Chiang Mai

Guide de voyage à Chiang Mai - Aide aux voyageurs

En 1296, un acte délibéré de création remodela les confins nord du Siam. Le roi Mengrai, percevant à la fois un avantage stratégique et un potentiel symbolique, transféra son siège de Chiang Rai vers le bassin fertile de la rivière Ping, traçant des rues orthogonales à l'intérieur de solides remparts. Cette « nouvelle ville », traduite en langue vernaculaire par Chiang Mai, apparut non seulement comme successeur d'une capitale plus ancienne, mais aussi comme le point central des ambitions du royaume de Lanna. La rivière Ping, serpentant vers le sud pour rejoindre le grand Chao Phraya, fournissait des eaux vitales et facilitait le transport de marchandises – riz, teck, céramiques – dans le vaste réseau commercial de l'Asie du Sud-Est continentale.

Le nom de la ville, littéralement « ville nouvelle », incarnait à la fois une rupture avec le passé et une promesse de renouveau. Les architectes et artisans royaux, s'inspirant des traditions birmane, sri-lankaise et indigène Lanna, embellirent la métropole naissante de temples richement décorés, resplendissants de leurs fleurons dorés et ombragés par la canopée de la jungle. Au cours des siècles suivants, les monarques successifs agrandirent et embellirent Chiang Mai, mais le quadrillage central, délimité par des douves et des remparts, perdura, témoignant de la précision de ses fondateurs.

Chiang Mai occupe une vallée fluviale des hauts plateaux thaïlandais, une vaste cuvette façonnée par la convergence de montagnes et de plaines. À une altitude moyenne de 300 mètres au-dessus du niveau de la mer, le centre-ville s'élève doucement des deux rives de la Ping. À l'ouest, la chaîne de montagnes Thanon Thong Chai se dresse, son point culminant étant le Doi Suthep, s'amenuisant de 1 676 mètres jusqu'aux contreforts boisés. Ici, la brume se forme à l'aube, et de ce point de vue, on aperçoit une ville à la fois ancienne et en perpétuelle mutation.

Au sein de la municipalité de la ville – une zone de 40,2 kilomètres carrés délimitée en 1983 – quatre circonscriptions électorales régissent les affaires civiques. Nakhon Ping occupe la limite nord, Sriwichai et Mengrai les quadrants ouest et sud de la vieille ville fortifiée, et Kawila s'étend sur la rive est. Au-delà de ces limites municipales, la véritable empreinte de Chiang Mai s'étend sur six districts adjacents – Hang Dong, Mae Rim, Suthep, San Kamphaeng, Saraphi et Doi Saket – formant une étendue urbaine d'environ 405 kilomètres carrés et regroupant plus d'un million d'habitants.

Cette métropole tentaculaire, aujourd'hui la deuxième plus grande de Thaïlande après Bangkok, révèle un double caractère : les cours méticuleusement restaurées et les ruelles étroites entourées de fragments de murs survivants - chaque porte et tourelle rappelant les nécessités défensives du passé - et la croissance incontrôlée des banlieues, où les motos se pressent sur les artères ensoleillées et où les marchés éclairés au néon ponctuent les ateliers de caoutchouc et de teck.

Malgré les pressions de la densification, Chiang Mai conserve des îlots de calme. Le parc public de Buak Hat, niché à l'angle sud-ouest de la vieille ville, demeure un lieu de rassemblement pour les sportifs matinaux et les amateurs d'échecs sous les tamariniers. De l'autre côté des douves s'étend le parc Kanchanaphisek, où les vestiges délabrés d'anciens remparts se dressent sous les branches des banians. Le parc Lanna Rama 9, au nord, offre un refuge sculpté au bord du lac, tandis que le réservoir d'Ang Kaeo, adjacent aux portes de l'université de Chiang Mai, offre un répit sous forme de pistes de jogging et de pavillons flanqués de dragons.

Les efforts de réhabilitation du parc ferroviaire de Chiang Mai – une gare de triage abandonnée près de la gare centrale – progressent prudemment depuis 2024, soucieux de concilier préservation du patrimoine et vocation récréative. Le projet prévoit la reconversion de wagons en cafés, tandis que le château d'eau d'origine de la gare deviendrait un jardin vertical, mêlant archéologie industrielle et horticulture collective.

