Lisbonne est une ville côtière portugaise qui allie avec brio modernité et charme d'antan. Lisbonne est un haut lieu du street art, même si…
Aix-les-Bains se présente au premier regard comme une sereine convergence d'eau, de pierre et d'efforts humains, où l'étendue bleu pâle du plus grand lac naturel de France rencontre la géométrie réfléchie d'une ville qui s'est développée grâce à la promesse de ses sources thermales. D'emblée, le visiteur perçoit que cette commune savoyarde se définit par sa double identité : autrefois l'une des stations thermales les plus réputées d'Europe, elle est aujourd'hui un centre industriel, culturel et de loisirs de plein air diversifié. Nichée entre les doux remparts du massif des Bauges à l'est et les rives paisibles du lac du Bourget à l'ouest, Aix-les-Bains se déploie selon un axe nord-sud, sa ville haute perchée à environ 320 mètres d'altitude, sa partie basse descendant jusqu'à la ligne d'eau du lac, à 224 mètres. Avec une population permanente d'un peu plus de 32 000 habitants (2022) et une fréquentation annuelle proche de 200 000 personnes, la ville équilibre son patrimoine de retraite Belle Époque pour la noblesse européenne avec les exigences du tourisme contemporain, de l'industrie manufacturière et de la vie locale.
Les origines de la municipalité remontent à l'époque romaine, lorsque la ville, connue simplement sous le nom d'Aquae, exploita pour la première fois ses sources thermales. Des inscriptions retrouvées au musée archéologique rappellent les bienfaits antiques de l'empereur Gratien, dont le voyage funeste s'acheva à Lyon en 383. Au fil des siècles, les archives médiévales firent référence à Aquae Gratianæ, voire Aquae grationapolis. Pourtant, ce n'est qu'en 1792, dans la correspondance d'un soldat français en convalescence, qu'« Aix-les-Bains » entra dans l'usage officiel. Le nom officiel de la ville, apposé sur sa gare en 1954 sous le nom d'Aix-les-Bains-le Revard, évoque à la fois ses eaux et le plateau qui la surplombe, un clin d'œil à la décision stratégique des premiers bâtisseurs d'éviter les inondations qui sévissaient autrefois sur les rives du lac, plus tard maîtrisées par le barrage de la Compagnie nationale du Rhône.
Au milieu du XIXe siècle, Aix-les-Bains s'était imposée comme une station thermale de premier plan en Europe, ses grands hôtels et établissements thermaux attirant les riches et les titrés de tout le continent. Le Casino Grand-Cercle, inauguré par le roi Victor-Emmanuel II en 1850, incarne cette époque : son opulent plafond en mosaïque, composé de 3,5 millions de cubes de verre sur un sol doré, domine encore aujourd'hui les salles de jeux et un théâtre de 900 places ajouté en 1899. Le long des mêmes boulevards, des architectes tels que Jules Pin père et Antoine Gouy ont construit de somptueux hôtels particuliers, dont beaucoup, comme le Splendide, le Bernascon et le Royal, ont conservé leurs façades et leurs entrées voûtées malgré leur aménagement en appartements modernes. Seul survivant de l'engouement pour les grands hôtels, l'Astoria continue d'accueillir ses hôtes dans sa splendeur Belle Époque d'origine.
La géographie de la ville reste indissociable de celle de sa voisine lacustre. Le lac du Bourget s'étend au nord et à l'ouest, ses 18 kilomètres de long étant principalement alimentés par la Leysse au sud et par le Tillet et le Sierroz descendant des pentes surplombant Aix. Son bassin versant s'étend sur quelque 560 kilomètres carrés, mais le long de Tresserve et de Bourdeau, les rives sont densément bâties : une entrée Art déco datant de 1936 laisse place à une esplanade offrant une vue panoramique sur la Dent du Chat et un habitat pour les cygnes tuberculés, les hérons cendrés, les mouettes rieuses et les poules d'eau. Bordé par les marinas du Grand Port et du Petit Port, le port d'Aix abrite la plus grande flotte de bateaux d'eau douce de France, avec 1 500 anneaux d'amarrage réservés par des locations saisonnières ou annuelles. Chaque année en juillet, le Festival du Yachting attire bateaux classiques et professionnels pour des démonstrations et des expositions.
