgence, la station dispose parfois d'une gondole de rechange. Les réparations importantes de la coque sont effectuées au squero di Sant'Angelo ou à San Trovaso. Ces ateliers traditionnels ressemblent à des chalets suisses au bord des canaux ; on peut même y jeter un coup d'œil pour observer la mise en forme des planches géantes.
  • Coût et temps : L'entretien courant – nettoyage et petites réparations – coûte quelques euros par semaine en produits (huile, mastic, brosses). Une rénovation complète peut coûter plusieurs centaines d'euros, main-d'œuvre et frais de port compris. Mais les gondoliers acceptent ces dépenses car une gondole bien entretenue est plus sûre, plus rapide et plus élégante. (Rick Steves estime le prix d'une gondole neuve entre 35 000 et 50 000 € ; préserver cet investissement est essentiel.) Au cours de leur carrière, de nombreux gondoliers supervisent au moins une ou deux restaurations complètes de leur embarcation, la maintenant ainsi en parfait état.

L'entretien des gondoles est certes un travail ardu, mais c'est aussi un art respecté. Une gondole lustrée qui brille sous les réverbères est une source de fierté ; les graffitis et les rayures sont perçus comme des affronts personnels. « Un gondolier est un peu comme le coach d'un cheval de course », plaisante un Vénitien : il bichonne et soigne son embarcation quotidiennement pour garantir son parfait fonctionnement.

Culture et traditions : chants, régates et rituels

Être gondolier, c'est bien plus que transporter des passagers : c'est s'immerger au cœur de la culture vénitienne. Quelques traditions et anecdotes :

  • Chants et sérénades : L'image romantique du gondolier chanteur n'est pas sans fondement. Si tous les gondoliers ne sont pas des chanteurs professionnels, nombreux sont ceux qui se font un plaisir d'accéder aux demandes. Les chants de gondoliers, connus sous le nom de barcarolles, sont des airs folkloriques vénitiens entraînants. Parmi les classiques, on trouve «Oh maman, chère maman" ou "Venise, VeniseRick Steves rapporte que les touristes demandent souvent «Venise, la Lune et toi« O Sole Mio » – une ballade vénitienne par excellence. (À l’inverse, demander « O Sole Mio » est considéré comme une faute de goût : cette chanson napolitaine paraît déplacée à Venise.) Si un gondolier a un musicien à bord, l’atmosphère se métamorphose : l’accordéon ou la mandoline, dont les sonorités résonnent sur l’eau, créent la sérénade légendaire. Cette tradition remonte à plusieurs siècles, intimement liée à l’amour de la ville pour l’eau et la musique.
  • Régates : Les gondoliers participent avec enthousiasme aux régates de Venise. La plus célèbre est la Régate historiqueLes régates de gondoles, qui se tiennent sur le Grand Canal chaque début septembre, mettent en scène des courses de vitesse auxquelles participent des gondoliers en uniformes d'époque, souvent à bord de répliques de gondoles du XVIe siècle. Les habitants se massent sur les berges du canal pour assister à ces événements hauts en couleur. Il existe également des régates plus modestes (comme la Vogalonga) impliquant tous les types de bateaux vénitiens. Ces événements célèbrent Aviron vénitien (L'aviron vénitien) et renforcent la camaraderie. L'entraînement aux régates perfectionne la technique du gondolier, et la victoire est source d'honneur. En dehors des compétitions, les gondoliers organisent parfois des courses improvisées sur les canaux tranquilles, pour le simple plaisir de jouer.
  • Superstitions et rituels : Le métier de gondolier est imprégné de folklore. Certains collent un petit fer à cheval sur le chambranle de leur porte (un décret dogmatique du XVIIe siècle ayant interdit l'or sur les bateaux, le noir est devenu porte-bonheur et les superstitions l'ont remplacé). Avant de partir travailler, une vieille coutume suggère de jeter une pincée de sel sur la gondole pour conjurer les tempêtes. Il est également de tradition d'appliquer chaque matin une goutte d'huile d'olive fraîche sur les écrous de la gondole (signe de discipline). Les gondoliers mariés attachent rituellement leur permis de navigation (un document précieux) dans un ruban de soie rouge, croyant que cela leur porte bonheur. Quant aux jeunes gondoliers, ils doivent accomplir un rite d'initiation : passer à la rame, à bord d'une gondole chargée, sous la dernière arche du canal qui sort de la lagune – un passage symbolique.
  • Vie communautaire : Les gondoliers se côtoient comme de grands frères. Ils se retrouvent dans les cafés et trattorias du quartier (surtout autour de Campo Santo Stefano) pour échanger des anecdotes sur leurs échecs passés. Une saine compétition règne entre eux : qui a eu le passager le plus précieux ou la sérénade la plus longue ? Lors des grandes occasions (comme le dimanche de Pâques), ils peuvent mener une procession religieuse sur l'eau. Les passants se saluent d'une poignée de main ou d'un signe de tête, signe d'appartenance à une confrérie exclusive millénaire.

Ces liens culturels tissent la trame (au sens propre du terme, à l'instar des anciennes tapisseries de guildes) de la vocation du gondolier. Le New Yorker décrivait avec force détails comment le sillage des bateaux à moteur (« moto ondoso ») est même devenu un enjeu de société : « Les gondoliers réclament une répression stricte » des embarcations à grande vitesse qui menacent leur patrimoine. Préserver la sérénité des canaux fait partie intégrante de leur mission, au même titre que la conduite d'une gondole.