Située à un peu plus de 18 degrés au nord de l'équateur, Chiang Mai bénéficie d'un climat tropical de savane. Trois saisons distinctes rythment la vie quotidienne. La saison fraîche, de novembre à février, offre des matinées fraîches, idéales pour porter des écharpes légères, tandis que les après-midis atteignent une température comprise entre 25 et 30 degrés Celsius. De mars à juin, la chaleur pré-mousson s'intensifie ; les températures record ont dépassé les 42 degrés Celsius, augmentant le risque de troubles liés à la chaleur, en particulier chez les personnes âgées. De juin à octobre, c'est la saison des pluies : des orages convectionnels ponctuent l'après-midi, transformant les avenues poussiéreuses en rivières d'argile rouge. Ces pluies remplissent les réservoirs et ravivent la verdure des hautes terres environnantes, tout en mettant à rude épreuve les infrastructures de drainage de la ville.

Ces dernières années, les autorités locales et les agences sanitaires ont constaté une hausse de la mortalité liée au froid lors des brusques baisses de température nocturnes – un phénomène attribué au retard de la réponse physiologique humaine aux brusques changements climatiques. Parallèlement, les épisodes de pollution atmosphérique – causés par les brûlis agricoles dans le bassin et les émissions des véhicules – soulignent la fragilité environnementale de cette enclave autrefois isolée.

En 2013, Chiang Mai avait accueilli 14,1 millions de visiteurs, dont environ un tiers provenaient d'autres pays que la Thaïlande. Entre 2011 et 2015, le taux de croissance annuel moyen a atteint 15 %, stimulé par l'essor du tourisme chinois, qui a représenté près de 30 % des arrivées internationales. Les hôteliers font état d'un parc hôtelier de 32 000 à 40 000 chambres, allant des auberges de jeunesse le long de la vieille ville entourée de douves aux complexes hôteliers de charme perchés sur des pentes boisées.

Le Bureau thaïlandais des congrès et des expositions, conscient du potentiel de Chiang Mai au-delà du tourisme de loisirs, a lancé des actions marketing pour positionner la ville sur le circuit mondial des MICE (Meetings, Incentives, Conferences, Exhibitions). Les premières projections prévoyaient une légère hausse du chiffre d'affaires – de 10 % pour atteindre environ 4,24 milliards de bahts en 2013 – et une augmentation progressive du nombre de voyageurs d'affaires. Bien que les installations actuelles du centre de congrès de la ville soient inférieures à celles de Bangkok et de Phuket, les acteurs locaux ont cherché à exploiter le patrimoine culturel unique de Chiang Mai pour accueillir des colloques internationaux sur des sujets allant de l'agrotechnologie à la préservation du patrimoine culturel.

Parallèlement, l'agritourisme est devenu un secteur de niche. Les fermes périurbaines, qui cultivent des fraises, du café et des légumes biologiques, proposent désormais des séjours chez l'habitant, des ateliers pratiques et des repas « de la ferme à l'assiette ». Cette diversification a fourni des revenus complémentaires aux ménages ruraux et a sensibilisé les consommateurs aux traditions agricoles du nord de la Thaïlande.

Dans le seul district municipal, 117 wats bouddhistes témoignent de la centralité religio-culturelle durable de Chiang Mai. Parmi eux, cinq constituent des piliers d'importance historique et esthétique :