Au-dessus de la ville, les pentes s'élèvent vers la Tour de l'Angle Est, un sommet culminant à 1 562 mètres d'où l'on domine la ville et le lac. À l'ouest, la crête se rapproche du rivage, ses sommets les plus bas offrant des sentiers de randonnée et de VTT qui pénètrent dans les 116 hectares de la forêt de Corsuet. La commune compte neuf communes voisines – Brison-Saint-Innocent, Grésy-sur-Aix, Mouxy, Viviers-du-Lac et d'autres –, tandis que le lac lui-même délimite les limites communes de cinq autres communes. Le territoire communal, d'une superficie de 12,62 kilomètres carrés, est vaste pour la Savoie, et la morphologie urbaine reflète à la fois la nécessité de préserver les espaces verts et la pression des expansions successives qui ont rapproché Aix de Chambéry, au sud. En réponse, l'association Métropole Savoie pilote désormais un plan d'aménagement cohérent de la Combe de Savoie et du bassin du Lac du Bourget, recherchant l'harmonie entre les deux villes historiques.
Le climat d'Aix-les-Bains est classé océanique avec une influence continentale marquée, conséquence de sa position intérieure et de son réseau de montagnes s'étendant du Jura au massif des Bornes. Les étés sont tempérés, les hivers parfois neigeux, et le printemps et l'automne sont remarquables par leurs floraisons, témoignant du savoir-faire horticole de la ville. Depuis 1981, Aix-les-Bains est récompensée par les « quatre fleurs » du Concours national des villes et villages fleuris et a obtenu la Fleur d'Or en 2012. Le centre horticole municipal, d'une superficie de quelque 2 500 m², produit quelque 300 000 plantes par an ; rien qu'en 2008, il a fourni 95 000 spécimens de 103 espèces pour les bacs, massifs et bordures de la ville. Le Parc Floral des Thermes, avec ses arbres anciens et rares, accueille des concerts en plein air dans un amphithéâtre de 3 000 places, tandis que le Jardin Japonais de l'avenue Charles de Gaulle propose une conception contemplative à base de caractères kanji.
Les liaisons de transport reflètent à la fois patrimoine et innovation. Aix-les-Bains a accueilli des voyageurs ferroviaires dès le milieu du XIXe siècle sous les ducs de Savoie, et sa gare demeure un pôle multimodal, desservie par des lignes TGV qui permettent de rejoindre Paris en trois heures. L'autoroute A41 traverse la périphérie est, avec les jonctions 13 et 14 permettant des liaisons directes vers Annecy, Lyon et, au-delà, Genève via l'A40. Des routes secondaires – RD 991 et D 1201 – sillonnent la ville basse, tandis que les services de bus locaux, exploités par Keolis sous la marque Ondea, relient le centre-ville aux quartiers périphériques et aux villages voisins. Deux parkings desservent le centre-ville, bien que la congestion persiste aux heures de pointe estivales, notamment le long du boulevard Président Wilson et de la rue de Genève. L'aéroport de Chambéry-Savoie, situé à proximité de Voglans, relie Aix-les-Bains aux destinations européennes du Royaume-Uni, de Scandinavie et de Paris Orly, son programme hivernal étant stimulé par le trafic des sports d'hiver.
Sur le plan économique, Aix-les-Bains s'est diversifiée au-delà de sa clientèle thermale en déclin. Si ses deux principaux établissements – les Thermes Nationaux de Chevalley et les Thermes de Marlioz – ne dominent plus le commerce local, la ville s'appuie sur son label de station nautique (attribué depuis 2000) et son statut de station touristique (2013) pour soutenir sa fréquentation. L'activité industrielle coexiste au sein du tissu urbain : General Electric et ABB Cellier y côtoient la production de microvoitures Aixam et le siège social du fabricant de maroquinerie Léon Grosse. Le revenu moyen des ménages, d'environ 15 606 € par an, masque d'importantes disparités économiques ; environ 66,8 % des ménages étaient imposables en 2005, et l'assiette de l'impôt sur la fortune local reste modeste par rapport aux moyennes nationales.