Genre, changement social et recrutement

Le métier de gondolier à Venise a évolué à l'époque moderne :

  • Femmes gondolières : Pendant des siècles, le métier de gondolier était exclusivement masculin. Cela a changé en 2009 lorsque Giorgia Boscolo est devenue la première femme gondolière brevetée de Venise. Aujourd'hui, une quinzaine de femmes naviguent en gondole (on les appelle familièrement gondolières). Elles portent le même uniforme rayé et ont réussi les mêmes examens. Bien que toujours minoritaires, leur présence a ouvert des perspectives : les formations sont désormais mixtes. Ce changement a suscité un vif intérêt médiatique et des réactions mitigées, mais de plus en plus de femmes s'inscrivent à la formation.
  • Campagnes de recrutement (2024-2025) : Ces dernières années, Venise a activement recherché de nouveaux gondoliers pour remplacer ceux qui partent à la retraite. En 2024, le service de la mobilité de la ville a annoncé une nouvelle session d'examens, invitant les candidats à s'inscrire à la formation. Cette initiative s'explique en partie par des facteurs démographiques : de nombreux gondoliers expérimentés approchent de la retraite. L'article « Gondoliers recherchés : Venise cherche à pourvoir les postes vacants » dans Le Guardian L'édition 2024 met en lumière l'appel à candidatures rigoureux mais ouvert à tous. Suite à cette campagne, des dizaines de candidats ont réussi les épreuves de présélection. Une nouvelle session est prévue pour le printemps 2025. Les femmes ont participé avec enthousiasme ; un journal rapporte que huit d'entre elles ont même passé l'épreuve d'aviron pour bénéficier d'une formation financée. Les candidats retenus suivent désormais des cours d'aviron, de langues et de culture vénitienne.
  • Nationalités et avenir : Autrefois, la licence de gondolier se transmettait souvent par héritage ou était réservée aux Vénitiens. Désormais, tout citoyen de l'UE remplissant les conditions requises peut en faire la demande. Cela reflète le caractère international de Venise. Néanmoins, une bonne connaissance de la culture vénitienne reste très appréciée. Certains craignent que les recrues venant de l'extérieur de Venise manquent de connaissances traditionnelles, mais la formation met l'accent sur l'histoire et le protocole locaux. La plupart des nouveaux gondoliers sont d'ailleurs originaires d'Italie. Lors des entretiens, les responsables de l'association insistent sur le fait que les recrues « doivent être amoureuses de Venise » et attachées à la perpétuation des traditions.

À mesure que Venise évolue, le métier de gondolier s'adapte. Formation et maîtrise de l'anglais sont désormais des exigences plus récentes. Pourtant, le charme et le défi de ce métier continuent d'attirer aussi bien les romantiques que les Vénitiens. Une chose demeure certaine : réussir le fameux examen d'aviron, pratiqué depuis des siècles, reste un événement marquant – Venise accueille chaque nouveau gondolier comme un gardien de sa cité lacustre.

Réglementation, tarifs et la commune

Des règles officielles encadrent les services de téléphérique afin de garantir l'équité et la sécurité :

  • Qui fixe les tarifs : La Ville de Venise (Comune) fixe les tarifs officiels des gondoles. Ces tarifs sont en vigueur et approuvés par arrêté municipal. Les tarifs actuels (en vigueur depuis 2023) ont été fixés par décret du Conseil municipal : 90 € pour une promenade de 30 minutes en journée et 110 € pour une promenade de 35 minutes en soirée. Tout dépassement de la durée standard est facturé au prorata. En théorie, tous les gondoliers agréés sont tenus d’appliquer ces tarifs. Les agences de tourisme et les associations de gondoliers publient les mêmes tarifs (le site web de l’Associazione Gondolieri les répertorie). Si un gondolier propose un prix supérieur, la loi l’interdit formellement. Il est possible de porter plainte auprès des services municipaux.
  • Limites et comportement des passagers : Conformément à la réglementation, une gondole ne peut transporter plus de cinq passagers à la fois. Tout dépassement est interdit. La réglementation précise également les horaires de navigation (généralement de 7h00 à 23h00 en été, horaires réduits en hiver). Les moteurs bruyants et les radios sont interdits à bord ; la musique (chant ou accordéon) est autorisée, à condition qu'elle ne perturbe pas l'équilibre. Les gondoliers doivent rester debout pendant toute la durée du trajet ; il leur est interdit de s'asseoir, car cela déséquilibre la gondole. (Les passagers restent toujours assis.)
  • Ce qui est autorisé : La licence autorise un gondolier à proposer des promenades touristiques classiques ; il peut également, à titre gracieux, assurer des commentaires ou des chants, sans incidence sur le prix de la promenade. Les cérémonies de mariage ou funéraires sur l’eau sont également autorisées. Certains gondoliers sont agréés uniquement pour les traversées en traghetto. Le chant ou la présence de musiciens sont à la demande du client. Il est techniquement permis aux passagers d’apporter un petit instrument de musique à bord, et beaucoup le font.
  • Controverses – Trafic maritime (« Moto Ondoso ») : Un problème récurrent est celui des dégâts causés par les autres embarcations. Les bateaux à moteur modernes créent des vagues (« moto ondoso ») qui secouent les gondoles et érodent les berges des canaux. Les gondoliers imputent la dégradation des fondations de Venise à ces vagues. La ville a instauré des limitations de vitesse pour les vaporetti et les taxis sur les canaux, mais leur application est inégale. Les gondoliers ont fait pression pour un renforcement des contrôles. D'ailleurs, à la fin des années 1990, on pouvait lire dans la presse : « Les gondoliers réclament une répression stricte des automobilistes en excès de vitesse… mais ces derniers ont des amis puissants. »Aujourd'hui, la ville alterne entre amendes pour navigation dangereuse et zones de navigation à vitesse réduite dans les secteurs sensibles. Les gondoliers doivent rester vigilants : en cas de marée haute (acqua alta) ou de prévision de tempête, la commune peut suspendre la circulation des bateaux privés, ce qui impacte indirectement les horaires des gondoles.
  • Organismes de réglementation : La surveillance quotidienne des canaux est assurée par la police fluviale de la ville (Unité d'opérations des bateaux à moteurLes plaintes concernant les surfacturations ou les comportements dangereux peuvent être déposées auprès des gondoliers ou de la police touristique. Les gondoliers sont regroupés au sein de l’association « Gondolieri di Venezia », qui assure la liaison avec la ville. Par exemple, l’association collabore avec les services d’urbanisme municipaux afin de maintenir les principaux axes de navigation dégagés lors d’événements ou de travaux.