  • Wat Phra That Doi Suthep : Perché à 1 073 mètres d'altitude sur le mont Doi Suthep, ce temple est accessible par un escalier ascendant gardé par des serpents nāga ondulants. Son stupa doré, étincelant au lever du soleil, attire des processions de pèlerins qui font le tour de la chambre des reliques dans un recueillement.
  • Wat Chiang Man : Considéré comme le site de la plus ancienne résidence royale Lanna, ce temple du XIIIe siècle abrite deux statues principales de Bouddha : le Phra Sila en marbre et le Phra Satang Man en cristal. Tous deux sont entourés de légendes, ayant accompagné le roi Mengrai lors de la fondation de la ville.
  • Wat Phra Singh : Construit en 1345, cet exemple du style du nord de la Thaïlande abrite le vénéré Bouddha Phra Singh. Sa salle du Bouddha Lion, ornée de sculptures en bois complexes et de toits à plusieurs niveaux, illustre la confluence de l'artisanat local et de la fonction monastique.
  • Wat Chedi Luang : Inauguré en 1401, son chedi atteignait autrefois des hauteurs architecturales rivalisant avec les stupas d'Ayutthaya. Un tremblement de terre au XVIe siècle a tronqué sa flèche, laissant un monument des deux tiers de sa hauteur qui domine toujours le paysage de la vieille ville.
  • Wat Umong : Situé dans un bois en bordure de l'université, ses tunnels labyrinthiques et son environnement boisé rappellent une époque de pratique ermitage. Le « Bouddha du jeûne », une sculpture élancée évoquant la résolution ascétique, repose sous une voûte d'arbres drapés de mousse.

D'autres wats, tels que le Wat Ku Tao, avec son stupa caractéristique en forme de bol ; le Wat Suan Dok, site d'une université bouddhiste ; et le Wat Chet Yot, qui a accueilli le huitième concile bouddhiste mondial en 1477, contribuent à la diversité monastique de la ville. Des ruines éparses – quarante-quatre au total – témoignent de bâtiments depuis longtemps repris par la végétation, leurs stupas corrodés surgissant des broussailles telles des reliques sentinelles.

Le paysage spirituel de Chiang Mai s'étend au-delà du bouddhisme theravada. La première église protestante, fondée en 1868 par les McGilvary, a marqué le début d'une présence chrétienne qui compte aujourd'hui une vingtaine de congrégations, dont la cathédrale du Sacré-Cœur du diocèse catholique romain. La Conférence chrétienne d'Asie y possède des bureaux régionaux, soulignant le rôle de Chiang Mai comme pôle de dialogue œcuménique.

De petites communautés musulmanes, pourtant anciennes – Chin Haw, Bengali, Pathan, Malais – comptent seize mosquées, certaines ornées de toits à pignon de style chinois et toutes servant de points de convergence à la cohésion communautaire. Deux gurdwaras sikhs, Siri Guru Singh Sabha et Namdhari, accueillent une population immigrée dont les origines remontent au milieu du XIXe siècle. Un modeste mandir hindou accueille également quelques fidèles, illustrant l'hétérogénéité religieuse nourrie par plus de sept siècles de commerce et de migration.

Une constellation de musées dans les limites de la ville offre des portails variés vers le patrimoine du nord de la Thaïlande :

  • Le Centre des arts et de la culture de la ville de Chiang Mai interprète l'évolution de la ville à travers des expositions multimédias.
  • Le musée folklorique de Lanna propose des expositions immersives sur l'artisanat et les textiles indigènes.
  • Le musée national de Chiang Mai retrace l'histoire du régime politique de Lanna depuis sa fondation jusqu'à la domination birmane.
  • Le musée philatélique retrace le développement des services postaux locaux et de l'art philatélique.
  • Le Highland People Discovery Museum contextualise les traditions des tribus montagnardes – Akha, Lisu, Hmong – dont les villages parsèment les pentes environnantes.
  • Le Bureau de la Monnaie (Sala Thanarak) conserve de rares pièces de monnaie en feuilles, ces délicates pièces en forme de disque en laiton et en argent du royaume de Lan Na, dont les techniques de fabrication restent contestées.
  • Le musée de la Banque de Thaïlande et le musée des télécommunications du Nord, installés dans un ancien central téléphonique, poursuivent des récits d'intégration économique et technologique.
  • Le musée d'art contemporain MAIIAM, inauguré en 2016, offre un contrepoint aux lieux plus traditionnels, en défendant les œuvres expérimentales d'artistes thaïlandais et internationaux.

Ces institutions soulignent collectivement la double identité de Chiang Mai, à la fois dépositaire du patrimoine et incubateur d’innovation créative.

