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Située à onze kilomètres au nord de Paris, Enghien-les-Bains ne s'étend que sur 177 hectares, dont 43 sont occupés par les eaux calmes du lac éponyme, et comptait 11 594 habitants en 2022. Depuis sa création officielle en 1850, cette commune du Val-d'Oise a la particularité d'abriter la seule station thermale d'Île-de-France. Ses sources thermales, son casino – le plus lucratif du pays et le seul établissement de jeux situé à moins de cent kilomètres de la capitale – et ses élégantes promenades au bord du lac lui confèrent une stature à la fois résidentielle, commerciale et récréative, faisant d'elle un joyau rare au cœur du dense tissu urbain de la banlieue nord de Paris.
Le site d'Enghien-les-Bains occupe la porte sud de la vallée de Montmorency, là où les hauteurs boisées de Montmorency au nord et l'éperon d'Orgemont au sud canalisent un réseau de ruisseaux vers le bassin de plaine qui a formé le lac. Au fil des siècles, la convergence des écoulements souterrains s'échappant des collines du Parisis et du bois de Montmorency a sculpté ce plan d'eau, dont la présence a dicté la genèse de la commune. Sur son périmètre, Enghien-les-Bains partage des frontières avec Montmorency, Deuil-la-Barre, Saint-Gratien et Soisy-sous-Montmorency dans le Val-d'Oise, et avec Épinay-sur-Seine en Seine-Saint-Denis – communes chacune chargées de leur histoire propre, mais pourtant liées par ce bassin versant commun.
Dès sa création, Enghien-les-Bains a adopté une identité résidentielle et commerciale distincte, plutôt qu'un noyau médiéval construit autour d'une église paroissiale. Villas individuelles et hôtels particuliers bourgeois occupent près de la moitié de sa superficie, dont beaucoup datent de la fin du XIXe siècle et sont disséminés le long des rives du lac et du boulevard Cotte. En revanche, l'épine dorsale de la ville, ancrée sur la rue du Général-de-Gaulle et traversée par la gare du Nord-Pontoise, se compose d'immeubles d'appartements de petite et moyenne taille, de quatre à cinq étages, et de maisons mitoyennes continues de faible hauteur. Malgré cette diversité, aucun quartier formel ni grand ensemble immobilier n'émerge en son sein ; la commune demeure, par sa conception et son échelle, un tableau intime d'architecture domestique.
Deux routes départementales traversent Enghien-les-Bains : la RD 311 traverse le centre-ville selon un axe est-ouest, tandis que la RD 928 longe sa limite nord et délimite la ligne avec Montmorency. Ces deux axes sont principalement fréquentés par le trafic local, mais aux heures de pointe, leurs deux voies urbaines, souvent bordées de véhicules en stationnement, se rétrécissent, et le tronçon à sens unique de la RD 311 traversant le cœur de la commune accentue la congestion. Les mesures de bruit classent plusieurs de ces axes à des niveaux modérés, bien que la rue du Général-de-Gaulle et la voie ferrée adjacente enregistrent des décibels plus élevés, atténués par le caractère suburbain des trains de banlieue. Ces dernières décennies, une zone piétonne s'est développée autour du centre-ville et de la ZAC Robert-Schuman, tandis qu'une piste cyclable longeant le boulevard du Lac laisse entrevoir une future extension vers la forêt de Montmorency, traversant les communes voisines sur sept kilomètres.
Enghien-les-Bains ne s'est pas développée à partir d'un noyau médiéval, mais s'est développée parallèlement à ses sources thermales et à l'inauguration de la ligne de la Compagnie du Chemin de Fer du Nord en 1846. Deux axes rectilignes et orthogonaux – la route Argenteuil-Montmorency, franchissant le barrage du lac, et la nouvelle voie ferrée – ont servi de trame aux rues qui allaient définir la commune. L'activité thermale, plutôt que l'autorité ecclésiastique, a constitué le fil conducteur de la communauté : les visiteurs arrivaient en train pour se ressourcer dans les eaux sulfureuses, et les hôteliers, restaurateurs et artisans ont rapidement suivi.