En résumé, les gondoliers sont soumis au contrôle de la commune : les tarifs sont fixes, les exigences élevées et toute infraction est sévèrement sanctionnée. Ce cadre réglementaire explique en partie la réputation de qualité constante des promenades en gondole (même si elles sont onéreuses).

Conseils aux touristes : Bien choisir et respecter les règles de bienséance

Pour les visiteurs, une balade en gondole peut être enchanteresse – à condition de bien s'y prendre. Voici quelques conseils pratiques pour une expérience agréable :

  • Réserver à l'avance ou non : De nombreux gondoliers sont disponibles sans réservation le long des principaux canaux. Réserver à l'avance (via l'office de tourisme ou votre hôtel) vous garantit une gondole pour un horaire précis, mais cela coûte généralement plus cher. Il est souvent plus simple de se rendre directement à un embarcadère. Vous pouvez alors aborder un gondolier, demander une promenade de 30 minutes et payer le prix fixe sur place. Si vous avez un itinéraire précis ou une contrainte horaire (par exemple, pour assister à la sérénade de 17h), appelez à l'avance ou faites appel à une agence réputée qui applique les tarifs officiels. Méfiez-vous des rabatteurs qui exigent un paiement anticipé pour les « meilleurs gondoliers » : tout gondolier présent à une station est agréé et pratique les tarifs municipaux.
  • Quand rouler (meilleur moment) : Pour éviter la foule et profiter d'une mer plus calme, privilégiez le début de matinée ou le milieu d'après-midi (avant 17 h). De nombreux gondoliers le confirment : « Les matins sont plus calmes, tandis que les soirées attirent davantage de balades romantiques. »Le coucher de soleil est magnifique sur le Grand Canal, mais c'est l'heure de pointe. En fin de soirée (après 20h), les prix sont généralement plus élevés (un tarif de nuit s'applique) et il peut y avoir des groupes bruyants. Si vous souhaitez profiter de la douce lumière dorée du coucher de soleil, réservez un créneau entre 15h30 et 18h ; sinon, à partir de 9h ou après le calme du déjeuner, vous profiterez d'une ambiance plus détendue.
  • Négocier l'itinéraire et la sérénade à l'avance : Before stepping in, clarify the price and route. Confirm the official rate and spell out how long you want to go. If you want a custom route (for example, via the smaller canals off the beaten path) or a serenade song, mention it now. Most gondoliers are flexible. It helps to greet them with a friendly “Buongiorno” and then say something like, “Vorrei 30 minuti per Rialto e San Marco – 90 euro?” (“I’d like 30 minutes [from here] to Rialto and San Marco – 90 euros?”). This shows you know the fare is for a half-hour. If the gondolier hesitates or acts confused, be polite but firm.
  • Pourboires et paiement : Comme mentionné précédemment, le pourboire n'est pas obligatoire. Le paiement se fait généralement en espèces, en euros. Certains gondoliers acceptent les gros billets et rendent la monnaie ; s'ils rechignent, insistez pour payer le prix exact. Si le gondolier a chanté ou joué de la musique, et que vous vous sentez généreux, ajouter quelques euros à la fin est de mise, mais n'est pas obligatoire. Certains gondoliers sont désormais équipés de terminaux de paiement par carte, mais le paiement en espèces reste le plus courant. après Le trajet, sauf si vous avez pris des dispositions préalables, ne payez donc pas avant d'être descendu du véhicule.
  • Règles de conduite à bord : Une fois à bord, les gondoles sont étonnamment spacieuses, mais y monter peut s'avérer délicat. Si une personne de votre groupe a des difficultés de mobilité, prévenez le gondolier à l'avance ; certains embarcadères sont équipés d'une rampe amovible. Une fois assis, gardez votre équilibre : des mouvements brusques peuvent faire chavirer la gondole. Ne vous appuyez pas sur le côté et ne tendez pas la main vers les autres embarcations. Prenez vos photos depuis votre siège. Si vous voyagez avec des enfants, veillez à ce qu'ils restent assis eux aussi. N'hésitez pas à discuter avec le gondolier (beaucoup parlent au moins un anglais basique), mais faites preuve de respect : ne tapez pas du doigt sur le bois et ne vous agrippez pas à la rambarde. Si quelqu'un de votre groupe souhaite prendre la rame (« juste pour s'amuser »), refusez poliment : ce geste d'honneur ne fait pas partie de l'expérience touristique.
  • Escroqueries courantes : Les stations officielles sont sûres, mais méfiez-vous des trajets partagés proposés par des inconnus qui prétendent réduire les coûts en regroupant les passagers. La ville dispose d'un service de téléphériques partagés réglementé (un par jour), mais tout groupe non officiel peut entraîner un refus d'embarquement en cours de route ou des frais supplémentaires imprévus. De même, ne vous laissez pas forcer à prendre un autre service (comme un bateau-taxi) à l'embarcadère ; les gondoliers acceptent uniquement les clients prêts à payer le tarif fixe. Si vous réservez par l'intermédiaire d'une agence de voyages ou d'un hôtel, vérifiez que le contrat prévoit bien une téléphérique pour votre groupe, et non une par personne.