La vie cérémonielle à Chiang Mai se déroule selon le calendrier lunaire. Chaque année en novembre, les cérémonies du Loi Krathong et du Yi Peng emplissent les cours d'eau et le ciel de lanternes : des bougies flottant sur des krathong en forme de lotus et des lanternes à air chaud en papier s'élevant telles des orbes argentés. La convergence des lumières fluviales et aériennes offre un moment de recueillement partagé, où les célébrants libèrent leurs espoirs personnels dans les courants d'air.

En avril, le festival de Songkran transforme la ville entière en un véritable spectacle de festivités aquatiques. Ce qui consistait autrefois à verser respectueusement de l'eau sur les statues de Bouddha et les mains des anciens a évolué vers de vastes arrosages dans les rues, avec des songthaews et des camions municipaux distribuant des tuyaux à des milliers de personnes. Si les batailles d'eau suscitent les rires, les processions et les cérémonies dirigées par les moines préservent la solennité du Nouvel An thaïlandais, soulignant la coexistence résiliente du respect et de la joie.

Le Festival des Fleurs de février met en valeur la floraison des espèces tropicales et tempérées, avec des chars et des jardins. Tam Bun Khan Dok, le Festival des Piliers de la Ville d'Inthakhin, honore l'esprit fondateur de la ville en mettant en scène des offrandes et des rituels remontant à l'époque Lanna. Le Festival des Neuf Dieux Empereurs, une célébration taoïste de neuf jours fin septembre, voit une multitude de personnes s'engager à s'abstenir de viande et d'alcool, tandis que des drapeaux à jabot ornent les restaurants servant des plats végétaliens sous des bannières jaunes et rouges porteuses de bon augure.

Les pratiques bouddhistes – Vesak à Doi Suthep, Makha Bucha au Wat Phra Singh et dans d'autres temples majeurs – attirent des milliers de pèlerins. Après le coucher du soleil, des processions aux chandelles gravissent les pentes boisées, réunissant laïcs et moines dans une veillée silencieuse qui rappelle la première assemblée communautaire du Bouddha.

Si la Thaïlande centrale prédomine dans le commerce et l'éducation, les cadences vernaculaires de la Thaïlande du Nord – souvent appelées Kham Mueang ou Lanna – persistent parmi les anciens et les habitants des zones rurales. Écrite dans l'écriture ornée du Tai Tham, cette langue apparaît sur les fresques des temples et les parchemins manuscrits, bien que la plupart des usages contemporains utilisent une orthographe thaï adaptée. Des emprunts lexicaux au birman, au shan et aux langues des tribus montagnardes enrichissent encore le patois régional, infléchissant le langage courant avec des cadences qui diffèrent sensiblement des registres de la capitale.

Sur les marchés et dans les cuisines de Chiang Mai, le patrimoine culinaire s'articule autour d'ingrédients locaux de base : riz gluant cuit à la vapeur dans des feuilles de bananier, currys épicés de piments séchés et de soja fermenté, et une multitude d'herbes – galanga, citronnelle, basilic sacré – écrasées pour libérer des huiles âcres. Le khan tok, une tradition de repas communautaire à basse température, dressé sur des plateaux laqués, illustre parfaitement l'approche Lanna : des plats partagés disposés en cercles concentriques, chacun se penchant pour déguster des morceaux de larb, de nam prik et de viandes grillées fumées.

Depuis la fin des années 2010, la ville s'est forgée une réputation de haut lieu de la cuisine végétalienne, une tendance relayée par la presse étrangère comme preuve de l'évolution de l'identité gastronomique de Chiang Mai. Les réinterprétations de plats classiques – kaeng liang au tofu, kao soi à la fleur de bananier – se sont multipliées dans les cafés, aux côtés d'établissements fusion qui marient bols d'inspiration japonaise et produits locaux.

La périphérie immédiate de Chiang Mai est dominée par les enclaves protégées des parcs nationaux de Doi Suthep-Pui et de Doi Inthanon. Le premier, qui débute à l'ouest de la ville, englobe des gradients altitudinaux allant des plaines tropicales aux forêts de pins et de chênes. Un projet de développement immobilier, prévu en 2015, avait menacé, s'il avait été mené à bien, des zones de forêt ancienne ; son annulation a suscité des efforts de reforestation qui continuent de revitaliser les habitats des calaos et des gibbons.