Les transports en commun conservent aujourd'hui ce rythme d'arrivée. La gare d'Enghien-les-Bains, située sur le territoire communal, accueille un train toutes les quinze minutes en heures creuses et jusqu'à huit par heure en heures de pointe, transportant les voyageurs vers Paris-Gare du Nord en douze à quinze minutes, avec un ou deux arrêts intermédiaires. Une deuxième halte, La Barre – Ormesson, se situe juste au-delà de la périphérie sud-est de la ville. Une importante gare routière fait d'Enghien-les-Bains le carrefour de la vallée de Montmorency, desservie par les lignes RATP 254 et 256, les réseaux locaux depuis Argenteuil et la vallée de Montmorency, et le Noctilien N51 depuis Saint-Lazare. L'accès routier par l'autoroute A15 est à trois kilomètres, permettant de rejoindre les portes de la capitale en voiture en moins d'un quart d'heure.
Nichée dans le bassin francilien, Enghien-les-Bains bénéficie d'un climat océanique de transition. De 1971 à 2000, la température annuelle moyenne a oscillé autour de 12,1 °C, avec près de 658 mm de pluie répartis sur les saisons ; entre 1991 et 2020, les précipitations ont légèrement baissé, atteignant 616,3 mm, sans changement de température, selon les observations de Bonneuil-en-France, située à proximité. Les hivers connaissent des minimales moyennes proches de 3,5 °C, les printemps sont relativement secs et les journées d'été sont généralement peu pluvieuses. Les modèles climatiques prévoient des changements d'ici le milieu du siècle, selon divers scénarios d'émissions de gaz à effet de serre, suggérant des tendances au réchauffement et une modification des rythmes de précipitations, un sujet d'étude de Météo-France depuis 2022.
À Enghien-les-Bains, l'habitat a toujours été majoritairement traditionnel. En 1999, 5 657 logements abritaient 4 776 résidents principaux. Les nouvelles constructions postérieures à 1990 ne représentaient que 6,4 % des logements occupés, bien en deçà des 9,1 % régionaux, tandis que les constructions antérieures à 1949 représentaient plus de la moitié du parc immobilier. Aujourd'hui, les maisons individuelles représentent environ un quart des logements, les appartements le reste ; les propriétaires occupants sont légèrement plus nombreux que les locataires. Le parc de logements sociaux est limité (7,3 % du parc, contre l'objectif de 20 % fixé par la politique nationale de la ville) et le taux de vacance a culminé à 13 %, reflétant à la fois les pressions du marché et la taille modeste de la commune. La plupart des logements sont de trois à quatre pièces, reflétant les préférences régionales, mais soulignant une relative rareté des studios et des très petits logements.
L'économie d'Enghien-les-Bains repose sur les services et les loisirs. Son casino, perché au bord du lac depuis 1878, est aujourd'hui le premier établissement de jeux de hasard de France, avec un chiffre d'affaires brut de 160 millions d'euros en 2016, dont 70 % pour les machines à sous et 30 % pour les jeux de table. Les machines à sous, autorisées seulement depuis avril 2002, ont contribué à son ascension, et l'établissement accueille régulièrement les concours de Miss Paris et Miss Île-de-France chaque mois d'octobre. Outre les jeux de hasard, la commune compte quatre hôtels – deux quatre étoiles et deux deux étoiles –, trente et un restaurants et dix-sept bars, cafés et brasseries. Plus de trois cents commerces jalonnent ses principales artères – soixante-cinq boutiques de vêtements, une douzaine de magasins de chaussures, des banques, des coiffeurs et des agences –, maintenant ainsi une vitalité commerciale malgré la proximité des centres commerciaux. Un marché animé se tient trois fois par semaine sur la place de Verdun, tandis que la maison de vente aux enchères de la ville, célèbre pour ses ventes d'Art nouveau et de meubles décoratifs, souligne son cachet culturel.
Richesse et éducation convergent dans la démographie d'Enghien. En 2010, le revenu médian imposable des ménages atteignait 38 086 €, dépassant les chiffres nationaux et régionaux. Près d'un tiers des actifs occupent des postes de cadres ou intellectuels, soit le double de la moyenne nationale ; les professions intermédiaires et les employés constituent l'autre moitié de la population active, tandis que les ouvriers demeurent une faible minorité. Plus de 38 % des habitants ont suivi des études supérieures, dépassant ainsi les normes régionales et françaises. Ce profil de prospérité et d'apprentissage soutient les valeurs immobilières élevées de la commune, qui en fait la plus chère du Val-d'Oise.