En suivant ces conseils – confirmer le prix de la course, choisir son horaire et se montrer courtois envers le gondolier – vous pourrez profiter des canaux de Venise comme un local.

Histoires de gondoliers

Matinée avec Marco: Marco, 52 ans, rame depuis l'âge de 18 ans. À 6 h du matin, par une aube de septembre, il est déjà sur les canaux près du Rialto. « Avant le lever du soleil, la lagune est comme un miroir », dit-il en ajustant sa rame. « Je fais une petite promenade pour vérifier les courants et saluer la ville. » Un matin récent, ses premiers passagers étaient un jeune couple qui lui demandait : « Comment faites-vous pour tenir aussi bien en équilibre ? » Marco rit : « Ça vient avec l'expérience. On apprend non seulement à tenir debout, mais aussi à voir Venise différemment. » Il glisse sous les vieux ponts, montrant à ses voyageurs des toits cachés. Tout en ramant, il fredonne doucement en dialecte vénitien, une berceuse que lui chantait son grand-père. Lorsque les cloches de l'église sonnent 8 h 30, Marco dépose le couple sur la place Saint-Marc. « La vie de gondolier », dit-il en haussant les épaules, « mêle calme et spectacle. Un instant, c'est le silence, comme une danse ; l'instant d'après, je serre des mains devant une centaine de touristes. »

Soirée avec Antonio: Antonio, 67 ans, est presque à la retraite mais travaille encore de nuit. Ce samedi soir, à 21 h, il se prépare pour une promenade en gondole avec un cortège nuptial sur les marches du Palais des Doges. Sa barque est ornée de fleurs blanches. « La nuit, tout est différent », dit-il tandis que la lumière des lanternes ondule sur l'eau. Ce soir, le Grand Canal scintille de mille feux et de reflets. Antonio, le dos bien droit, rame, mais ce soir, il est aussi le chef d'orchestre : le violoniste des mariés flotte sur une barque voisine, en parfaite harmonie. Après une heure de navigation paisible sous le Ponte dei Sospiri (Pont des Soupirs) et retour, les mariés applaudissent et glissent un pourboire de 100 euros dans la casquette d'Antonio. Il rougit et porte un toast à leur santé avec une bouteille de prosecco qu'il garde à bord. « Être gondolier, c'est parfois poétique », dit-il. « Nous sommes témoins d'histoires d'amour chaque soir, mais nous ne les dévoilons pas. »