Le patrimoine bâti d'Aix-les-Bains est d'une richesse exceptionnelle. Dix-sept édifices sont classés monuments historiques, tandis que plus de 900 figurent à l'Inventaire général du patrimoine culturel. L'Arc de Campanus, un arc funéraire romain de 9 mètres assemblé sans mortier, garde l'entrée des Thermes nationaux avec son entablement, sa frise et ses niches autrefois destinées aux bustes familiaux. À proximité se trouvent les thermes antiques eux-mêmes, flanqués du caldarium, du tepidarium et du frigidarium, tous revêtus de marbre, et le Temple de Diane, l'un des trois seuls temples gallo-romains entièrement conservés en France, aujourd'hui transformé en Musée lapidaire. L'hôtel de ville occupe un ancien château du XVe siècle appartenant au marquis d'Aix, dont le portail témoigne de la grandeur féodale.
L'architecture sacrée comprend l'église Notre-Dame-des-Eaux, dont le dôme surmonté de cuivre vert et la tour de 55 mètres percent l'horizon. De style byzantin avec des voûtes en berceau romanes, l'église abrite un chemin de croix du XVIIe siècle datant des campagnes espagnoles de Napoléon et des panneaux des Apôtres de fabrication italienne, témoins du flux artistique et de la dévotion qui a traversé l'Europe. La culture profane prospère au musée Fauré, installé dans une villa de 1902, qui abrite la deuxième plus grande collection française de sculptures de Rodin et un remarquable ensemble de toiles impressionnistes et postimpressionnistes, de Corot, Cézanne, Pissarro, Degas et d'autres.
La vie culturelle s'étend au spectacle et au cinéma. Le Théâtre du Casino, auditorium à l'italienne de 900 places, accueille des concerts et des productions cinématographiques dans un décor authentique. De l'autre côté de la ville, le Théâtre de Verdure, situé dans le Parc Floral des Thermes, accueille des concerts en plein air et des rassemblements communautaires. Le palais des congrès accueille des expositions, des congrès et des spectacles d'humour, tandis que trois cinémas – le Victoria, le Rex et le multiplexe Les Toiles du Lac – proposent un mélange de films grand public et d'art et d'essai. Le Nouveau Casino, plus modeste que son homologue du Grand-Cercle, propose des jeux de table et jusqu'à 45 machines à sous.
La gastronomie d'Aix-les-Bains reflète le terroir savoyard. Les produits laitiers des alpages donnent du reblochon pour la tartiflette, du beaufort pour la fondue et de la tomme de Savoie pour les salades locales ; les crozets, la péla et la polenta témoignent de l'ingéniosité paysanne devenue gourmande. Les espèces d'eau douce – truites, ombles chevaliers et corégones – côtoient des trésors forestiers comme les cèpes ; les vignobles autour de Saint-Innocent et de Saint-Baldoph cultivent des raisins blancs essentiels aux spécialités régionales. En dessert, bugnes, confiture de lait et tartes aux myrtilles évoquent à la fois la tradition rurale et la douceur des marchés d'été.
Les événements annuels rythment le calendrier d'Aix-les-Bains. Musilac, festival pop-rock qui se tient chaque année en juillet, transforme l'esplanade du lac en scène pour des dizaines de milliers de spectateurs. Navig'Aix, rassemblement nautique, anime le port avec des régates et des démonstrations à terre. Thés dansants, Aquascénies et autres rituels perpétuent l'association ancestrale de la ville avec l'eau et les loisirs. Les sociétés savantes – la Société du Patrimoine de Savoie, la Société d'Art et d'Histoire d'Aix-les-Bains et de sa Région, et le Centre d'Archéologie du Lac – se réunissent chaque semaine pour explorer l'histoire régionale, l'archéologie et la conservation du patrimoine, veillant à ce que l'identité locale reste aussi vitale que les profondeurs du lac alimentées par les sources.
Dans sa forme actuelle, Aix-les-Bains perpétue l'empreinte des colons romains, la grandeur de la Belle Époque et la réinvention du XXe siècle. Elle demeure, comme le proclamaient les anciens guides de voyage, une « Riviera des Alpes », une appellation qui évoque sa fusion entre l'air des montagnes et le tempérament méditerranéen. Loin d'être une pièce de musée statique, la ville concilie diversification économique et gestion culturelle, ses promenades bordées de parcs verdoyants et ses boulodromes nichés au cœur de massifs fleuris. Le bourdonnement discret de l'industrie, le clapotis de l'eau sur les jetées Art déco et les applaudissements des théâtres de plein air composent une musique singulière, reflétant à la fois le riche passé de la ville et sa capacité permanente à s'adapter, à accueillir et à perdurer.
Devise
Fondé
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