Plus au sud, le Doi Inthanon, point culminant de Thaïlande, culmine à 2 565 mètres. Sa mosaïque de cascades, de villages karens et hmongs isolés et de sentiers de montagne attire les randonneurs et les ornithologues amateurs. Le sommet du parc, perpétuellement frais, contraste fortement avec la chaleur de la vallée.

Au nord, le parc national de Pha Daeng (Chiang Dao) met en valeur les pinacles calcaires du Doi Chiang Dao, des grottes récréatives et des opportunités de tourisme ethnoculturel auprès des communautés Akha, Lisu et Karen. Des randonnées guidées traversent les crêtes et les vallées fluviales, incluant souvent des nuitées chez l'habitant, un mélange d'échanges culturels et d'immersion environnementale.

Le commerce de détail à Chiang Mai se divise entre les centres commerciaux modernes – l'aéroport central de Chiang Mai, le CentralFestival et le centre commercial Maya – et les bazars, au développement organique, qui envahissent les ruelles chaque soir. Le bazar nocturne de Chang Klan Road, avec son trio de chapiteaux fluorescents, s'adresse au tourisme de masse et propose textiles, appareils électroniques et bibelots. À l'inverse, la rue piétonne Tha Phae et le marché nocturne du dimanche transforment Ratchadamnoen Road en une rue piétonne où les artisans vendent foulards tissés à la main, argenterie et en-cas locaux, encadrés par les anciennes portes de la ville. Chaque samedi, sur Wua Lai Road, les orfèvres exposent des bijoux finement travaillés sur des tables pliantes, leurs marteaux cliquetant dans la pénombre tandis que touristes et locaux négocient les prix.

Les artères de Chiang Mai, souvent saturées aux heures de pointe, témoignent du dilemme des transports en commun. Le recours aux motos et aux voitures particulières, conjugué à un aménagement du territoire inégal, aggrave les embouteillages et la pollution atmosphérique. Les songthaews – des pick-up aménagés à ciel ouvert – restent l'épine dorsale des transports en commun, tandis que les tuk-tuks et les midi-bus assurent un service de point à point. En juin 2017, une flotte de tuk-tuks électriques a fait son apparition, mais leur nombre reste insuffisant pour supplanter les alternatives au diesel.

La connectivité interurbaine s'articule autour de trois pôles. La gare routière de Chang Phuak dessert les lignes régionales ; le terminal Arcade dessert Bangkok, Pattaya, Hua Hin et Phuket en bus, pour des trajets de dix à douze heures ; et l'aéroport international de Chiang Mai, quatrième aéroport le plus fréquenté de Thaïlande, accueille une cinquantaine de vols quotidiens vers Bangkok et les capitales régionales. Des projets d'expansion, prévoyant une augmentation de la capacité de huit à vingt millions de passagers par an, ainsi qu'un futur deuxième aéroport d'une capacité de vingt-quatre millions de passagers, visent à répondre à la demande croissante.

Le service ferroviaire se poursuit comme un pèlerinage nocturne : dix trains parcourent quotidiennement les 751 kilomètres de la ligne reliant Bangkok, des trajets de nuit proposant des cabines de première classe ou des couchettes convertibles. Depuis décembre 2023, le réseau de bus urbains RTC exploite trois lignes au départ de l'aéroport, inaugurant ainsi le transport par bus municipal.

Les ambitions d'un réseau de métro léger - un projet de décret approuvé par la Mass Rapid Transit Authority - prévoyaient initialement une construction entre 2020 et 2027. Des retards ont suivi, mais le projet conserve son statut de panacée potentielle à la congestion en offrant un transport rapide et à grande capacité le long des corridors clés.