FAQ

  • Combien coûte un tour en gondole à Venise (2025) ? Les tarifs officiels sont de 90 € pour une traversée de 30 minutes en journée (de 9 h à 19 h) et de 110 € pour une traversée de 35 minutes la nuit (de 19 h à 4 h). Ces tarifs fixes s'entendent par bateau (et non par personne).
  • Quelle est la durée d'un trajet en gondole en moyenne ? Conformément à la réglementation, la durée standard d'une promenade en gondole est de 30 minutes en journée et de 35 minutes en soirée. Les passagers peuvent négocier une promenade plus longue, dont le prix sera alors calculé en fonction du temps passé par le gondolier.
  • Le prix de la télécabine est-il par personne ou par bateau ? Le prix est par bateau. Jusqu'à cinq personnes peuvent voyager ensemble pour le même prix fixe (il est donc courant de partager les frais entre plusieurs personnes).
  • Dois-je donner un pourboire à mon gondolier ? Le pourboire n'est pas obligatoire. Les gondoliers sont rémunérés selon un tarif réglementé et gagnent un salaire correct. Cela dit, si votre gondolier chante ou vous offre un service supplémentaire pendant la promenade de plus de 30 minutes, un petit pourboire (par exemple, 5 à 10 %) est une attention appréciée. Si le service est expéditif ou désagréable, vous pouvez simplement payer le prix de la course et le remercier.
  • Vaut-il mieux réserver à l'avance ou trouver un gondolier à la gare ? Vous pouvez réserver par l'intermédiaire d'une agence, mais cela engendre souvent des frais supplémentaires. La plupart des gens se rendent simplement à un embarcadère de gondoles au bord du canal et prennent un gondolier sur place. Cela garantit généralement le tarif standard. Il suffit de confirmer l'itinéraire et le prix avant d'embarquer. Ne réservez à l'avance que si vous avez un horaire précis ou si vous avez une formule spéciale.
  • Qu'est-ce qu'un traghetto et en quoi diffère-t-il d'une gondole ? Un traghetto est un service de traversier public – une grande gondole qui transporte rapidement les passagers d'une rive à l'autre du Grand Canal à des points fixes. Il peut accueillir 8 à 12 personnes debout. Le prix du billet est modique (environ 2 € pour les touristes, 0,70 € pour les résidents). Contrairement à une excursion en gondole louée, la traversée en traghetto est un trajet simple, sans chants ni paysages – une courte traversée du canal.
  • Où se trouvent les principales stations de gondoles à Venise ? La ville compte des dizaines d'embarcadères officiels (« stazi ») situés aux principaux points névralgiques. Parmi les plus importants, citons San Marco (Rialto/Piazza), Dogana (près de l'Académie), Trinità, Santa Maria del Giglio, San Tomà, Carbon, Santa Sofia et San Marcuola. On y aperçoit souvent l'enseigne « Gondoles » et les poteaux rayés, là où les gondoliers attendent leurs clients.
  • Puis-je demander au gondolier de suivre un itinéraire personnalisé ou de chanter ? Oui. Avant de partir, il vous suffit d'indiquer votre préférence. De nombreux gondoliers se feront un plaisir de créer un itinéraire personnalisé sur les canaux les plus tranquilles ou d'interpréter une chanson à votre demande (souvent un classique vénitien). N'hésitez pas à convenir de tout supplément à l'avance. Sachez que chanter n'est pas obligatoire : la plupart des gondoliers préfèrent se concentrer sur la rame, même s'ils connaissent généralement quelques chansons si on leur demande gentiment.
  • Combien de personnes peuvent tenir dans une gondole ? Officiellement, un maximum de 5 personnes peut prendre place dans une télécabine. Cette limite est imposée par la réglementation municipale. (Il arrive que de jeunes enfants partagent un siège, mais la limite de cinq personnes au total reste en vigueur.)
  • Les téléphériques sont-ils accessibles aux personnes en fauteuil roulant ? Les gondoles traditionnelles ne sont pas conçues pour les personnes en fauteuil roulant : les accès sont étroits et comportent des marches. Venise possède toutefois quelques embarcations spécialement adaptées. Il est officiellement recommandé d’utiliser les traghetti pour un embarquement plus facile (leurs plateformes sont plus larges) ou de faire appel à un service de bateau-taxi accessible. Certains gondoliers peuvent assister une personne en fauteuil roulant si cela est prévu à l’avance, mais l’accessibilité aux fauteuils roulants reste généralement limitée dans les gondoles standard.
  • À quoi ressemble une journée type dans la vie d'un gondolier (heure par heure) ? Consultez la section « Horaire par heure » ​​ci-dessus pour un programme détaillé. En résumé : nettoyage et préchauffage du bateau avant le lever du soleil ; excursions touristiques du matin de 9 h à 12 h ; pause à midi ; forte affluence de l’après-midi de 15 h à 19 h ; promenades et sérénades en soirée de 19 h à 23 h. En haute saison, ils rament environ 6 à 8 heures par jour.
  • Combien d'heures travaillent les gondoliers par jour / par saison ? En général, on passe de 6 à 8 heures par jour sur l'eau pendant la haute saison. En basse saison (novembre à février), beaucoup limitent leurs quarts de travail à quelques heures seulement ou travaillent sur les lignes de ferry. Chaque saison estivale (avril à octobre), il peut falloir jusqu'à 6 jours de travail par semaine pour répondre à la demande.
  • Combien y a-t-il de gondoliers à Venise aujourd'hui ? Environ 430 gondoliers agréés travaillent actuellement à Venise (chiffres de 2024), contre environ 10 000 au XVIe siècle. Cette diminution s’explique par un système d’agrément et de retraite strict ; chaque titulaire d’agrément travaille généralement à un seul poste et le transmet à son successeur lors de sa retraite.
  • Combien gagnent les gondoliers (fourchette annuelle typique) ? Les revenus varient considérablement. En haute saison, les gondoliers les mieux rémunérés peuvent gagner l'équivalent de plusieurs centaines de milliers d'euros. À l'inverse, les gondoliers à temps partiel ou saisonniers perçoivent une modeste allocation. En pratique, après déduction des charges (location du bateau, entretien), un gondolier à temps plein peut gagner entre 30 000 et 50 000 € par an (bien qu'aucune donnée publique officielle ne soit disponible). Le chiffre souvent cité de 150 000 € correspond au revenu brut maximal d'une année faste.