L'ambition architecturale caractérise Enghien-les-Bains depuis la Restauration. Les premiers logements destinés aux curistes adoptent un vocabulaire néoclassique sobre et balnéaire : murs blancs surmontés de toits à la Mansart et ornements subtils. À l'aube de la Belle Époque, l'éclectisme s'épanouit : chalets suisses et maisons à colombages, villas normandes de style paysan et chaumières parsèment la rive nord, tandis que des ornements néogothiques ornent les châteaux d'Enghien et de Léon, avec leurs gargouilles et leurs pignons en ogive. Entre 1870 et 1920, les architectes manient la brique, la pierre et la meulière avec la même habileté, donnant naissance aux imposantes colonnades du Palais Condé et aux façades polychromes de « Mon Rêve » rue de l'Arrivée. L'Art nouveau laisse son empreinte à travers les frises de céramique et les motifs floraux gravés, défendus par l'architecte de la ville, Henri Moreels, dont les édifices arborent encore des plaques commémoratives. Même les constructions récentes font un clin d'œil au passé, faisant écho aux colonnes et aux frontons dans un style néoclassique épuré.
L'eau et les espaces verts demeurent au cœur du charme de la commune. Une promenade de 350 mètres au bord du lac, bordée de platanes centenaires, encadre la silhouette du casino avec le lointain bois de Montmorency. Les visiteurs peuvent faire le tour de ce circuit de trois kilomètres, en s'arrêtant au jardin de la Villa du Lac, à la promenade Éric Tabarly ou aux jardins ouest de la presqu'île aux Fleurs et aux Oiseaux. En ville, la Roseraie, réaménagée dans les années 1990 avec une cascade artificielle et des tonnelles, relie le boulevard au lac, tandis que les places de Villemessant, Jean-Mermoz, de Verdun et l'hôtel de ville, rénové en 2004, offrent des havres de paix.
Sous son pittoresque revêtement coulent des aquifères sulfureux identifiés pour la première fois au XVIIIe siècle. Un prêtre oratorien, Louis Cotte, démontra en 1740 qu'un ruisseau « puant » au niveau du déversoir de l'étang était une véritable source riche en sulfure d'hydrogène, une découverte confirmée plus tard par l'Académie des sciences. Aujourd'hui, l'eau est puisée à environ 13 °C dans de multiples prises d'eau situées sous la rive ouest du lac. Les analyses chimiques révèlent une teneur d'environ 80 mg/l de dioxyde de carbone, 400 mg/l de bicarbonates, 160 à 180 mg/l de calcium, 200 mg/l de sulfates et 36 mg/l de sulfure d'hydrogène. Des bactéries anaérobies identifiées par l'Institut Pasteur transforment les sulfates dérivés du gypse en soufre élémentaire et en sulfure d'hydrogène, enrichissant ainsi les eaux thérapeutiques. Au fil du temps, onze sources ont été répertoriées – certaines sont aujourd’hui inactives – et sept prises d’eau fournissent 10 à 12 m³ par heure, surveillées en continu par des piézomètres.
L'établissement thermal moderne « Les Rives d'Enghien » a ouvert ses portes en octobre 2006 après une rénovation de 44 millions d'euros en 2005-2006. S'étendant sur 13 000 m² répartis sur quatre étages, le rez-de-chaussée propose des cures traditionnelles, principalement des soins ORL, tandis que les étages supérieurs abritent « The Spark », un centre de remise en forme avec une piscine à débordement unique en Île-de-France, des saunas, des hammams et un solarium. Une aile affaires, dotée d'un auditorium de 200 places, accueille des conférences et des séminaires, en liaison directe avec les hôtels Lucien Barrière adjacents. Exploité par la SEETE du groupe Barrière, le complexe accueillait 6 000 curistes par an et employait une centaine de personnes. Après des fermetures temporaires en 2008 pour des raisons de qualité de l'eau, sa réouverture était prévue au printemps 2011, visant à restaurer une vitalité thérapeutique et congrégationnelle.
Enghien-les-Bains demeure le témoin d'un urbanisme réfléchi, né des vertus des eaux thermales et de l'élégance des loisirs. En moins de deux siècles, elle a maîtrisé l'alchimie de l'architecture, de la nature et de la vie sociale pour se forger une identité propre aux portes de Paris. La commune demeure un musée vivant des styles, un havre de bien-être et un centre commercial dynamique – son lac reflétant à la fois les échos d'un passé riche et la promesse d'un avenir serein et durable.
Devise
Fondé
Code d'appel
Population
Zone
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Élévation
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