L'essor du tourisme a un coût. Le développement anarchique épuise les ressources en eau, compromet la qualité de l'air et pèse sur les systèmes de gestion des déchets. En réponse, une initiative de développement compatible avec le climat, soutenue par le Réseau de connaissances sur le climat et le développement, a mobilisé des experts et des groupes de citoyens pour mettre en place des voies réservées aux transports non motorisés, des zones piétonnes et des mesures incitatives pour les micro-entrepreneurs qui exploitent des services de vélos-taxis. Ces interventions visent à décarboner la ville tout en créant des moyens de subsistance pour les populations urbaines pauvres.

Parallèlement, le secteur de l'artisanat bénéficie de la demande touristique, qui soutient les collectifs de tisserands, les ateliers de laque et les villages de fabrication de parapluies. Bo Sang, réputée pour ses parapluies en papier, allie savoir-faire traditionnel et design contemporain, exportant des objets cérémoniels dans le monde entier. Pourtant, des questions persistent quant à la répartition équitable des revenus du tourisme et à la préservation de l'intégrité artisanale face aux pressions commerciales.

Les recensements officiels, menés par le Département de l'administration locale et l'Office national des statistiques, excluent les expatriés, les résidents non permanents et les travailleurs migrants. Par conséquent, la population enregistrée de la municipalité, soit 127 000 habitants (2023), trahit une réalité métropolitaine de plus de 1,2 million d'habitants. Des estimations informelles, tenant compte des résidents étrangers de longue durée et des travailleurs saisonniers, situent le chiffre réel à environ 1,5 million.

Depuis 2022, un afflux important de ressortissants chinois, cherchant refuge face aux contraintes politiques et attirés par le coût de la vie relativement bas de Chiang Mai, a remodelé les quartiers et les habitudes de consommation. Les cafés proposant des menus bilingues, les écoles en mandarin et les investissements immobiliers reflètent cette tendance, incitant les autorités municipales à envisager des mesures d'urbanisme adaptées aux dynamiques sociales émergentes.

Chiang Mai jouit d'une réputation de relative sécurité. Les crimes violents restent rares ; la plupart des incidents concernent des vols opportunistes, comme des vols à l'arraché par des jeunes à moto dans des rues mal éclairées. Les voyageurs responsables adoptent les coutumes locales : tenue modeste couvrant les épaules et les genoux, voix basse et manipulation discrète des objets de valeur. Ces simples gestes de respect atténuent non seulement le risque de petite délinquance, mais honorent également les mœurs sociales des habitants. De plus, la connaissance des normes applicables aux piétons et aux véhicules – céder le passage aux songthaews, faire attention aux pick-up en double file et éviter de traverser hors des clous sur les boulevards fréquentés – garantit une intégration harmonieuse dans la vie quotidienne.

Plus de sept siècles après sa fondation, Chiang Mai continue de concilier préservation et progrès. Les remparts et les temples restaurés de la vieille ville témoignent d'une civilisation Lanna qui prospéra sous les rois comme sous les moines. Au-delà de ces remparts, les artères de la ville vibrent au rythme des moteurs, des marchés et des grues de chantier, symboles d'une Thaïlande en pleine mondialisation. Pourtant, malgré tous ces changements, Chiang Mai conserve une part de la sérénité qui caractérisait autrefois sa solitude montagnarde : le tintement précis des cloches des temples à l'aube, le lâcher rituel des lanternes sur fond de ciel indigo, les robustes banians qui s'agrippent aux ruines des stupas d'antan.

Pour le voyageur ou l'habitant sensible à ses rythmes, Chiang Mai offre une expérience riche en textures : contrastes entre briques anciennes et chrome poli, entre chants monastiques et bourdonnement de la circulation, entre riz gluant à la mangue et currys de tofu végétalien. C'est une ville à la fois de mémoire et d'émergence, où la « ville nouvelle » de Mengrai résonne encore au présent, rappelant à tous ceux qui arpentent ses rues que chaque lieu, comme chaque personne, est un amalgame exquis de passé et de devenir.

Baht thaïlandais (฿)

Devise

1296 CE

Fondé

+66 53

Code d'appel

1,198,000

Population

40 216 km² (15 527 milles carrés)

Zone

thaïlandais

Langue officielle

310 m (1 020 pi)

Élévation

UTC+7 (TIC)

Fuseau horaire

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