  • Comment devient-on gondolier agréé ? Quelles sont les conditions requises et l’examen ? Il faut être âgé de 18 ans ou plus, posséder au minimum un diplôme d'études secondaires, être un bon nageur et réussir un examen médical. Si ces conditions sont remplies, il faut déposer sa candidature auprès de la ville. La formation comprend des cours de technique d'aviron, d'histoire vénitienne et de langues étrangères. À la fin du cursus, un examen final comporte des questions écrites et orales sur Venise, ainsi qu'une épreuve pratique d'aviron (manœuvre de la gondole dans un canal). La réussite à cet examen permet d'obtenir le brevet de gondolier. La formation peut nécessiter plus de 400 heures d'études et peut être répétée en cas d'échec.
  • Les femmes sont-elles autorisées à être gondolières ? Qui fut la première femme gondolière ? Oui. La première femme gondolière agréée fut Giorgia Boscolo en 2009. Désormais, toute femme qualifiée peut postuler, et environ 14 femmes travaillent actuellement comme gondolières à Venise. Le règlement concernant l'uniforme est le même pour les hommes et les femmes ; une femme gondolière est communément appelée une « gondolière ». gondolier.
  • Quelles formations et compétences sont nécessaires (technique d'aviron, langues, histoire locale) ? Les gondoliers s'entraînent dans le l'aviron vénitien Le style de rame, la puissance des coups de rame et la maîtrise du bateau sont autant d'éléments qui font la différence. Les gondoliers apprennent à ramer debout avec une seule rame, en maîtrisant des manœuvres comme le cabriolet et les arrêts d'urgence. Ils étudient également l'histoire, l'art et l'architecture vénitiennes (afin de pouvoir répondre aux questions des touristes), et acquièrent au moins des notions d'anglais et de français. La maîtrise des langues est essentielle, car le métier combine rame et guide touristique. Après leur formation, les gondoliers connaissent par cœur des dizaines de monuments emblématiques de la ville.
  • Les gondoliers appartiennent-ils à une guilde ou à une association ? Comment ce métier est-il organisé ? Oui. À Venise, les gondoliers sont membres d'une guilde séculaire. Aujourd'hui, ils sont organisés en association (Associazione Gondolieri), qui se coordonne avec la municipalité concernant les itinéraires et la réglementation. La guilde veille au respect des normes professionnelles, notamment en imposant le port de l'uniforme rayé officiel. Historiquement, la guilde gérait tout au sein de la famille ; désormais, elle organise les examens de certification (souvent par le biais de l'école « Arte del Gondoliere ») et représente les gondoliers lors des négociations avec la municipalité sur les tarifs et la réglementation.
  • Quel équipement et quel uniforme porte un gondolier ? Les éléments clés sont les forcola (la dame de nage en bois sculptée sur mesure) et le remo (Rame). La gondole est une embarcation complexe en bois peinte en noir. Les gondoliers portent un pantalon sombre, des chaussures noires et la chemise emblématique à rayures rouges ou bleues, ornée de l'emblème de la guilde sur la poitrine. En été, un canotier en paille (avec un ruban rouge ou bleu) complète leur tenue. Les pantoufles en velours Furlane sont les chaussures traditionnelles portées à terre. (Aucun équipement technique lourd n'est nécessaire, hormis un sifflet et l'équipement de sécurité obligatoire.)
  • À quelle fréquence les gondoliers entretiennent-ils/réparent-ils une gondole et quel est le coût de cet entretien ? Les gondoliers lavent quotidiennement leurs embarcations comme décrit précédemment. Tous les deux ou trois mois, ils appliquent une nouvelle couche d'huile ou de vernis pour protéger le bois. Une peinture complète n'est nécessaire que tous les 5 à 10 ans environ (le bois lui-même, s'il est bien entretenu, peut durer une quinzaine d'années avant une rénovation majeure). Les petites réparations (rebouchage des éraflures de la coque, restauration d'une encoche de forcola usée) peuvent coûter quelques centaines d'euros par an. Une restauration complète d'une gondole (ponçage, réfection du revêtement, nouvelle peinture) peut coûter plusieurs milliers d'euros. Ces frais sont généralement à la charge du propriétaire de la gondole (qui peut être le gondolier lui-même ou le propriétaire de la station).
  • Comment les gondoliers gèrent-ils les marées, l'acqua alta et la circulation dense ? Les gondoliers consultent quotidiennement les horaires des marées. Ils évitent de faire des excursions pendant les marées. crue En cas de crue, le service des gondoles est interrompu au-dessus d'un certain niveau, car les ponts bas deviennent impraticables ou instables. Dans ce cas, le service est suspendu. Aux heures de pointe, notamment sur le Grand Canal et la Giudecca, les gondoliers utilisent des poussées latérales habiles et se laissent porter par le courant pour garder l'équilibre. Ils se relaient pour céder le passage dans les passages étroits. Ils transportent des gilets de sauvetage, mais les portent rarement. (La loi autorise le transport de 30 litres de carburant par gondole pour le départ de la station, mais pas à bord de la gondole elle-même.) Sans moteur, les gondoliers s'appuient entièrement sur leur expérience et leur anticipation pour naviguer dans les vagues et les zones de forte circulation.
  • Les gondoliers sont-ils assurés ? Quels sont les risques professionnels ? Les gondoliers sont essentiellement des travailleurs indépendants. Ils sont généralement couverts par une assurance responsabilité civile (pour les accidents impliquant des passagers), mais cette assurance est souscrite à titre personnel ou par l'association, et non par la ville. Les principaux risques sont le chavirage (rare), les glissades (les planches des passerelles peuvent être mouillées) et les troubles musculo-squelettiques. Les gondoliers signalent fréquemment des douleurs dorsales après des décennies de pratique. Ces dernières années, les gondoliers ont exprimé leur inquiétude quant à… « mouvement ondulatoire » Les gondoliers craignent les vagues provoquées par les vedettes rapides sur les canaux, qu'ils tiennent pour responsables d'accidents et même de dégâts aux infrastructures de la ville. En résumé, même assuré, un gondolier n'est pas à l'abri des risques ; son métier est indépendant.
  • Comment construit-on une gondole ? Quels bois et quelles pièces sont utilisés ? (Contexte technique.) Les gondoles traditionnelles sont sculptées à la main à partir de dizaines de pièces de bois. Parmi les essences courantes, on trouve le chêne, le mélèze, le sapin, le merisier, le noyer, l'acajou, le poirier et le pommier. La coque plate est constituée de lattes de peuplier et de mélèze ; l'intérieur richement décoré est souvent en cèdre et en merisier. La construction d'une gondole prend environ deux mois. La coque est asymétrique et fine, le côté le plus large étant placé sous le gondolier. Chaque élément (proue, poupe, plats-bords, membrure) est ajusté avec précision. Aucune colle n'est utilisée ; la construction repose sur un assemblage précis. fer Elle est ajustée à l'extrémité. (Aujourd'hui, les artisans peuvent utiliser des colles époxy et des mastics modernes pour plus de durabilité, mais la forme reste fidèle à la tradition.)
  • Quelle est l'histoire du gondolier et comment ce métier a-t-il évolué ? Les gondoles sillonnent les eaux vénitiennes depuis au moins le XIe siècle, lorsque la noblesse vénitienne interdit les chevaux et adopta les transports fluviaux. À la Renaissance, le métier de gondolier était bien établi et ses propriétaires portaient souvent des vêtements somptueux. Au XVIIe siècle, une loi imposa la peinture noire à toutes les gondoles (afin d'éviter les concours de style). On estime qu'à une époque, Venise comptait 10 000 gondoles ; aujourd'hui, les bateaux à moteur et les vaporettos ayant remplacé la plupart des moyens de transport, seul le marché touristique subsiste. Le gondolier moderne privilégie le tourisme au transport urbain. L'essence du métier – la navigation debout à la rame – demeure inchangée, mais certains aspects se sont modernisés : les gondoliers parlent désormais plusieurs langues et sont équipés de téléphones portables pour les paiements numériques. L'uniforme lui-même a été modernisé en 2012 avec l'utilisation de laine de haute qualité (le vieux pull en laine a été remplacé par des tricots de marque) pour plus de sécurité et de confort. Néanmoins, la plupart des gondoliers affirment : « Nous nous levons toujours avec le soleil, nous suivons la même routine quotidienne, et à la fin de la journée, nous jurons tous avoir ressenti la même fierté dans notre travail. »
  • Pourquoi les gondoliers se tiennent-ils debout et rament-ils face à l'avant ? Contrairement à de nombreuses barques à rames, les gondoles n'ont pas d'hélice à l'arrière. La position debout offre au gondolier une meilleure visibilité vers l'avant dans le labyrinthe des canaux. Elle lui permet également de ramer plus efficacement : pousser avec les jambes verrouillées et en utilisant le poids du corps produit un coup de rame puissant. Historiquement, ce style a été développé par les bateliers vénitiens.l'aviron vénitien) car la conception à fond plat (nécessaire pour naviguer en eaux peu profondes) exigeait une position haute pour voir par-dessus bord. Se tenir debout contribue également à l'équilibre de l'embarcation étroite.
  • Pourquoi la nacelle est-elle asymétrique ? Comme indiqué, le côté bâbord de la coque est intentionnellement plus large. Cette forme asymétrique compense la force inégale exercée lorsqu'on rame d'un seul côté. Un seul coup de rame à tribord crée un couple, et la largeur supplémentaire de la coque à bâbord le compense. De ce fait, avec une seule poussée de rame, le bateau avance droit comme s'il était sur une quille. Au fil des siècles, les constructeurs ont perfectionné la conception jusqu'à ce qu'une gondole puisse maintenir son cap sans gouvernail. En pratique, le côté gauche est légèrement plus profond, ce qui équilibre le poids du gondolier à droite. Les passagers peuvent constater que le côté le plus large est un peu plus haut au-dessus de l'eau que le côté le plus étroit.
  • Les gondoliers chantent-ils ? Que sont les barcarolles ? Certains le font, notamment lors des « sérénades ». Une barcarolle est une chanson vénitienne sur l'eau, souvent en 6/8, chantée à l'origine par les gondoliers eux-mêmes. Ces airs entraînants remontent à plusieurs siècles. Aujourd'hui, les gondoliers ne donnent généralement pas de concerts complets (beaucoup engagent des musiciens), mais ils peuvent fredonner ou se joindre au chœur si on le leur demande. Parmi les barcarolles populaires, on trouve : « Oh mon soleil » (bien que celui-ci soit napolitain) et « Sainte Lucie »Les touristes demandent fréquemment « Venise, la Lune et toi », Une ballade de gondole par excellence. Si un gondolier chante, c'est généralement à la fin de la promenade. (Rick Steves conseille de prévenir le gondolier à l'avance si vous souhaitez de la musique, afin d'éviter tout malentendu linguistique.)
  • Les gondoliers sont-ils syndiqués ou sont-ils soumis à des tarifs/licences réglementés ? Les gondoliers ne sont pas membres d'un syndicat moderne, mais fonctionnent comme une corporation soumise à une réglementation stricte. La Ville de Venise (par le biais de son service des transports) fixe les tarifs légaux des promenades en gondole. Les licences sont limitées et contrôlées par la loi municipale (il n'en existe qu'environ 425). En pratique, la Commune et l'Association des gondoliers veillent conjointement à l'uniformité des tarifs et des normes. Par exemple, si un gondolier propose un prix inférieur, la ville impose le tarif officiel. Ainsi, bien qu'il n'y ait pas de négociation salariale syndicale, la profession est fortement encadrée par décret municipal et par le code de conduite ancestral de la corporation.
  • Le tourisme ou le trafic de bateaux à moteur ont-ils menacé le commerce ? Oui. L'essor du tourisme de masse met les gondoliers sous pression : la demande de promenades est constante, mais la concurrence d'alternatives moins chères (comme les vaporettos) les oblige à promouvoir sans cesse leurs services. La menace la plus importante provient des vagues des bateaux à moteur. Comme l'a observé Nicholson Baker, « les bateaux à moteur… sont devenus une sorte d'axe routier pour les camions, et leurs eaux sont saturées par les vagues d'une multitude d'embarcations ». Ces vagues (« moto ondoso ») créent des courants qui malmènent les gondoles et érodent les fondations de Venise. De nombreux gondoliers affirment que le trafic fluvial incontrôlé met en danger leurs embarcations et la ville elle-même. En réponse, Venise limite désormais la vitesse à proximité des bâtiments fragiles et engage des poursuites judiciaires contre les compagnies afin de minimiser les vagues. Certains gondoliers constatent même une baisse de la demande de gondoles, les habitants craignant les dégâts causés par la pollution. En résumé, le trafic fluvial important demeure un sujet controversé, mais la réglementation officielle (et les patrouilles de la police fluviale) s'efforcent de protéger cette activité autant que possible.
  • Y a-t-il eu des campagnes de recrutement récentes ou des changements de réglementation ? Oui. En 2024-2025, Venise a lancé de nouvelles formations de gondoliers pour pourvoir les postes vacants. Cet appel à candidatures public souligne la modernité du métier : par exemple, les candidats font désormais l’objet d’une vérification des antécédents et d’un dépistage de drogues lors de la sélection. Des discussions sont également en cours concernant la mise à jour du règlement relatif à l’uniforme (avec notamment le port de gilets haute visibilité la nuit) et la numérisation des paiements (certains gondoliers acceptent désormais les cartes bancaires). Point positif, l’arrivée de jeunes stagiaires – dont davantage de femmes et d’étrangers – indique que la profession se renouvelle activement. Aucune modification majeure du règlement concernant l’étiquette à bord n’a été apportée, même si la mairie ajuste ponctuellement la durée des trajets (la dernière limitation à 35 minutes la nuit date de 2023).
  • À quoi ressemble une journée « moyenne » à Venise du point de vue d'un gondolier ? Dès le petit-déjeuner, bercé par le son des cloches, le gondolier vit dans un décor de carte postale. À l'aube, la ville est déserte ; seuls les oiseaux et le clapotis des rames viennent troubler le silence. À 10 heures, les canaux se parent des reflets des palais Renaissance. Il aperçoit les sentiers fréquentés comme les ruelles secrètes : une porte peinte en bleu, un chat sur un toit. Sa journée s'achève au coucher du soleil, au tintement des verres et à la lueur des lampadaires sur l'eau. Chaque promenade lui dévoile les multiples facettes de Venise – et il connaît chaque brique, chaque canal, par cœur.
  • Quelles sont les règles et l'étiquette non écrites entre gondoliers et touristes ? Les gondoliers considèrent la politesse comme essentielle : pas de clients exigeants ni bruyants. Par courtoisie, il est de bon ton de parler à voix basse sur l’eau et de ne pas poser de questions indiscrètes au gondolier. Les touristes doivent éviter de se pencher hors de l’eau ou de laisser pendre leurs pieds (une ancienne loi vénitienne prévoyait d’ailleurs des amendes pour ce genre de comportement). En retour, les gondoliers offrent aux groupes polis des anecdotes et de petites attentions (comme des boissons offertes à bord lors d’occasions spéciales). Si les touristes voient le gondolier Ils se font un signe de la main, ce n'est pas un salut, c'est un hochement de tête traditionnel. Une vieille règle amusante : « On ne dit jamais de gros mots dans la gondole », c'est pourquoi la plupart des gondoliers interrogés précisent qu'ils évitent toute conversation politique ou personnelle à bord. L'ambiance se veut romantique, ou du moins distinguée.
  • Comment interviewer un gondolier – les meilleures questions pour obtenir un récit authentique ? Pour obtenir des réponses authentiques, posez des questions sur leur Par exemple : « Quelle a été la demande la plus insolite d’un passager ? » ou « Comment le métier a-t-il évolué au cours de votre vie ? » Vous pourriez demander : « Est-il vrai que seuls les locaux peuvent être gondoliers ? » (aujourd’hui, tout citoyen de l’UE peut postuler). Intéressez-vous à leur quotidien : « À quelle heure vous levez-vous pour aller travailler ? » (souvent entre 5 h et 6 h) ou « Quel est votre canal préféré pour ramer ? » Évitez les questions trop générales ; les anecdotes les plus intéressantes naissent de souvenirs précis (leur premier gros pourboire, une traversée mouvementée, un mariage mémorable). Nombre d’entre eux se feront un plaisir de plaisanter et de partager leurs souvenirs si la conversation est détendue.
  • Les non-Vénitiens peuvent-ils devenir gondoliers ? Les citoyens de l’UE sont-ils éligibles ? Oui, ce métier est ouvert à toute personne remplissant les conditions requises en Italie et dans l'UE. Il n'est plus nécessaire d'être né à Venise. L'essentiel est de maîtriser le métier et de s'imprégner de la culture vénitienne. Lors des dernières campagnes de recrutement, des candidats originaires de Sicile et du nord de l'Italie, tous relevant de la réglementation européenne, ont postulé. Les candidats non européens sont généralement confrontés à des difficultés liées à l'immigration et au logement, mais la citoyenneté européenne est acceptée.
  • Combien coûte aujourd'hui la construction ou l'achat d'une télécabine ? Une gondole neuve et de belle facture coûte entre 35 000 et 50 000 €, selon les options choisies. Ce prix comprend deux mois de travail artisanal et des matériaux haut de gamme. La commune n'impose aucune limite au nombre de gondoles privées, mais chaque gondole doit être immatriculée. Certaines gondoles anciennes, soigneusement restaurées, sont vendues d'occasion. (Les passionnés soulignent qu'une gondole centenaire peut être remise en service après une rénovation : ces embarcations sont véritablement conçues pour durer si elles sont bien entretenues.)
août 8, 2024

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